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Le Labyrinthe

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Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
Messages : 76
Age : 28
Le Labyrinthe Dim 10 Fév - 14:49

Quelle idée. Quelle merveilleuse idée. Purificación se maudissait. Vraiment, puisqu'elle se retrouvait embarquée dans une histoire vraiment saugrenue. Elle ne cessait de soupirer dans la voiture qui l’amenait jusqu’à l’Académie. Voiture de luxe aux vitres teintées bien sûr. C’était les vacances d’été et la voilà obligée de revenir ici. A vrai dire, elle n’avait pas trop eu le choix. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait pris le premier avion pour repartir en Espagne. Mine de rien, elle faisait sa forte, mais sa tante lui manquait énormément. Son travail l’empêchait de profiter de ses vacances scolaires pour rentrer au pays. Rien que ça, ça avait le don de la mettre de mauvaise humeur, déjà qu’il ne fallait habituellement pas grand-chose. Et là, non seulement elle revenait à l’Académie pendant les vacances, mais en plus ce n’était même pas pour des cours, mais pour un évènement secret auquel sa tante avait absolument tenu à ce qu’elle participe quand la demoiselle lui en avait parlé. Forcément, la brune ne pouvait rien refuser à sa mère de cœur et avait accepté, ne se doutant pas le moins du monde de la surprise qu’elle allait avoir en arrivant.

Descendant de la voiture avec toute la grâce dont elle savait faire preuve à chacun de ses mouvements, Purificación ajusta ses lunettes de soleil aux grands carreaux sur son nez. Son équipe avait absolument tenu à l’accompagner. Soit. Le temps passerait sans doute plus vite comme ça, et puis… Elle aurait des gens sur qui passer sa mauvaise humeur comme ça ! Heureusement qu’ils l’aimaient et que cet amour était réciproque ! Et puis, comme on dit, qui aime bien, châtie bien ! Perchée du haut de ses talons aiguilles lui permettant aisément de dépasser la quasi-totalité des gens qui s’approchaient, l’Espagnole était vêtue d’un jean clair un peu délavé qui cachait entièrement ses jambes, d’un t-shirt blanc un peu large et imprimé de motifs noir qu’elle avait surmonté d’une chemise très fine de couleur crème aux motifs floraux. Comme ça, elle n’aurait pas trop chaud et elle pouvait en même temps cacher ses cicatrices sans se tartiner de maquillage. Elle en avait déjà assez sur le visage, ses lèvres pulpeuses teintées d’un rouge pâle et ses yeux, bien qu’invisibles avec ses lunettes, étaient magnifiquement ornés pour captiver aussitôt l’attention. Ses longs cheveux étaient détachés et ondulaient sur son dos, virevoltant à chacun de ses pas gracieux.

« Franchement… Cet évènement a vraiment intérêt à valoir le coup ! J’ai pas envie de m’être déplacée pour rien ! »

Les membres de son équipe se mirent à sourire en l’entendant parler en espagnol. Elle s’était toujours adressée à eux dans cette langue, mais la demoiselle ne devait pas se rendre compte que de nombreux regard se tournaient déjà sur son passage par son simple physique, et que sa langue natale n’en attirait que plus. La diva suivit l’allée et se retrouva nez à nez avec des haies immenses. Elle se stoppa net. C’était quoi ce bordel ? Son regard parcourut les alentours : des tribunes et des stands de nourriture, tout étant gratuit. Bon, parfait. A défaut de s’amuser, elle allait pouvoir s’empiffrer ! Oui, Purificación est une grosse gourmande. C’est donc tout naturellement qu’elle s’approcha d’un stand de takoyaki et en commande pour elle et ses collègues. Pendant qu’elle engouffrait les petites boulettes, le directeur fit son apparition pour un discours, discours que la demoiselle n’écouta que d’une oreille, trop occupée à discuter avec ses accompagnateurs, jusqu’à ce que la corne de brume ne la surprenne tellement, qu’elle sursauta, faisant tomber ses derniers takoyaki. Derrière ses lunettes de soleil, elle fusilla du regard le directeur, le maudissant intérieurement.

« Faut vraiment être débile pour faire ça ! Ils se croient où ? À une corrida ? »

Et c’est alors qu’on explique à la demoiselle qu’en tant que participante, elle se doit d’avancer jusqu’aux abords du labyrinthe. Purificación s’exécute et s’approche, les bras croisés sous sa poitrine pendant qu’elle toise les autres participants. Ils ne sont pas nombreux et tous ont l’air d’appréhender à leur manière cette grosse surprise. Quand on donne finalement un sac à dos à la jeune femme, celle-ci s’avance dans le labyrinthe, sursautant à nouveau en sentant qu’une paroi se refermait derrière elle. Elle mit un instant à comprendre ce qu’il se passait. Elle était seule, dans un labyrinthe mais surtout…

« Ils ne pouvaient pas faire des allées plus dures ? Comment je suis censée marcher là-dessus avec mes talons ?! »

Grommelant, Purificación relève ses lunettes de soleil sur le haut de sa tête et ouvre son sac. Une bouteille d’eau. Parfait, elle ne mourra pas de soif à défaut de perdre ses pieds dans la bataille. D’ailleurs, elle s’empresse de retirer ses chaussures à talons, n’ayant absolument pas peur de marcher pieds nus et s’armant par la même occasion d’une arme terrible (ses talons) pour se défendre contre quiconque aurait la mauvaise idée de venir lui faire peur ou l’enquiquiner. Elle en profite pour boire un peu et remettre la bouteille dans son sac pour découvrir la suite. Une espèce de truc bizarre avec un bouton. Bon, ça, ça doit être pour sortir de cet enfer. Mais Purificación est bien trop têtue pour se résoudre à abandonner maintenant qu’elle est là. Ensuite, une casquette.

« Mon Dieu… Quel manque de goût ! »

Elle fixe cette casquette avec une moue légèrement dégoûtée. Ils espèrent vraiment qu’elle va porter une casquette avec Hello Kitty dessus ? Bon, okay, c’est trop mignon, mais non ! Purificación ne peut décemment pas porter ça ! Surtout qu’elle ne sait pas si cette connerie d’évènement est filmé. Ca pourrait nuire à son image de porter ça. Elle la case tout au fond de son sac et sort finalement un petit papier. Et là, nouvelle moue de dégoût sur son visage. L’Espagnole bouillonne.

« Sérieux ? Mais c’est quoi cette blague ? Un sac poubelle ? Vous croyez vraiment que je vais m’amuser à ramasser les ordures ? »

Fulminant, elle chiffonne le papier et le jette dans son sac (inutile de rajouter des ordures en plus si elle doit déjà en ramasser !). Passant son bras sous les bretelles du sac et gardant ses talons en mains, prête à attaquer, elle commença à avancer, cherchant malgré tout ce foutu sac poubelle. Quelle journée de merde.


Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
Messages : 76
Age : 28
Re: Le Labyrinthe Dim 10 Fév - 14:50

Les minutes passaient tellement lentement sous ce soleil de plomb ! Même si elle a toujours été habituée à la chaleur du sud de l’Espagne pendant toute son enfance, il fallait dire que là, c’était particulièrement éprouvant, surtout que la demoiselle fulminait tellement intérieurement qu’elle ne faisait qu’augmenter sa chaleur corporelle. C’était énervant cet événement et c’était surtout n’importe quoi ! Le directeur avait un pois chiche à la place du cerveau ou quoi sérieusement ? Pieds nus, Purificación avançait avec son sac à dos et ses chaussures à talons dans les mains, profitant tout de même de la sensation de l’herbe fraîche sous ses pieds. Elle tourna, tantôt à droite, tantôt à gauche, se retrouvant parfois devant des culs de sac l’obligeant à rebrousser chemin. Et même si c’était terriblement chiant, l’Espagnole était une challenger dans l’âme, elle ne lâcherait donc pas l’affaire quitte à passer une semaine entre ces haies immenses ! Elle allait lui montrer à ce directeur ce qu’il en coûtait de l’énerver ! Elle comptait bien sortir de ce labyrinthe pour lui dire ses quatre vérités ! Et-

« ¡PUTA MADRE! »

Purificación eut un soudain mouvement de recul en sentant que l’herbe douce et fraîche sous ses pieds avait laissé place à… des ronces ? Le pied droit levé, elle fusilla le sol du regard, espérant sans doute réussir à faire s’embraser cette saloperie de ronce. La demoiselle recula un peu pour ne pas reposer son pied dessus. Ça faisait un mal de chien ! Vérifiant qu’il n’y avait pas d’autres ronces traitresses dans les parages, l’Espagnol posa son royal fessier sur le sol pour regarder son pied meurtri. Ça pissait le sang, vraiment. Bon heureusement, la jeune femme était bien loin d’être douillette grâce à Papa et Maman. Ça piquait plus que ça ne faisait mal. Purificación grogna intérieurement et retira cette grosse épine qui s’était enfoncée dans son pied du bout de ses ongles manucurés. Okay, les jardiniers seraient les prochains sur la liste de l’Espagnole, juste après le directeur. Ils avaient été payés à rien foutre ou bien ? Et si elle était tombée la tête la première dessus ?

« Conchatumadres… Attendez que je sorte de là… »

Une fois l’épine retirée, Purificación essaya de se calmer. Ça saignait encore pas mal et si elle s’amusait à marcher à nouveau pieds nus dans l’herbe, ça allait finir par s’infecter. Elle ouvrit donc son sac et attrapa sa bouteille d’eau pour en faire couler un peu sur son pied. Ça faisait du bien ! Et son regard se posa ensuite sur cette horrible casquette. Franchement, à quoi ça allait bien pouvoir lui servir ? Elle aurait très bien pu s’en servir pour marcher avec, mais elle n’avait pas assez confiance. Qu’est-ce qui lui disait qu’elle était propre cette casquette ? Elle soupira donc fortement et retira sa chemise. Ça lui crevait le cœur d’en venir à cette extrémité, mais tant pis. Elle referma fermement ses doigts autour de sa manche et tira un coup sec dessus afin de faire céder les coutures. Au moins, sa chemise était propre, ça elle en était sûre ! La manche étant détachée du reste, elle entoura son pied meurtri avec. À la guerre, comme à la guerre hein ! Sa chemise étant foutue, elle la jeta dans son sac. Elle aurait peut-être besoin de son autre manche, mais elle espérait vraiment pour les organisateurs que ce ne serait pas le cas.

À présent en t-shirt, de nombreuses cicatrices se révélant à la vue de quiconque passerait par-là sur ses bras, elle reprit son chemin, plus déterminée que jamais. Mais à être aussi bornée, elle en avait déjà oublié ce qu’il venait de lui arriver. Résultat, ce n’étaient pas des ronces, mais un gros caillou qui avait décidé de saboter sa motivation, son pied gauche le heurtant de plein fouet, la faisant s’étaler lamentablement en avant. Les poings de Purificación se refermèrent, tremblant, alors que le reste de son corps ne bougeait pas. Voilà l’état dans lequel elle se retrouvait : un pied bandé avec la manche d’une chemise hors de prix, les cheveux complètement en bataille et parsemés de petites feuilles et brindilles et le pied gauche tout rouge. On aurait vraiment dit une sauvage ! Après quelques secondes, l’Espagnole daigna se redresser, ses yeux se posant sur le caillou traitre. Attrapant ses lunettes de soleil tombées au sol dans sa chute, elle fixa son pied gauche qui venait de prendre une jolie teinte rouge. Tout un tas de scénarios passèrent alors par son esprit. Si seulement elle avait eu un briquet ou des allumettes… Elle aurait foutu le feu à ce labyrinthe démoniaque !

« ¡Hostia! Qu’est-ce que ça va être maintenant ? Une armée d’oiseaux va se mettre à me chier dessus ? »

Fulminant encore plus, Purificación reprit sa bouteille pour soulager la douleur à son pied, hésitant beaucoup à remettre ses talons. Mais si c’était pour se tordre la cheville dans un trou mal rebouché, non merci. Elle reprit son chemin, et là, sa santé mentale fut mise à rude épreuve. Après une errance d’une heure entre ces haies, et avec des pièges ayant essayé de la priver de ses deux pieds, ses yeux se posèrent sur deux petites marques au sol. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ces traces étaient celles de ses talons quand elle avait pénétré le labyrinthe. Ce qui ne signifiait qu’une chose : elle était revenue au point de départ.

« RHAAAAAAA ! J’en ai plein le cul de ce labyrinthe de merde ! »

Elle trépigna sur place, oubliant la douleur à son pied, ayant hurlé de toutes ses forces. Même si les haies étaient hautes et étouffaient tous les sons environnants, il était presque certain que d’autres l’aient entendue vu sa puissance vocale. Okay. On testait ses limites ? On voulait la pousser à bout ? C’était fait, Purificación était vraiment à bout. D’un pas décidé, elle tourna le dos à cette haie de départ et partit comme une furie à l’assaut de ce labyrinthe. Elle sortirait. Quel que soit son état à la fin, elle sortirait. Et ce sac poubelle ? Ce putain de sac poubelle ?! Ses yeux, derrière ses lunettes de soleil, analysaient à toute allure les haies, le sol, à la recherche de ce maudit objet alors qu’elle avançait sans plus se poser de questions, n’ayant pour objectif que de sortir d’ici pour faire la peau au directeur et aux jardiniers !


Purificación D. Velázquez
Purificación D. Velázquez
Messages : 76
Age : 28
Re: Le Labyrinthe Dim 10 Fév - 14:52

« Tu es courageuse », « Tu es une femme vraiment forte », c’étaient le genre de trucs que Purificación avait toujours eu l’habitude d’entendre. Ce passé douloureux lui avait permis d’être celle qu’elle était aujourd’hui : une warrior prête à tout affronter sans baisser les bras ! Et ce n’était pas ce putain de labyrinthe qui allait venir à bout de sa détermination sans faille ! Elle voulait aller au bout, elle voulait trouver cette sortie ! Hors de question qu’elle fasse preuve de faiblesse en appuyant sur cette balise qui la narguait dans son sac à dos. Même s’il fallait qu’elle passe des mois dans cette prison verte à bouffer des vers de terre, elle sortirait de là ! Malgré toute cette détermination, c’était surtout la colère qui la motivait à avancer. Son but, à ce moment précis, n’était pas de sortir pour se faire acclamer par la foule et prouver qu’être une femme n’empêchait pas de réaliser de sublimes prouesses. Non. Son but c’était de trouver cette sortie pour faire sa fête à ces abrutis de jardiniers et surtout à ce psychopathe de directeur. Il avait un petit pois à la place du cerveau ce pauvre mec ou quoi ?

Purificación était tellement furieuse, presque dans un état second, qu’elle en avait complètement oublié qu’elle avait super mal à son pied qui avait été agressé par des ronces (oui, oui, ce sont les ronces qui l’ont agressée en se jetant sous son pied !). La plaie saignait toujours un peu, son pas décidé n’aidant pas forcément à ce que ça aille mieux, mais elle s’en foutait. Ce n’était pas des petites égratignures comme ça qui allaient la freiner. Elle avait connu pire. Bien pire. Ses yeux, derrière ses lunettes de soleil, scrutaient chaque centimètre carré de son environnement au fur et à mesure qu’elle avançait. Même si elle était vraiment comme une furie entre ces haies, l’Espagnole devait avouer qu’elle redoutait un peu le prochain truc qui allait lui tomber sur le coin de la tronche. Les ronces, ce putain de gros caillou en plein milieu du passage et ce tour en rond sublime qui l’avait ramenée à son point de départ, nul doute qu’il allait encore lui arriver au moins 40 autres trucs jusqu’à ce qu’elle trouve finalement la sortie.

Et ce fut là qu’elle le vit : un bout de corde dépassant d’une haie. Purificación resta quelques secondes, presque plusieurs minutes à le fixer durement, comme si elle espérait réussir à y mettre le feu par la pensée. Bon. Deux choix s’offraient à elle : ignorer ce truc et passer son chemin ou essayer de voir ce qu’il se passait si elle tirait dessus. Vu sa poisse incommensurable depuis son arrivée ici, nul doute que c’était une très mauvaise idée. Elle commença à avancer pour l’ignorer, mais fit volteface. Non. Elle ne pouvait décemment pas l’ignorer. Tant pis si elle tirait un monstre jusqu’à elle. Tant pis si elle déclenchait un piège à la con. Elle n’était pas faible et elle n’avait peur de rien ! Inspirant profondément, l’Espagnole s’accroupit et toucha la corde du bout de son index pour s’assurer qu’on n'allait pas la tirer de l’autre côté de la haie alors qu’elle allait s’en saisir. Bon. Pas de mauvaise blague apparemment. Et tant mieux parce que la demoiselle aurait été capable de s’engouffrer dans cette haie épaisse pour refaire le portrait de l’abruti qui se serait joué d’elle.

Elle attrapa donc la corde d’une main et essaya de tirer dessus. Rien. Il fallait peut-être qu’elle tire plus fort ? Posant ses fesses dans l’herbe, Purificación attrapa la corde de ses deux mains et tira alors de toutes ses forces (ce qui se résumait quand même à pas grand-chose vu ses muscles), s’arrachant la paume des mains par la même occasion, jusqu’à ce qu’une vibration la surprenne. Elle avait supra mal aux mains ! Ses mains si douces ! Elle avait même réussi à se péter un ongle bordel ! Il fallait que la sortie soit proche sinon nul doute qu’elle finirait par en sortir en devenant une femme tronc, sans ses pieds et ses mains. Et là, l’Espagnole ne put réprimer un petit cri de surprise en voyant que tout un pan de la haie qui se trouvait face à elle était en train de s’effondrer. La surprise laissa vite place à un sourire plein de satisfaction.

« HAHAHA ! Voilà ce que j’en fais de votre labyrinthe de merde ! Dommage que tout le reste n’ait pas suivi, ça vous aurait fait les pieds conchatumadres ! »

Purificación jubilait. Vraiment. Elle était tellement contente qu’elle en aurait même fait une petite danse de la victoire si elle n’avait pas eu mal partout. Elle lâcha finalement cette corde salvatrice et prit un malin plaisir à piétiner cette haie qui gisait devant elle, s’acharnant presque, jusqu’à ce que ses yeux se posent sur un autre objet. Relevant ses lunettes de soleil sur le sommet de sa tête, l’Espagnole se pencha et découvrit que ce truc dégueu n’était autre que ce fichu sac poubelle qu’elle avait si longuement cherché. Wah. Super. Ça lui faisait une belle jambe de trouver ça maintenant. C’était une blague alors ce coup de « ça vous apportera un avantage » ? Quelle bande de connards sérieusement. La demoiselle fouilla alors dans son sac et attrapa ce qu’il restait de sa chemise pour s’en servir de gant et attraper le sac poubelle. C’était vraiment dégueulasse ! Et là, alors qu’elle regardait avec dégoût ce sac et relevait la tête pour continuer à avancer, elle afficha une nouvelle mine surprise en constatant que plus rien ne se trouvait devant elle. Bah merde ! Elle avait réussi alors ? Pour de vrai ? La sortie ne se trouvait plus qu’à quelques pas et Purificación ne se fit pas prier pour marcher d’un pas triomphant vers elle.

Elle n’avait pas d’allure avec ses mains défoncées, sa crinière complètement en pétard et pleine de feuilles et brindilles, son pied dans le sac, l’autre étant tout rouge, son sac poubelle tenu du bout des doigts avec le cadavre de sa chemise. Où étaient les membres de son équipe ? Il fallait qu’ils se magnent le cul de rappliquer, elle avait ses bras exposés à la vue de tous à cause de toute cette merde qui lui était tombée dessus et il était hors de question qu’on l’approche de trop près pour découvrir toutes les cicatrices qui ornaient sa peau. Purificación sourit fièrement en entendant le public dans les gradins l’acclamer, mais elle revint bien vite sur terre quand l’équipe médicale s’approcha d’elle, ses sourcils se fronçant immédiatement alors qu’elle essayait de les frapper avec son sac poubelle dégueu et son sac à dos.

« Dégagez de là ! Foutez-moi la paix ! Je vous conseille de pas me toucher ! »

Elle leur hurla tellement dessus qu’ils finirent par abandonner, se disant qu’elle devait aller bien pour être aussi virulente, et son équipe vint très rapidement la rejoindre pour lui couvrir les bras. C’était vraiment une expérience de merde, mais au fond d’elle, Purificación s’était vraiment bien amusée. C’était tellement relaxant de passer ses nerfs comme ça ! Et puis… Elle allait en faire quoi maintenant de son sac poubelle ? L’Espagnole était tellement dégoûtée qu’elle finit par le refourguer à un membre de son équipe, trop occupée par son envie d’aller dévorer un petit en-cas pour se remettre de ses émotions.


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