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Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews|

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Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
Messages : 76
Age : 28
Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Dim 10 Fév - 16:35

Février 2018


21h00. Purificación se laissa tomber lourdement sur son canapé, vêtue d’un vieux survêtement gris trop large, son livre de cours sur son visage, son gros ours en peluche dans les bras. Enfin ! Enfin, elle avait réussi à finir de réviser cette partie de ses cours ! Avec les examens qui approchaient, elle avait l’impression de ne faire plus que ça : aller en cours le matin, participer à ses clubs, puis rentrer chez elle pour travailler sur ses manuels. Cette période de l’année était si difficile qu’elle s’était même arrangée avec son manager pour avoir moins de boulot jusqu’à ce que ses examens soient passés. Elle ne devait pas se louper, c’était la dernière ligne droite, les derniers examens avant la fin de ses études. L’Espagnole était très studieuse, mais elle avait vraiment peur de se louper malgré tout. Seulement voilà, réviser, encore et encore, ça avait de quoi vous foutre le moral à zéro. Purificación qui aimait tant sortir avait l’impression de rester cloîtrée chez elle h24 et ça commençait doucement à la faire déprimer. Envoyant valser son livre de cours sur la table basse avant de se redresser, toujours son ours contre elle, l’Espagnole prit la décision de sortir pour se changer les idées.

C’était un samedi soir, elle avait passé la journée à grignoter devant ses bouquins de psychologie et n’avait donc pas faim. Se levant, Purificación alla déposer sa peluche sur son oreiller, juste à côté de sa nuisette, ne prenant même pas la peine de faire un peu mieux son lit. C’était tellement dur le matin qu’elle s’était contentée d’envoyer valser la couette avec ses pieds sans la remettre convenablement. De toute façon, elle ne recevait personne chez elle et encore moins dans sa chambre alors qui est-ce que ça allait bien pouvoir déranger ? Et même si l’Espagnole aimait être bien habillée et coquette, ce soir, elle n’avait pas envie de draguer qui que ce soit, ni même de se faire draguer. Elle avait juste besoin de sortir prendre l’air et de boire un bon verre avec de la bonne musique avant de rentrer. Purificación fila donc à sa salle de bain, pour se maquiller légèrement et surtout se changer, enfilant une tenue on ne peut plus banale : un jean slim noir avec un débardeur de la même couleur, débardeur surmonté d’un pull en laine à grosses mailles qui était trop grand pour elle, recouvrant presque entièrement ses mains si elle ne remontait pas un peu les manches, et le col étant si lâche qu’il laissait une de ses épaules découverte. Et pour parfaire sa tenue et éviter qu’on ne voit les cicatrices que son pull ne pouvait cacher, la demoiselle attrapa une grosse écharpe elle aussi avec des grosses mailles de couleur violet pâle.

Purificación laissa ses cheveux détachés et attrapa son sac à main avant d’enfiler des chaussures à talons de 10 cm de couleur noire elles aussi. Fin prête, elle sortit de son appartement, ferma à clé derrière elle, salua son voisin qui venait de rentrer chez lui, et sortit. Elle avait pour habitude de traîner dans des bars assez chics, mais sans doute qu’être restée trop longtemps enfermée chez elle lui avait donné un peu le goût du risque. L’Espagnole délaissa donc ses adresses préférées du quartier riche pour se rendre au quartier Fuhou. Elle n’y allait que très rarement, mais savait qu’elle s’amuserait bien plus là-bas que dans le quartier Ishin où elle vivait. Purificación prit son temps, profitant de la fraîcheur du mois de février qui enveloppait les rues, les mains dans les poches de son gros manteau d’hiver gris. Elle avait hésité à prendre un bonnet, mais sa tignasse était suffisamment épaisse pour lui tenir chaud aux oreilles. Quoi qu’il en soit, il était près de 22h30 quand elle passa enfin la porte d’un bar déjà bien animé.

N’adressant aucun regard aux clients déjà présents, Purificación s’installa au bar, comme elle le faisait toujours, afin de commander un verre de whisky, sa boisson alcoolisée préférée. A peine eut elle commandé qu’elle se faisait déjà accoster par un homme qui empestait l’alcool à des kilomètres. L’Espagnole l’envoya bouler cordialement la première fois, mais il semblait bien décidé à la ramener avec lui ce soir puisqu’il revint à la charge à plusieurs reprises. Purificación n’était pas réputée pour sa patience et ses nerfs déjà à rude épreuve à cause de ses révisions finirent par lâcher alors qu’elle n’avait bu que 3 gorgées. Cet homme était vraiment insistant, très lourd (en plus de n’être absolument pas son genre), et la main qu’il venait de poser sur ses fesses pour les palper la fit sortir de ses gonds. L’Espagnole se retourna sur son tabouret pour lui faire face et le gifler de toutes ses forces. La claque avait été bruyante, et sans doute plus douloureuse pour Purificación que pour l’homme, même si sa joue commençait à laisser apparaître la marque de la main du mannequin.

La demoiselle se retint de grimacer en sentant les picotements dans sa main, espérant que l’homme avait compris, mais non. A croire qu’il était définitivement con. Il venait de l’attraper par la taille avant d’empoigner sans aucune douceur sa poitrine. Le réflexe de la demoiselle fut d’attraper son verre pour lui jeter le reste de son délicieux whisky en plein visage, prenant bien soin de viser ses yeux pour qu’il souffre atrocement. Cette douleur lui fit lâcher prise, Purificación en profitant pour remettre son manteau, payer son verre en vitesse et s’éclipser. Putain, il lui avait pourri sa soirée ce sale con ! Elle n’avait plus qu’à se trouver un autre bar ! L’Espagnole était furieuse et marchait d’un pas décidé vers une autre rue afin de trouver un bar plus tranquille pour boire son verre. Sauf qu’elle sentit soudainement une poigne puissante se refermer sur un de ses poignets. Purificación n’était pas bien grosse et ses os ne l’étaient pas non plus. Si cette poigne se resserrait encore plus, elle allait finir par lui casser le poignet !

La brune n’eut pas le temps de se retourner pour voir qui était l’abruti qui était en train de la retenir qu’une autre main agrippa assez violemment ses cheveux, la faisant couiner sous la surprise avant qu’elle ne se mette à gémir de douleur, sentant qu’elle se faisait entraîner dans une petite ruelle moins fréquentée. L’homme la plaqua sans aucun ménagement contre un mur, Purificación rouvrant finalement les yeux pour découvrir que son visage ne lui était pas inconnu. C’était le poivrot du bar à qui elle avait défoncé les yeux avec son verre ! Il avait dû la suivre, trop mécontent de ne pas avoir eu ce qu’il voulait. Sauf que même s’il n’était pas plus grand qu’elle, ou seulement de quelques centimètres, il était bien plus imposant et fort, faisant que l’Espagnole n’arrivait pas à se débattre. Pourquoi est-ce qu’elle ne les avait pas pris finalement ces cours d’auto-défense ? Purificación essayait de rester forte et de ne pas montrer qu’elle avait peur, mais elle était morte de trouille. Il fallait qu’elle se barre d’ici, vite fait bien fait !

Une main avait attrapé les siennes pour les maintenir au-dessus de sa tête, l’autre venant enserrer son cou. L’homme lui faisait comprendre qu’il n’avait pas apprécié son tour un peu plus tôt et que comme elle ne voulait pas lui donner d’elle-même ce qu’il voulait, qu’il allait simplement se servir. Purificación tenta le tout pour le tout en mordant aussi fort qu’elle pouvait son bras, un de ses genoux remontant brusquement et assez violemment pour rencontrer l’entrejambe de cet ivrogne. Il lâcha à nouveau prise, mais l’Espagnole n’eut pas le temps de filer bien loin (en même temps, allez courir avec des talons aiguilles de 10 cm !). Il attrapa son manteau pour le tirer d’un coup sec vers lui, faisant tomber Purificación en pleine course, lui valant de péter un de ses talons, mais aussi de s’étaler lamentablement sur le sol, les mains en avant. Bon sang, elle avait super mal ! Sa vue se brouillait alors qu’elle sentait les larmes monter à ses yeux. C’était foutu, elle n’avait plus qu’à prier pour qu’il ne lui fasse rien.

Le froid l’envahit soudainement alors qu’elle sentait son pull et son débardeur remonter sur son ventre, jusqu’à dévoiler son soutien-gorge. Non. Non ! Désespérée, Purificación se débattait du mieux qu’elle pouvait, mais avec un corps aussi massif sur elle… C’était peine perdue ! Elle frissonna en sentant qu’il s’attaquait à son jean pour le faire glisser. Elle était tellement effrayée qu’elle n’arrivait même plus à hurler. Et Dieu sait que tout le quartier l’aurait certainement entendue si elle l’avait fait. Mais contre toute attente, l’homme s’arrêta. La lumière était faible dans cette ruelle, mais suffisante pour qu’il découvre dans quel état se trouvait le corps qui l’avait tant excité dans ce bar. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, mais Purificación allait vraiment finir par bénir ces cicatrices ! La traitant de « monstre dégueulasse » et de « sale pute qui agite ses seins devant le nez des gens », l’homme décida de se venger autrement. Son excitation semblait redescendue au plus bas et il passa donc ses nerfs sur le mannequin en la frappant à plusieurs reprises.

Purificación sentit de vives douleurs à son estomac, ses côtes, mais aussi à son visage, avant que l’homme ne se redresse pour enchaîner avec quelques coups de pieds dans ses longues jambes. L’Espagnole se tordit de douleur, restant sur le sol, immobile. Elle avait tellement envie de répliquer, tellement envie de lui hurler dessus, de le défigurer avec ses ongles mais… Elle ne faisait pas le poids. Si elle tentait quelque chose, il allait vraiment finir par la tuer. Il fallut quelques minutes pour que l’ivrogne décide de partir pour de bon, la laissant dans cette ruelle dégoûtante et peu éclairée, très mal en point et surtout à moitié déshabillée. Aucune larme ne coula de ses yeux. Purificación souffrait, atrocement, mais elle ne pleurerait pas. Elle ne lui ferait pas ce plaisir. Elle se redressa difficilement, remettant ses habits en place avant de tendre la main pour attraper son manteau, ses chaussures s’étant échouées un peu plus loin dans la lutte.

Marchant à quatre pattes, elle finit par les rejoindre difficilement. Elle avait échappé de peu à une agression très grave, et comme si elle essayait de se remonter le moral et de positiver, elle préféra passer ses nerfs sur ses chaussures, se mettant à parler en espagnol à toute vitesse, d’une voix assez forte malgré la terreur qui lui tiraillait encore les entrailles.

« Putain ! Sale connard ! Si t’avais tant envie que ça de jouer avec ta queue, t’aurais dû aller demander à un singe de te branler ! Et encore, j’suis même pas sûre qu’il aurait voulu ! Et merde quoi ! Elles coûtent une blinde ces chaussures et elles étaient en édition limitée ! Attends que je te remette la main dessus, j’vais t’crever les yeux, sale enfoiré ! »


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Dim 10 Fév - 18:24

-Tu crois quand même pas que je vais encore faire ton travail à ta place, Matthews ?
-Je te demande juste des renseignements comme la dernière fois.
-Va chier ! Enfin non, paye ton verre avant !

Il soupira de frustration, finissant son verre et paya. Ethan devait avouer qu’il ne s’entendait pas vraiment avec cette serveuse. Il aimait son caractère de merde, mais ça s’arrêtait là. Même si elle avait été utile lors d’une de ses affaires. Sans doute qu’elle l’avait aidé à cause de… ce serveur qui semblait constamment perdu.
Il s’en alla les mains dans les poches, un peu grognon de ne pas avoir réussi à glaner quoique ce soit. Son métier était vraiment frustrant parfois. Alors qu’il aurait pu tout simplement profiter de sa soirée avec son fils avec un métier comme un autre, il se retrouvait dans les rues froides et malfamées de la ville pour avancer dans son enquête.

Sérieusement, heureusement qu’il avait ses proches pour le dépanner dans ces cas là, sinon il aurait vraiment été dans la merde. C’était Kaena qui le gardait ce soir, et elle qui l’amènerait à la crèche le lendemain matin. Il avait donc toute la nuit pour bosser. Mais bon, c’était plutôt mal parti. Les gens fermaient leur bouche sans doute pour ne pas avoir d’ennuis. Il avait tellement envie de les frapper… Dommage que la torture n’était pas légal.

Un nouveau soupir, alors qu’il tentait malgré tout d’obtenir ce qu’il voulait avec les différents contacts qu’il s’était fait. Mais rien. Ce n’était pas des indics, juste des personnes lambdas. Et c’était fou ce que pouvait savoir une prostituée par exemple. Elles voyaient absolument tout. A croire que leurs clients les prenaient vraiment pour des pots de fleurs et des objets sexuels. Hum… Ethan avait déjà fait appel à leurs services quand il était plus jeune. Évidemment, elles étaient destinées seulement aux riches vu le prix que l’américain devait débourser, mais jamais il n’avait eu idée de parler d’affaires plus ou moins légal avec elles. Il avait toujours fait le strict minimum avec elles, mais n’avait jamais fait quelque chose qu’elles n’aimaient pas. En fait, il avait toujours fait appel à elles parce que c’était plus commode que sa main gauche. Il n’aimait pas draguer, c’était chiant. Et en plus, une fille dans un bar pouvait s’attendre plus avec lui, ce qui était particulièrement contraignant. Ouais, les prostituées c’était plus facile. C’était sans attache, pas besoin de donner de noms, pas besoin de faire semblant d’être sympa, pas besoin de draguer. Elles venaient, se foutaient à poils, faisaient leur affaires, il les laissait se reposer, manger, et elles repartaient comme elles étaient venues. Sans la moindre trace.

Il se souvenait aussi d’avoir draguer des filles avec son ami Wun dans des bars, avant de leur foutre des râteaux. Celui qui faisait le plus beau gagnait. Maintenant qu’il y repensait, il trouvait ça puéril et stupide, mais il se souvenait aussi des nombreux fou rire avec lui à ces occasions. Wun lui manquait terriblement. Mais Ethan n’avait plus aucune nouvelle de lui, et avait depuis longtemps arrêter d’espérer en avoir. Il lui avait déjà envoyé des mails, mais il n’avait aucune réponse. Pourtant, le russe lui aurait sans doute été très utile. Ils n’étaient absolument pas de la même catégorie sociale. Pendant qu’Ethan faisait ses études de médecine dans une prestigieuse académie, son ami se déguisait en requin pour payer son loyer. Wun était aussi pauvre que lui était riche. Il faisait beaucoup de conneries, et l’américain avait même fini au poste de police parce que Wun s’était fait arrêté. Mais l’américain l’avait toujours respecté. Il s’était sorti de la drogue, et surtout, il s’était enfuit de la mafia russe pour essayer de vivre sa vie. Il avait été à la fois son petit-frère et son grand-frère.

Il grogna une nouvelle fois dans la froideur de la nuit. Qu’est-ce qu’il lui prenait de penser à lui d’un coup. Il devait l’oublier. C’était dans une autre vie tout ça. Le jeune homme resserra son manteau contre lui. Putain, il détestait quand il faisait froid. Il détestait aussi quand il faisait chaud. Au moins, il neigeait pas… Bah tient, manquerait plus que ça…

Il sortit de ses pensées en voyant un truc dans une petite ruelle qui essayait semble-t-il tenter de revoir la lumière des lampadaires. Et il ne mit pas longtemps à la reconnaître. Avec ses cheveux noirs, et sa voix. Il ne comprenait pas tout tellement elle parlait vite, mais, le message était tout de même bien passé.

Il la regarda ne faisant pas le moindre geste pour l’aider. Elle avait dû encore chercher la merde. Enfin, la merde… ouvrir un peu trop sa gueule. Il afficha un petit sourire carnassier.

-Qui voilà… Une demoiselle qui aurait dû m’écouter…

Ethan Matthews, 27 ans, papa d’un adorable petit garçon, et inspecteur… de merde, vu qu’il ne bougeait toujours pas, se contentant d’admirer la jeune femme en train de galérer. Il semblait plus proche de passer son chemin que de tendre sa main.

-Besoin d’aide ?
Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Dim 10 Fév - 18:33

Purificación l’avait échappé belle, elle sentait encore la frayeur lui tordre l’estomac, en plus de la vive douleur qu’elle ressentait à cause des coups que cet enfoiré lui avait portés. Mais malgré tout, l’Espagnole avait une certaine fierté (très mal placée, je vous l’accorde). Elle n’allait pas pleurer même si l’envie ne lui en manquait pas, et surtout, elle n’allait pas appeler à l’aide. Elle allait se débrouiller comme une grande et rentrer chez elle pour se coucher et essayer de tout oublier. Franchement, là, Purificación se disait qu’elle n’allait plus sortir jusqu’à ce que ses examens soient passés. Tant pis si elle s’ennuyait, tant pis si elle déprimait à rester chez elle. Il valait mieux ça à se retrouver à moitié morte dans un caniveau seulement quelques jours ou semaines avant ces examens décisifs ! Elle n’avait pas fait tous ces efforts pour rien après tout ! Rassemblant tout son courage une fois l’homme parti, l’Espagnole se mit douloureusement à marcher à quatre pattes jusqu’à ses précieuses chaussures, bonnes à jeter, pour passer ses nerfs dessus.

Dieu que ça faisait du bien de crier sur quelque chose ! Purificación aurait bien crié sur quelqu’un, mais elle avait retenu la leçon pour ce soir. Elle avait beau être une tête brûlée, elle n’était pas complètement inconsciente. Elle allait garder sa langue dans sa poche jusqu’à être rentrée chez elle. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Alors qu’elle s’énervait sur ses chaussures et cet enfoiré qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que la faire chier, elle entendit une voix masculine s’élever non loin d’elle. Cette voix la fit se figer d’effroi. Est-ce qu’un autre homme allait s’approcher d’elle pour finir le travail ? Légèrement tremblante, elle releva la tête pour fixer d’un regard profondément noir l’homme qui se tenait face à elle un peu plus loin, prête à rassembler toutes les forces qu’il lui restait pour lui arracher la peau du visage avec ses ongles s’il s’approchait un peu trop. Mais il ne bougeait pas. Purificación plissa les yeux, revenant sur les mots qu’elle venait d’entendre. Non. Impossible de se tromper. Cette silhouette qui l’avait faite baver avant qu’il n’en vienne à ouvrir la bouche, ce sourire qui lui donnait envie de lui éclater la tronche, ce timbre de voix et ces mots…

« Ta gueule ! Tu peux le ravaler ton « j’te l’avais bien dit » ! Et étouffe-toi avec tiens ! »

Et ne trouvant rien de mieux à faire, elle lui balança ses chaussures en plein visage. Ou du moins, c’était ce qu’elle avait essayé de viser. L’absence de Nathan lui permettait d’enfin dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, sans filtre. Elle en avait même oublié le vouvoiement. Mais là, il se foutait de sa gueule, elle n’allait pas lui faire le plaisir de rester polie avec lui. Et comme si son petit regard suffisant ne suffisait pas, il essayait de la rabaisser en lui demandant si elle avait besoin d’aide. Purificación avait presque totalement oublié la peur qui la tiraillait, grognant plus pour elle-même qu’autre chose.

« J’ai pas besoin de ton aide, j’ai juste glissé sur une plaque d’égout. »

Ouais, c’était tout à fait crédible. Et qu’est-ce qu’il foutait là d’ailleurs ? À une heure pareille ? Il n’était pas chez lui, tranquillement, avec sa femme et son fils ? Et Nathan, est-ce qu’il allait bien ? Est-ce qu’il avait gardé la peluche de lion qu’elle lui avait offerte ? Purificación le regardait toujours aussi durement, les sourcils froncés, attendant qu’il se casse. Elle n’avait pas envie de lui demander de l’aide, elle ne voulait pas lui être redevable. Pas à lui. Grimaçant et couinant sous la douleur, l’Espagnole essaya tant bien que mal de se redresser. Mais c’était tellement insoutenable de rester debout qu’elle chancela et se laissa lourdement tomber contre le mur, son épaule le heurtant assez brutalement avant qu’elle ne se relaisse glisser jusqu’au sol. Elle s’insulta elle-même en espagnol, se disant qu’elle venait de lui servir une magnifique raison de plus de se foutre de sa gueule.

« Je veux pas t’entendre rire… J’te promets que je me relève pour te déchiqueter le visage sinon. Et franchement, ça t’amuse de rester planté là ? »

Elle disait ça, mais elle était parfaitement incapable de se relever. Merde. Et elle avait mal en plus ! Ses chaussures étaient foutues. Elle avait froid… Non, c’était vraiment une soirée de merde. Sur tous les connards présents dans cette ville, il avait fallu qu’elle tombe sur Ethan. Et il avait fallu qu’elle ravale sa fierté devant lui. Purificación se maudissait. Elle avait envie de pleurer, non pas à cause de la douleur, mais à cause de cette main tremblante qu’elle était en train de lui tendre. Détournant les yeux pour ne pas voir le sourire satisfait qu’il allait afficher, elle lança d’une voix un peu faible :

« S’il-te-plaît… »


Invité
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 12:53

Ethan s’était déjà surpris à penser que la demoiselle était magnifique quand elle souriait sincèrement. Mais là, c’était encore pire. La demoiselle lui lançait un regard noir, mais honnêtement ça passa au-dessus de l’américain. Il le trouvait aussi magnifique ce regard. Non, il n’était pas maso. Sa colère lui donnait l’impression qu’elle était sauvage, éprise de liberté. Qu’on pouvait faire en sorte de la faire plier, mais elle se relèverait toujours, se tenant bien droite face à l’adversité. Une vraie combattante. Forcément, Ethan était particulièrement sensible. Etant plus de nature tyran qu’agneau, il aimait qu’on lui résiste. Même si ça ne durait jamais très longtemps. Enfin, c’était pas le moment. Cette pensée dura moins d’une demi-seconde, alors qu’il affichait toujours son sourire amusé. Allez, ils recommençaient leur petits jeux.

-Je préfère te le vomir dessus. C’est plus satisfaisant.

Oops, il faillit se prendre une chaussure dans la gueule. Quelle agressivité ! Bien heureusement, Ethan était bien entraîné en arts martiaux, et ce, depuis qu’il était petit. Il les avait d’ailleurs repris en étant inspecteur. Et même s’il était senti un peu rouillé au début, au bout de deux ans, tout allait très bien. Alors ce n’était certainement pas une chaussure volante qui allait le mettre K.O. Même s’il ne doutait pas de son efficacité au corps à corps.
Et un nouveau sourire. Ah, il aimait bien ces petites jouxtes. C’était carrément jouissif et amusant. Dommage qu’il n’avait pas l’air de partager cet amusement. En même temps, Puri avait la bonne excuse qu’elle était tout de même mal au point, et qu’elle avait sans doute d’autres chats à fouetter. Cette expression était cruelle en y repensant, d’ailleurs…

-Sacré plaque d’égout. Elle te fait même oublier la politesse.

Bah si la demoiselle décidait de passer au tutoiement, Ethan n’allait pas se gêner pour faire la même chose. En plus de la voir galérer. Il avait bien remarquer qu’elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule, c’était d’ailleurs pour cette seule et unique raison qu’il était resté. Mais son aide n’était pas gratuite, il avait bien l’intention d’attendre qu’elle lui demande, se demandant simplement combien de temps, elle allait tenir, ou plutôt combien de coups… Puri venait de rencontrer méchamment le mur derrière elle.

-Oui, énormément.

Non, en fait, ça ne le faisait pas rire du tout, et ça se voyait à sa tête sérieuse. Son agression ne s’était pas faite à moitié, et franchement, si son coeur était plus tendre, il n’aurait pas hésité à aller l’aider en la voyant autant dans le mal. Mais, Ethan était un enfoiré, alors il n’esquissa pas le moindre geste, déterminé à la faire céder avant lui. Tout n’était qu’un question de fierté, autant pour lui que pour lui.
Et elle tendit enfin la main vers lui, pour lui demander de l’aide. Franchement ça lui suffisait, surtout venant de sa part, mais Ethan appréciait tout de même le « s’il te plaît ». Néanmoins, il fut suffisamment délicat pour ne pas afficher un sourire amusé et suffisant. Parce que bon, c’était peut-être un petit jeu, ça ne devait pas la décourager de redemander de l’aide plus tard, si ça arrivait. Surtout dans un état pareil. Ce serait mauvais pour elle.

Il ne prit pas sa main, se contentant de s’accroupir en lui montrant son dos, l’aidant à grimper avec des gestes doux pour ne pas lui faire trop mal, récupérant ses chaussures pour les donner à Puri avant se redresser, ses mains se posant naturellement sur ses fesses pour bien la maintenir. Forcément, il ne put s’empêcher d’apprécier le contact. Hum… Ca faisait combien de temps qu’il n’avait pas couché avec quelqu’un ? Hum… Presque un an. Une éternité pour lui, en fait. C’était jamais arrivé. Heureusement, qu’il savait se tenir…

-Ca va ?

Évidemment, il lui demandait surtout si elle n’avait pas trop mal dans cette position. Oui, Ethan pouvait se montrer attentif. Mais c’était tellement relou pour lui que c’était rare. Allez, direction sa voiture pour aller à l’hôpital.

-Sérieusement, il t’ait arrivé quoi pour être dans cet état ?

On dirait pas comme ça, mais il était tout de même inquiet pour elle. Il espérait que c’était la première fois. Enfin, il en doutait en y réfléchissant. Elle était plus en colère que sous le choc, ce qui voulait dire qu’elle avait déjà vécu ça. Ethan afficha une petite grimace.
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 14:19

Purificación se maudissait vraiment d’être partie de chez elle simplement pour se détendre un peu. Au final, elle n’avait pas pu finir son verre, s’était faite pelotée par un gros dégueulasse complètement ivre, avait gâché sa boisson en la lui jetant au visage, avant de se faire littéralement passer à tabac dans une petite ruelle par ce même homme qui n’avait visiblement pas apprécié que l’Espagnole lui dise ses 4 vérités et ne se laisse pas faire. Elle l’avait vraiment échappé belle mine de rien et elle commençait à se dire que plutôt que de trouver ses cicatrices repoussantes, elle allait finir par les vénérer. Qui sait jusqu’où cet ivrogne aurait été sans elles ? Enfin, le résultat était qu’elle souffrait, vraiment, et qu’en plus elle avait défoncé ses chaussures de luxe en édition limité. Non, en fait, le pire c’était qu’Ethan venait de se pointer pour se foutre de sa gueule visiblement. Il n’aurait pas juste pu se contenter de passer son chemin au lieu de répondre à la pique de la mannequin ? Sa réponse laissa d’ailleurs Purificación un peu sur le cul (bon, elle l’était déjà en fait), imaginant la situation alors qu’elle le fixait en clignant plusieurs fois des yeux. Il était dégueulasse… Mais au moins, sa réplique eut le don de faire naître un infime sourire sur les lèvres de la jeune femme.

« Oh, mais fais-toi plaisir ! Je n’hésiterai pas à te faire un groooos câlin pour te remercier juste après ! »

Enfin bon, même si cet échange avait réussi à la faire un peu sourire et oublier un peu sa situation, elle était quand même super énervée ! Qu’il lui file un coup de main au lieu de se marrer cet abruti ! Purificación décida donc de se venger en lui balançant l’une de ses chaussures au visage. Bon, de un, elle visait mal, de deux, il semblait avoir d’assez bons réflexes. Résultat, la chaussure ne le toucha même pas, ce qui fit grogner l’Espagnole. Mince, ça lui aurait fait les pieds ! Et ça aurait peut-être fait partir ce foutu sourire de son visage ! Si Purificación n’était pas si énervée, elle l’aurait sans doute trouvé beau. Bon en tout cas, il ne semblait pas avoir gobé son mensonge avec la plaque d’égout. Pourtant, ça pouvait être super dangereux de glisser dessus !

« La politesse ? Tu t’attendais à ce que je te fasse une petite courbette en te disant « Oh ! Quelle joie de vous revoir Mr Ethan ! Quelle belle soirée n’est-il pas ? » ? J’avais fait un effort la dernière fois, mais c’était juste parce que Nathan était là. J’ai pas besoin d’en faire là. »

Non mais ! Et puis, il l’agaçait trop pour qu’elle continue à le vouvoyer. Et au final… Est-ce qu’ils avaient une telle différence d’âge tous les deux ? Bouaf, franchement, Purificación s’en foutait royalement. Il la faisait chier, c’était tout ce qu’elle savait. Et elle savait aussi qu’elle avait vraiment super mal. Tellement qu’elle était parfaitement incapable de se mettre debout et de tenir sur ses jambes. Sa tentative s’était soldée par un échec, son épaule allant dire un peu trop brutalement bonjour au mur avant qu’elle ne se retrouve à nouveau sur le sol. Et en plus il avouait qu’il prenait son pied en la voyant galérer ? Purificación bouillonnait intérieurement et si son épaule ne lui faisait pas autant mal, elle lui aurait bien lancé la deuxième chaussure à la gueule. Oh… En fait, c’était ce qu’elle fit. Bon, elle préféra viser les jambes cette fois, elle n’avait pas la force de viser plus haut. Et finalement, la douleur fut plus forte que sa fierté. L’Espagnole finit par tendre une main tremblante vers Ethan, espérant qu’il n’allait pas juste se foutre de sa gueule et partir en la laissant là. S’il faisait ça, Purificación était capable de se lever pour lui courir après et le plaquer au sol (pas sûre qu’elle y arrive, mais l’intention serait là).

La mannequin avait détourné les yeux et attendait un contact sur sa main, mais à la place, Ethan vint s’accroupir à côté d’elle, lui montrant son dos. La demoiselle hésita un instant, grognant un peu de devoir se faire porter et de se montrer encore plus faible qu’elle ne l’était. Elle avait envie de râler et lui dire qu’elle pouvait très bien marcher toute seule, mais sa tentative précédente lui rappela que ce n’était pas le cas. Purificación soupira faiblement et finit par passer les bras autour du cou d’Ethan, resserrant un peu son étreinte quand il se releva pour ne pas tomber, se collant bien à lui, sa tête se posant contre sienne, son menton sur son épaule. Elle récupéra ses chaussures pour les tenir d’une main, restant bien agrippée, ses jambes autour de lui, des fois qu’il aurait la fausse bonne idée de la lâcher. Autant dire que Purificación était franchement mal à l’aise dans cette position. Elle se sentait si faible… Elle avait horreur de ça !

« Ça va oui, merci. T’aurais pu laisser les chaussures, elles sont défoncées, je pourrai plus les remettre… Et n’en profite pas pour me peloter hein ! Sinon le talon encore intact va venir dire bonjour à ta bouche ! »

Et comme si elle avait peur qu’il lui sorte un « okay, démerde-toi alors », elle s’agrippa encore plus à lui. Ça la faisait vraiment chier de lui être redevable, mais là, elle devait bien avouer qu’il était sacrément gentil de l’avoir ramassée dans cette ruelle. Il n’était peut-être pas aussi con qu’elle pensait ? Purificación grogna quand il lui demanda ce qu’il s’était passé.

« J’te l’ai dit, j’ai glissé sur une plaque d’égout. »

L’Espagnole prenait bien soin de regarder à l’opposé de son visage. Si elle n’était pas aussi remontée, elle aurait sans doute apprécié ces mains sous ses fesses, ces épaules larges qui la portaient et son parfum mais non. Elle était trop énervée. Trop énervée et pourtant… Il était en train de l’aider alors… Elle se devait de lui expliquer la situation non ?

« Juste un mec à 4 grammes qui n’a pas supporté que je l’envoie chier et que je lui balance mon verre de whisky à la gueule. J’ai même pas pu le finir putain… »

Purificación essayait de relativiser comme elle pouvait. Elle grimaça d’ailleurs et étouffant un petit couinement de douleur quand elle essaya de se remettre un peu mieux sur son dos. Ça lui suffisait comme explication non ? Elle n’avait pas tellement envie de lui dire que les coups qu’elle avait reçus étaient un châtiment moins pire que celui qu’elle était censée subir au départ. Et puis, en y repensant, elle faisait quoi là au juste ? Qu’est-ce qui lui disait qu’Ethan n’allait pas profiter de la situation ?

« Au fait, j’espère que t’es pas en train de m’emmener dans une ruelle encore plus sombre et étroite pour finir le boulot de l’autre connard. »

Elle ne pouvait pas s’empêcher de rester sur ses gardes malgré tout. Elle ne le connaissait pas, ils avaient juste passé quelques heures ensemble. Et surtout, elle était encore vraiment effrayée. Si elle n’était pas aussi fière, nul doute qu’elle aurait fini par craquer pour pleurer dans le creux de son cou. Et histoire qu’Ethan n’insiste pas trop et qu’ils parlent de quelque chose de plus joyeux, l’Espagnole changea littéralement de sujet.

« Comment va Nathan ? J’espère que vous avez gardé les peluches que je vous ai offertes ! »

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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 15:40

-Non merci, je suis pas à la recherche des remerciements !

Il n’était pas non plus tenté de l’approcher. Pas qu’il lui faisait pas confiance, mais… Il lui faisait vraiment pas confiance. Et il eut raison en voyant qu’elle venait de lui lancer une chaussure. Ethan ne savait pas trop où elle avait voulu viser, mais… l’important c’était qu’il l’avait évité facilement. Ce qui eu le don de tirer un grognement à la demoiselle, et un sourire de satisfaction à l’américain.

-Oh mais si y avait pas eu Nathan, je me serais pas fait insulter de macaque. Et j’aurais été plus sympa ce soir en appelant une ambulance et attendant sa venue. C’est vraiment pas de bol pour toi…

Il n’y avait jamais assez de couche pour l’énerver. Et ça c’était beau. Puri ne marchait pas, elle courait, même quand elle était blessée. Infatigable cette femme. Il eut un petit sourire, ayant eu une petite salace, le faisant rire. En même temps, on lui pardonnait, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait rien fait. Et ce n’était pas comme ci il avait vraiment l’intention de coucher avec elle. C’était peut-être son genre, mais ça s’arrêtait là. Il n’avait pas spécialement de se prendre une lampe dans la gueule, parce qu’elle avait… envie ? Un peu comme la deuxième chaussure qu’elle lui lança. Sérieusement ? Il la regarda d’un dubitatif en se demandant comment c’était possible de lancer aussi mal, puisque la chaussure était allée complètement à côté. Ethan n’avait pas eu besoin de bouger.

-T’es vraiment nulle, en fait…

En même temps… C’était vrai. Si elle ne savait pas faire de lancé autant attendre qu’il s’approche pour lui planter la chaussure dans l’oeil, non ? Mais apparemment, elle était bien trop impulsive pour réfléchir. Ou alors, c’était aussi devenu un jeu pour elle et ne cherchait pas véritablement à le blesser ? Naaan. Son regard noir lui assurait le contraire.
Pourtant, elle aurait peut-être dû être plus sympa vu dans la merde qu’elle était. Mais non. Elle gardait sa verve. Ethan ne savait pas trop si c’était courageux ou stupide. Enfin, les deux se côtoyaient souvent alors… Sans doute qu’elle était plus stupide que courageuse.
Heureusement qu’il l’aimait bien malgré tout, et il vint l’aider en la portant sur son dos. Bon, même s’il l’aimait pas, il l’aurait aidé, mais se serait contenté d’appeler une ambulance en faisant en sorte de la maintenir éveillée. Mais ça, il se gardait bien de le dire ou de le montrer. Puri serait bien trop satisfaite. Il préférait cacher tout ça.

-T’es trop moche pour que je songe à te peloter !

A très bien cacher… Enfin, le jeune papa préférait aussi qu’elle se détende, et qu’elle baisse un peu ses barrières. Il ne cherchait pas spécialement à entrer dans son jardin secret, mais surtout à ce qu’elle se sente en sécurité. Et quoi de mieux que de l’insulter de moche pour qu’elle se dise qu’il ne la toucherait pour rien au monde ?
Par contre, il avait absolument pas prévu qu’elle resserre sa prise autour de sa taille. Il lui tapota une main pour lui faire comprendre qu’elle faisait un peu mal au niveau des hanches avec sa ceinture qui frottait.

-Je vais pas te lâcher, t’inquiète pas.

Il croyait que ça serait suffisant de lui montrer qu’il serait là, et qu’il n’avait pas l’intention de l’abandonner à son triste sort. Mais apparemment, elle prenait soin de ne rien dire. Il soupira profondément devant tant d’entêtement. Est-ce que quelqu’un pouvait vraiment la croire ?

-Hey, j’ai fait médecine, et je suis inspecteur. J’espère que tu me mens pas et que « plaque d’égout » c’est le nom du mec…

Un brin d’humour… Ethan avait beau savoir qu’elle faisait la fière, la demoiselle devait être terrifiée. Quelque part… Une petite partie de son coeur qui était lui aussi tout petit. Et il soupira une nouvelle fois en l’entendant. Elle cherchait vraiment la merde. Cette demoiselle faisait 60kg toute mouillée et elle se permettait d’éclater un verre dans la tronche d’un mec qui devait faire le double de son poids. Là, il en était sûr. Elle était conne.

-Et tu pouvais pas dire que t’avais un mec et demandé à quelqu’un de venir te chercher ? Tu te crois où, sérieux ? C’est le quartier des putes et des Yakuzas. T’allais forcément te faire défoncer par ce mec !

Il lui lança un coup d’oeil en l’entendant couiner. Il pouvait pas s’empêcher de penser que c’était mignon. Alors cette fille était capable d’être féminine ? Incroyable. Le jeune homme remonta spontanément une main pour caresser furtivement ses cheveux, replaçant bien vite sa main sur sa fesse pour ne pas qu’elle glisse. Quoique… Avec sa poigne, elle ne semblait pas prête à le laisser s’enfuir.

-Je touche pas aux handicapés. Je t’emmène à l’hôpital en voiture.

Ethan afficha tout de même une grimace de dégoût à l’idée de s’acharner ainsi. Ca ne le rebutait pas de frapper une fille, si cette dernière cherchait la merde. Mais il y mettait tout de même moins de force qu’avec un homme, et c’était vraiment quand il sentait qu’une fille cherchait un peu trop à avoir le dessus. Pour lui, ce n’était pas du tout de la violence. Foutre une claque à son gosse, c’était pas de la violence, c’était remettre les idées en place. Là, c’était pareil.

Il continua à marcher jusqu’à sa voiture essayant de ne pas trop faire bouger Puri pour ne pas qu’elle ait mal, et il finit par afficher un sourire amusé.

-Je te remercie pas pour Nathan. Je dois prendre toutes les peluches lions dès qu’il ne dort pas à la maison. Et mon cochon… Je t’ai dit que je le poserais sur la table de nuit.

Et il avait respecté sa promesse. Elle était fièrement posée dessus, derrière sa lampe. Ethan avait l’impression de ne voir que ça.

-Mais je te cache pas que j’aurais préféré un tigre.

Ils arrivèrent finalement à sa voiture, et Ethan posa délicatement Puri au sol pour ne pas lui faire mal. Pourtant, ça l’avait démangé de la lâcher d’un coup. Juste pour l’entendre râler. Il aimait bien ça. Cependant, il ne voulait pas que ça devienne dangereux non plus. Il fouilla dans ses poches pour sortir les clés de sa Mercedes qui détonait vachement avec le reste du paysage pauvre. Il ouvrit la portière passager, et aida la demoiselle à s’installer à l’intérieur, tentant de se faire le plus doux possible, allant jusqu’à lui mettre sa ceinture. Au cas où…
Il alla finalement à sa place et démarra la voiture pour prendre la direction de l’hôpital avec un air concentré sur le visage, donnant même l’impression d’avoir oublié sa passagère mais… non. Il n’était juste pas de nature bavarde.
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 15:51

Purificación grogna à nouveau. C’est vrai qu’elle avait bien cherché sa situation actuelle et le comportement d’Ethan à son égard. Mais ce singe lui ressemblait carrément trop aussi ! Et puis, il s’était déjà bien suffisamment vengé en la comparant à ces gros cochons terriblement laids… Enfin bon, elle n’allait pas non plus envenimer encore plus les choses. La demoiselle n’avait pas forcément envie qu’Ethan finisse par vraiment se fâcher et se mette à lui taper dessus à son tour. Ça suffisait pour ce soir les coups. Enfin… C’était ce qu’elle s’était dit un quart de seconde avant de voir ce sourire et d’entendre ce petit rire. Il se foutait vraiment de sa gueule là ? Purificación lui balança sa deuxième chaussure. Le tir était totalement loupé et l’homme ne manqua pas de le lui faire remarquer, ce qui fit grincer des dents l’Espagnole qui fronça un peu plus les sourcils. Ouais elle était nulle ! Mais merde, il avait vu l’état dans lequel elle était ?

« Ta gueule ! Comment tu veux que j’arrive à viser, j’ai mal à mon bras ! »

Pas qu’au bras en fait. Elle avait mal absolument partout. Fort heureusement, Ethan n’était pas autant un connard qu’il voulait bien le faire croire puisqu’il s’approcha pour l’aider à grimper sur son dos. Purificación avait pensé, l’espace d’un instant, à le pousser pour qu’il se ramasse sur le bitume, mais elle s’était ravisée. Si elle n’acceptait pas son aide, même si ça lui coûtait énormément de la solliciter, elle allait finir par passer la nuit dans cette ruelle. La demoiselle gonfla les joues en l’entendant. Il fallait qu’elle pince quelque chose, vite ! Ses mains étaient plus proches de son torse, mais elle opta pour lui pincer sa joue plutôt qu’un téton. Par-dessus son manteau, ça n’aurait pas eu le même effet après tout.

« J’te permets pas ! J’suis peut-être pas au mieux de ma forme, mais t’es pas obligé de dire que j’suis moche ! Sale con ! »

Dire à une mannequin qu’elle était moche… C’était sa fierté qui en prenait un coup là ! Bon, elle allait sans doute avoir bientôt le corps criblé de bleus énormes et ses cheveux étaient en désordre mais merde ! Ce n’était pas un truc à dire à une femme ça ! Et comme elle venait de l’insulter, elle resserra son étreinte au niveau de ses jambes sur sa taille. On ne savait jamais ! Purificación hésita à vraiment se relâcher quand il lui confia qu’il n’allait pas la lâcher, mais elle finit par le faire parce qu’elle commençait à avoir un peu mal aux jambes à les serrer de la sorte. Et là, l’Espagnole resta con. Merde, ce type était inspecteur ? Sérieusement ? Et en plus il avait fait des études de médecine ? La demoiselle se redressa un peu, pas trop rassurée par ces deux professions, surtout dans son cas.

« Inspecteur ? Sérieux ? C’est pour ça que tu traînes dans ce quartier à cette heure-là ? Et franchement… Tu crois que je me suis amusée à demander le nom de cet enfoiré ? Désolée, mais j’suis pas du genre à mentir quand je suis énervée, j’avais juste envie de me détendre, c’est lui qui m’a cherchée ! Et pourquoi « forcément » ? Il devait être trop imbibé d’alcool pour sentir la douleur, mais lui aussi il a morflé, je peux te l’assurer ! »

Elle s’était défendue de toutes ses forces après tout ! Mais bon, elle n’appréciait pas vraiment qu’Ethan lui fasse la morale. Elle était grande et pouvait très bien se débrouiller seule, elle avait toujours agi comme ça. Elle savait encaisser sans broncher et se relever. Alors jamais ça n’aurait pu lui venir en tête de mentir en disant qu’elle avait quelqu’un ou même d’appeler à l’aide. Et puis, pour appeler qui au juste ? Elle se voyait très mal déranger un de ses collègues de boulot à cette heure-là. Purificación avait pensé qu’elle pourrait s’en sortir seule et au final, elle se retrouvait sur le dos d’Ethan qui avait dans l’idée de l’amener à l’hôpital. Sur le coup, la demoiselle ne tiqua pas. Au moins, il n’avait pas l’intention de l’abandonner dans un coin ou de l’amener dans un endroit louche. Enfin, tant qu’ils n’étaient pas à l’hôpital, tout pouvait arriver non ? L’Espagnole aurait pu lui dire de simplement la déposer chez elle, mais elle avait trop mal pour refuser un petit contrôle de routine. Et puis, cette main qui était venue caresser furtivement ses cheveux la laissa dans un petit moment de flottement. Elle aimait bien trop qu’on touche ses cheveux, ça avait le don de la calmer. Et ça aurait pu marcher s’il n’avait pas rouvert la bouche.

« L’handicapée t’emmerde ! Profondément ! Et je suis sûre que même dans cet état, j’suis encore super sexy ! »

Elle tendit son bras en avant et grogna en voyant que ses superbes ongles manucurés avaient bien morflé. Merde… Elle aurait plus qu’à s’occuper de ça en rentrant maintenant vu que la moitié s’étaient cassés dans la bataille. Et puisque ce sujet l’énervait plus qu’autre chose, Purificación préféra en changer pour avoir des nouvelles de l’homme de sa vie. En entendant Ethan, la demoiselle s’était finalement à nouveau blottie contre lui, avec plus de douceur, fermant ses yeux en repensant à Nathan qui avait eu l’air d’être l’enfant le plus heureux du monde avec le gros lion en peluche qu’elle lui avait offert. Un doux sourire sur les lèvres, Purificación ne put s’empêcher de pouffer. Ça faisait du bien de penser à autre chose !

« Oh, mais c’était avec plaisir ! Je saurai que pour te faire chier je n’ai plus qu’à lui trouver encore tout un tas d’autres peluches lions alors ! Et t’as vraiment mis le cochon sur ta table de nuit ? Ça doit te faire faire de sacrés cauchemars vu sa tronche ! En tout cas, c’est cool, je peux te faire chier sans même être là grâce à lui ! »

Purificación ricana doucement, s’arrêtant bien vite en sentant que ses côtes étaient douloureuses. Elle se retenait vraiment de rire en imaginant le cochon posé juste à côté du lit d’Ethan. Sa femme devait être mal à l’aise de voir le cadeau d’une autre femme juste à côté de son compagnon non ? Bouaf, au pire, elle s’en foutait. Il avait sans doute menti sur son origine, ou sur le fait qu’il l’avait vraiment mise sur sa table de chevet. Peut-être même qu’il l’avait jetée à la poubelle ? Un petit sourire resta sur ses lèvres alors qu’elle posait à nouveau sa tête contre la sienne.

« Je prends note pour le tigre. Je saurai quoi t’offrir pour te remercier de ton coup de main de ce soir. D’ailleurs… Ça ne pose pas de problèmes que… tu t’occupes de moi comme ça ? Pour ton boulot j’veux dire… »

Purificación était de nouveau mal à l’aise. Empêcher un inspecteur de faire son travail… Franchement, elle était pitoyable. Et elle se sentit encore plus pathétique quand il l’aida à s’assoir dans sa voiture de luxe, lui mettant même sa ceinture. L’Espagnole avait étouffé plusieurs couinements de douleur à chaque fois qu’elle avait dû bouger, mais elle avait vraiment eu envie de lui attraper le visage pour lui mordiller l’oreille ou le cou quand il s’était penché sur elle pour l’attacher. Purificación préféra ne rien dire et ne rien faire, se contentant d’essayer de trouver la position qui la faisait le moins souffrir, ses doigts caressant le siège d’un air distrait alors que ses yeux sombres glissaient sur l’intérieur chic de cette voiture. Ça payait si bien d’être inspecteur ? Elle regarda plusieurs fois par la fenêtre pour voir le paysage défiler. Plus personne ne parlait et ce silence ne la dérangeait pas plus que ça. Purificación continua sa petite inspection visuelle, ses yeux se posant sur le levier de vitesse, puis sur la main qui se trouvait dessus, remontant jusqu’au visage d’Ethan. Il semblait très concentré sur sa route et l’Espagnole se surprit à le trouver vraiment très sexy dans cette position, avec ce regard sérieux. S’il n’avait pas une femme et si elle n’avait pas été si mal en point… Elle lui aurait très certainement sauté dessus !

« Je ne pensais pas qu’inspecteur payait si bien ! Tu me faisais la morale tout à l’heure, mais t’es pas vraiment mieux à venir avec une voiture de luxe comme ça dans un tel quartier. T’as pas peur qu’on te la raye ou qu’on te crève tes pneus ? »

Le regard de Purificación était toujours rivé sur lui. Pourquoi les mecs les plus canons étaient-ils toujours pris ? Ou terriblement cons ? Bon, Ethan était un sacré champion parce qu’il arrivait même à cumuler les deux tares. Dommage…


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 15:59

-Je suis pas sûr que le fait que t’ais mal au bras ait quelque chose à voir avec ça…

Elle visait bien trop mal. Et avoir mal au bras n’empêchait pas de savoir viser, juste d’avoir moins de force dans le lancé. Elle faisait preuve de tellement de mauvaise foi, que ça aurait fait rire Ethan si elle n’était pas en si piteuse état. Au moins, elle ne perdait absolument pas de sa verve. L’américain ne savait pas trop si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Lui, il s’en fichait d’être insulté de tous les noms, ou de se faire taper, enfin, les tentatives de Puri de le vouloir le frapper. Avec avec une autre personne… Sans doute qu’elle aurait été abandonnée sur le bas côté.

-Le plus con entre nous deux à mon avis, c’est toi. C’est pas moi qui est dans un état lamentable parce que j’ai pas su fermer ma gueule…

Évidemment, la crédibilité de Puri en prenait un coup. Enfin depuis le début, elle en prenait un coup, à croire qu’elle ne se rendait pas compte de son état. Au moins, c’était drôle de discuter avec elle, à toujours lui renvoyer la balle pour savoir qui aurait le dernier mot. Par contre, l’inconvénient, c’était qu’elle semblait totalement inconsciente. Ok, ça devait être relou de se draguer à tous les coins de rue quand on était une femme, mais… Elle ne pouvait pas être plus diplomate pour rembarrer quelqu’un ? Ethan pensait de plus en plus sérieusement qu’elle allait finir égorgée sur un trottoir parce qu’elle avait heurté la sensibilité du mauvais mec. Il suffisait souvent pas grand-chose pour perdre la vie dans ce quartier.

-Je dis ça pour toi… Suffit que t’énerves un malade pour qu’il te kidnappe, et te fasse vivre un enfer en te violant, te mutilant, et te regarde mourir lentement, avant de te découper en morceaux et disperser des bouts de ton corps partout dans la ville.

Ethan était très sérieux. Il n’avait pas eu d’affaire comme ça, mais il avait tout de même fouiner dans les archives de la police pour savoir que c’était vraiment arrivé. Avec photos à l’appuie. Il avait eu une certaine fascination morbide, mais surtout du dégoût. Alors, Purificacion pouvait jouer les princesses fortes, ça n’empêchait pas que si elle allait trop loin, elle pouvait devenir qu’un morceau de viande que les flics trouveraient, et seraient incapable de dire si elle était belle ou non. Enfin, s’ils le retrouvaient… Ah, c’était pas le moment d’y penser. Pour le moment, elle était vivante. Et puis, il se doutait que c’était surtout à cause de son métier qu’il réagissait désormais ainsi. Il voyait tout les jours ce que l’âme humaine pouvait faire de plus sombre. Bien heureusement, ce n’était qu’une minorité de la population. Néanmoins, ça existait, et vu la chance dont la demoiselle faisait preuve, elle avait plus de chance de tomber sur un type de ce genre qu’un mec un peu timide qui laisserait vite tomber. En fait, le mec timide n’oserait même pas l’aborder, tellement elle faisait sauvage.

-C’est parce que t’as pas encore vu ta gueule…


Ca c’était gratuit. Ethan dans toute sa splendeur. Et le pire, c’était que ce comportement ne l’avait jamais empêcher d’avoir des relations amoureuses. Ethan pensait même que ça avait contribué. Ses ex l’avait toujours insulté de connard, pauvre con, enfoiré et tout le lexique aussi fleuri qu’imaginatif, mais ça ne les avait empêcher de tomber amoureux de lui. Comme quoi, le monde était vraiment injuste, puisqu’il avait plus de succès que le type vraiment adorable et attentionné.

-J’ai encore moins envie que tu le revois si c’est pour lui offrir d’autres peluches. Il en a déjà bien assez… Mais je note que l’idée de me revoir ne te dérange pas… Et que t’aime m’emmerder. Tu savais qu’on disait que les filles ont tendance à faire ça avec les mecs qu’elles aiment bien ?

Il afficha un sourire amusé, certain que la demoiselle ne s’était pas doutée qu’elle venait de se livrer plus qu’elle n’aurait cru. C’était amusant de voir qu’elle n’avait aucune subtilité. Bien sûr, il l’avait déjà vu faire au zoo, mais Ethan pouvait aussi penser qu’elle voulait amuser Nathan. Là, il n’était pas là, alors c’était d’autant plus facile de voir qu’elle ne dirait pas non à revoir le connard, et sans doute à coucher avec lui. Ethan non plus ne disait pas non. Malheureusement, elle était blessée, alors il ne se passerait absolument rien.

-Pas besoin. Je suis en train de compter le nombre de service que tu me dois. C’est plus utile. Et je faisais des heures supplémentaires. J’allais rentrer chez moi quand je t’ai trouvé.

Sinon, il n’aurait certainement pas arrêté comme ça son travail. Faute de conscience humaine, il avait une conscience professionnelle. C’était mieux que rien, non ? Il la déposa dans sa voiture en faisant attention, et sans arrière pensées, plus concentrer à ne pas lui faire mal qu’à l’observer. Et hop, direction l’hôpital ou un silence reposant régnait.

-Je suis riche de base. Et, je vais pas acheter un pot de yaourt juste pour venir dans ce quartier. Et puis, une voiture comme ça à plus de chance d’appartenir à un Yakuza qu’un à un inspecteur. Alors, les gens vont éviter d’y toucher s’ils tiennent à la vie.

Il devait avouer qu’au tout début, il n’avait pas été très rassuré de la laisser là, même en ayant cette idée. Mais, Ethan n’avait jamais eu de problème, et de toute façon, il était assuré pour le moindre problème. Pour rentrer ça n’était pas non plus très compliqué avec les transports en commun. Heureusement que Yoite lui avait expliqué comment ça fonctionnait…

-Désolé, je suis aussi beau qu’intelligent…


Faut se lancer des fleurs de temps en temps… Même s’il le disait très sérieusement, on pouvait sentir la pointe d’ironie dans sa voix.

-Je suis comme Christophe Green de 50 nuances de Green, mais en plus classe.


Mais bon, parfois, il ferait mieux de se taire. En même temps, sa culture littéraire était presque inexistante, se passionnant bien plus pour les revues de médecine, et historique.
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 16:15

Purificación n’arrêtait pas de grogner à chaque phrase qu’Ethan lui lançait. Sérieusement, il ne pouvait pas être un peu plus gentil avec elle ? Elle venait de se faire tabasser quand même ! Mais mine de rien, sans doute qu’il valait mieux que l’inspecteur reste lui-même, avec son caractère exécrable. L’Espagnole n’aurait pas vraiment apprécié de voir qu’il la prenait en pitié juste à cause de son état en sachant comment il s’était comporté avec elle lors de leur dernière rencontre. Ouais, c’était désagréable, mais c’était parfait comme ça. Ça permettait à la mannequin de penser à autre chose, de passer ses nerfs sur lui plutôt que de finir par craquer. Hors de question qu’elle se mette à pleurer devant lui, elle était bien plus forte que ça !

« Tu verras, quand je serai rétablie, je suis sûre que tous mes projectiles atteindront parfaitement leur cible ! Et si ne pas se laisser faire c’est être conne, alors okay, j’suis la plus conne de toutes. Hors de question que je laisse un mec faire ce qu’il veut juste parce que je n’ose pas lui dire ce que je pense. »

Non mais ! Elle n’allait quand même pas se laisser emmerder par le premier mec venu qui allait être trop entreprenant alors qu’elle n’était tout simplement pas d’humeur à ça ! Enfin… Purificación devait avouer qu’Ethan avait raison. Si elle ne faisait pas plus attention, il allait vraiment finir par lui arriver un drame. Déjà que là, ce n’était pas passé loin…

« Waw… T’étais obligé de donner autant de détails ? C’est de toi que je vais finir par me méfier ! Et puis, j’ai toujours réussi à m’en sortir jusque-là alors… J’vais prendre des cours de Krav Maga dès que j’irai mieux, comme ça, j’aurai plus à m’inquiéter de ce que je peux dire ou pas à un connard qui m’approche de trop près avec ses mains dégueulasses. »

Purificación avait détourné les yeux. Elle savait bien qu’elle était trop impulsive, mais elle était comme ça. Peut-être qu’avec des cours d’auto-défense elle courrait moins de risques ? En tout cas, nul doute qu’elle allait éviter de revenir dans le coin pendant un bon moment. Son quartier riche lui conviendrait très bien le temps qu’elle se remette de ses émotions. Et l’Espagnole grogna à nouveau. Mais quel connard ! Fronçant les sourcils, elle lui pinça fortement la joue.

« Arrête sinon je te défigure aussi ! Comme ça on sera assortis ! »

A vrai dire, Purificación n’était pas très pressée de voir la tête qu’elle pouvait bien avoir après cette violente altercation. Il devait avoir raison, encore une fois. Elle devait être tout sauf désirable à ce moment précis. Enfin, ce n’était pas tellement son problème, elle n’avait pas envie de l’être. L’Espagnole avait juste envie de rentrer chez elle et de se mettre sous sa couette jusqu’au lendemain. La nouvelle réplique d’Ethan la fit tiquer et légèrement rougir. Heureusement qu’il ne voyait pas sa tête !

« C’est Nathan que j’ai envie de revoir, pas toi ! La peluche tigre, je pourrai la mettre dans ta boîte aux lettres sans avoir à te croiser ! Et j’t’aime pas non, t’es qu’un sale con ! »

Purificación grogna encore et resserra ses bras autour de son cou, prenant bien soin de regarder dans la direction opposée. Il était chiant bordel ! C’était parce qu’il était inspecteur qu’il la cernait aussi bien ? Ou c’était juste parce qu’elle était trop facile à cerner ? Bien sûr qu’elle l’aimait bien, il lui donnait un coup de main alors qu’il n’en était pas obligé, il lui avait offert une peluche lors de leur sortie au zoo et même s’ils avaient passé leur temps à se crêper le chignon, l’Espagnole avait vraiment passé un super moment. Et puis, il était un des rares mecs à se foutre complètement d’elle. Ça lui changeait de tous ces hommes qui finissaient à ses pieds avec un seul battement de cils ! Ethan l’aida ensuite à s’installer dans sa voiture, Purificación ne pouvant pas s’empêcher d’imaginer tous les petits trucs qu’elle aurait pu faire si elle n’était pas aussi mal en point et surtout, s’il n’avait personne dans sa vie. C’était presque rageant ! La jeune femme pouffa à la suite de ses mots.

« C’est vrai que vu comme ça… N’empêche que ça m’aurait vraiment fait marrer de te voir au volant d’un pot de yaourt ! T’aurais été tellement plus sexy que dans une voiture de luxe ! Et je te dois combien de services au juste là ? Des services de quel genre ? Nan, parce que si c’est des services à la con, je descends tout de suite et j’appelle un taxi ! »

Purificación détourna immédiatement les yeux quand il reprit la parole, trouvant un intérêt soudain au paysage qui défilait. Merde, il avait remarqué qu’elle n’arrêtait pas de le fixer ! L’étonnement se dessina alors sur son visage avant qu’elle ne se mette à pouffer bruyamment. L’Espagnole essayait vraiment de se retenir, mais c’était juste impossible avec ce qu’il venait de lâcher ! Purificación explosa littéralement de rire, sentant même des larmes poindre dans ses yeux tellement elle riait. Qu’il était con ! L’Espagnole était pliée en deux sur son siège, son rire s’entrecoupant à cause de la douleur qui assaillait toujours tout son corps. Bordel, elle allait mourir de rire à cause de lui ! La demoiselle tapota sa main sur le levier de vitesse avec la sienne.

« Aussi beau qu’intelligent hein ! Désolée chéri, je crois que t’es plus beau qu’intelligent, tu t’es carrément foiré dans ta référence ! C’est Christian Grey dans Cinquante nuances de Grey ! Aaaah j’en peux plus ! Je vais envoyer un message à tous mes contacts pour leur dire que si jamais ils retrouvent mon cadavre ou si je disparais soudainement, que c’est le riche Inspecteur Ethan qui m’a tuée ! »

Purificación essuyait ses yeux du revers de ses mains, respirant presque comme une femme enceinte pour réussir à se calmer. Ça faisait vraiment du bien de se lâcher un peu et de rire comme ça. Décidément, Ethan semblait vraiment doué pour réussir à lui remonter le moral malgré les trucs désagréables qui réussissaient à sortir de sa bouche !


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 16:25

Ethan afficha un sourire amusé en entendant le « assorti ». Décidément, il l’aimait bien. Elle tendait tellement de perche que ça en devenait beaucoup facile de la taquiner.

-Si tu veux tellement être assortie avec moi, faudrait peut-être me demander avant si je veux être en couple avec toi.

Ouais, trop facile. C’en devenait presque attachant. Dire que la première fois ils s’étaient engueulés comme pas possible. Et en y repensant… Comme ses ex aussi. Ethan afficha une grimace à cette idée, n’ayant aucune envie de se lancer dans une relation amoureuse, surtout avec Nathan. Il ne voulait pas qu’il voit défiler une nouvelle personne tous les 4 ans, parce que l’amour s’émoussait, que la passion laissait bien trop place à la routine. Enfin, avec Jun, s’était surtout les disputes incessantes, et la susceptibilité de Jun qui avait eu raison de leur couple. Il lança un coup d’oeil à Purificacion… Elle ne devait pas être du genre à bouder, et une fois qu’elle avait dit les choses en mode tornade, elle devait passer à autre chose. Ce qui était mieux, et évitait à Ethan de marcher sur des œufs… Erf, qu’est-ce qui lui prenait de penser à ça ? Il était hors de question qu’il s’intéresse à cette tarée qui préférait se faire tabasser plutôt que de fermer sa gueule.

Et il se mit une nouvelle fois à afficher un sourire amusé. Elle ne réfléchissait décidément pas à ce qu’elle disait, et surtout son corps disait totalement le contraire. Pas besoin d’être psy pour savoir qu’il fallait toujours croire le langage corporel, et non les paroles.

-Un petit conseil… Si tu veux être crédible, évite de resserrer ton étreinte quand tu me traites de sale con…

Le soucis c’était qu’Ethan ne savait pas si elle recherchait une chaleur humaine rassurante qui ne ferait rien – après tout, forte tête ou pas, et même si elle le cachait très bien, Ethan se doutait bien qu’elle ne voulait plus être seule dans ces rues –,  ou si Purificacion avait un vrai béguin pour lui. Soit l’un, soit l’autre. Mais elle ne le détestait certainement pas, sinon elle aurait eu assez de venin pour le faire fuir. En fait, elle avait juste à pleurer sur son sort pour que l’américain tourne les talons. Enfin, il aurait compris si elle s’était mise à pleurer, histoire d’évacuer toute la tension qu’elle avait dû avoir. Mais non, la demoiselle restait digne, tirant le respect au jeune homme, et voulant l’aider du mieux qu’il pouvait, en l’amenant à l’hopital, et surtout en lui changeant les idées. Ethan pouvait être un véritable connard, mais il pouvait être aussi très manipulateur. Autant dans le bon que le mauvais sens. Heureusement qu’il n’était pas fondamentalement mauvais… Et il était très doué pour l’auto-dérision.

-Désolé, j’ai des goût de luxe. Et je tiens à avoir beaucoup d’espace.

Ah oui, il détestait tellement les lieux exiguës, et les évitait comme la peste s’il pouvait. Alors une petite voiture… Si c’était pour se les peler en hiver en ayant la fenêtre non merci. Il aimait sa voiture de luxe, même si tout le monde pensait qu’il était bling-bling, il s’en foutait, tant qu’il était à l’aise. Et puis, il préférait qu’on le prenne pour un péteux plutôt que d’avouer qu’il serait nerveux dans un pot de yaourt.
Enfin, en attendant il comptait les services que Puri lui devait déjà.

-Hum… Voyons voir… Le zoo, je t’ai laissé nous accompagner, je t’ai porté, je t’ai laissé monter dans ma superbe voiture, je t’amène à l’hosto, je devrais sans doute te prendre des médocs, et je vais te ramener, ça fait déjà 6 services. Et j’ai pas la moindre idée du service. Mais t’inquiète pas, je vais pas oublier.

Et le silence se fit de nouveau, alors qu’Ethan sentait le regard de la demoiselle sur lui, le forcant à la taquiner une nouvelle fois. Et elle finit par éclater de rire, tirant un sourire mi-amusé, mi-tendre. Ah, voilà ce qu’il voulait entendre quand même. Là il était sûr que Puri avait oublié sa mésaventure.

-Ah ! Je savais que ton truc c’était le SM, et pour retenir aussi bien le prénom d’un pseudo dominateur, je suis sûr que t’aime être dominée, chérie. Et je retiens que tu me trouves beau.

Bon il allait quand même éviter de la faire trop rire quand même. L’américain ne savait pas à quel point elle était blessée, et si elle pouvait éviter d’aggraver ses blessures en riant à ce point, ça l’arrangeait. Mais, leur conversation dû soudainement se couper, quand sa voiture lui indiqua qu’il avait un appel, tirant un froncement de sourcils ne semblant pas spécialement content. Il décrocha tout de même, entrant directement dans le vif du sujet, et commençant à parler en anglais.

-Je suis pas tout seul.

-Oy, oy, oy… Quand je t’ai dit d’aller voir les putes, c’était pour plaisanter !

Un sourire amusé se dessina sur le visage d’Ethan. Il appréciait vraiment son coéquipier.

-Bah, je t’ai toujours dit de faire attention à ce que tu me dis.

Un éclat de rire se fit entendre à l’autre bout du fil, sachant parfaitement qu’Ethan n’était pas sérieux.

-Plus sérieusement, tu t’es enfin décidé à aller draguer ?
-Si tu me disais plutôt pourquoi tu m’appelles ?
-Hum… T’as trouvé des trucs… En plus de draguer ?

Et il semblait que toute la frivolité des quelques secondes précédentes n’avait jamais existé, Ethan devenant tout d’un coup bien plus froid, et il répondit lentement.

-Absolument rien… On se voit demain. Ma péripatéticienne semble comprendre l’anglais.

Son coéquipier éclata de nouveau de rire alors qu’Ethan racrochait en souriant, sa tête disant clairement que Brolin n’était pas croyable. Ils arrivèrent enfin à l’hôpital, et le jeune homme se gara au plus du batiment avant de sortir et d’aider l’espagnol à sortir de la voiture, la faisant une nouvelle fois grimper sur son dos, et la déposant seulement une fois arrivé aux urgences.

-Donne moi tes papiers, je vais t’inscrire sur la liste.

Et des fois, Ethan était carrément ravie d’avoir fait plein de détour dans sa vie estudiantine pour finalement trouver sa voix. Avec son travail à l’hôpital, il connaissait la plupart des médecins et des infirmières ce qui assurait à la demoiselle une prise en charge plus rapide.
Il revint vers elle, lui rendant ses papiers avant de s’asseoir à côté d’elle en s’étirant.

-Ca fait un service de plus.

Et il aurait ajouté que grâce à lui, elle n’aurait pas un temps infini à attendre, mais Ethan préférait garder ça pour lui. Cela reviendrait à trop dévoiler de sa personne, et il n’avait pas spécialement envie.

-Et avant que tu le dises, non je ne vais pas rentrer. Le temps que t’arrive à l’arrêt de bus t’auras déjà guéri. Et Nathan est chez ma sœur. Je le récupère demain soir.

Ouais, il la voyait arriver à des kilomètres pour lui dire de rentrer chez lui et de s’occuper de son fils, parce que Nathan avait plus besoin de lui qu’elle.
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 17:04

En l’entendant, les yeux de Purificación s’ouvrirent en grand, installant un petit moment de flottement. Il venait de lui sortir quoi là ? Lui demander s’il voulait être en couple avec elle ? C’étaient quoi ces conneries ? Cette réplique avait vraiment laissé con la demoiselle, qui avait ouvert la bouche pour parler sans qu’aucun son n’en sorte. Le flottement passé, l’Espagnole sentit que ses joues s’étaient légèrement réchauffées sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais sérieux… C’était quoi ce type qui s’amusait à l’emmerder en disant des trucs pareils alors qu’il avait une famille ? Et d’abord…

« Comme si j’avais envie d’être en couple avec toi ! J’suis pas désespérée à ce point ! Et même si je te demandais, je connais déjà la réponse alors je vois pas l’intérêt. »

Non mais… Pourquoi elle s’était sentie obligée de rajouter cette dernière phrase ? Soupirant, Purificación posa son front contre son épaule. Elle devait être sacrément fatiguée pour se laisser aller comme ça. Elle parlait vraiment sans réfléchir habituellement, mais là, c’était encore pire. Il devait avoir compris qu’il lui plaisait et il s’en amusait. Mais ce n’était vraiment PAS drôle ! Et il continuait en plus ! L’Espagnole laissa échapper un nouveau grognement alors qu’elle approchait son visage du sien, les sourcils froncés.

« C’était au cas où tu l’aurais mal pris et que t’aurais voulu me lâcher ! Faut vraiment que t’arrêtes de te faire des idées, t’es pas du tout mon genre ! »

Ouais, bon, ce n’était pas en le fixant comme ça qu’elle allait être plus crédible. Bon sang ce qu’elle avait envie de lui rouler une pelle, là, tout de suite, maintenant, juste pour l’emmerder ! Si Purificación n’avait pas eu besoin qu’il l’aide encore un peu, sans doute qu’elle se serait lâchée, quitte à se faire balancer comme une merde sur le trottoir. Ethan avait vraiment de la chance entre le zoo et ici ! Une fois dans la voiture, l’Espagnole grimaça un peu en entendant son « preux chevalier » lui énumérer tous les services qu’elle lui devait et allait lui devoir rien qu’avec cette soirée.

« Hey ! J’suis pas d’accord ! Le zoo déjà, t’avais pas le choix, c’est Nathan qui m’a proposé, tu pouvais pas lui dire non ! Et c’est hors de question que je te doive plus de services qu’il n’en faut donc c’est non pour les médicaments et non pour me ramener. J’suis grande, j’ai des jambes, des mains, une bouche, je peux me démerder toute seule. Ça fait plus que 3 services et c’est déjà trop. »

Purificación avait détourné les yeux. Elle ne voulait pas paraître assistée avec ses médicaments et surtout, elle n’avait pas envie de lui faire perdre davantage de temps. Une fois à l’hôpital, après s’être fait examiner, elle se débrouillerait avec le reste. Elle avait suffisamment abusé de son temps et de sa gentillesse. L’Espagnole fut tirée de ses pensées par la référence littéraire loupée d’Ethan, qui lui valut un bon gros fou rire. Ce qu’il était con bordel ! Il avait sorti ça d’un air tellement assuré en plus ! C’était bien ça qui était le plus risible en fait ! Elle en pleurait tellement elle riait, se tenant le ventre en essayant de se calmer parce que ça lui faisait sacrément mal de rire comme ça. Purificación tourna son regard vers lui quand il lui répondit, pouffant à nouveau avant qu’un long frisson la parcoure au mot « chérie ». Rhaaaa ! Mais quel relou ! Pourquoi ça sonnait si bien quand il le disait ? Bon au moins, ça avait eu le don de couper court au fou rire de la demoiselle qui avait bien envie de le pincer de toutes ses forces pour se venger.

« J’aime lire, c’est pas pareil ! Et quand je te disais qu’il fallait que t’arrêtes de te faire des films… Sérieusement, j’ai une gueule à aimer me faire dominer ? Et t’inquiètes pas, t’es beau que quand tu la fermes donc… pas souvent. »

Purificación n’eut pas le loisir de poursuivre ses « compliments » que la voiture signala un appel entrant. L’Espagnole détourna les yeux, alors qu’Ethan répondait en anglais. Même si elle comprenait très bien cette langue, la demoiselle n’avait pas envie de s’immiscer dans la conversation qu’elle entendit plus qu’elle n’écouta. C’était une voix d’homme. Il y avait des rires. Un ami ? Un collègue ? Quelqu’un de sa famille ? En tout cas, ça parlait pas mal de putes et…

« QU- ! »

Sérieux ? Purificación n’avait pas vraiment écouté, mais à force d’entendre parler de putes et de draguer, son oreille avait fini par capter la fin de la conversation. Il venait de dire à ce mec qu’elle était sa « péripatéticienne » ? Nan mais… Ce n’était pas parce qu’il avait utilisé un mot distingué pour le dire qu’elle n’était pas moins vexée ! L’Espagnole attendit quand même que l’appel se termine pour se mettre à râler.

« Tu viens de dire à ce type que j’étais ta pute ? Sérieusement ? Tu pourrais bien me filer ta voiture que je voudrais même pas te rouler une pelle ! Putain… Je savais que t’étais un enfoiré, mais c’est le pompon là… Et désolée d’être un minimum éduquée, je comprends très bien l’anglais connard ! »

Purificación était vraiment vexée. Il avait une si petite estime d’elle qu’il la comparait à une pute ? Bon, après, elle n’avait pas vraiment écouté la conversation avec attention mais… Mais merde quoi ! Croisant les bras sous sa poitrine, tout son corps bougea pour se tourner vers la portière. Ça l’avait tellement abasourdie qu’il dise un truc pareil qu’elle n’avait même pas eu la bonne idée de lui dire le vrai métier qu’elle exerçait. Elle n’en avait plus envie de toute façon. Qu’il avale sa salive de travers et qu’il s’étouffe avec. Le reste du trajet se fit en silence. Allez, plus que quelques minutes, quelques contacts et elle allait pouvoir souffler un peu quand il partirait. Purificación remonta sur son dos sans rien dire, se tenant juste ce qu’il fallait pour ne pas tomber, le laissant ensuite l’assoir une fois arrivés aux urgences. L’Espagnole était toujours remontée. Tellement qu’elle lui avait filé ses papiers sans rien dire, juste pour qu’il se casse de son champ de vision. Sauf que, ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que cette absence soudaine la fasse redescendre si brusquement sur terre.

Cette odeur, ce calme oppressant, ces lumières blafardes… Qu’est-ce qu’elle foutait là au juste ? Pourquoi elle s’était laissé embarquer sans rien dire plutôt que d’appeler un taxi pour rentrer chez elle ? Purificación avait toujours eu une sainte horreur des hôpitaux et se retrouver soudainement seule le lui avait rappelé. L’Espagnole commençait à paniquer, regardant partout autour d’elle, sentant sa respiration se faire plus difficile, ses doigts s’entremêlant nerveusement alors que ses jambes gigotaient malgré la douleur. Non. Hors de question qu’elle reste là. Fixant ses doigts en essayant de rassembler son courage pour se lever et se tirer d’ici au plus vite, Purificación sursauta en entendant Ethan s’assoir à côté d’elle. Elle récupéra fébrilement ses papiers, s’empressant de les ranger, ouvrant la bouche pour- Ah. Il l’avait devancée.

« Mais ! Non ! C’est bon j’ai dit ! J’ai pas besoin que tu restes, je peux me débrouiller toute seule ! Et je sais même pas pourquoi je t’ai laissé m’emmener ici, je veux juste rentrer chez moi ! »

C’était comme si toute la pression accumulée lors de cette agression venait d’éclater subitement. Purificación sentait son ventre se tordre sous l’appréhension qu’elle ressentait. Elle ne voulait pas qu’on la touche, elle ne voulait pas qu’on la regarde sans ses vêtements. Elle voulait rentrer.

« C’était débile. J’ai pas mal, c’est trois fois rien. Merci pour ton aide Ethan, mais je rentre chez moi. Désolée de t’avoir fait perdre ton temps. »

Purificación, comme si le désespoir lui donnait soudain une toute nouvelle source d’énergie et apaisait ses douleurs, se leva. Elle sentait ses jambes trembler, mais elle devait avancer. Elle n’osa même pas lancer un dernier regard à Ethan. Elle avait bien trop peur à l’idée qu’on puisse reposer la main sur elle, mais aussi et surtout, elle ne voulait pas qu’on voit ses cicatrices. Si elle se sentait déjà difficilement capable de raconter ce qu’il lui était arrivé ce soir, comment pourrait-elle expliquer l’origine de toutes ces marques présentes sur l’ensemble de son corps ? Rentrer chez elle. C’était la seule solution pour oublier tout ça.


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 17:10

-T’es sûre que tu connais la réponse ?

C’était décidément beaucoup trop facile de la taquiner. Chacune de ses réponses n’étaient qu’une perche de plus pour Ethan. Il pouvait dire qu’il aimait sa spontanéité juste à cause de ça. Et son corps disait toujours le contraire de ce qu’elle disait, si bien qu’il ne pouvait que lui faire remarquer pour la mettre dans l’embarras, et c’est avec un ricanement qu’il lui répondit, ne la croyant absolument pas.

-Je te déconseille vraiment d’être actrice. Tu mens très mal.

Au cas où que son sourire amusé ne soit trop subtil pour elle… Enfin ça, c’était avant qu’elle râle sur le nombre de service. Merde, il tenait à cumuler les services lui. Il aimait bien quand les gens lui étaient redevables, ça lui évitait de contracter des dettes à son tour. Si bien qu’Ethan répondit d’une manière plus autoritaire et plus abrupte qu’il n’avait prévu.

-C’est pas négociable !


Et comme s’il se rendait compte de son agressivité, il ajouta d’une voix plus douce, et avec un petit sourire, histoire de ne pas plomber l’atmosphère, alors qu’il s’était donné tellement de mal lui faire changer les idées.

-De toute façon, y a que ta bouche qui fonctionne bien, là…


L’américain n’avait pas prévu de lui dire non plus un truc gentil, fallait pas déconner non plus. Il aimait bien lui lancer des piques gratuites. Et techniquement s’était vrai. Purificacion avait eu besoin de son aide jusqu’au bout, et elle avait mal dès qu’elle bougeait. Donc, valait mieux qu’elle accepte son aide, si elle ne voulait pas aller à la pharmacie et rentrer en rampant.

-T’as une gueule à aimer les mecs plus forts que toi… Donc, ça m’étonnerais pas.

Et ils auraient pu avoir une conversation très longue placé sous le signe du SM ou du sexe sauvage, mais un appel coupa court à la conversation avec son collègue beaucoup trop curieux sur sa vie privée. Et honnêtement, il s’attendait pas à ce que Purificacion comprenne le mot anglais de péripatéticienne. Oui, il devait avouer qu’il était étonné, si bien qu’au lieu de la rassurer en disant que Brolin savait pertinemment que c’était pas le cas, il répondit complètement à côté.

-Mais je te filerais jamais ma voiture…

Et il la regarda lui tourner le dos, ne faisant que lui tirer un sourire amusé, ne se sentant pas le moins du monde coupable. Elle n’avait qu’à se poser des questions aussi, et si elle était si douée en anglais, elle aurait dû comprendre le sous-entendu de la conversation. Soit elle avait vraiment une basse estime d’elle, soit de lui. Et franchement, c’était bien mal placé si c’était pour lui, vu qu’il venait de l’aider, et qu’il l’emmenait à l’hôpital. Alors, il préférait lui laisser croire ça, en signe de petite vengeance, avant de l’amener se faire soigner, l’inscrivant sur la liste d’attente et restant avec elle (décidément, il était vraiment trop gentil…). Mais maintenant elle faisait sa chieuse. C’était quoi tous ses gens qui avaient peur des hôpitaux ? Parce que c’était signe de mauvais augure ? L’avocat aussi, les flics aussi. C’était des métiers qui se nourrissaient de la peine et des conflits, et pourtant, personne n’avait peur d’aller voir un représentant de la justice…

Il la laissa partir et passer les portes automatique, sachant parfaitement qu’il n’aurait aucun mal à la rattraper. Il soupira finalement profondément avant de la suivre, la poussant sans violence contre la barrière et posa ses bras de chaque côté d’elle, sans la toucher mais restant tout de même très proche d’elle, pour lui montrer qu’il était là, et qu’elle ne partirait pas sans se faire soigner. Il resta la fixer pendant plusieurs secondes, attendant de savoir si elle avait un minimum confiance en lui, avant de poser lentement ses mains délicatement sur ses joues, lui laissant le temps d’analyser chacun de ses mouvements, et prêt à s’arrêter dès qu’elle montrerait un signe de résistance.

-Je peux voir que tu t’es fait salement amoché, et t’as peut-être une hémorragie interne, tu peux pas rentrer chez toi comme ça. T’as été courageuse depuis le début, je te demande juste de tenir un peu plus. Tu n’as peut-être rien, mais ça n’aura pas servi à rien, d’accord ?

Il restait toujours la fixer d’un air sérieux, malgré sa voix qui se voulait apaisante. Oui, on oubliait souvent que l’américain pouvait faire preuve de délicatesse, mais ça lui demandait tellement de concentration, que la plupart du temps, il préférait foncer dans le tas.

-Et personne te fera le moindre mal tant que je serais là, ok ? J’abandonne pas les gens en cours de route.

C’en était presque romantique, si Purificacion n’était pas aussi mal au point, et qu’Ethan ne voulait pas la forcer à se faire soigner. Mais bon, Ethan ne disait que des mots gentils en situation de crises. Le reste du temps, il laissait ses gestes parler pour lui. Beaucoup plus simple.
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 17:23

Bien sûr qu’elle connaissait la réponse ! Ethan avait déjà une famille. Il avait un merveilleux et adorable bambin et sa femme devait être aussi canon que lui et son fils. Purificación l’enviait un peu. Beaucoup en fait. Son plus grand rêve n’était pas de devenir un mannequin reconnu dans le monde entier, ni même d’être une psychologue qui pourrait venir en aide aux enfants. Son rêve ultime était bien plus égoïste : tout ce qu’elle voulait, c’était une famille. Elle voulait couvrir son mari et sa troupe de bambins de tout l’amour qu’elle avait accumulé pendant toutes ces années sans savoir à qui le donner. Quoi qu’il en soit, Purificación n’avait pas envie de lui répondre. Elle avait assez d’amour-propre pour ne pas lui faire une déclaration et finir par se prendre un râteau. Et puis, qu’est-ce qui lui disait qu’elle avait envie d’avoir une quelconque relation avec lui ? Okay, c’était son genre. C’était même carrément son genre. Mais non, il ouvrait trop la bouche. C’était sur ce détail que l’Espagnole faisait une fixette, comme pour essayer de se raisonner sur le fait qu’il valait mieux ne rien espérer. Il l’aidait, point.

Et puis, il n’arrêtait pas de la faire chier, elle ne pouvait pas craquer pour lui. Impossible. Enfin… Purificación ne pouvait pas nier qu’il avait raison et qu’elle était une très mauvaise menteuse. Elle était tellement spontanée qu’elle agissait et parlait sans vraiment réfléchir. C’était typiquement le genre de personne à foncer dans le tas et à réfléchir après. L’Espagnole offrit à Ethan un grognement pour toute réponse, restant bien agrippée à son cou jusqu’à être dans la voiture. Quand il lui lança abruptement que le nombre des services qu’elle lui devait et allait lui devoir n’était pas négociable, Purificación sursauta presque un peu en retournant son visage vers lui. La petite surprise laissa ensuite place à l’agacement.

« Tu veux vérifier s’il y a que ma bouche qui fonctionne bien là ? Je suis sûre que je peux réussir à réduire à néant tes chances d’avoir d’autres enfants avec une main ou un pied. 3 services, ni plus, ni moins ! »

Purificación planta son regard sombre sur lui, essayant de le décourager de lui répondre. Elle pourrait vraiment essayer pour lui montrer de quoi elle était capable s’il renchérissait ! L’Espagnole détourna les yeux quand il mit dans le mille concernant son type d’hommes, mais jusque-là, elle ne s’était jamais vraiment retrouvée dans une position où ce n’était pas elle qui menait la danse comme elle l’entendait. C’était une femme fatale et pleine de caractère alors c’était toujours elle qui tenait ses partenaires en laisse. Jusqu’à lors, Purificación n’avait jamais trouvé un homme capable de lui résister et de l’obliger à se soumettre. Elle était bien trop sauvage pour ça et elle n’était pas vraiment sûre d’apprécier qu’on la bride ou qu’on lui impose quoi que ce soit. Surtout si ça venait d’un homme.

« Ça veut rien dire ça ! Et puis, les mecs les plus forts et les plus virils aiment aussi qu’une femme les domine ! Enfin, de toute façon, je vois même pas pourquoi je parle de ça avec toi… C’est pas comme si ça te regardait. »

Elle n’allait quand même pas parler de ses préférences sexuelles avec un mec qu’elle voyait pour la deuxième fois, qui avait déjà une famille et avec qui elle n’avait pas une seule chance ! Ça allait juste réussir à la frustrer encore plus sinon. Et en l’entendant répondre à son collègue qu’il était avec sa péripatéticienne, Purificación eut l’impression d’exploser. Mais quel connard ce mec ! Et il ne prenait même pas le temps de lui dire un mot gentil ou une escuse, préférant même se montrer encore plus infect en lui lâchant que de toute façon, il ne lui laisserait jamais sa voiture. L’Espagnole était vraiment vexée. Tellement qu’elle préféra lui tourner le dos et ne plus lui répondre, ruminant dans son coin sans même prendre le temps de réfléchir un peu à tout ça. Après tout, elle n’avait écouté qu’à moitié cette conversation qui ne la regardait pas, n’ayant pas saisi tout ce qu’il s’était dit. Il n’y avait que la fin qui s’était bien imprimée dans son cerveau. Purificación se laissa quand même faire une fois sur place, remontant sur le dos d’Ethan qui partit l’inscrire sur la liste d’attente.

Ce vide soudain de présence à ses côtés fit redescendre la jeune femme violemment sur Terre. L’inspecteur avait tellement réussi à lui changer les idées qu’elle l’avait suivi docilement sans se rendre compte de ce qu’elle était en train de faire. Non. Elle ne pouvait pas rester là. Elle devait partir. Se levant malgré son estomac qui se tordait sous la peur et ses jambes qui tremblaient à cause de la douleur, Purificación s’éloigna d’Ethan, n’osant même pas lui lancer un dernier regard. Il avait été trop gentil avec elle et elle s’en voulait vraiment de lui avoir fait perdre son temps pour rien, mais elle ne pouvait pas rester. Elle se sentait coupable, mais plus que ça, elle avait peur. C’était purement égoïste, mais elle voulait rentrer. Elle voulait se protéger. Purificación savait que ça ne lui apporterait rien de bon de se faire examiner maintenant par un médecin qui ne la connaissait même pas. Elle avait peur et luttait déjà pour ne pas craquer. Il fallait qu’elle soit forte, encore un peu. Juste le temps de rentrer chez elle. Il fallait qu’elle surmonte cette douleur indescriptible dans ses jambes. Heureusement qu’elle avait une forte tolérance à la douleur !

Quand elle passa finalement les portes automatiques, Purificación inspira profondément et ferma les yeux l’espace d’un instant, un petit sourire venant même étirer doucement ses lèvres. Un soupir de soulagement les franchit alors, ses jambes tremblantes reprenant leur marche lente mais déterminée. Ethan ne l’avait pas rattrapée, elle était soulagée. Sans doute qu’ils n’allaient plus se revoir maintenant, mais ce n’était pas plus mal. Il devait vraiment être hors de lui qu’elle le plante d’un coup comme ça alors qu’il s’était montré si gentil avec elle… Mais Purificación fut prise d’un violent sursaut, lâchant un hoquet de surprise alors que sa respiration se coupait brutalement quand elle sentit qu’on la poussait. Ça n’avait rien de violent, mais après l’agression qu’elle avait subie, le moindre contact surprise avait le don de décupler sa frayeur. L’Espagnole se retourna vivement pour faire face à son agresseur, une main se crispant sur la barrière qui se trouvait derrière elle tandis que l’autre était remontée sur sa poitrine, ses doigts agrippant son manteau. Si ce connard essayait quoi que ce soit, Purificación se sentait prête à relever brusquement son genou pour qu’il aille saluer son entrejambe ou alors à envoyer son coude dans son visage.

Son regard sombre et très dur, espérant décourager son agresseur, se planta dans celui d’Ethan. En constatant que c’était lui, celui-ci ne s’adoucit même pas. Purificación restait parfaitement immobile et crispée, le fixant intensément. Il avait beau l’avoir aidée, s’il restait comme ça, aussi proche, et qu’il l’empêchait de partir, il allait morfler ! L’Espagnole était même prête à lui sauter au cou pour planter violemment ses dents dans sa chair. Mais l’inspecteur ne fit rien. Il se contenta de la fixer lui aussi, en silence. Purificación serrait les dents, lui hurlant intérieurement de se pousser. Mais au lieu de ça, Ethan leva doucement ses mains vers son visage. La jeune femme eut pour réflexe de se reculer en le voyant bouger, retenant à nouveau sa respiration et se préparant à le frapper, à le griffer ou même à le mordre, mais la barrière l’empêchait de fuir, tout comme ce corps massif qui se trouvait devant elle. Elle était bloquée. Si ça n’avait pas été lui, Purificación aurait sans doute réagi autrement, mais il avait été si gentil depuis le début que son subconscient l’empêcha de bouger, lui laissant une chance en ne tournant pas sa tête pour essayer de mordre ces doigts qui se posaient délicatement sur ses joues.

Ce contact la fit frissonner, alors que sa peau était si chaude sur la sienne. Ses yeux sombres s’embuaient, Purificación faisant tous les efforts du monde pour ne pas craquer, mais les mots et le ton rassurants qu’il employait réussirent à faire couler une larme des yeux de l’Espagnole.

« Rentre chez toi Ethan. Va retrouver ta famille. »

Elle savait bien que Nathan était chez sa tante jusqu’au lendemain soir, mais elle ne pouvait décemment pas réquisitionner cet homme plus longtemps. Il avait son chez lui, sa femme sans doute, il pourrait rentrer faire un bon gros dodo, tout oublier et aller récupérer son fils le lendemain. Purificación sentit ses lèvres et son menton trembler. Son regard quitta celui d’Ethan pour glisser sur l’arrête de son nez, sur ses lèvres, sa mâchoire, son cou et finalement jusqu’à cette main sur son torse. L’Espagnole resta interdite l’espace d’un instant en comprenant que c’était sa main à elle qui s’y trouvait et qui agrippait presque désespérément le manteau de l’inspecteur. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire au juste ? Elle était en train de lui dire de partir et elle s’accrochait malgré tout à lui. Il avait raison, elle était une très mauvaise menteuse. Malgré son envie de le laisser retourner à sa petite vie tranquille, elle agissait encore en parfaite égoïste. Elle ne voulait pas se retrouver toute seule. Elle voulait encore un peu profiter de sa chaleur, juste un peu.

Elle savait qu’elle abusait et pourtant, son corps continuait à aller à l’encontre de sa volonté, se fiant uniquement à ses envies profondes qu’elle essayait d’enfouir sous sa raison. Purificación finit par partir en avant, juste pour pouvoir retrouver cette main qui l’agrippait, se blottissant contre lui l’espace d’un instant. Elle avait horreur de se montrer aussi faible, surtout devant lui. Elle ne voulait pas qu’il change. Ethan devait rester Ethan. Aussi acerbe et bien trop attirant. Purificación ne voulait pas lire de pitié ou de compassion dans son regard. Même s’ils ne devaient plus jamais se revoir après ça, s’il ne devait rien se passer, l’Espagnole aimait leur relation actuelle telle qu’elle était. Elle aimait ne pas avoir l’impression d’être simplement une belle femme qu’on voulait mettre dans son lit et jeter aussitôt après avoir découvert la supercherie. Ethan ne l’avait jamais traitée comme ça, ne l’avait même jamais regardée comme ça. C’était agréable de savoir qu’on n’était pas juste une belle gueule, qu’on pouvait être appréciée pour autre chose que son physique.

Les portes coulissantes s’ouvrirent pour laisser passer quelqu’un, Purificación pouvant entendre clairement que son nom était appelé. Certes, il avait été écorché, mais il n’y avait pas de doute à avoir, c’était censé être son tour. Elle voulait fuir, mais elle n’arrivait pas à se détacher d’Ethan. Ses mots lui revinrent en tête. Déglutissant difficilement, ses doigts toujours aussi serrés sur son manteau, elle ouvrit la bouche pour parler d’une voix tremblante.

« 4 services. »

Purificación s’en voulait un peu de ne pas avoir été plus loquace pour le coup, mais elle ne savait pas quoi lui dire. Comment est-ce qu’elle pourrait le remercier pour tout ce qu’il faisait pour elle ? C’était un enfoiré, le pire de tous, parce que malgré sa situation familiale, elle ne voulait plus qu’il parte.


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 17:26

-Je suis pas le plus fort, ni le plus viril alors…

Mais étrangement, il n’avait jamais eu de problème avec ce genre d’image… Enfin, ça lui allait dans ce cas, il n’avait aucune envie de se faire dominer par une femme. De se faire dominer tout court. Il avait essayé par curiosité, il n’avait pas aimé. Au moins, maintenant il était certain. Même si Ethan aurait pu deviner tout seul sans avoir à ne rien faire. Il aimait bien trop avoir le contrôle. C’était autant une qualité, qu’un défaut… Enfin c’était surtout très chiant pour son chef qui n’avait pas hésité à lui dire qu’il était complètement ingérable et de faire ce qu’on lui disait.

Les dures responsabilités de la vie active…

C’était presque aussi compliqué que de gérer Purificacion qui partait au quart de tour sans qu’Ethan ne comprenne réellement pourquoi (enfin si, il s’en doutait, mais il avait pas envie de la rassurer) et qui décidait de se barrer de l’hôpital alors que tout l’administratif avait été fait. L’Américain dû recourir à des trésors de patiences et de psychologie pour la calmer. Pourtant, il n’avait eu qu’une envie, la prendre dans ses bras comme un sac à patate et la ramener dans la salle d’attente. Mais là il savait que ce n’était pas la solution.

Et puis… Elle était adorable à s’accrocher à lui comme ça tout en lui disant de partir tout en le détaillant du regard, alors que 30 secondes plus tôt, elle essayait de le tuer avec un regard. Et… il la serra tendrement dans ses bras quand elle vint s’y blottir, une main dans ses cheveux pour tenter de la calmer, tout en la berçant doucement. Sans rien dire. Il n’y avait rien à dire. La demoiselle avait seulement besoin d’une présence réconfortante sans avoir de paroles inutiles qui pourraient finalement lui foutre la pression.

Et il mit à sourire en l’entendant. Il avait bien envie de rire, surtout qu’il n’était pas franchement doué avec les débordements de sentiments.

-5

Il posa ses mains sur l’arrière des cuisses de Purificacion pour la porter dans ses bras quand il entendit le prénom de la demoiselle. Heureusement qu’il était habitué au japonais, sinon, il n’aurait sans doute rien compris.
Ils allèrent de nouveau à l’intérieur vers le médecin qui continuait à l’appeler, et Ethan lui serra la main avec un sourire amical, alors qu’ils allaient dans la pièce d’auscultation, où il posa doucement l’Espagnol.

-Je te savais pas sauveur de la veuve et de l’orphelin, Matthews-san…
-Seulement quand on peut me rendre service.

Le médecin afficha un sourire amusé avant de regarder la demoiselle. Il pouvait sentir son stress et il décida d’aller doucement, préférant lui parler un peu avant de commencer.

-Vous saviez qu’il avait été interne ? Les patiences étaient étrangement plus malade en sa présence.

Ethan afficha une grimace se souvenant parfaitement des patientes qui n’avaient pas hésiter à feinter un évanouissement où qu’il lui avait demandé d’examiné leur coeur.

-Une vieille dame a même eu une petite crise de démence quand elle lui a mis les mains aux fesses.


Hey ! Il était pas là pour que Purificacion entende toutes les anecdotes qu’il avait pu vivre. Surtout qu’Ethan avait souvent été à deux doigts de péter un câble. Mais il se souvenait de cette dame. Elle lui avait plus tard avoué qu’à son âge, elle n’avait plus rien à perdre et voulait seulement s’amuser. Ethan lui avait demandé de ne pas faire au dépend de lui, si c’était possible, mais elle n’avait tout de même continuer à le draguer honteusement. Mine de rien, il l’avait apprécié. Et puis, elle était décédée peu de temps après. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux, n’ayant aucune envie de s’en souvenir.

-Elle a eu un petit accrochage. Si tu pouvais l’examiner au lieu de te foutre de ma gueule ?

Le médecin hocha la tête amusé avant de se tourner vers la demoiselle avec un sourire rassurant.

-On va commencer, vous êtes prête ?
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 17:37

Purificación se détestait vraiment à agir de la sorte, à ne pas réussir à harmoniser ses mots avec les gestes que son corps semblaient faire de lui-même sans lui demander son avis, se basant uniquement sur ses désirs profonds plutôt que sur sa raison. Elle ne voulait pas jouer les égoïstes, elle voulait qu’il parte pour retourner à sa vie tranquille. L’Espagnole lui avait fait perdre bien trop de temps. Et pourtant, même si elle voulait qu’il aille se coucher et tourner la page de cette soirée, sa main avait décidé du contraire, s’agrippant presque désespérément au manteau d’Ethan. Elle se maudissait à être aussi faible pour le coup, surtout devant lui, mais elle luttait vraiment de toutes ses forces pour ne pas que ses nerfs craquent. Elle ne pouvait pas réussir à tout gérer, pas après ce qu’il venait de se passer, son cerveau commençant doucement à assimiler l’horreur qui aurait pu se produire si jamais l’homme ne s’était pas arrêté de lui-même. Quelques coups, au final, ce n’était rien comparé à ce qu’il s’apprêtait à faire avant de découvrir ses cicatrices.

Purificación se laissa aller l’espace d’un instant, se disant qu’ainsi, elle finirait par retrouver la force de maintenir les vannes fermées, celle de rester forte jusqu’à ce qu’elle finisse par rentrer chez elle. C’était amusant de voir comme les deux adultes semblaient se comprendre sans même avoir à se parler. Ethan avait compris que l’Espagnole n’avait pas besoin de mots rassurants, elle avait simplement besoin d’un peu de chaleur, d’une présence rassurante qui lui prouvait qu’elle n’était pas seule, et il la lui offrit en la prenant tendrement dans ses bras, la berçant en silence tout en lui caressant les cheveux. Ce geste, pourtant anodin, fit trembler Purificación, son autre main venant rejoindre celle qui agrippait déjà le manteau de l’inspecteur. Elle ferma les yeux, inspirant profondément alors que son visage venait se lover dans le creux de son cou, son front et ses paupières profitant de la chaleur de sa peau, pendant que ses mains quittaient son torse, glissant sur ses flancs, se frayant un chemin sous ses bras, pour finalement remonter le long de son dos et s’agripper à nouveau au tissu au niveau de ses omoplates.

Purificación aurait tout donné pour que le temps s’arrête, juste l’espace d’un instant. Juste le temps d’en profiter encore un peu, de cette chaleur, de cette odeur et, surtout, de cette étreinte rassurante qui lui laissait presque penser qu’elle ne risquait plus rien. L’Espagnole qui se pensait si indépendante se rendait compte que la solitude commençait à lui peser, surtout dans des moments comme ça. Il fallait dire qu’entre les cours et le travail, en dehors des personnes qu’elle côtoyait là-bas, elle ne connaissait pas véritablement de gens ici, à Kumoru. Ce n’était pas faute d’y être depuis des années maintenant. Elle se plaisait beaucoup ici, mais Purificación se rendait compte qu’il allait sans doute falloir qu’elle prenne un peu sur elle pour faire plus de rencontres dignes de ce nom. Des amis peut-être. Est-ce qu’elle pourrait considérer Ethan comme l’un d’eux ? Perdue dans ses pensées, un frisson la parcourut à nouveau quand elle sentit un contact à l’arrière de ses cuisses alors qu’un médecin semblait l’appeler à l’accueil. L’Espagnole ne releva pas ce nouveau chiffre plus élevé que l’inspecteur avait lancé. Elle lui était tellement reconnaissante de lui avoir prêté ses bras l’espace d’un instant qu’elle aurait pu dire amen à n’importe laquelle de ses paroles.

Ses mains quittèrent le dos d’Ethan pour repasser sur son torse, remontant à son cou pour l’entourer doucement alors qu’elle prenait une légère impulsion pour l’aider à la soulever, passant ses jambes douloureuses autour de sa taille, tout en gardant son visage dans son cou. Purificación se laissa porter à nouveau jusqu’à l’intérieur, frissonnant en entendant les portes coulissantes se refermer derrière elle. L’Espagnole faisait tout son possible pour rassembler tout le courage qui lui restait pour faire face à cette dernière étape avant son retour chez elle (du moins, elle l’espérait), essayant de penser à autre chose, se concentrant sur les mains qui la soutenaient. Jusqu’à ce que l’une d’elle la quitte, la faisant grogner de mécontentement. Purificación redressa un peu sa tête et la tourna vers le médecin qui réquisitionnait la main de l’inspecteur de la sorte alors qu’elle, elle en avait plus besoin. Sur le chemin vers la salle d’auscultation, l’Espagnole fusilla du regard cet homme en blouse blanche. C’était quoi cette réplique à la con qu’il venait de balancer ? La veuve et l’orphelin ? Il voulait qu’elle lui saute dessus pour planter ses ongles dans sa gorge et l’ouvrir en deux ? C’était limite si Purificación n’était pas en train de sortir ses griffes et feuler, en faisant toujours le koala sur Ethan, son regard noir posé sur cet inconnu pour lui faire comprendre son mécontentement. Il n’avait plutôt pas intérêt à la toucher ce sale con !

Une fois sur la table, Purificación eut l’impression qu’une vague de froid s’emparait brusquement d’elle. Tremblotant, elle entreprit aussitôt de chercher la main d’Ethan pour se rassurer et garder un contact avec lui. Tant pis s’il ne voulait pas, ce n’était pas son problème. Et s’il essayait de se dégager, elle lui planterait ses ongles dans la peau pour qu’il se ravise. Serrant la main de l’inspecteur dans la sienne, l’Espagnole restait toujours sur la défensive alors qu’elle fixait le médecin de son regard noir, les sourcils froncés, son corps tout entier restant crispé. S’il osait la toucher, elle se préparait même à remonter brusquement son pied pour le frapper là où ça faisait mal. Et il semblait bien avoir saisi que Purificación n’était pas franchement à l’aise avec l’idée de se faire ausculter. Histoire de la faire se détendre, le médecin entreprit de discuter un peu, parlant du passé d’Ethan en tant qu’interne. Le visage de l’Espagnole se radoucit doucement en entendant ces anecdotes, mais encore plus quand l’inspecteur parla de son « petit accrochage ». Elle le remerciait de ne pas avoir dit la vérité à cet inconnu. Il n’avait pas besoin de tout savoir.

Quand l’homme lui demanda s’ils pouvaient commencer, Purificación inspira profondément en fermant les yeux, ses doigts se resserrant un peu sur la main d’Ethan. Il fallait qu’elle se calme. Plus vite il l’examinerait, plus vite elle pourrait rentrer chez elle. La libération était proche. Son lit l’attendait, sa couette toute douce et son oreiller moelleux et… son ours en peluche. L’Espagnole lâcha finalement la main d’Ethan et commença à déboutonner son manteau, le faisant glisser de ses épaules pour le poser à côté d’elle. Attrapant une des extrémités de son écharpe, s’apprêtant à la retirer, Purificación tourna la tête vers l’inspecteur, ses sourcils toujours froncés.

« Retourne-toi ! Tu vas pas me regarder me foutre à poil quand même ! Interdiction de matter, sinon je t’étripe ! »

L’Espagnole le fixa très sérieusement, attendant qu’il lui promette qu’il ne regarderait pas et qu’il se retourne pour finalement retirer son écharpe, qui dévoila son épaule marquée à cause de son pull trop lâche. Son regard sombre se porta ensuite sur le médecin, restant toujours aussi dur.

« Et c’est pareil pour vous ! Contentez-vous de faire votre boulot sans poser de questions. »

Purificación ne connaissait pas cet homme, et elle n’avait absolument aucune envie qu’il lui pose des questions sur l’origine de toutes ces vieilles cicatrices présentes sur tout son corps à l’exception de ses mains, de son cou et de son visage. Elle était prête à lui sauter dessus pour le défigurer s’il ne tenait pas sa langue lui aussi. L’Espagnole voulait juste la confirmation que tout allait bien, rien de plus. Assurée que le médecin allait faire son travail sans poser de questions, elle attrapa le bas de son pull et de son débardeur, les retirant en même temps pour se retrouver en soutien-gorge, déboutonnant ensuite son jean pour le faire glisser le long de ses jambes. Posant tous ses vêtements au bout de la table d’auscultation, elle se crispa à nouveau en voyant le médecin s’approcher d’elle. Elle le fixait toujours aussi méchamment, sa respiration ayant bien du mal à reprendre un rythme normal et calme, ses doigts se crispant sur le rebord de la table. Qu’il se magne un peu bordel ! Elle avait froid en plus ! Les yeux de Purificación ne se détachaient pas de l’homme, prête à lui hurler dessus au moindre faux pas qu’il ferait, remarquant à peine les gros hématomes qui avaient commencé à apparaître un peu partout. Bon sang… Elle avait beau porter des sous-vêtements noirs un peu sexy, son corps était vraiment ignoble ce soir…


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 18:18

Ethan fut un peu surpris de voir que Purificacion cherchait sa main, et il lui adressa un petit regard, percevant les tremblements de sa main. Il la serra doucement pour lui faire comprendre que tout se passerait bien, et qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Mais elle devenait vraiment agressive quand elle avait peur.
Si bien que le médecin fut un peu surpris au début, mais il était habitué et suffisamment intelligent pour s’adapter. Surtout qu’il avait bien vu leurs mains entrelacer, et avait décidé de parler d’Ethan pour la détendre un minimum. Au grand damne de l’Américain. Bien heureusement, l’Espagnol ne fit pas le moindre commentaire sur ses années en tant qu’interne. Elle n’avait pas besoin de connaître sa vie. Même s’il l’appréciait, et que cette soirée les avait forcément rapproché, Ethan préférait connaître les gens lentement pour être libre de ne plus les revoir si finalement il n’appréciait pas la personne.

Il sortit un peu de ses pensées quand Purificacion l’invectiva. Il lui adressa un regard surpris, s’y étant pas vraiment attendu. Après lui avoir fait un câlin, il s’était attendu à un peu plus de douceur de sa part… Mais… C’était limite pire.

-T’as le droit de demander gentiment, ou faut payer pour avoir un « s’il te plaît » ?

Et encore, c’était presque gentil comparé au médecin qui semblait s’en foutre complètement de la manière dont elle lui parlait. D’ici quelques minutes, sans doute, il ne la verrait plus…

-Si ça peut vous rassurer vous n’êtes vraiment pas mon genre… Et vous n’êtes pas la première que je vois en petite tenue ?

Il préférait les hommes ce beau médecin. Et les hommes un peu moins virulent qu’elle. Néanmoins, il se tourna aussitôt n’ayant absolument pas envie de se prendre un gifle dans la gueule. Franchement, elle n’était pas facile. Il avait bien envie de lancer à coups d’oeil à Ethan pour lui dire d’arrêter de draguer les personnes avec un caractère aussi merdique. Il retint un soupir et demanda s’il pouvait se tourner une fois qu’il eut entendu le frottement des habits. Et il attendit patiemment qu’elle réponde par l’affirmative.

Et il vit ses cicatrices. Un peu surpris, cependant, rien ne se vit sur son visage se contentant de regarder rapidement pour savoir si c’était récent ou non. Il eut rapidement la confirmation, et passa directement au bleu, regardant ses jambes, et ses bras avant de passer à son ventre. Il ne sentait rien, mais n’était franchement pas certain de lui, au vu des hématomes qui apparaissait, et il devina rapidement que le petit accrochage était en fait une pluie de coups. Il lança un coup d’oeil à Ethan qui se contenta d’hocher rapidement la tête en lui faisant comprendre de ne pas s’en faire.

-Je vais devoir faire une échographie pour être certain qu’il n’y ait aucune hémorragie.

Il n’attendit pas sa réponse allant directement chercher la machine, ainsi que le gel qu’il mit sur son ventre en prenant bien soin de faire des gestes lents pour lui faire comprendre qu’il ne ferait rien en dehors du cadre strictement professionnel. Et il commença à regarder avant de sursauter brusquement quand la demoiselle donna un coup à l’échographe. Bon c’était quoi cette fille ? Il n’eut pas le temps de s’énerver que son ancien collègue prit le relais.

-Non, mais t’es malade ? Ca coûte une blinde ces trucs ! Tu crois que l’hôpital à des fonds illimités ?

Ethan semblait réellement perdre patience devant le comportement de l’Espagnol, et il lui adressa un regard furieux pour lui faire comprendre de se calmer, sinon il allait vraiment se barrer et la laisser seule. Tout son comportement le montrait. Qu’elle ait peur ou non, ne lui importait pas vraiment. Elle ne pouvait pas se servir de ça comme excuse. Un peu de retenu ne lui ferait pas de mal. Comme le début de cette histoire en fait. Elle pouvait se montrer adorable, comme lorsqu’ils étaient dehors. Mais là… C’était trop.

-Et tu vas arrêter d’insulter tout le monde. On a bien compris que t’avais peur, mais c’est de la faute de personne et tu vas arrêter de passer tes nerfs sur nous. On est pas des punching ball, c’est clair ?

Le jeune inspecteur ne décolérait pas. Il considérait qu'il avait été vraiment adorable jusque là, son ancien collègue se montrait particulièrement compréhensif. Ils essayaient tous les deux de la mettre aussi à l'aise que possible, mais l'Espagnol semblait s'en foutre complètement, ce qui énervait grandement l'inspecteur.
Quant au médecin… Il sentait comme un orage arrivé, et il préféra stopper tout avec une légère pointe d’humour. Il n'avait aucune envie de perdre du temps avec ce genre d'humour. Il faisait sa garde de 24h, et autant dire qu'il était épuisé. Il ne voulait pas perdre de temps avec ça.

-On va se calmer, et vous ferez votre dispute de couple plus tard… J’aimerais finir avant me prendre un coup, et parce que j’ai d’autres patients qui attendent…

Ethan grogna en entendant le mot couple, pas spécialement ravie qu’on lui dise ça. Ok, ça faisait un moment qu’il avait rompu avec Jun, mais ce n’était pas pour autant qu’il avait envie de se lancer dans une relation, surtout avec Nathan. Sa vie se centrait surtout autour de son enfant qui était sa première priorité. Être en couple, pour le moment ça allait parfaitement, surtout si c'était pour avoir une relation houleuse comme il avait eu avec Jun, et il répondit assez sèchement.

-On est pas en couple.
-Oh désolé… Vous vous disputez avant d’être en couple…

Et hop, le regard noir fut pour son ancien collègue qui se cilla pas le moins du monde. S’il était du genre à se laisser marcher sur les pieds, jamais il n’aurait pu être médecin. Il finit par adresser un regard à Purificacion.

-Et si vous pouviez rester un peu calme… C’est le dernier examen, et s’il est bon, j’aurais plus qu’à vous prescrire des anti-douleur avant de rentrer chez vous. Ca vous va ?

Oui, même lui perdait patience face à la hargne de ces deux protagonistes. Il lança un regard à Ethan qui semblait essayer de se calmer, et vu la tronche qu’il faisait ça paraissait compliqué. Est-ce qu’ils allaient vraiment se disputer en sortant d’ici ? Franchement, il ne serait pas surpris.
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 18:42

Purificación n’avait pas pu s’empêcher de serrer un peu plus la main d’Ethan quand elle avait senti qu’il refermait doucement ses doigts sur les siens. Elle se prit même à fermer les yeux, inspirant profondément pour essayer de se calmer en écoutant les histoires du médecin sur l’inspecteur. Si elle avait laissé parler ses envies, elle serait sûrement montée sur la table d’examen pour refaire un gros câlin au brun. Mais elle revint bien vite sur Terre quand arriva le moment de se faire ausculter, moment qui induisait qu’elle devait se déshabiller. Aussitôt, l’Espagnole se remit sur la défensive. Elle était vraiment tel un chat sauvage qu’on pouvait facilement appâter avec un peu de nourriture (comprenez ici un peu de réconfort et de chaleur humaine), mais avec qui le moindre geste brusque ou bruit soudain pouvait mener à la fuite ou à des griffes sorties. Là, c’était pareil. Purificación s’était aussitôt crispée et son système de défense consistait à sortir les griffes et à feuler, se faisant dure dans ses propos. L’inspecteur le lui fit d’ailleurs remarquer sans prendre de pincettes.

« Je t’emmerde ! Je t’ai dit que je voulais pas y aller, que je voulais pas qu’on me touche et que je voulais rentrer chez moi ! T’as pas voulu me laisser partir, tu m’as même retenue, t’assumes maintenant ! »

Non mais ! S’il ne voulait pas qu’elle lui gueule dessus, il aurait dû la laisser partir sans la retenir avec ses bras qui l’avaient aussitôt fait craquer. Ce qu’il était chiant ! Et puis merde, ils ne se connaissaient pas, c’était normal qu’elle lui demande de ne pas la mater non ? Bon, elle avait sans aucun doute un peu exagéré dans sa réaction avec le médecin, mais elle avait vraiment peur. Les hommes qui avaient pu la toucher se limitaient à ceux qu’elle avait choisis, trop ivres pour remarquer l’état de son corps bien souvent. Et puis, après ce qu’il venait de lui arriver, il y avait de quoi être réticente à l’idée de se faire toucher par un inconnu ! En tout cas, Purificación grogna quand le médecin lui lança que ce n’était pas la première qu’il voyait en petite tenue. Là n’était pas le problème ! Est-ce qu’elle ne serait pas la première à se dévoiler devant lui avec un corps pareil ? L’Espagnole daigna finalement se déshabiller, une fois certaine que personne ne regardait, et grogna un « oui » quand le médecin lui demanda s’il pouvait se retourner.

Purificación tremblait toujours, les yeux humides, ses mains crispées sur le bord de la table. Elle n’avait pas confiance, elle avait peur, elle voulait rentrer… Mais elle ne put s’empêcher de remercier l’homme de ne faire aucun commentaire sur ce qu’il voyait. Aucune grimace de dégoût n’était apparue sur son visage. Cette réaction très professionnelle parvint à détendre légèrement Purificación qui se laissa examiner, jusqu’à ce qu’il se mette à lui étaler du gel sur le ventre. Le mot « échographie » résonna soudainement dans la tête du mannequin, ses joues s’embrasant immédiatement alors qu’elle faisait le rapprochement. Echographie, bébé, Ethan qui était juste à côté d’elle… Le fait était que le rêve le plus grand de la demoiselle était de pouvoir devenir maman d’une grande famille pour les couvrir de tout l’amour qu’elle avait gardé en elle toutes ces années. Son plus grand rêve était aussi sa plus grande peur. Ayant toujours fui les hôpitaux et les examens, Purificación avait toujours eu peur qu’on finisse par lui dire qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants à cause des sévices qu’elle avait subis étant enfant.

« NON ! »

Purificación venait de donner un coup violent dans la machine, l’envoyant valser sur le sol, sous le regard médusé du médecin. Elle avait les yeux grands ouverts, le souffle court. Elle n’était pas prête. Pas encore. Pas ce soir. Si en plus de s’être faite tabasser on lui annonçait qu’elle était stérile en l’examinant à cet endroit, elle n’y survivrait pas. C’était déjà difficile de se maintenir à flots parfois, quand les cauchemars l’assaillaient. Purificación y parvenait parce qu’elle avait un fort tempérament, mais elle ne pourrait pas se relever cette fois si on en venait à lui briser son rêve le plus cher. C’était trop pour elle. La seule chose qu’elle voulait, s’était s’enrouler dans ses draps et attendre que le lendemain arrive. Et Ethan qui se mettait à l’engueuler en plus de ça ! Tournant son visage furieux vers l’inspecteur, des petites larmes roulant sur ses joues et faisant couler son maquillage, elle soutint son regard sans sourciller.

« Ca va ! C’est qu’une putain de machine ! Si c’est que ça, j’en paierai une autre, j’m’en fous ! J’suis pas prête pour ça bordel ! Tu comprends rien de toute façon ! Et me regarde pas ! »

Purificación s’était retournée aussitôt, se remettant immédiatement sur la défensive en croisant l’un de ses bras sur son ventre pour que personne n’y touche, grimaçant en sentant le gel sur sa peau. Son autre main était tendue vers Ethan, plus ou moins au niveau de son visage, pour essayer de l’empêcher de la regarder. Tant pis s’ils s’engueulaient et qu’ils finissaient par se prendre la tête tellement fort qu’ils ne se reverraient plus jamais après cette soirée. Purificación ne voulait pas qu’il voit son corps, qu’il finisse par prendre pitié d’elle. Si ça devait couper ce lien naissant entre eux, c’était que le destin n’avait pas voulu qu’il en soit autrement. Recroquevillée, l’Espagnole trembla un peu plus en entendant le sermon d’Ethan dans son dos. Il avait raison. Parfaitement raison. Pourtant, elle n’arrivait pas à s’empêcher de répliquer de manière toujours aussi agressive.

« Et c’est toi qui me dis ça ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Toi aussi tu t’es servi de moi comme punching-ball au zoo ! »

À la remarque du médecin, qui venait d’essayer de détendre l’atmosphère, Purificación répondit en cœur avec Ethan qu’ils n’étaient pas en couple, toujours avec autant de hargne. Cependant, la fin des mots de l’homme résonnaient encore dans la tête de l’Espagnole. Il avait d’autres patients. Mon dieu, qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? A cause de sa petite crise, elle empêchait cet homme de soigner d’autres personnes qui en avaient certainement bien plus besoin qu’elle avec ses pauvres petits bleus… Purificación avait baissé les yeux, morte de honte et pleine de culpabilité d’avoir réagi comme ça.

« Je… Allez-y. Enfin… C’est trois fois rien, j’ai juste glissé sur une plaque d’égout, alors si vous avez d’autres patients, je peux juste m’en aller. »

L’Espagnole n’osait même plus le regarder tellement elle se sentait mal vis-à-vis de lui, poussant ses bras pour qu’il puisse finir de l’examiner vu qu’il insistait. Purificación resta parfaitement immobile et silencieuse, se laissant docilement faire, ayant bien compris qu’elle avait été trop loin. Si elle pouvait être têtue, elle n’en était pas pour autant idiote et savait reconnaître ses torts quand elle en avait. Sa fierté n’avait aucune place dans cette histoire où des personnes avaient besoin de soins. Les joues toujours un peu humides à cause des quelques larmes qui avaient coulé, leur teinte étant toujours un peu rouge à cause de la honte qu’elle ressentait, elle finit par attraper l’essuie-tout que le médecin lui tendait pour essuyer le gel encore présent sur son ventre. C’était comme si on venait de lui mettre une belle claque en pleine figure, tant et si bien que Purificación ne percuta même pas quand le médecin lui annonça qu’elle n’avait rien de grave et qu’elle pouvait se rhabiller, chose qu’elle fit sans attendre. Pendant que l’homme préparait son ordonnance et qu’elle remettait son écharpe autour de son cou, l’Espagnole toussota un peu pour reprendre la parole, essuyant finalement ses joues du bout des doigts. Elle venait d’étaler encore plus son maquillage, lui faisant presque des yeux de panda, mais ce n’était vraiment pas sa priorité.

« Je… Je suis sincèrement désolée pour… pour tout ça. Et hum… Merci beaucoup. »

Purificación s’était finalement levée, couinant et grimaçant sous la douleur dès qu’elle eut les pieds sur le sol, mais elle lutta contre tout ça pour s’incliner le plus que son corps le lui autorisait pour montrer au médecin à quel point elle lui était reconnaissante de ce qu’il avait fait pour elle malgré son agressivité et aussi à quel point elle était désolée de lui avoir fait vivre cet enfer. Finalement, elle se redressa et daigna enfin regarder Ethan dans les yeux, sans aucune once de colère, l’air sincèrement navré.

« Merci à toi aussi Ethan et hum… Je suis aussi désolée pour tout ça. Mais malgré tout, j’espère pour toi que t’as pas regardé ! »

Purificación le fixait, les sourcils légèrement froncés sur la fin de sa phrase, les jambes tremblantes à cause de la pression qui retombait d’un coup. Elle voulait rentrer chez elle maintenant. Elle voulait que ces deux hommes retournent à leurs occupations plutôt que de continuer à perdre davantage de leur temps à essayer de veiller sur elle. Du moins, c’était ce que sa tête voulait. Foutu cœur qui n’en faisait qu’à sa tête !


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 19:10

Putain, mais elle était relou quand elle avait peur, elle ! Elle pouvait pas faire comme toutes les filles faibles, chialer jusqu’à se dessécher avant de dormir comme une merde ? Ethan en reviendrait presque à regretter le mauvais caractère de Purificacion, s’il ne se souvenait pas que les personnes pleurnicheuses lui donnaient juste envie de foutre des tartes, et espérer que leur sommeil dure longtemps… très longtemps… genre plusieurs siècles.
Ouais, en fait valait mieux que l’Espagnol soit chiante à lui gueuler dessus. Mais si elle pouvait éviter de le menacer ça l’arrangerait. Tiens, il pouvait pas porter plainte pour insulte à agent ? Il devrait se renseigner. Mais plus tard. Là, toute son attention était portée sur la demoiselle qui venait de lui dire qu’elle allait l’étriper s’il regardait. Il avait l’impression d’être un gros pervers avec son avertissement. En plus, il avait pas pu s’empêcher de regarder maintenant qu’elle lui avait de ne pas le faire.
Et il avait vu les cicatrices. Ce qui avait été loin de l’émouvoir. Il voyait des corps souvent violés, et battus, parfois étranglés. Alors, il lui en fallait plus pour être inquiet maintenant. Enfin, ça lui enlevait pas toute humanité, mais vu la grande gueule que la demoiselle était devenue, elle avait réussi à s’en sortir. C’était tout ce qu’il avait besoin de savoir…
Tout comme il n’avait pas forcément besoin de savoir que la demoiselle était vraiment, mais alors vraiment… Chiante ? Elle venait d’envoyer valser la machine, en se fichant des conséquences, laissant penser à Ethan qu’elle s’en fichait de son entourage. Bon ok, il devait avouer qu’il était légèrement énervé. Il aurait bien voulu que tout se passe dans le calme après l’avoir rassuré à l’extérieur, mais il avait l’impression que tout ça n’avait servi à rien. Alors, en personne douce et compréhensive, l’Américain passa ses nerfs sur elle, et qui répliqua au tact au tact, clouant le bec à l’inspecteur pendant quelques secondes.
Effectivement, il avait engueulé la demoiselle quand il avait perdu son fils… Mais, il avait une super excuse…

-Je te connaissais pas ! T’aurais pu le kidnapper, t’as vu comment il est mignon ?

Cette dispute commençait à n’avoir aucun sens. Heureusement que son ancien collègue mis le holà. Non, parce qu’ils étaient bien mignons à se crêper le chignon, et il aurait bien pris des pop corn, mais… Il avait pas que ça à foutre, non plus. Néanmoins, il attendit l’accord de la demoiselle pour continuer, n’ayant pas vraiment envie de se faire arracher les yeux.
Et le nouveau calme de l’Espagnol calma aussi l’américain, s’en voulant un peu de s’être emporté. Il soupira profondément, et caressa tendrement les cheveux de Purificacion pour lui montrer qu’elle n’était pas toute seule. C’était peut-être superficiel, mais c’était mieux que rien, non ? Il regarda aussi l’échographie, juste au cas où son collègue loupe quelque chose. Les habitudes avaient la vie dure. Mais au moins, la demoiselle était sûre qu’il ne la regardait pas.

Ethan fut soulagé de voir qu’elle restait calme. Il pourra la ramener plus tôt comme ça. La nuit commençait à être longue, et il devait avouer qu’il n’avait qu’une envie… S’allonger. Il lui tendit ses vêtements pour se rhabiller, et alla voir son collègue pour lui demander des médicaments pour ce soir, histoire qu’elle puisse dormir comme un bébé. Le médecin fouilla un peu dans les tiroirs pour lui donner des anti-douleurs jusqu’au lendemain matin.

Et ils se tournèrent tous les deux vers Purificacion quand elle se racla la gorge, et Ethan afficha un regard surpris quand elle s’excusa. Y en avait un qui avait bien de la chance… Il ne prit cependant pas le temps pour l’écouter en voyant qu’elle se levait. Mais quelle relou ! Elle pouvait pas attendre qu’on l’aide ?! Ethan afficha un regard exaspéré devant tant d’obstination.Surtout lorsqu’elle s’inclina. Il passa machinalement sa main sur son ventre pour ne pas qu’elle s’écroule. Juste au cas où…

Et voilà qu’elle le surprenait une nouvelle fois en le remerciant. Enfin, lui il avait le droit au sourcils froncé et à la menace planante. Ce n’était pas croyable. Même quand elle le remerciait, elle le menaçait. C’est quoi cette fille ? Et est-ce qu’elle croyait vraiment qu’il n’avait rien vu avec le comportement qu’elle avait eu ? Ethan pouvait être con, mais pour le coup, il préféra mentir pour ne pas la mettre mal à l’aise.

-Non, j’ai rien vu. Je t’aurais jamais cru aussi prude !


Et il soutenait son regard sans aucune difficulté. Ethan bon menteur ? Évidemment. Il était bon manipulateur, donc il savait parfaitement mentir, même s’il n’aimait pas spécialement faire ça. Mais au maux, les grands remèdes, non ?

-Je suis désolé d’interrompre votre échange de regard langoureux, mais je peux pas laisser mademoiselle…

Il regarda la fiche pour connaître son nom de famille, mais laissa tomber en voyant la complexité, il préférait éviter de se lancer. Il voulait ne pas l’écorché, et rester les foudres de la demoiselle… Non, il était pas du tout méfiant.

-… Mademoiselle sans fauteuil roulant, question d’assurance pour l’hôpital. Ah et, je vous donne un arrêt pour une semaine. Faut laisser votre corps se reposer. Donc, éviter de faire un maximum de mouvements.
-Je vais la porter, t’inquiète pas.

Ethan savait très bien qu’elle allait le refuser. Elle avait bien trop fierté, et ainsi, elle pourrait profiter de l’odeur de l’Américain comme elle l’avait fait plus tôt. Le médecin leva les bras au ciel en signe de désespoir, bien conscient que ça ne servait à rien de s’entêter. Il tendit l’arrêt à Purificacion, mais Ethan le prit directement pour le mettre dans sa poche, ne laissant pas la moindre marge de manœuvre à la demoiselle. Bah quoi ? Si elle devait éviter de faire des mouvements, elle devait éviter de lever le bras, non ?

-Allez, disparaissez de ma vue !

Ethan se tourna vers Purificacion en lui faisant signe de monter sur son dos. Il ne savait pas pourquoi il s’entêtait à l’aider, mais il avait envie qu’elle rentre rapidement chez elle pour se reposer.

-Allez dépêche. Je pourrais pas être tranquille si je te laisse prendre les transports en commun.

Comment ça c’était une excuse bidon ? Non, c’était une vraie. Il ne sentait pas capable de la lâcher dans la nature alors qu’elle n’était pas en sécurité. Il était flic, merde !
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 19:30

Le pauvre médecin… Heureusement que tous ses patients n’étaient pas comme eux deux, à se hurler dessus, faisant comme si l’homme n’était pas là. Et il avait raison, n’importe qui aurait pu croire qu’ils étaient en couple tous les deux à se crêper le chignon comme ça, ils étaient presque mignons en plus ! Mais le médecin les rappela à l’ordre alors que Purificación s’apprêtait à répliquer une nouvelle fois. Et ses mots eurent l’effet d’une bonne douche froide, l’Espagnole se rendant enfin compte qu’elle avait été bien trop loin en réagissant comme ça, empêchant d’autres personnes d’avoir des soins alors qu’elle-même n’en avait absolument pas besoin. C’étaient juste des petits bleus, elle avait connu bien pire ! Purificación laissa donc le médecin terminer son dernier examen alors qu’elle entendait Ethan soupirer. Lui aussi devait en avoir marre de son comportement… Et pourtant, il venait de poser sa main sur la tête de l’Espagnole pour lui caresser tendrement les cheveux. Le mannequin ne put s’empêcher de fermer les yeux, oubliant presque complètement l’échographie, se concentrant uniquement sur ces caresses. S’il y avait bien une chose qui parvenait à la calmer, quelle que soit la situation, c’était bien ce geste. Ce geste doux et bienveillant que sa tante avait tant de fois fait pour apaiser l’enfant qu’elle était.

L’examen se termina presque sans qu’elle ne s’en rende compte, Purificación ayant légèrement grogné en sentant que la main d’Ethan quittait ses cheveux pour lui tendre ses vêtements. L’Espagnole les attrapa en les collant contre elle, fixant Ethan avec les sourcils froncés, le temps qu’il s’éloigne et qu’elle soit sûre qu’il ne la regarderait pas. S’habillant en quatrième vitesse pendant que les deux hommes semblaient en pleine discussion, Purificación finit par se lever, difficilement et douloureusement, mais elle tenait à présenter ses excuses au médecin. Ethan avait certainement dû avoir peur qu’elle s’écroule, mais l’Espagnole avait déjà montré à plusieurs reprises qu’elle était du genre bornée. Quand elle avait décidé quelque chose, elle allait toujours au bout. Alors elle s’inclina respectueusement, frissonnant et grognant un peu en sentant la main que l’inspecteur posait sur son ventre pour la retenir. Elle s’apprêtait à lui dire qu’elle n’était pas complètement empotée, mais au lieu de ça, elle inspira profondément pour s’excuser une deuxième fois, cette fois auprès d’Ethan. Et les mots de celui-ci la rassurèrent tellement qu’elle en soupira de soulagement. Ouf, il n’avait rien vu… Oui, Purificación était sans doute un peu trop fatiguée, mais elle avait naïvement envie de le croire.

« Je suis pas prude ! Mais ça se mérite de me voir en sous-vêtements, c’est un grand privilège ! Et j’avais pas tellement envie que tu craques ton slip en voyant mon corps de rêve. »

Un petit sourire étira doucement les lèvres de l’Espagnole à la fin de sa tirade. Elle allait mieux, ça s’entendait dans ses mots. Le pire était maintenant derrière elle. On lui avait assuré qu’elle n’avait rien de grave, elle n’avait donc plus qu’à aller se coucher pour oublier cette mauvaise soirée et repartir du bon pied dès le lendemain mat-

« QUOI ?! Une semaine ?! Mais je vais faire quoi pendant une semaine si je dois éviter de bouger ? »

Purificación était désespérée à l’idée de rester cloîtrée chez elle sans bouger pendant une longue semaine. Elle avait horreur de ça, il fallait toujours qu’elle fasse quelque chose, qu’elle bouge, qu’elle sorte… Non, non, non, elle allait finir folle si elle restait enfermée ! Bon, il y avait certes les examens de fin d’année qui approchaient, mais non, c’était juste inconcevable ! Et Purificación n’eut même pas le temps de répliquer pour le fauteuil roulant qu’Ethan annonça qu’il allait la porter. Bon, elle devait bien avouer qu’elle le remerciait de se sacrifier comme ça, parce qu’elle avait été sur le point de lancer au médecin qu’elle pouvait très bien marcher jusqu’à la sortie sans paraître handicapée ou assistée. Ses jambes étaient toujours fonctionnelles après tout ! Gonflant les joues et fronçant les sourcils, Purificación grogna en voyant qu’Ethan lui volait son ordonnance alors qu’elle s’apprêtait à l’attraper. Mais quel relou ! Elle avait bien envie de lui fourrer son talon dans les fesses tiens ! Mais le médecin les poussait vers la sortie alors elle n’allait pas insister et obéir docilement à cet inspecteur qui lui présenta à nouveau son dos.

« Encore merci et bon courage pour la suite de votre nuit. »

Purificación s’inclina à nouveau en grimaçant avant de se laisser tomber lourdement sur le dos d’Ethan, comme pour se venger. Bon, ça n’avait pas été super malin parce que ça lui avait tiré un petit couinement étouffé de douleur, mais qu’importe. Elle passa aussitôt ses bras autour de son cou, faisant un dernier signe de tête au médecin pour le saluer, et elle attendit qu’ils soient sortis de la salle d’examen pour reprendre la parole, un petit sourire malicieux sur les lèvres alors qu’elle parlait presque dans un souffle près de l’oreille d’Ethan.

« Avoue, t’as pas voulu que j’aille dans le fauteuil roulant parce que t’avais hâte de sentir à nouveau ma poitrine de rêve contre ton dos hein ! Et alors quoi ? Tu vas vraiment me ramener jusque chez moi ? Si t’es pas rassuré à l’idée que je prenne les transports en commun, je peux toujours prendre un taxi tu sais. T’as bien mérité de rentrer te reposer chez toi après tout ça. »

Purificación se maudissait vraiment de dire des trucs qui étaient à l’opposé de ce qu’elle voulait mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien espérer de toute façon ? Elle avait cru comprendre qu’elle s’était trompée sur toute la ligne, qu’Ethan n’avait personne dans sa vie à part son adorable Nathan mais… Et si elle se trompait ? C’était bien trop égoïste de lui demander de rester encore un peu plus avec elle, et puis, en plus, elle n’avait encore jamais fait entrer qui que ce soit dans son appartement, hormis ses collègues de boulot. Persuadée que la fin approchait, Purificación préféra donc profiter de l’instant qui lui était offert. Elle lova à nouveau son visage contre le cou de l’inspecteur, fermant les yeux histoire de prétexter qu’elle faisait ça simplement parce qu’elle était fatiguée. Elle avait terriblement envie de lui papouiller les cheveux aussi mais… Elle n’avait pas envie qu’il lui dise qu’elle allait trop loin alors tant pis, elle se contenterait de la chaleur et de l’odeur de son cou, de ses larges épaules et de ses mains qui la soutenaient.


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 19:49

Ethan se mit à rire sous sa répartie. Au moins, il était sûr qu’elle allait mieux après tout ça, et c’était tant mieux. Il valait mieux la voir ainsi plutôt que complètement paniquée. Ethan pouvait se montrer sadique, mais ce soir. Ce soir, il était trop fatigué pour faire mumuse avec les nerfs des autres.
Et puis, elle se remettait vite debout, et il devait avouer… que ça lui plaisait. Ce genre de personne ne courrait pas les rues, mais sans doute qu’elle avait eu un bon entraînement avec les nombreuses cicatrice qu’il avait pu voir.

-Je suis ravie de savoir que tu imagines ma bite énorme.


Oui, parce que craquer son slip… Fallait le faire quand même. Enfin, au moins ça flattait l’égo d’Ethan, et il ne disait pas non. Même s’il était sûr que ce n’était le but de la demoiselle, mais c’était encore mieux de voir qu’elle s’était fait avoir à son propre piège.
Bon par contre, l’Espagnol se remettait à râler lorsqu’elle apprit qu’elle devait arrêter de bouger. Ethan n’allait rien dire, lui aussi l’aurait fait, mais son collègue avait raison. Elle devait éviter de trop bouger pour se remettre le plus rapidement possible.
Il se souvenait de son accident de moto où il avait déprimé sur son lit d’hôpital parce qu’il n’avait pas pu bouger. Ouais, il plaignait la demoiselle pour le coup. Il la voyait déjà s’enfiler un pot de glace pour se réconforter… Ce qui le fit légèrement sourire.

-Calme toi, c’est déjà bien que tu puisses te lever. Limite les mouvements, c’est tout ce qu’on te demande. Au moins, tu t’es pas cassé la jambe. Ca aurait été pire… T’aurais VRAIMENT pas pu bouger.

Et l’inspecteur savait de quoi il parlait. Il avait réussi à prendre 10kg quand il avait dû arrêter le sport d’un coup à cause de sa jambe platrée. En plus d’avoir râler tous les jours, sans savoir quoi faire à part tourner en rond comme un lion en cage. Heureusement qu’il n’avait pas fini paraplégique tout de même, Ethan ne l’aurait sans doute pas supporté. Ou alors il se serait noyé dans la bouffe pour faire quelque chose. Et il aurait été pathétique. Avec plein de boutons à cause du gras. Et obèse. En fait, non seulement il serait devenu pathétique mais en plus, il aurait été moche… Il l’avait échappé bel, en fait.

En attendant, il réceptionnait Purificacion qui avait mis plus de poids que d’habitude sur son dos. Et honnêtement, ça n’avait pas vraiment embêté Ethan, ayant assez de force pour la soulever même contre sa volonté. Donc en fait… C’était surtout elle qui s’était fait mal. Il avait bien envie de rire en voyant qu’elle s’était bien plantée pour se venger. Bien fait pour elle.

Il salua son ancien collègue d’un signe de la main tout en partant et il sentit le souffle de la demoiselle dans son cou. Ca c’était embêtant, et il frissonna un peu mais fit comme ci de rien n’était. Il était juste sensible le pauvre petit… Et puis tout le monde était sensible à côté de l’oreille ok ? Pas besoin de faire tout un plat pour ça ! En plus, elle n’avait peut-être pas remarqué… Bien sûr qu’elle avait remarqué, elle était handicapé physique, pas mental…
Il s’arrêta quelques secondes et tourna légèrement la tête avec un petit sourire malicieux, faisant réellement comme ci ne rien n’était, n’ayant pas du tout honte de sa réaction. Il était humain. C’était normal qu’il réagisse à ce genre de choses. Elle-même aurait frissonné, il en était sûr et certain.

-Exactement, je veux craquer mon slip maintenant.

Il reporta son attention sur la route reprenant sa marche et redevenant sérieux, avant d’hausser légèrement les épaules pour ne pas lui donner un coup, tout en réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. C’est vrai que la nuit commençait à être longue et que tout son corps réclamait le confort de son lit, mais il ne pouvait décemment pas la laisser seule. Il ne doutait pas que Purificacion pouvait se débrouiller toute seule, mais après sa nuit, un peu de compagnie ne lui ferait sans doute pas de mal. Non, Ethan n’était pas aussi gentil normalement. Mais il l’aimait bien. Cette manie à toujours se battre, même si ça ne servait à rien lui plaisait vraiment.

-Je sais que tu peux rentrer en taxi, mais…

Il chercha ses mots pour éviter de la blesser dans sa fierté. Merde, pourquoi il se prenait cette peine ? Ethan soupira légèrement décidant de remettre cette question à plus tard. Même s’il se doutait déjà de la réponse, il n’avait pas spécialement envie de s’appesantir dessus. Il était bien trop tard pour ce genre de connerie.

-Je saurais pas si t’es bien rentrée, même en taxi. Après tout le mal que je me suis donné, je vais pas te laisser dans pleine nature. En plus, t’es capable d’insulter le conducteur parce qu’il conduit pas aussi bien que moi et il te dirait de descendre tellement il te supportera pas !

L’Américain exagérait peut-être. Si le taxi avait besoin de thunes il serrait sans doute les dents et rêverait de la tuer dans sa tête.
Ils arrivèrent finalement à sa voiture et il ouvrit la portière pour la demoiselle avant de la déposer au sol, lui laissant tout de même un minimum d’autonomie pour ne pas qu’elle se sente comme une assistée, et le jeune homme la regarda s’installer mais sans bouger le petit doigt pour l’aider, mais restant tout près, au cas où.

-Par contre t’y habitues pas. Je suis pas un prince. La prochaine fois tu ouvriras ta porte toute seule.

Fallait pas déconner non plus. Le prince, il était au au supermarché dans le rayon gâteau. Il ferma sa porte en regardant où était les doigts de la demoiselle. Elle avait peut-être la même manie que Nathan à les bouger partout dans tous les sens…  Ok, c’était un foutu réflexe de père qui lui revenait en pleine face, et alors ? C’était pas la première fois que ça arrivait. Son coéquipier aussi y avait eu le droit. Alors qu’il s’était baissé pour ramasser un crayon, Ethan avait posé sa main sur son front pour ne pas qu’il se prenne un coin de table. Joshua s’était d’ailleurs bien foutu de sa gueule…  

Bref, il s’installa à son tour dans sa confortable et belle voiture, mettant le contact avant même de s’attacher.

-Tu mets ton adresse ou t’es trop handicapée pour ça ?

Il lui adressa un petit sourire amusé, bien décidé à continuer à la taquiner, alors il mettait sa ceinture de sécurité. Son coeur était un peu plus légé maintenant qu’il savait qu’elle allait bien. Il avait presque un regain d’énergie… Mais presque seulement.

Il la laissa entrer son adresse, alors qu’il mettait sa playlist en marche. Elle était certes petite, mais elle ne comportait que des musique qui lui donnait des frissons, allant du rock au classique. Il conduisit jusqu’à son immeuble, de nouveau concentré sur la route sans regarder la demoiselle une seule fois, tapotant parfois sur son volant au rythme de la musique qui résonnait, l’autre main restant sur le levier de vitesse. C’était fou ce que conduire le détendait. Il en oubliait presque la demoiselle en détresse.

Ils arrivèrent finalement, Ethan se garant le proche possible de son immeuble pour éviter qu’elle ne marche trop, tel le prince qu’il était depuis qu’il avait trouvé Cendrillon près d’une poubelle. Qu’est ce que Purificacion ne lui faisait pas faire…

-Voilà, la moche est arrivée à destination.


Nan, il n’allait pas non plus dire qu’elle était une princesse. Elle était déjà bien assez blessée comme ça, Ethan n’allait pas en plus gonflé ses chevilles. Elle arriverait vraiment plus à marcher, ça serait tout de même embêtant, non ?

-Ah… j’ai faillit oublier…


Il se contorsionna un peu pour fouiller dans la poche de son pantalon et ressorti une petite plaquette de médicaments de seulement 4 pillules.

-Deux ce soir, deux demain matin. Après t’ira à la pharmacie. Le premier c’est pour les hématomes et le deuxième pour la douleur. Fais pas ta Warrior et prend les, ok ?

Il la regarda avec insistance dans les yeux pour être sûr qu’elle le allait faire, même s’il avait bien envie de les fourrer lui-même dans sa bouche. Elle était capable de dire oui, et de faire sa rebelle en allant directement se coucher…

-Et déconne pas. Je me suis pas donné tant de mal pour que tu fasses n’importe quoi. Met de la glace pour éviter que ça enfle, sinon tu vas ressembler au bibendum. Déjà que t’es handicapé, récupère pas toutes les tares.

Ouais, hein ! Sale gosse, écoute papounet Ethan !
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 20:03

Purificación allait vraiment mieux maintenant qu’elle savait qu’elle n’avait rien de grave et que la perspective de retrouver son lit se faisait de plus en plus concrète au fil des minutes. Mais ce rire de la part d’Ethan la fit sourire davantage. C’était quand même assez dingue de voir qu’ils se taquinaient alors que 2 minutes avant ils se fusillaient du regard, prêt à se sauter à la gorge. Et la remarque de l’inspecteur laissa l’Espagnole vraiment con. Elle le fixa avec un air surpris quelques secondes avant d’exploser de rire. Bon, elle riait du mieux qu’elle pouvait, les douleurs de son corps lui coupant un peu le souffle et la faisant grimacer, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.

« Putain, t’es vraiment trop con ! Je disais pas ça dans ce sens-là ! Mais plutôt du genre que ça t’aurait tellement démangé que t’en aurais sauvagement arraché tes fringues ! »

Ses premiers mots venaient vraiment du fond du cœur ! Essayant de reprendre son souffle, Purificación repensa alors à ce qu’il venait de lui dire. Et le rouge lui monta soudainement aux joues alors qu’elle le fixait en l’imaginant moins vêtu, beaucoup moins, avec une énorme… L’Espagnole secoua vivement sa main devant son visage, fermant les yeux et détournant la tête pour éviter de le regarder à nouveau. N’importe quoi ! Okay, il était carrément son genre physiquement, il la faisait rire, il était gentil (à sa manière), et elle commençait de plus en plus à penser qu’il n’avait finalement personne dans sa vie. Elle aurait très bien pu essayer de savoir le fin mot de l’histoire en amenant le sujet subtilement, mais Purificación et la subtilité… Ça faisait 3 ! Quoi qu’il en soit, l’esprit de la jeune femme était bien plus accaparé à présent par cette annonce du médecin qui avait eu l’effet d’un couperet : elle devait se reposer et limiter ses mouvements pendant une semaine. L’Espagnole grogna aux mots d’Ethan. Ça aurait pu être pire, c’était vrai, mais ça ne l’était pas, et cette situation était déjà insupportable sur le papier alors en vrai… Tant pis, personne ne serait là pour la surveiller de toute façon.

Se laissant lourdement tomber sur le dos d’Ethan, qui ne flancha même pas, Purificación grimaça sous la douleur avant que ses lèvres ne s’étirent en un grand sourire en voyant la réaction qu’avait provoqué son souffle sur la peau de l’inspecteur. Il faisait comme si de rien n’était en plus, mais l’Espagnole l’avait bien vu frissonner ! C’était terrible comme cette petite réaction lui donnait envie de recommencer ! Et d’essayer de voir si ça fonctionnait aussi avec ses lèvres, ses dents ou sa langue. Purificación fut coupée dans sa contemplation par Ethan qui tournait la tête vers elle avec un sourire malicieux, sa réplique faisant à nouveau rire la demoiselle.

« Tu veux pas attendre qu’on soit à l’abri des regards pour le craquer ton slip ? Sale exhibitionniste ! Et arrête de me faire rire, j’ai mal ! »

Et juste pour se venger, elle s’amusa à souffler doucement sur la peau de son cou, juste sous son oreille. C’était horrible de devoir se retenir d’y goûter à cette peau ! Purificación sentait qu’elle allait finir épuisée, le corps meurtri, mais qu’en plus elle allait être frustrée au possible. L’Espagnole était pire qu’un gosse, quand on lui donnait quelque chose, elle le prenait sans attendre, mais elle en redemandait toujours plus. La demoiselle pouffa à nouveau en l’entendant, se disant qu’Ethan commençait vraiment à trop bien la connaître alors que ce n’était que la deuxième fois qu’ils se voyaient. Et finalement, elle s’amusa avec une mèche de cheveux de l’inspecteur pour lui répondre avec un sourire malicieux, toujours proche de son visage.

« Ou sinon, t’aurais pu me donner ton numéro et je t’aurais appelé pour te dire que j’étais bien rentrée. Mais j’ai bien compris que tu tenais absolument à me ramener jusque chez moi et que tu cherchais juste un prétexte pour faire genre. Surtout que c’est pas du tout mon style d’insulter les gens ! »

Noooon, pas du tout ! Elle le taquinait en lui disant qu’il cherchait simplement un prétexte pour pouvoir la ramener, se doutant qu’il ne faisait ça que pour se montrer gentil jusqu’au bout. Et Purificación n’allait pas répliquer que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle lui avait déjà dit plusieurs fois que ce n’était pas la peine, mais il avait toujours insisté. Elle était fatiguée et elle aimait sa présence à ses côtés alors si elle pouvait grappiller encore quelques minutes, elle n’allait certainement pas cracher dessus ! L’Espagnole grimaça quand elle sentit à nouveau le sol sous ses pieds, appréciant le fait qu’Ethan ne l’aide pas à outrance pour qu’elle remonte dans la voiture. Elle prit son temps, chacun de ses gestes la faisant grimacer, mais elle voulait se débrouiller seule. Purificación pouffa à nouveau en entendant l’inspecteur, le fixant toujours avec son air malicieux malgré ses yeux de pandas à cause du maquillage qui avait un peu coulé.

« Oh… C’est une invitation pour un autre rendez-vous ? »

Purificación ricana et ne put s’empêcher d’afficher un sourire attendri en le voyant la regarder avant de fermer la portière. C’était trop mignon ! Décidément, plus le temps passait, plus elle avait l’impression d’apprécier chacun de ses aspects. Bon, elle avait quand même beaucoup de mal avec ce qui sortait parfois de sa bouche… L’Espagnole le regarda contourner la voiture et prendre place à côté d’elle, fronçant les sourcils à sa question.

« Nya nya nya ! Tu veux vérifier si j’suis vraiment handicapée ? »

L’Espagnole fit bouger ses doigts pour lui montrer qu’ils étaient toujours valides, ses yeux sombres parcourant le corps d’Ethan à la recherche d’une cible. Il avait touché ses fesses, même si c’était pour la porter alors… Elle pouvait bien se risquer à un contact elle aussi non ? Purificación approcha vivement ses doigts de son flanc pour le pincer, ce qui lui tira une nouvelle grimace. Putain… Elle avait mal partout, c’était insupportable ! Le moindre mouvement était douloureux ! Fière de son coup quand même, l’Espagnole entra ensuite son adresse dans le GPS et se laissa retomber doucement contre son siège. Elle était vraiment épuisée. Purificación aurait pu passer le trajet à mater Ethan, mais elle avait préféré fermer les yeux, espérant que ça atténuerait un peu ses douleurs, se laissant bercer par la musique et le ronronnement du moteur. Quand elle sentit la voiture décélérer jusqu’à finalement s’arrêter, la demoiselle grogna et rouvrit les yeux, fronçant aussitôt les sourcils en l’entendant.

« Hey ! C’est pas un truc à dire à une femme ça ! Même si tu le penses ! »

Elle leva un peu la main pour lui donner une tape sur l’épaule, mais elle se ravisa finalement en grognant à nouveau. Si c’était pour qu’elle se fasse plus de mal à elle qu’à lui, ça ne valait pas le coup. Quand Purificación regarda à l’extérieur, pas vraiment pressée de sortir, elle ne put s’empêcher de pouffer. Il s’était garé super près de l’entrée, c’était trop mignon !

« Dis, t’es un peu loin là… Tu veux pas carrément rentrer dans le hall avec ta voiture ? »

Purificación ricana, essayant presque de retarder ce moment où elle allait finalement sortir de la voiture et retrouver le calme de son appartement. Ce calme qui serait bien trop pesant… L’Espagnole fut tirée de ses pensées par la superbe contorsion d’Ethan pour sortir des médicaments de sa poche. Leur vue fit grimacer la demoiselle. Elle avait toujours eu horreur de prendre des médicaments et quand elle en prenait, c’était signe que ça n’allait vraiment pas. Purificación tendit sa main, roulant des yeux et soupirant en l’entendant.

« Oui Papa, je prendrai mes médicaments. »

Bien sûr qu’elle n’allait pas les prendre, elle voulait juste se coucher ! Et puis, elle n’était pas censée limiter ses mouvements ? C’était trop difficile de prendre des médicaments et de devoir aller à la pharmacie le lendemain. Purificación soutint son regard, pas intimidée pour un sou. Il ne serait pas là pour la surveiller, elle pouvait bien lui dire oui et oublier malencontreusement de les prendre. L’Espagnole fronça d’abord les sourcils avant de sourire malicieusement à ses derniers mots.

« T’as l’air d’avoir super confiance en moi dis donc, entre le taxi et ça ! Mais du coup, si tu tiens tellement à t’assurer que je vais les prendre ces foutus médocs, t’as qu’à monter ! Tu pourras me forcer à les prendre ce soir et t’auras plus qu’à rester jusqu’à demain matin pour être sûr que je vais bien prendre les derniers. »

Purificación lui lança un regard plein de défi. C’était plutôt bien joué de sa part là, elle était fière de son coup ! Elle finit par pouffer.

« Plus sérieusement, maintenant que t’es là, tu veux pas que je t’offre un truc à boire ou à manger ? Pour te remercier d’avoir joué les princes charmants et les chauffeurs de taxi ! En plus, tu sais, je souffre vraiment atrocement et le couloir jusqu’à mon appart est suuuuper long… Tu veux pas encore sentir un peu mes seins contre ton dos ? »


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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 20:44

Ah… Elle avait un beau sourire. Ethan n’avait pas pu s’empêcher de le remarquer. Maintenant qu’il était certain qu’elle n’avait rien, il était un peu plus détendu. Il lui adressa un sourire amusé à sa remarque, se contenant d’un « je sais » pour clore la conversation. Il était temps de partir, et Ethan n’avait pas l’intention de rester traîner.
Ah… mais c’était qu’elle était aussi adorable les joues rouges. Il n’aurait jamais pensé qu’il allait la faire rougir seulement avec ça. Elle semblait débordée d’assurance et être très à l’aise sur ce sujet. Plus que lui en tout cas, qui restait toujours taiseux sur ses exploits sexuels. Enfin, ça ne l’empêchait pas de faire des blagues sous la ceinture. Tant que ce n’était pas de ses penchants qu’on parlait…

Et Purificacion semblait avoir trouvé une zone sensible chez Ethan, la demoiselle semblait s’en amuser lorsqu’elle souffla dans son cou le faisant de nouveau frissonner. Quelle saloperie celle là. Enfin ça l’amusait plus qu’autre chose, en fait. Néanmoins, il avait tout de même envie de porter sa main à sa nuque pour faire disparaître cette sensation.

-Nan, j’adore le faire devant tout le monde ! C’est mon truc, tu vois… Et arrête de souffler dans mon cou. Je te rappelle que je te porte !

Et maintenant, elle s’amusait sur les cheveux d’Ethan. Elle prenait un peu trop ses aises, là… Ce n’était pas spécialement aux goût de l’Américain qui avait envie de la lâcher et d’avoir plus de papouilles. Il était faible face à ce genre de caresses.

-Nan, si je te donne mon numéro tu vas me harceler pour que je couche avec toi dès que tu seras rétablie !

En vrai, il disait pas non. Purificacion était bien foutue, et avait du caractère. Difficile de ne pas craquer quand la majorité des filles de ce pays jouait les femmes douces et adorables ayant toujours besoin d’un homme pour les protéger. L’Espagnole sortait du lot, et elle était son type. Mais, il n’avait pas besoin de le dire, sinon ses chevilles allaient enfler. Surtout qu’il ne devait pas être le premier à penser ainsi. Donc non, il ne disait pas non à la revoir. Et il se plaisait à le sous-entendre. Il lui adressa un sourire mystérieux, juste pour la faire mijoter un peu. Parce que c’est drôle de tourner les gens bourrique… Surtout elle.

-Qui sait ?

Ceci dit, ça ne l’empêchait pas de lui lancer des piques gratuitement. Ok, elle était canon, mais ce n’était pas une raison pour la traiter en princesse. Fallait pas déconner, et même si elle venait de pincer son flanc, ça n’empêchait pas le jeune homme de répliquer.

-Vu comment tu lances tes chaussures, t’es handicapée. Parce que tu m’as quand même bien loupé !

Il voulait pas la traiter en princesse, mais il la ramenait tout de même chez elle, et au plus près possible de son immeuble… Heureusement qu’il ne la couvrait pas de compliments, et l’insultait même de moche, sinon sa réputation de connard allait vraiment en prendre un coup… D’ailleurs, Ethan fit semblant d’être exaspéré en l’entendant.

-Je peux pas dire que t’es handicapée, ni moche… Manquerait plus que j’ai pas le droit de dire que t’as un gros cul…

Il lui adressa tout de même un sourire amusé pour lui faire comprendre qu’il n’était pas sérieux. Évidemment qu’il savait que ça ne se disait pas. Mais il aimait bien insulter les gens. C’était plus fort que lui. Et puis, elle lui renvoyait bien l’ascenseur en se foutant de sa gueule. Le jeune homme fit une petite moue boudeuse.

-J’y ais pensé, mais je me suis dis que ça pourrait réveiller les voisins, alors je me suis abstenu… Mais si tu veux, je le fais. Y a pas de problème.

Il l’avait dit sur un ton très sérieux, et si ses paroles n’étaient pas absurdes, on pouvait croire qu’il était totalement capable de le faire.
Et il embraya ensuite sur les médicaments, et vu sa réponse, ainsi que sa tronche, ce dernier doutait vraiment qu’elle allait les prendre, et il afficha un air suspicieux. Il songeait vraiment à la surveiller pour qu’elle prenne les comprimés. En plus, ça l’emmerderait ce qui serait drôle, Ethan en était sûr…

-J’en suis capable, hein… Me tente pas.


Et puis, il devait avouer que le mot bouffe était un argument de poids. Il n’avait rien mangé de la soirée. L’inspecteur la regarda quelques secondes réfléchissant à sa réponse, avant d’observer son immeuble. Hum… Il y avait aussi un sacré contre-argument vu la hauteur de la construction.

-T’es à quel étage ?

Nan, mais lui et les ascenseurs c’était pas vraiment l’amour fou. Ethan détestaient les endroits clos et exigus. Joli souvenir que sa grand-mère lui avait laissé quand il avait décidé d’être peintre et faisant sa première esquisse sur un tableau qui valait quelques millions de dollars. En même temps c’était elle qui avait commencé quand elle lui dit qu’il avait rien à foutre dans cette famille en étant un bâtard, ce qui était complètement faux. Il avait bien les gênes de son père… Bref, il afficha une grimace de dégoût quand il entendit le numéro de l’étage. Fallait que ce soit si haut…

-Putain, tu pouvais pas être au premier…


Il ne cachait pas sa soudaine mauvaise humeur. De toute façon, l’Espagnole allait bien vite voir qu’il était… vulnérable dans cette boite en métal. Et il savait qu’elle n’aurait pas le culot de se foutre de sa gueule après ce qu’il venait de faire pour elle. De toute façon, si ça arrivait, Ethan deviendrait particulièrement agressif, et il savait que les gens avaient tendance à reculer en le voyant ainsi.
Il détacha finalement sa ceinture de mauvaise grâce, sans même se dire qu’il pouvait dire non. De toute façon au point où il en était… Autant aller jusqu’au bout.

-T’es une plaie, quand même.

Il fallait que ça sorte, ce n’était vraiment pas contre elle, mais l’idée d’être enfermé dans un lieu si clos… mettait ses nerfs à rude épreuve. L’inspecteur sorti de la voiture, laissant la blessée de débrouiller toute seule avant de fermer la voiture à clé. Mais pour le coup, il ne pensa pas à la prendre sur son dos. L’ascenseur accaparait tout son esprit. Et puis, d’un point de vue tactique, elle mettrait du temps à marcher… Et si elle mettait du temps, ils n’iraient pas trop vite dans cette invention du diable.

Il fut étrangement silencieux sur le chemin, marquant un temps d’arrêt d’une ou deux secondes, devant les portes avec un air pas du tout assuré. Et si ce truc décidait de tomber en panne ? Arf, il allait pas faire demi-tour maintenant ! Fallait qu’il pense à la bouffe. Il serait bientôt récompensé… Mais même avec cette idée, Ethan avait un visage fermé, montrant bien qu’il ne serait absolument pas réceptif au moindre humour, alors que ses mains pianotaient la barre de l’ascenseur pour essayer d’évacuer son stresse. Ils arrivaient quand déjà ?
Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
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Re: Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews| Lun 11 Fév - 23:47

Purificación était pire qu’une sale gosse : quand on lui disait de ne pas faire quelque chose, elle avait toujours envie d’aller à l’encontre de ces paroles, de braver l’interdit. Elle était téméraire, et voir que son souffle dans le cou de l’inspecteur le faisait frissonner lui donnait envie de recommencer, encore et encore. C’était une vengeance parfaite pour toutes ces phrases qu’il lui balançait et qui la faisaient rire, réveillant des douleurs un peu partout dans son corps. Mais Ethan avait raison, il était en train de la porter et elle n’allait quand même pas risquer qu’il ne la lâche subitement à cause de son petit jeu. Elle était bien sur son perchoir ! Alors comme elle n’avait plus le droit de lui souffler dans le cou, l’Espagnole s’attaqua à ses cheveux. Purificación avait envie de trouver un autre point faible, d’en découvrir un peu plus sur cet inspecteur sans qui elle aurait sans doute passé la nuit à ramper sur les trottoirs de Kumoru pour rentrer jusqu’à chez elle, le corps meurtri. Continuant de jouer avec une mèche de cheveux, l’Espagnole garda son air malicieux, son visage toujours proche de celui d’Ethan.

« Dis donc, tu manques pas de confiance en toi ! Qu’est-ce qui te dis que j’ai envie de coucher avec toi ? Et je suis sûre que j’aurais même pas besoin de te harceler… Tu verras, dès demain, mes seins vont te manquer et tu me supplieras de revenir les coller sur ton dos ! Et crois-le ou non, j’suis pudique moi, c’est pas trop mon truc de faire ça devant tout le monde ! »

Purificación ricana un peu. Elle ne croyait pas une seconde qu’il allait la supplier, mais elle adorait ces moments où ils se lançaient tous les deux des piques. Ça pouvait très bien ne mener nulle part, au moins, l’Espagnole ne pensait plus à son agression malgré ses douleurs. Sa présence, ses mots, tout avait un effet apaisant, tellement qu’elle commençait à redouter le moment où il partirait pour rentrer chez lui. Elle était habituée au silence et à la solitude, mais elle sentait que cette fois, ils allaient vraiment lui peser, même s’il n’arrêtait pas de sous-entendre qu'ils pourraient se revoir après cette nuit harassante. Purificación gardait son sourire malicieux à ses allusions. Elle aurait pu lui dire qu’elle en aurait très envie, mais ça lui ferait trop plaisir, alors elle préférait garder cet état de fait pour elle, s’installant bien comme il fallait dans son siège. C’était le premier homme à la voir dans un tel état, si fragile, et même si elle avait horreur de lui avoir montré cette part de lui, Purificación avait l’impression que ça les avait rapprochés.

Plus les minutes passaient, moins elle avait envie qu’il parte. C’était vraiment terrible. Ethan était comme du Nutella. La première cuillère en appelait une deuxième, puis une troisième, et bien vite, le pot vide se retrouvait entre vos mains. L’Espagnole allait devoir faire attention. S’attacher, ce n’était pas son genre, mais là, il ne s’agissait pas d’un coup d’un soir. Tout était différent avec lui, tout était nouveau. C’était peut-être aussi ça qui faisait que sa présence à ses côtés était si grisante alors que les piques continuaient de fuser. Purificación plissa les yeux à sa remarque alors qu’ils étaient sur le point d’arriver.

« Fais gaffe à ce que tu dis ! Sinon mon gros cul de moche handicapée pourrait malencontreusement atterrir sur ta sale tronche pour t’étouffer ! Et j’suis pas handicapée, j’suis blessée ! Tu verras, quand ça ira mieux, je te rebalancerai une de mes chaussures et elle atteindra sa cible cette fois ! »

L’Espagnole avait eu envie de le pincer à nouveau, mais elle préféra s’abstenir. Si c’était pour se refaire mal, elle préférait éviter. A la place, un sourire malicieux étira ses lèvres alors que son regard prouvait qu’elle était hyper sérieuse dans le défi qu’elle venait de lancer. Bon, Ethan ne le savait pas, mais même rétablie, Purificación n’était pas vraiment adroite. Il y avait fort à parier qu’elle serait peut-être même encore plus nulle que lors de sa tentative de le toucher avec ses chaussures un peu plus tôt dans la soirée. L’Espagnole se mit à rire à nouveau en le voyant aussi sérieux, le fixant avec son sourire amusé.

« Oh… Tu t’inquiètes vraiment de réveiller les voisins ? C’est dommage… On aurait pu passer une nuit torride si tu n’avais pas si peur de déranger de parfaits inconnus. »

Purificación ricana . Elle savait qu’il ne se passerait rien, il lui avait bien fait comprendre que les « handicapées » ne l’intéressaient pas et puis, de toute façon, elle avait déjà mal en bougeant juste un peu alors si en plus ils s’adonnaient à une nuit torride, elle ne survivrait sans doute pas. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir qu’il se passe quand même quelque chose… C’était sans doute ce qui l’avait poussée à le taquiner une nouvelle fois, souriant de plus belle en entendant Ethan lui dire qu’il serait capable de passer la nuit chez elle uniquement pour s’assurer qu’elle allait bien prendre ses médicaments le lendemain matin. Qui aurait sciemment envie de passer une nuit avec elle ? Il disait ça simplement pour la taquiner et était sans doute bien plus alléché par un peu de nourriture ou à boire, que par l’idée de passer la nuit avec elle ! Mais l’Espagnole fut quand même contente de l’entendre lui demander à quel étage elle vivait, signe qu’il acceptait son invitation et qu’elle allait pouvoir profiter encore un peu de sa présence.

Quand elle lui indiqua que son appartement était au 27ème étage, soit le tout dernier, Ethan eut une réaction qui fit tiquer un peu Purificación. Pourquoi était-il de si mauvaise humeur tout à coup ? Quand il détacha sa ceinture en lui lançant qu’elle était une vraie plaie, l’Espagnole fronça les sourcils. Ce n’était pas parce qu’il avait été aussi gentil depuis le début de la soirée qu’il avait le droit d’être soudainement désagréable ! C’était quoi son problème ? Purificación ouvrit la bouche, prête à lui balancer qu’il allait devoir se détendre s’il ne voulait pas que ça se passe mal, mais elle n’en eut pas le temps. Ethan était déjà sorti de la voiture et il avançait vers les portes de l’immeuble sans même l’attendre. L’Espagnole était fatiguée, mais elle sentait qu’il y avait quelque chose. Il avait accepté son invitation, et c’était l’annonce du 27ème étage qui l’avait fait grimacer et mis de mauvaise poil. Oh… Est-ce qu’il aurait le vertige ? Ou peur de l’ascenseur ? Purificación finit par se détacher, un grand sourire moqueur sur les lèvres, sourire qui disparut bien vite quand elle ouvrit la portière pour sortir. Bordel ! Il ne l’attendait même pas ! Bon tant pis, elle souffrait, mais elle n’avait pas envie de l’appeler pour lui demander de la porter. Elle n’était pas handicapée, et elle allait le lui prouver !

Purificación retira quand même ses chaussures à talons, enfin, avec ses moitiés de talons, et elle se traina jusqu’au hall de son immeuble, laissant tomber ses fameuses chaussures au fin fond de la poubelle qui s’y trouvait, non sans un pincement au cœur. Ses précieuses chaussures hors de prix en édition limitée… Après avoir versé sa petite larme devant le cadavre de ses escarpins, l’Espagnole reprit sa marche lente et douloureuse jusqu’à l’ascenseur. Elle suivit Ethan à l’intérieur, remarquant bien son visage fermé et ses doigts qui tapotaient nerveusement sur la barre. Purificación aurait pu se moquer, elle y avait pensé, mais elle s’était ravisée. Il avait été si gentil avec elle quand elle avait eu peur à l’hôpital, elle pouvait bien lui renvoyer l’ascenseur (badam tsss).

« T’es super désagréable quand t’es flippé en fait ! T’inquiètes pas, il est jamais tombé en panne cet ascenseur depuis le temps que je vis ici. Et dis-toi que t’aurais pu être en plus mauvaise compagnie si jamais ça venait à arriver ! Imagine si t’avais été avec un petit vieux pris d’incontinence à la place ! Et puis, il est super rapide cet ascenseur, t’auras même pas le temps de stresser qu’on sera déjà arrivés. »

Purificación grimaça et laissa son dos se poser contre la paroi de l’ascenseur, juste à côté de la main d’Ethan qui continuait de pianoter nerveusement. L’Espagnole fixa un instant ses doigts. Elle avait essayé de le détendre en plaisantant un peu, mais ça ne semblait pas vraiment fonctionner. Elle hésita un instant, avant de finalement poser délicatement sa main sur la sienne, caressant doucement le dos de celle-ci de son pouce pour essayer de le calmer. Purificación attendit un peu de voir si ça marchait ou pas avant de finalement appuyer sur le bouton du 27ème étage, faisant se refermer les portes. Elle continua ses caresses avec son pouce, se retenant de carrément le prendre dans ses bras pour lui papouiller les cheveux comme lui avait pu le faire à l’hôpital. C’était attendrissant de voir cette petite faiblesse de la part de l’inspecteur. L’Espagnole avait l’impression qu’ils se dévoilaient de plus en plus l’un à l’autre et ça lui plaisait vraiment beaucoup. Elle avait envie de découvrir encore tout un tas d’autres choses à son sujet. Et plutôt que de parler, de le taquiner, Purificación préféra rester silencieuse jusqu’à ce que les portes s’ouvrent. L’Espagnole garda sa main dans la sienne, l’autre le poussant doucement dans le dos pour qu’il sorte le premier.

« Tu vois, c’était pas si terrible ! Je vais vraiment devoir donner de ma personne pour te remercier d’avoir bravé cet ascenseur en plus de tout le reste ! Enfin, au moins, tu vois que je t’ai pas menti, le couloir est super grand ! C’est la porte tout au fond à gauche ! »

Purificación ne lâcha finalement pas la main de l'inspecteur alors qu'elle sortait à son tour de l’ascenseur. Elle n’avait plus que ce couloir interminable à traverser et elle allait enfin pouvoir retrouver son précieux lit ! L’Espagnole était épuisée, mais elle ne voulait pas accabler davantage Ethan en lui demandant de la porter. Elle avait réussi à marcher seule de la voiture jusqu'à l'ascenseur, elle donc était capable de faire les quelques mètres qui restaient par elle-même ! Mais sentant qu'il allait encore insister pour l'aider, la jeune femme décida de le prendre de court en s'agrippant à son bras de sa main de libre, son corps venant s'appuyer contre le sien afin d’avancer dans le couloir, pieds nus. Une fois devant la porte, elle fouilla dans son sac à mains pour en sortir ses clés, les insérant dans la serrure en grimaçant. Viiiiite ! Son liiiiit !

« Bon euh… C’est le bordel, je te préviens. J’avais pas prévu de ramener quelqu’un chez moi et j’suis en pleines révisions pour mes exams de fin d’année alors j’ai pas vraiment eu le temps de ranger. »

Purificación n’avait pas prévu de ramener quelqu’un chez elle, tout simplement parce que ce n’était jamais arrivé ! Ethan était le premier élu à passer la porte de son antre ! Une fois la porte ouverte, elle alluma la lumière en grimaçant. C’était pas juste le bordel, c’était carrément Bagdad ! L’Espagnole posa son sac lourdement sur le comptoir de la cuisine qui se trouvait juste après l’entrée, retirant aussi son écharpe alors que son pied envoyait valser, du mieux qu’elle pouvait, un string noir en dentelle qui traînait par terre. Et ce n’était pas le seul ! Il y avait des vêtements et des sous-vêtements qui gisaient sur le sol, sa table basse devant son canapé, le canapé lui-même et le parquet alentours étaient recouverts de bouquins de psychologie, et des paquets de gâteaux sucrés et salés entamés se baladaient un peu partout, tout comme au moins 5 mugs qui avaient accueillis du café, des cadavres de canettes de boissons énergisantes… Ça n’avait rien à voir avec l’image de l’appartement parfait qu’on s’imaginait en voyant la belle Purificación ! Mais la demoiselle était studieuse, très studieuse, et il s’agissait de ses derniers examens avant de pouvoir entrer dans la vie active. Elle se devait de les réussir ! Résultat, ça faisait une semaine qu’elle n’avait pas vraiment pris le temps de faire le ménage et de prendre de vrais repas, hormis ce qu’elle arrivait à commander entre la lecture de deux bouquins.

« Bon, je vais commencer par prendre une douche, j’ai encore plein de gel sur le ventre, c’est dégueulasse. Fais comme chez toi hein ! Tu peux prendre ce que tu veux à manger et à boire, je me dépêche ! A moins que tu veuilles venir me frotter le dos… »

Purificación ne perdait pas le nord ! Elle lui avait lancé ces derniers mots sur un ton malicieux, se doutant qu’il allait refuser. L’Espagnole aurait pu directement aller se coucher, mais elle avait d’abord besoin de prendre une bonne douche bien chaude. Elle voulait retirer ces vêtements, laver ce corps meurtri et sentir l’eau couler sur sa peau, comme si cela pourrait chasser encore un peu plus les souvenirs de ces sales paluches qui s’étaient posées sur elle.

Comme il fallait s’en douter, Ethan avait refusé de la rejoindre sous la douche pour lui frotter le dos. Tant pis, mais aussi tant mieux. Purificación faisait la fière, mais elle avait vraiment eu très peur ce soir, alors elle était quand même soulagée de savoir qu’elle allait pouvoir prendre le temps de se détendre sous l’eau chaude qui lui fouettait la peau. Ça faisait un bien fou… Sans doute la meilleure douche de toute sa vie ! L’Espagnole resta de longues minutes sous l’eau, ayant presque oublié qu’un homme se trouvait chez elle. Quand elle sortit, Purificación attrapa un long peignoir pour cacher tout son corps et se sécher en même temps, enroulant une serviette sur sa tête pour ne pas que ses cheveux gouttent partout. Elle sortit de la salle de bains et ouvrit de grands yeux en voyant le spectacle qui s’offrait à elle : Ethan était en train de ranger son appartement ! L’Espagnole cligna plusieurs fois des paupières, n’en revenant pas. C’était quoi ce type ? Il était maniaque à ce point ? Elle lui avait dit de faire comme chez lui, certes, mais quand même, y’avait des limites ! Surtout qu’il attrapait ses sous-vêtements ! Purificación sentit le rouge lui monter aux joues, honteuse de se retrouver dans cette position, alors qu’elle se précipitait vers lui du mieux qu’elle pouvait pour récupérer le soutien-gorge qu’il avait dans les mains.

« Tu pouvais pas juste prendre un truc à bouffer ou à boire en attendant que je sorte de la douche ? »

Rhaaaa ! Ce qu’il était chiant ! Et malgré tout, Purificación avait bien envie qu’il reste encore un peu, même si elle était toujours morte de honte qu’il se soit mis à ranger son bordel. Malheureusement, toutes les bonnes choses avaient une fin. Ethan devait rentrer chez lui maintenant qu’il savait que l’Espagnole était en sécurité chez elle. La jeune femme l’aurait bien retenu, mais elle était épuisée et il fallait qu’il se repose lui aussi pour être en forme le lendemain quand son fils se réveillerait. Resserrant bien son peignoir autour d’elle et retirant sa serviette de sur sa tête, Purificación le raccompagna jusqu’à la porte de son appartement. Pas un seul contact, pas un seul baiser. Ils se quittèrent comme deux amis, l’Espagnole lui faisant des signes de la main alors qu’il s’éloignait dans ce long couloir, jusqu’à disparaître derrière la porte qui menait aux escaliers, ce qui la fit doucement pouffer. Fermant son appartement à clé, Purificación délaissa son peignoir juste devant la porte et se traîna jusqu’à sa chambre pour enfiler une nuisette et un shorty, se hissant sur son lit avant d’éteindre la lumière. Elle soupira bruyamment en serrant son ours en peluche dans ses bras. Ah… Ce qu’elle aurait aimé que ce soit l’ours qui la serre dans ses bras plutôt que l’inverse… Peut-être qu’ils ne se reverraient pas ou peut-être que, comme aujourd’hui, ils finiraient par tomber l’un sur l’autre, au hasard, après de longs mois. Purificación se prit à espérer que la prochaine fois ne soit pas si lointaine alors qu’elle fermait les yeux et se laissait emporter par le sommeil.

Seulement, quelques minutes plus tard, son téléphone se mit à sonner. L’Espagnole n’avait jamais pris l’habitude de le mettre sur silencieux parce qu’il fallait quand même être con pour envoyer des messages à une heure pareille. Grognant et manquant d’éclater son téléphone contre le mur le plus proche, elle plissa les yeux pour réussir à distinguer le message malgré la lumière agressive de son écran. Contact : Ethan. Message : Je suis bien rentré, merci de t’en soucier. Purificación éteignit son portable et le reposa. Elle devait rêver ou quelque chose comme ça. Il n’avait pas voulu lui donner son numéro un peu plus tôt dans la soirée, alors comment est-ce qu’elle aurait pu l’avoir dans son répertoire ? Rouvrant soudainement les yeux, l’Espagnole reprit son portable dans ses mains et s’empressa de répondre à ce message.

« Putain ! J'y crois pas ! T’as profité de ma douche pour te servir de mon portable ?! J’espère pour toi que t’as pas fouillé dedans ! »

Envoyer. Purificación se tourna dans son lit après avoir reposé son téléphone, grognant en sentant ses joues rougir un peu. Elle avait plein de photos dans son portable ! Pourvu qu’il n’ait pas regardé dedans ! Trop la honte sinon… Et avant d’essayer de se rendormir, elle reprit une dernière fois son portable dans ses mains.

« Bonne nuit abruti ! Et… encore merci. »

Cette fois-ci, elle mit son portable en silencieux et reprit son ours dans ses bras, ayant étrangement un petit sourire sur les lèvres. Au moins, ils auraient un moyen de se contacter cette fois.


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Ravale ton « J’te l’avais bien dit » ! |PV Ethan A. Matthews|
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