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De l'autre côté de la table |PV Ethan|

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Alexander Reynarsson
Alexander Reynarsson
Messages : 188
Age : 30
De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 15:29

Rp provenant du forum d'origine d'Alexander




Je m’étais fait avoir. Les mains derrière le dos, menottées, j’étais assis à l’arrière de cette voiture de police qui m’emmenait tranquillement jusqu’au poste. Mais je n’étais pas inquiet. Cette arrestation n’était pas une surprise, tout était prévu. Depuis que j’avais pris l’identité de Finn Danielsson et que je faisais des petits boulots à droite et à gauche pour la pègre de la ville, le temps avait finalement passé. J’avançais lentement mais sûrement dans ma mission d’infiltration, mais Priscilla ne semblait pas encore prête à sauter le pas. Nous nous voyions souvent, mais elle n’avait pas suffisamment confiance en moi. Je n’avais que quelques maigres informations sur son groupe, mais je ne désespérais pas. Elle finirait par me présenter à son chef. Je finirais par me faire enrôler et je finirais par démanteler ce gang. Avant de m’attaquer au suivant. Dans la voiture, je regardais le paysage défiler, un sourire étirant doucement mes lèvres ensanglantées. Je m’étais fait taper dessus par les deux flics qui se trouvaient à l’avant. Ce n’était pas vraiment une mise en scène puisque ces agents ne me connaissaient pas et n’étaient pas non plus au courant de ma véritable identité.

Cette arrestation, je l’avais prévue depuis plusieurs jours déjà. Il fallait que je fasse un rapport et que je conforte ma couverture avec une petite arrestation. Ce passage à tabac devant plusieurs témoins avait été une aubaine pour moi, même si mon visage d’ange avait sacrément morflé. Mais c’était pour la bonne cause ! Je m’étais donc fait prendre la main dans le sac en plein trafic d’armes. Ce n’était que de petits trafiquants, mais malgré tout, les informations que je pourrais également donner sur eux à mes véritables collègues pourraient permettre d’assainir un peu plus cette ville qui sombrait chaque jour un peu plus dans les ténèbres instaurées par ces yakuzas. Je ne comptais pas les laisser agir impunément. Ils allaient payer pour ce qu’ils avaient fait à cette ville, à ces élèves, mais surtout à ma petite sœur qui avait dû faire face à ces 3 cadavres lors de cette soirée.

Les cheveux ébouriffés, le visage sali par la poussière du sol sur lequel on m’avait plaqué et du sang séchant au niveau de mes lèvres et de mon arcade gauche, je me laissai traîner hors du véhicule une fois arrivé devant le poste de police. Ah… Ce que cet endroit ne me manquait pas ! J’avais toujours voulu être flic, mais le travail de bureau, ce n’était vraiment pas fait pour moi ! J’étais devenu trop accro à l’adrénaline que me procuraient ces moments passés sur le terrain. Tellement que je n’étais même pas sûr de pouvoir reprendre un train de vie normal une fois que ma mission serait terminée…

On finit par me balancer sans ménagement sur la chaise d’une salle d’interrogatoire, attachant mes menottes à la table devant moi afin de s’assurer que je n’allais pas me mettre à frapper l’inspecteur qui se tiendrait de l’autre côté pour ce petit tête à tête. J’étais doué pour cacher mes sentiments, pour jouer des rôles, mais là… Là je ne pouvais vraiment pas m’empêcher d’esquisser un petit sourire amusé qui fit d’ailleurs enrager les deux agents qui claquèrent la porte derrière eux pour aller chercher mon « bourreau ». Je profitai du calme de la pièce pour me laisser retomber lourdement contre le dossier de ma chaise en soupirant profondément, les yeux levés vers le plafond. Je m’amusais à passer en revue les différents inspecteurs qui pourraient, d’une minute à l’autre, passer cette porte pour s’assoir face à moi. Je pouffai en voyant leur visage dans ma tête, sursautant alors un peu soudainement quand la porte s’ouvrit. J’avais tourné vivement mon visage vers le nouvel arrivant, mon sourire se faisant alors bien plus grand en voyant qu’il s’agissait d’Ethan Matthews.

Nous avions déjà discuté à plusieurs reprises depuis l’obtention de mon concours et mon entrée dans la police, mais les sujets se limitaient bien souvent au boulot. Puis, après cette soirée macabre, nous nous étions revus pour sa déposition. Je me doutais bien qu’il était pressé d’avoir des nouvelles à propos de mes avancées. Il ne fallait pas oublier qu’il s’était retrouvé, lui et sa petite-amie, en plein cœur de l’action ! Le suivant du regard alors qu’il avançait dans la pièce, mon sourire malicieux ne quitta pas mes lèvres alors que je me penchai sur la table, les mains toujours menottées.

« Tiens, tiens… Inspecteur Matthews ! Comment allez-vous en cette si belle journée ! »

Je le fixai de mon regard azur, le sourire toujours aux lèvres, avant de finalement me mettre à rire.

« Haha ! Désolé ! C’est ma première arrestation, j’suis tout excité ! Tu veux bien me retirer ça ? À moins que ça te plaise de me voir avec... »

Je tendis mes mains menottées dans sa direction en lui faisant une petite moue toute triste histoire de le faire craquer. Je me doutais un peu que mon caractère désinvolte ne lui plairait pas, qu’il voulait des infos pour coincer ces connards qui avaient également tué son ex-petit-ami, mais je ne pouvais pas m’en empêcher… C’était tellement grisant de se retrouver dans cette position !

« Bon, plus sérieusement, j’ai quelques infos pour toi. Sur les trafiquants avec qui j’étais quand on m’a arrêté, mais aussi sur ces fameux yakuzas si chers à ton cœur. »

Invité
Anonymous
Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 16:56

Cinq mois s’était passé depuis la soirée. Il faisait un peu de cauchemars, mais dans l’ensemble, il dormait plutôt bien, ne semblant pas traumatisé outre mesure, c’était plutôt Puri qui avait tendance à le réveiller avec ses cauchemars à elle.
Sa jambe ne lui faisait plus mal depuis belle lurette, mais son bras, c’était une autre histoire par contre. Il avait encore des petites douleurs, et il sentait bien qu’il ne pouvait pas faire n’importe quoi avec. Foutu os éclaté. Foutue face de poisson mort brûlé. Mais au moins, il pouvait bouger… Donc dans l’ensemble, la situation allait mieux.
Sauf pour Dorian. Cinq mois qu’il n’avait pas de nouvelle de lui. Son côté réaliste lui disait qu’il était sans doute mort depuis le temps. Ca lui faisait mal au coeur rien que d’y penser. Mais il essayait d’être positif en se disant qu’il allait le retrouver. Après tout, il était devenu le suspect n°1 pour le meurtre du maire. La scientifique n’avait retrouvé aucun poison, mais il ne pouvait pas garantir qu’aucun n’avait été utilisé. Surtout qu’il y avait de sorte chance que ce soit le cas. La victime n’avait aucun antécédent médicaux de ce genre dans son dossier, et lors de l’autopsie, tout avait montré qu’il était en bonne santé. Et surtout, on avait trouvé les empreintes de son frère sur le lieu, alors qu’il n’y avait aucune raison pour que ce soit le cas.
C’était à ne plus rien comprendre. Pourquoi Dorian aurait-il fait ça ? Le pire qu’il pouvait faire, c’était d’envoyer chier. Joliment certes, mais il n’était pas violent de nature. Alors un meurtre…

Ethan laissa tomber son crayon sur le bureau, s’affalant sur son siège en poussant un profond soupire de frustration. Il ne comprenait absolument rien à cette histoire. Il devait remettre les choses dans l’ordre :

-Prise d’otage par des Yakuzas ;
-Maison de Dorian brûlé, et il disparaît avant de devenir le principal suspect d’un meurtre ;
-A savoir celui du maire.

Depuis, plus rien. Il regarda le plafond se demandant s’il n’allait pas trouvé une idée comme ça. Un éclair de génie ou un truc comme ça. Ca l’aiderait bien pour le coup. Honnêtement, le plus probable, c’était qu’on ait forcé son frère à empoisonner le maire, à coups de chantage. Mais… Pourquoi Dorian. Il n’y avait aucune raison pour ça, et c’était bien là que ça couinait. Parce qu’encore, il pouvait deviner les raisons de la prises d’otages. Le chef de la police leur avait dit que le maire, l’ancien directeur et lui voulait mettre en place un système contre les Yakuzas.
Mais restait Dorian… Est-ce qu’il avait soudainement pété un câble et décidé de les rejoindre à la suite du départ de Yume ? Non, non. C’était pas son genre. A ce qui lui semblait. Mais en même temps… Il ne voyait que ça.

-Matthews arrête de roupiller !
-Je roupille pas !
-Tu comptes les mouches au plafond alors ?
-Qu’est-ce que tu veux ?
-Y a Reynasson qui est là.

Il lui fit signe qu’il avait compris, mais il ne bougea pas tout de suite. Est-ce qu’il pouvait apporter des éléments de réponses ? Il espérait que oui, depuis le temps… Enfin, s’infiltrer demandait toujours du temps. Sauf qu’ils n’en avaient pas. Ils n’en avaient jamais, en fait.
Il se leva finalement, pas hyper emballé de voir Alexander. Il le trouvait trop immature, et Ethan se demandait comment il avait fait pour ne pas encore se faire tuer. Même s’il avait une petite idée : Alex aimait bien le faire chier. Sans doute que ce dernier le trouvait trop sérieux, ou trop directif, ou trop controlfreak. Ou les trois en même temps.

Il entra finalement dans la salle d’interrogatoire se faisant accueillir par un joli sourire de… sale gosse. Le jeune inspecteur se retint de lever les yeux au ciel, et s’assit en face de lui.

-Je vais bien, tu vas bien. Tout le monde va bien. Me fait pas chier avec tes blagues.

Sérieux jusqu’au bout l’inspecteur Matthews. Après tout, Ethan était plutôt connu pour son côté rigoureux et carré. Ceci dit, ça ne l’empêchait pas de faire des blagues.

-Ah non, non. Comme c’est ta première arrestation, autant que t’en profite jusqu’au bout. On va pas s’arrêter en si bon chemin. Et puis, je sais pas où est la clé.

Dans la poche arrière de son pantalon. Et il la sentait, mais comment dire… C’était une blague ! Un peu sadique, certes, mais… Il le méritait tellement. Et ce n’était certainement pas sa petite moue triste qui allait changer quoique ce soit. Il avait le boss des moues suppliantes chez lui : Nathan.
Ouais, il le méritait de rester attaché. Il savait que ce mec restait compétent dans son taf, mais… Il y avait ce petit quelque chose qui faisait qu’Ethan avait parfois envie de lui en foutre une, comme lorsqu’il disait « Yakuzas si cher à son coeur ». Merci hein, il était pas amoureux d’eux. Il voulait juste les étriper, et arracher leur jugulaire à main nu. Il avait beau s’engueuler souvent avec Purificacion, jamais il n’avait voulu la torturer. Juste la tuer pour qu’elle revienne ensuite à la vie.
Il sortit son portable de fonction histoire d’enregistrer leur conversation. Comme Alex n’était pas vraiment un criminel et surtout qu’il était une taupe, aucune caméra n’enregistrait leur entrevue. Mais Ethan ne voulait oublier aucun détail de leur conversation.

-T’as trouvé quoi ?

Un truc intéressant, pitié un truc intéressant. Il en avait marre de faire du surplace de son côté.
Alexander Reynarsson
Alexander Reynarsson
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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 17:00

Aaaaah ! Enfin le voilà ! Le grand, le bel inspecteur Matthews ! Il avait pris son temps pour arriver jusqu’à ma petite salle d’interrogatoire ! Forcément, en voyant sa tronche renfrognée, je n’avais pas pu m’empêcher de le taquiner un peu, l’accueillant avec mon grand sourire de sale gosse. Je n’y pouvais rien si l’Américain faisait naître en moi une envie irrépressible de l’emmerder ! Et puis, c’était visiblement réciproque ! Avec son air beaucoup trop sérieux, il me somma d’arrêter avec mes blagues. Je fis mine de frissonner d’effroi devant cet ordre et ce regard presque glacial avant de lui tendre mes menottes pour qu’il me les retire. Ethan me lança alors que puisqu’il s’agissait de ma première arrestation, qu’il fallait que j’en profite jusqu’au bout, prétextant ne pas savoir où se trouvait la fameuse clé qui pouvait me libérer. Pouffant, je me mis finalement à rire. Il avait un sacré balai dans le cul mon collègue, mais il savait être drôle quand il le voulait ! Il me prenait pour un débile ? Je savais pertinemment qu’il avait la clé sur lui ! Je troquai alors ma moue suppliante contre un sourire amusé alors que je soupirai bruyamment en me laissant retomber contre le dossier de ma chaise, bougeant mes poignets de manière à ce que les menottes s’entrechoquent dans un bruit qui devint vite assez agaçant.

« Je savais bien que c’était ton truc les menottes ! C’est vrai que ta copine doit être sacrément sexy avec ces trucs aux poignets ! »

Je sentis mon sourire s’agrandir, mais quand Ethan finit par poser son portable sur la table en me demandant ce que j’avais trouvé, je sus que l’heure n’était plus aux taquineries. Même si je pouvais me montrer assez insupportable et donner l’impression que j’étais un mec trop léger et immature, je n’en restais pas moins autant, si ce n’est plus, sérieux dans mon travail que l’était l’inspecteur face à moi. Mon visage changea radicalement d’expression, alors que je faisais le tri dans mes idées.

« Bon, je suppose que tu préfères que je commence par les Yakuzas qui ont attaqué l’Académie… Figure-toi que j’ai fini par en retrouver une qui était présente sur place ce soir-là. Elle s’appelle Priscilla. Comme elle correspondait aux descriptions de certains élèves, je me suis rapproché d’elle pour en savoir plus. J’te passe les détails, mais ça fait plusieurs semaines qu’on se fréquente. Elle ne m’a pas encore confié grand-chose, mais je sens que je touche au but. Elle commence à me faire confiance… Encore un peu de temps et elle me présentera à son boss, j’en suis sûr. »

Je fixai Ethan le plus sérieusement possible. Je savais que le temps était un facteur très important, que « quelques semaines » c’était déjà trop, mais je ne pouvais pas me permettre de précipiter les choses et risquer de compromettre ma couverture. C’était déjà difficile de répondre quand on m’appelait Finn... Ça faisait 3 mois que ça durait et j’espérais vraiment que tous mes efforts allaient finir par porter leurs fruits. Mes lèvres finirent par s’étirer à nouveau légèrement alors que je tendais encore mes mains vers Ethan.

« Bon, je sais que je l’ai bien mérité, mais à moins que tu veuilles fouiller dans les poches de mon jean, j’veux bien que tu me débarrasses de ces menottes. En contrepartie, tu pourras m’attacher à ton lit la prochaine fois ! »

J’attendais qu’il s’exécute afin de pouvoir lui donner un petit quelque chose qui pourrait, je l’espérais, faire un peu plus avancer l’enquête en cours. A force de fréquenter Priscilla, j’avais eu de nombreuses occasions de récupérer un peu de son ADN afin de pouvoir le faire analyser et, peut-être, réussir à déterminer sa véritable identité. J’aurais tout aussi bien pu la balancer, purement et simplement, mais si je faisais ça, je savais que j’allais revenir à la case départ ! Ça avait été suffisamment compliqué de la trouver elle…

« Dis… T’as pas une cigarette pour moi ? Ou une aspirine ? Ils ont pas fait dans la demi-mesure tes collègues quand ils me sont tombés dessus ! »

Je savais que ça allait l’agacer, qu’il allait me dire que je traînais, que je n’avais pas de temps à perdre… Je le savais pertinemment et c’était un sentiment que je comprenais plus que bien. Si je n’avais pas été à l’intérieur de ces bâtiments ce soir-là, ma sœur s’y était trouvée. Elle avait vu des choses terribles… Ces yakuzas devaient tous finir derrière les barreaux ! Ou pire…

« Et de votre côté ? Vous avez trouvé de nouveaux éléments ? Et… Comment tu te sens toi ? Et ta copine ? »

Non parce que bon, j’avais beau adorer l’emmerder, Ethan n’en restait pas moins une personne que j’appréciais. Je m’inquiétais vraiment pour lui et sa chérie. Je n’avais eu l’occasion de la rencontrer qu’une seule fois, lors de sa déposition, mais elle m’avait semblée bien plus touchée que l’ours qui se tenait face à moi. En même temps, avec un métier comme le nôtre…


Invité
Anonymous
Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 17:01

Qu’il était agaçant se petit merdeux. Il s’était pas attendu à ce qu’il secoue ses menottes ainsi. Ca donnait tellement envie de lui en foutre une… Franchement, il plaignait ses parents. Il avait dû être tellement dur à dresser… Euh éduquer, éduquer…
Ethan afficha finalement un léger sourire à la blague d’Alex. C’était indiscret, et pas franchement étonnant, mais heureusement que l’Américain était très à l’aise sur le sujet. Beaucoup plus qu’on pouvait le croire. Tant que ce n’était pas véritablement sa vie sexuelle. Là, c’était motus et bouche cousue.

-Si tu savais. Dommage que je doive utiliser du chloroforme à chaque fois, comme elle est jamais d’accord…


Il imaginait déjà Puri le traiter de con et de lui donner un coup de pied. Quoique ça faisait bien longtemps qu’elle ne le faisait plus, depuis qu’il lui avait dit d’arrêter parce que ça faisait mal à la fin, et il détestait vraiment ça.
Mais bon, c’était pas vraiment le moment de penser à ça. Ethan accorda toute son attention à Alex qui lui expliquait ce qu’il avait réussi à faire jusque là. C’est à dire… Pas grand-chose, et pas mal de chose en même temps. Il avait tout de même réussi à approcher un des Yakuzas du 2 juin, mais… rien d’autre. Pas d’infos sur ce qu’ils comptaient faire, ni de nouvelles de Dorian. Il se retint de soupirer, et surtout de s’énerver, sachant parfaitement que ce n’était pas de la faute d’Alex. La confiance mettait toujours du temps à venir.

-Donc t’avais juste vraiment envie de te faire passer les menottes, et de me voir.

Bon, il pouvait pas éviter le sarcasme par contre. Ethan se demandait vraiment pourquoi Alex les avait appelé. A part pour peut-être dire « Hey ! Je suis de votre côté, regardez j’ai été arrêté ! », mais il se faisait aussi légèrement passer pour un boulet, non ? L’Américain devait avouer qu’il n’en savait rien. Il n’était pas fait pour l’infiltration, lui. Il était trop droit, et pas assez flexible. Contrairement à Alex qui partait dans la vie en mode YOLO avant de se défenestrer.

Et hop, nouveau sourire de la part de l’inspecteur. Il regarda la porte. Normalement, personne n’allait entrer, mais au cas où…

-Bien que j’ai très envie de t’attacher à mon lit et de te faire crier de plaisir toute la nuit… C’est une mauvaise idée si quelqu’un entre. Je te rappelle que personne n’est au courant de ton cas. Donc… Je vais me faire un plaisir de te peloter mon bichon.


Et il se leva fouillant ses poches avant pour de récupérer ce qu’il devait lui donner. Des cheveux roses… Ca lui rappela vaguement des souvenirs. Mais il fallait dire que cette fille avait été très discrète, par rapport à d’autres. Étrangement, il se souvenait surtout de la femme aux cheveux blancs et du poisson mort.

-Je les ferais analyser.

Il les mit dans sa poche, avant de se rasseoir à sa place. Bon, au moins, il saurait qui était cette fille, si elle avait déjà été arrêté, et peut-être qu’en fouillant dans ses fréquentations, ils trouveront le cerveau, enfin, il finirait forcément par trouver… A moins qu’il y avait un petit génie de hacking dans petite bande. Cette idée l’énervait déjà. Il détestait faire du surplace. C’était stimulant de chercher et de décortiquer, mais là… Il n’avait même pas la moindre idée de leur objectifs.
Et ils auraient peut-être pu arrêter barbie cheveux rose, mais ils ne savaient même pas quel rôle elle jouait dedans, ou si elle savait quelque chose. De toute façon, ça mettrait Alex inutilement en danger. Valait mieux attendre qu’elle le conduise jusqu’au détraqué numéro 1.

Il revint finalement sur terre lorsque son collègue lui demanda une cigarette ou une aspirine. Ethan sorti son paquet de sa poche, ainsi que le briquet pour les donner à Alex et le laissant se débrouiller. Ce n’était pas parce qu’il était attaché qu’il ne pouvait pas se débrouiller.

-Faut leur pardonner, t’as vraiment une sale gueule de p’tit con aussi.

Et hop, un nouveau sourire, mais cette fois, désabusé. Il se contenta de secouer un peu la tête. La disparition de Dorian, la mort du maire, et la prise d’otage avait un lien, mais quant à savoir lequel…
Par contre, il apprécia un peu moins la question personnelle. Enfin, pas au point de s’énerver, mais il était plutôt agacé. Qu’est-ce qu’il en avait à foutre de sa femme ?! Et puis, ce fut là qu’il compris qu’en fait… Il pouvait manquer de sommeil. Évidemment qu’il posait la question. Elle était une civil et elle avait vu des horreurs. Il était normal qu’Alex soit soucieux.
Il éteignit finalement son téléphone. Pas que c’était secret, mais ça ne servait à rien d’enregistrer cette partie là, puisque ça concernait le domaine personnel.

-Elle va bien, elle passe son temps à râler de pas pouvoir mettre de talons. Et ta sœur ?


Il lui semblait qu’elle n’avait pas été blessé le 2 juin. Mais bon, c’était une bien maigre consolation vu des horreurs qu’il s’était passé. Et puis, techniquement, elle était toujours en danger avec son frère jouant les espions. C’était bien le pire rôle à avoir.
Alexander Reynarsson
Alexander Reynarsson
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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 17:14

Je ne m’attendais pas vraiment à voir un tel sourire apparaître sur les lèvres d’Ethan alors que je faisais allusion à sa chère et tendre ! Le pire, c’était qu’il renchérissait en plus ! Il était peut-être pas si coincé que ça finalement ! D’abord un peu étonné, je ne pus finalement pas m’empêcher de pouffer. Sérieusement ? Le pire, c’était que je les imaginais tellement ! Enfin, pas trop quand même. Si imaginer sa copine à poil me dérangeait pas, j’avais quand même un peu plus de mal à imaginer mon collègue sans ses fringues. Okay, il était beau gosse, presque autant que moi, mais je vouais vraiment un amour passionnel à toutes ces jolies courbes féminines… Quoi qu’il en soit, j’aurais pu renchérir à nouveau, mais j’étais quand même pas là pour parler de la vie sexuelle d’Ethan ! Surtout que merde, j’étais jaloux ! Sa nana était tellement canon ! C’était trop injuste ! Bref, je lui racontai donc toutes les informations que j’avais réussi à glaner jusque-là, ainsi que l’avancement de mon infiltration, mais ce fut assez bref. Quelques mois étaient passés, je savais que j’avançais, que c’était en bonne voie mais… Je n’avais vraiment pas grand-chose à lui donner, c’était vrai. À sa remarque, je fronçai quand même les sourcils. Je savais qu’il était impatient, qu’il voulait que ça avance, mais je l’étais au moins 100 fois plus que lui ! Finalement, je soupirai, m’adossant contre la chaise en lui lançant un regard et un sourire taquins.

« Bah ouais… Tu me manquais trop ! Un jour passé sans toi, c’est la pire des souffrances ! Regarde dans quel état j’me suis mis rien que pour pouvoir voir tes beaux yeux et sentir tes mains sur mon corps ! »

Je gigotai un peu alors qu’il s’approchait de moi, visiblement bien décidé à ne pas me retirer ces foutues menottes. Quel relou ! Puis, mon sourire se fit plus grand alors qu’il fouillait dans mes poches, le haut de mon corps frétillant toujours un peu alors que je lâchais un petit soupir chaud dans le creux de son oreille avant de ricaner.

« Merci chef ! Avec un peu de chance, j’vais réussir à te ramener plein d’autres échantillons pour que tu puisses à nouveau me peloter ! »

Quoi qu’il en soit, j’avais un sacré mal de crâne et un peu de nicotine ou une aspirine me feraient le plus grand bien. J’en avais demandé à Ethan, sans grande conviction vu qu’il n’avait déjà pas voulu me retirer mes menottes, mais à ma grande surprise, il me lança son paquet de cigarettes et son briquet. Un grand sourire étira mes lèvres avant que je n’affiche une petite moue. Putain de menottes quoi ! Je sortis une cigarette, repoussai le paquet vers le milieu de la table et commençai à l’allumer avant de plisser les yeux et de lancer un regard suspicieux à mon collègue.

« J’te vois v’nir à des kilomètres Ethan… Essaie pas d’en profiter pour m’éclater la tronche sur la table ! J’ai beau avoir une tête de p’tit con, j’ai besoin de mon visage de rêve pour faire tomber les petits yakuzas dans mon piège ! »

Attendant d’être sûr que je ne risquais rien, me préparant quand même à esquiver en me reculant d’un coup, j’approchai la cigarette allumée de mes lèvres pour en tirer une bonne bouffée. Je fermai les yeux en soupirant d’aise, laissant échapper un filet de fumée après m’être redressé. Avec ces foutues menottes, j’étais obligé de presque me coller à la table pour pouvoir fumer ! Quelle peau de vache sérieux ! Puis, je dus avouer être un peu déçu moi aussi de le voir secouer la tête… Aucune avancée de leur côté… Décidément, c’était frustrant ! Comment ne pas avoir l’impression de piétiner dans ce genre de situation ?

Ethan éteignit ensuite son portable quand la conversation se fit un peu plus personnelle. J’étais tellement désolé pour toutes ces victimes… Elles avaient toutes assisté à des choses affreuses, elles n’étaient pas préparées à ça… J’aurais tellement tout donné pour pouvoir échanger ma place contre la leur afin de les préserver de toutes ces horreurs ! Mais j’étais quand même soulagé de savoir que la copine de l’inspecteur semblait retrouver un peu du poil de la bête. Ce n’était pas pour ce couple-là que je devais m’en faire, ils étaient forts tous les deux, mais les autres… J’avais vu une petite demoiselle qui semblait complètement brisée à l’hôpital, ses parents ne la reconnaissaient plus et rien ne disait qu’ils pourraient retrouver un jour leur fille d’avant cette soirée… C’était tellement affreux… Et même si je savais que Sólveig était forte elle aussi…

« Hum… La dernière fois que je l’ai vue, ça avait l’air d’aller oui, mais elle a le même sale caractère que moi, alors elle voudra jamais me montrer que ça va pas. Ça te dérangerait de passer voir mes parents ? Juste pour leur dire que tout va bien. »

Mon air s’était fait plus grave et presque suppliant. J’aimais ma famille plus que tout au monde, mais mon boulot m’empêchait de les voir. C’était le prix à payer pour ne pas risquer de trop les exposer au danger. Ça me crevait le cœur, mais ça me donnait aussi la meilleure des motivations. Plus vite tout serait terminé, plus vite je pourrais les retrouver. Je continuai de tirer sur ma cigarette avant de désigner à nouveau le portable d’Ethan.

« Tu peux le rallumer, j’vais te balancer quelques trucs sur une autre mission que j’ai faite l’autre jour. La famille Matsuda, ça t’parle j’imagine. J’ai été « embauché » comme garde du corps par le padre pour son fils. »


Invité
Anonymous
Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 17:35

-Je fais cet effet-là à tout le monde. Va falloir faire plus que ça pour que je craque.

Il se demandait vaguement comment réagirait Purificacion en entendant cette conversation. Est-ce qu’elle ferait sa grosse jalouse parce qu’on touchait pas à son mec ou, est-ce qu’elle verra ça comme de l’humour et en aurait rien à foutre ? Parce que c’était clairement la deuxième solution. Enfin, Ethan était aussi pas mal doué pour ne pas voir ce genre de choses. Il n’y avait que Purificacion dans sa vie, et il partait du principe que tout le monde savait donc que ça ne servait à rien de draguer.

Et puis c’était Alex, aussi. Il ne prenait pas grand-chose au sérieux. Mise à part sa mission évidemment, sinon il serait déjà mort. Genre maintenant il venait lui soupirer chaudement à l’oreille. Ethan fronça les sourcils tout en grognant de mauvaise humeur, lui mettant une taloche derrière la tête, espérant de le dissuader de recommencer. Il était relou, hein. Surtout qu’il le laissait attacher au cas où quelqu’un entrerait. Pas par sadisme… Même si c’était drôle à voir, il devait l’avouer.

-Faut vraiment que tu baises ! Tu sais qu’y a pas que les Yakuzas qui sont dangereux ? Ma copine aussi. Elle t’arracherait les couilles. Et encore, si elle est de bonne humeur.

Il soupira une nouvelle observant les cheveux roses. Il y avait pas eu une fille comme ça à la réception ? Il devait avouer qu’il n’avait pas tous les visages en tête, puisqu’il s’était surtout concentrer sur la sécurité de Purificacion. Il s’était lamentablement planté comme elle s’était pris une balle dans la cuisse et qu’elle avait été emmené par un autre Yakuza alors qu’il s’était tapé l’armoire à glace qui n’avait pas heureusement pas eu de maladie de sang. Pas d’hépatite A, B, C et toutes les lettres de l’alphabet, ni de sida, ni rien. Juste un mal de crâne à cause d’Alex qui maîtrisait décidément très bien son rôle de sale de gosse. Il avait 25 ans… A 25 ans, Ethan avait un fils… En y pensant, il avait l’impression que c’était il y avait des siècles, mais c’était seulement 3 ans auparavant.
Il redescendit sur terre en entendant Alex lui demandant de ne pas lui exploser la tête sur la table. Honnêtement, il n’y avait même pas pensé, mais maintenant qu’il le disait… La tentation était forte. Oh pas très fort, juste comme petite blague.

-J’y avais pas pensé… Mais maintenant que tu me le dis, je le ferais peut-être quand tu t’y attendras le moins.

Est-ce qu’il en était capable ? Bien sûr que oui. Est-ce qu’il voulait « stresser » Alex ? Évidemment. C’était Alex après tout, il pouvait survivre à bien pire que ça. Il fréquentait les cercles les plus noires de la ville après tout. Ethan se demandait s’il arriverait à garder la tête froide jusqu’au bout. S’il n’allait pas s’assombrir lui aussi. En contemplant les abysses, ces dernières finissaient par le faire aussi.
Il hocha la tête en l’entendant parler de sa sœur. Certaines personnes étaient plus fortes que d’autres. Ethan devait avouer qu’il s’était rendu compte qu’il était bien plus fort que la moyenne en ayant vu l’état de Purificacion. Elle avait tout de même été traumatisée. Et il fallait y aller pour qu’elle le soit après tout ce qu’elle avait vécu. L’inspecteur ne faisait que quelques cauchemars, mais jamais il n’avait eu l’impression qu’il avait été sur le point de perdre ses proches. Peut-être parce que son travail le rendait ainsi. Peut-être aussi parce qu’il avait appris à avoir un moral d’acier en se méfiant toujours des gens.

-Alex, c’est pas la peine de me faire cette tête. Tu sais très bien que je vais le faire.

S’ils avaient bien un point en commun, c’était ça. L’importance qu’ils donnaient à leur famille. Alors évidemment, Ethan allait prendre sur son temps personnel pour rassurer les parents Reynarsson.

-Je vais leur dire que t’as la même sale gueule, et que t’es toujours aussi con, ça te va ?

Question rhétorique. Ethan n’allait pas vraiment le faire. Il ne connaissait pas suffisamment bien ses parents pour ça, et on aurait pas dit comme ça, mais on lui avait tout de même inculqué la politesse.

-Tu veux que je passe chez eux une fois par mois ? Comme ça la prochaine fois t’auras des nouvelles aussi.

Ethan est gentil. Il a adopté un chat, et maintenant il propose son aide à un petit con. Sa générosité allait décidément le perdre s’il continuait. Mais bon, le jeune homme trouvait aussi normal de le faire. Ca devait être difficile pour Alex de ne pas avoir de nouvelles d’eux. Alors si Ethan pouvait alléger ne serait-ce qu’un peu ce fardeau, il n’hésiterait pas à le faire.

Surtout que son cadet y mettait tout son coeur dans cette mission, d’après ce que l’américain comprenait. Alex lui avait demandé de rallumer son portable puisqu’il avait d’autres informations à lui fournir, à propos de la famille Matsuda. Évidemment qu’il les connaissait. Toutes les familles étaient surveillées de près depuis le 2 juin. Et la famille Matsuda était sans doute la plus… « sympa », dans le sens qu’elle était traditionaliste. Elle évitait de mêler les civils à leur guerre. Mais pour combien de temps avec la course au bénéfice et les lois anti-Yakuzas qui les oppressaient de plus en plus ?

-Ah ? Apparemment c’est lui qui va succéder à son père. Mais d’après les infos, si ça arrive on aura du soucis à se faire. A mon avis, il va plus courir après l’argent en se fichant complètement de l’honneur des Yakuzas…

Non, Ethan ne pensait pas du tout au petit dernier, parce qu’aux dernières nouvelles, il ne se mêlait pas des affaires des Yakuzas. Et plus encore, il était considéré comme le raté de la famille. Pauvre gosse…
Alexander Reynarsson
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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Sam 9 Fév - 17:54

« Oh… Moi qui pensais qu’on avait une relation spéciale et privilégiée tous les deux… Tu me brises le cœur Ethan… »

J’affichai une moue faussement triste, faisant mine de renifler pour ravaler des larmes invisibles. J’adorai tellement l’emmerder ! C’était plus fort que moi ! Mais quand je sentis sa taloche à l’arrière de ma tête, je ne pus m’empêcher de grogner à mon tour, gigotant et râlant encore plus parce que je ne pouvais même pas me frotter la tête à cause de ces putain de menottes. En entendant sa réplique, je gardai mon air d’ado en train de bouder parce que son père est trop injuste.

« Je fais que ça baiser ! Tu crois que j’ai réussi à la mettre dans ma poche comment la fameuse Priscilla ? Je dois donner de mon corps et de mon esprit pour le bien de l’humanité, et même pas tu me fais un petit câlin pour me remercier ! T’es carrément trop nul ! »

Je finissais par ricaner doucement. Je déconnais, je déconnais, mais il allait falloir que je me calme parce qu’Ethan n’allait sans doute pas se contenter d’une taloche si je continuais sur ma lancée. Et, m’étant déjà bien fait taper dessus par les policiers m’ayant embarqué, je préférais éviter de me prendre, en plus, le poing de l’inspecteur en pleine gueule. Surtout que bon… C’était certain que je donnais vraiment de ma personne pour cette mission, littéralement, parce qu’il fallait le vouloir pour s’envoyer en l’air avec une foutue yakuza qui avait participé à une telle boucherie ! Beaucoup n’en serait sans doute pas capable ! Surtout de se montrer aussi performant que moi… Enfin… En tout cas, la menace de me faire arracher mes précieuses bourses me fit garder mon sourire. Allez, une dernière pour la route !

« Vous vous êtes vraiment bien trouvé tous les deux… »

J’aurais pu lui dire « J’adorerais que ta copine m’attrape les couilles » mais… Là, j’étais certain de me prendre plus qu’un poing dans la gueule et même si j’adorais emmerder Ethan, je n’étais pas un « sale petit con » au point de dire ce genre de trucs. Surtout pas après ce qu’ils avaient vécu tous les deux. Je ne leur souhaitais que du bonheur et le courage de surmonter tout ça (même si, okay, sa copine était carrément trop canon).

Bref, ce n’était plus vraiment le moment de rigoler. Je devais rester parfaitement sur mes gardes pour éviter le prochain sale coup de mon collègue qui venait de me promettre de m’éclater la tronche sur la table au moindre signe de relâchement. Le regardant en biais, prêt à m’esquiver si besoin était, je continuai de tirer sur ma cigarette alors qu’un sujet beaucoup plus sensible arrivait sur la table : ma famille. Adieu mon attitude de sale gosse. Mon visage s’était soudainement fait plus grave alors que j’implorais presque Ethan du regard pour qu’il aille prévenir mes parents, mes grands-parents et ma petite sœur que tout allait bien pour moi. Je soupirai de soulagement en entendant la réponse de l’inspecteur, avant de me mettre à pouffer.

« Merci beaucoup Ethan, j’te revaudrai ça ! Et… Avoue que je suis quand même vachement plus canon avec le visage en sang ! Ça doit faire carrément plus viril, j’suis sûr que je vais pouvoir pécho à gogo en sortant ! »

Et voilà, il fallait toujours que je ramène tout à la rigolade. Ma famille me manquait et je savais que s’il y avait bien une chose qui pourrait me faire craquer et me faire envoyer valser cette mission et tout ce qu’elle impliquait, c’était bien eux. Je n’avais plus une seule photo d’eux, je ne pouvais même plus entendre leurs voix… C’était vraiment ce qu’il y avait de plus dur dans cette mission. De mon point de vue en tout cas. Mais malgré tout, j’étais vraiment sincèrement reconnaissant envers mon collègue de bien vouloir prendre un peu de son temps pour moi. Je ne mentais pas. Quand tout serait fini, je le remercierais en bonne et due forme. Pour le moment, je devais l’aider à coffrer tous ces connards. Et en parlant de connards, même s’ils n’étaient pas concernés par ces événements de juin, la famille Matsuda avait une place de choix dans le monde de la nuit ces derniers temps. Je plissai les yeux aux mots d’Ethan, concernant les infos qu’ils avaient déjà sur eux.

« Ah… Je crois qu’on parle pas du même… Moi j’te parle de celui qui était là à la petite fête de l’Académie. Milan Matsuda. Il était là-bas et on a pris sa déposition. Bah apparemment, son padre est pas hyper content de voir que son fils est un parfait bon à rien et j’ai eu le droit de l’accompagner pour une petite mission. On a été rendre visite au PDG de la banque centrale, Yoshida Hiro, pour qu’il efface l'intégralité des transactions liés aux comptes Sakanoe Toshio et Ogawa Yoshinori. J’te laisse vérifier à quoi ces noms correspondent. Oh et ils ont l’air de pouvoir se procurer un peu trop facilement des armes non enregistrées aussi… »

Je n’avais pas encore tout dit concernant cette mission, mais là aussi, il y avait pas mal de zones d’ombres pour moi. Je restais dans les bons papiers du chef Matsuda, prêt à intervenir de nouveau pour une autre mission lors de laquelle il aurait besoin de moi. Tout ça parce que j’étais à peu près sûr que je pouvais faire craquer définitivement Milan…


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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Dim 10 Fév - 12:32

-J’aime briser ton coeur, et j’aime te voir pleurer.

Ils pouvaient continuer longtemps comme ça, à savoir qui aurait le dernier mot, alors Ethan préférait couper court avec une taloche derrière la tête. Bon aussi parce qu’Alex disait des conneries plus grosses que lui. Et puis, c’était jouissif. Il pouvait rien lui faire en étant comme ça. Il avait presque envie de lui tirer les joues. Mais… non.

-C’est de ta faute, ta connerie m’éblouis trop. Je peux pas m’approcher pour te faire un câlin.


Au moins, il était éblouit, non ? C’était un compliment en soi, non ? Comment ça non ? Tant pis. Il fallait dire qu’Ethan n’était pas de ces personnes faciles à approcher. Seulement lorsqu’il le voulait bien. C’était un peu ce qui c’était passé avec Purificacion. Il s’était laissé apprivoisé, surtout en voyant son comportement avec son fils. Et puis, il fallait dire que l’inverse était aussi vrai. Elle était peut-être plus sociable, mais de là à faire partie de son cercle c’était une tout autre histoire. Elle n’ouvrait pas son coeur à n’importe qui. Ethan se demandait parfois comme il avait fait lui-même. Sans doute parce qu’il n’avait jamais hésité à l’envoyer sur les roses ou à essayer d’avoir le dessus, tout en traitant normalement, et il était certain que le « gros cul » avait fait son effet, dans le sens qu’il donnait à Purificacion l’impression d’être normale, et non le mannequin dont les adolescent se secouent le poignets sur les magazines. Oui, ils étaient tous les deux particulièrement sauvages. Alors quand Alex lui disait qu’ils s’étaient bien trouvé, Ethan approuvait, même s’il ne disait rien. Il avait tendance à être très taiseux sur sa vie privée parce que… c’était sa vie privée, il n’y avait pas d’autre raison. Yoite lui avait souvent fait ce reproche, avant de finalement comprendre que ce n’était pas un manque de confiance, juste qu’il était comme ça, estimant que les autres avaient juste besoin de savoir que ça allait bien. Et quand ça n’allait pas… Ils ne savaient rien, puisqu’il prenait bien évidemment le soin de ne rien dire. Bon après, il pouvait pas toujours éviter le sujet. Mais il pouvait toujours en dire le moins possible. Comme avec Alex.

-Pour une fois, je suis d’accord avec toi.

Mais s’il pouvait arrêter de parler de sa copine… Ethan dévia alors la conversation sur la sœur d’Alex. Alex qui ne tarda pas à lui demander un service que le jeune inspecteur accepta sans hésiter. Honnêtement, c’était bien une des nombreuses raisons pour laquelle Ethan refuserait toujours de faire de l’infiltration. Bon, y avait aussi le gros risque de se faire prendre et crever comme une merde, faire des choses atroces, vivre la même vie que ces gens, et tout ça. Mais apparemment, ça ne semblait pas encore toucher Alex.

-Non. T’es juste moche.

Délicatesse et subtilité… Mise à part que ça faisait descriptif de parfum, ces mots ça correspondaient totalement à Ethan. Bon en même temps, Alex tendait le bâton pour se faire battre, hein. Viril… Depuis quand les sales gosses l’étaient ? Enfin, sans doute que pour la gent féminine, il l’était. Après tout, il était grand, et avait une bonne carrure, mais pour Ethan, absolument pas. C’était juste un mioche, à peine plus mature que Nathan. Un mioche qui lui rapportait des informations utiles, certes… Parce que bon, il resta un peu interdit en l’entendant parler de Milan Matsuda. Un gros « WHAT THE FUCK » écrit sur son visage. Ca puait si le fils serarien s’impliquait, non ? Est-ce que ça voulait dire qu’une guerre entre clans se préparait ? Ou est-ce qu’ils étaient finalement affilié à l’autre groupe qui avait fait la prise d’otage ?
Le fait qu’ils étaient rendre visite à un PDG ou qu’ils aient facilement accès aux armes ne le surprenait pas. Les Yakuzas s’étaient profondément enracinés dans la société, si bien qu’ils avaient aussi un immense pouvoir politique, ce qui rendait les enquêtes particulièrement compliquées.

-Je vais transmettre à la 2e division, et au bureau de lutte contre le crime organisé.


Parce que bon, c’était pas trop les affaires d’Ethan ça. Il était dans la 1re division, et la seule raison pour laquelle ils avaient réussi à avoir l’enquête du 2 juin, c’était les trois civils morts et les autres blessés. Donc, même si l’enquête était étroitement lié aux autres divisions et qu’ils avaient besoin des uns et des autres, Ethan n’avait aucunement l’intention de se pencher sur le cas Matsuda. Il n’avait pas le temps. Par contre, le Milan l’intéressait beaucoup plus. Pas en tant que personne, mais plutôt que son implication commençait comme par hasard après la prise d’otage.

-T’en penses quoi qu’il s’implique ? Son père apprécie pas qu’un autre clan devienne plus puissant donc il prend toute l’aide dont il a besoin ? Ou ce p’tit con a décidé de je sais pas quoi ?

Ou même autre chose, hein… Mais quelque chose lui disait que le 2 juin n’était pas étranger à ce changement. L’instinct de flic peut-être. Ou alors c’était beaucoup trop évident.

-J’espère qu’il va pas y avoir une guerre entre les familles. C’est bien la dernière chose qu’il faut. On nous fait déjà chier pour qu’on ait plus de résultats avec la prise d’otage, et on a une autre grosse merde, ça va tout ralentir.


Il soupira profondément, prenant finalement une clope, et l’allumant commençant aussi à fumer. Il le faisait rarement, et jamais chez lui, alors c’était assez étrange de le voir avec un bâtonnet de nicotine.
Alexander Reynarsson
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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Dim 10 Fév - 12:56

« Quel tyran… Tu mériterais que ta copine te fasse bouffer une de ses serviettes hygiéniques ! »

Je savais bien qu’Ethan ne voudrait pas me laisser le dernier mot, en témoignait cette taloche à l’arrière de ma tête mais… Je n’avais vraiment pas pu m’empêcher de lui sortir cette phrase quand même, juste pour m’amuser, pour l’agacer, et parce que j’imaginais vraiment trop bien la scène, ce qui me fit ricaner un peu avant que je ne prenne une nouvelle bouffée de nicotine. En tout cas, je devais bien avouer que j’étais super content de le voir. C’était pour le boulot, certes, mais je pouvais enfin être moi-même avec quelqu’un et c’était devenu bien trop rare pour mériter d’être souligné. J’aimais mon boulot et tout ce qu’il impliquait, mais c’était parfois dur de devoir jouer un rôle, surtout quand on voyait la galère dans laquelle je vivais au quotidien. Passer du quartier riche au quartier craignos de la ville, ça vous changeait un homme ! En plus, je vous raconte pas l’humidité dans ma piaule… Impossible de garder un paquet de pain de mie plus de trois jours sans qu’il finisse par moisir ! C’était sans doute pour ça que je passais le plus clair de mon temps avec Priscilla dans un love hôtel, ou avec d’autres filles, ou alors en mission. J’aimais limite plus dormir dans une voiture qu’on me filait pour une mission que dans mon appart’ pourri, c’était dire…

« Tu sais pas apprécier les belles choses à leur juste valeur, c’est tout ! Tu sais qu’une nana m’a sorti que j’étais encore plus canon que Jungkook l’autre jour ? Bon, j’sais pas qui c’est, mais j’ai pris ça pour un compliment vu comment elle me regardait avec ses yeux de biche et sa bouche en cul de poule ! »

Quoi qu’il en soit, il était temps d’arrêter les conneries pour vraiment parler boulot. Il ne fallait pas que ma fausse garde à vue soit trop prolongée, sinon on finirait par se poser des questions à l’extérieur. Il fallait dire que les yakuzas avaient des yeux partout à Hoshi alors je n’étais vraiment pas à l’abri de me faire griller simplement à cause d’une parlotte avec un collègue que j’appréciais qui s’éternisait plus que de raison. J’hochai la tête quand Ethan me lança qu’il transmettrait ces informations à la division appropriée avant de tirer à nouveau sur ma cigarette, me retrouvant un peu con avec le mégot entre les doigts.

« Son Altesse sérénissime aurait-elle l’obligeance de me filer une poubelle pour que je puisse jeter mon mégot ? En tout cas, pour le petit Matsuda… J’sais pas trop… Son père a l’air de lui foutre une sacrée grosse pression pour qu’il s’implique donc à mon avis, il cherche certainement à étendre son influence en ville. Le gamin a pas l’air forcément enjoué à cette idée, il m’a dit qu’il était incapable d’appuyer sur la détente avec une arme entre les mains. J’pense qu’il essaie juste de faire plaisir à son papou adoré, mais pas franchement par gaieté de cœur. J’voulais pas tellement m’impliquer davantage dans leurs affaires, mais je crois qu’ils vont avoir de nouveau besoin d’un garde du corps donc, en attendant que Priscilla accepte enfin de me présenter à son boss, je garderai un œil sur les Matsuda. »

C’était certain qu’on n’avait pas besoin que toutes les familles de yakuzas de la ville se réveillent à ce moment précis ! C’était déjà bien assez la merde comme ça et ça allait rendre mon boulot encore plus compliqué si tout le monde se faisait la guerre alors que, pour l’heure, j’errais de famille en famille pour choper des petits boulots et me faire un nom dans le milieu. Si on finissait par me flanquer une étiquette « toutou de telle famille » sur le front, j’allais être bien emmerdé.

« T’as d’autres questions ? Des directives ptet ? Autre chose à dire ? C’est pas ce que je m’ennuie avec toi, mais j’ai pas envie qu’on finisse par me dire que je suis resté étrangement longtemps au poste de police simplement pour une petite arrestation. On sait jamais… Ils ont tellement des yeux et des oreilles partout que ça m’étonnerait qu’à moitié s’il y avait des ripoux… »

Je soupirai en m’appuyant contre le dossier de ma chaise. J’espérais que ce n’était pas le cas, qu’on n’allait pas se prendre un coup de poignard dans le dos genre aussi long qu’une défense de narval, mais tout partait en vrille, ça en devenait vraiment flippant. Si Ethan n’avait pas été pris en otage ce soir-là, j’aurais peut-être même pu me méfier de lui. Hasardant mon regard sur mes menottes, je les approchai un peu de mon visage pour découvrir le reflet de celui-ci. Mouais, ils m’avaient quand même sacrément bien amoché ces abrutis.


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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Dim 10 Fév - 13:51

Alors déjà, elle mettait pas des serviettes, mais des tampons… Ethan avait bien envie de le lui dire mais… Non. Y avait des limites tout de même. Il n’allait pas tout dévoiler de la vie privée de Purificacion. Non, Ethan préféra ne rien dire du tout, et lui faire la tête « Je te juge silencieusement pour avoir dit ça ». Et c’était quoi son problème avec la demoiselle ? Elle venait un peu trop souvent dans cette conversation. Ethan savait qu’Alex ne disait pas non s’il avait la possibilité de coucher avec elle. Mais il l’avait pas. Donc s’il pouvait éviter de parler du vagin de sa petite amie…
Ni celui de quelqu’un d’autre d’ailleurs… Il aimait bien quand les sujets privés restaient… privés. Parce qu’il n’avait aucun doute qu’Alex avait couché avec cette fille. Et Ethan avait l’image en tête, malheureusement. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il n’aimait pas ces sujets. Son imagination faisait le reste.

-Si celui d’avant ressemblait à un blob, tu m’étonnes qu’elle te trouvait à son goût…

Parce qu’un blob c’était quand même bien dégueulasse. Mais en toute honnêteté, même si Ethan ne savait pas non plus qui était Jungkook, ça ne l’étonnait pas. L’inspecteur devait tout de même avouer qu’Alex était bien foutu. Il était grand, devait avoir des abdos, et avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds… Nul doute que les femmes ne se faisaient pas prier pour coucher avec. Et de son point de vue, Alex était plus beau que lui. Pourtant, il se savait canon aussi. Il n’avait jamais eu besoin de courir après les femmes. Même Purificacion. Elle était naturellement tombée dans ses bras, alors qu’elle pouvait avoir tous les hommes qu’elle voulait.
Bien heureusement, ils ne faisaient pas une compétition pour savoir qui était le plus favorisé naturellement. Ils avaient chacun leurs arguments. Et même si Alex était plus grand, Ethan restait mieux charpenté. Et leur caractère était diamétralement opposé. Ethan était typiquement le type mystérieux, jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche. Là, il devenait le connard vers lequel on est attiré, et ensuite à force de gratter on le découvrait sympa. Alex c’était… plus solaire, plus léger. C’était après qu’on découvrait qu’il était un connard.
Mais ça ne dérangeait pas l’Américain. Il s’entendait toujours mieux avec les personnes de ce genre, puisqu’ils s’équilibraient. C’était exactement ce qu’il se passait avec Alex. Ils étaient comme chiens et chats, et se disputaient tout le temps, mais… Ils étaient aussi sans doute très proches. Ethan était à peu près certain que s’il était dans la merde, il pourrait compter sur l’islandais. Même si… c’était toujours l’inverse qui se produirait. Parce qu’Alex était un fouteur de merde.

Il soupira profondément, fouillant dans sa veste à la recherche de son cendrier transportable, et le donna à son collègue, réfléchissant au dernier né de la famille Matsuda. Sa situation était compliquée. Ethan aurait bien aimé l’aider, mais c’était bien trop risqué pour l’enquête et pour Alex. Alors est-ce qu’il devait le sacrifier pour le bien qu’un plus grands nombres? Pauvre gosse. D’après ce qu’il entendait, Milan n’avait aucune envie de devenir un Yakuza, mais avec sa famille, il n’avait pas le choix. Restait à savoir si le jeune homme allait devenir comme eux… ou pas. Est-ce qu’il pouvait l’approcher et le sortir de là ? Sans doute que non. Il était flic, ça ne ferait qu’éveiller les soupçons. Alex ne pouvait pas faire grand-chose non plus. Sauver le petit Milan n’était pas sa mission, et si le faire couler pouvait les rapprocher de leur but, Ethan n’hésiterait à en donner l’ordre. Même si c’était fait le coeur serré.

-Il a l’air d’être dans une sacrée merde. Mais, si on peut tenter de le mettre à la tête de sa famille, au lieu de son frère… Ils seraient plus facile à manipuler…


Le soucis c’était qu’il ne devait pas être accepter par ses pairs. La police n’était pas censé mettre leur nez dans leurs affaires, mais il était tout naturel de faire bouger quelques fils. Il devait réfléchir à cette situation. De toute façon, c’était impossible que Milan puisse se sortir de là indemne de son point de vue.
Il sorti de ses pensées en entendant Alex, et il afficha un sourire amusé. Il avait foutu quoi durant ses heures de cours ?

-T’as été arrêté pour trafic d’armes, espèce de demeuré. Tu crois que tu vas sortir comme une fleur après ça ?


Franchement, il avait envie de rire… Et l’image d’un Alex derrière les barreaux pendant un ou deux jours… Ca n’arrangeait absolument pas son sourire goguenard.

-La prochaine fois, fais toi arrêter pour excès de vitesse et insulte à agents. Tu seras pas dans cette merde. M’enfin, je suppose que tu vas gagner la confiance de ton employeur en disant rien. Tu devrais d’ailleurs l’appeler pour t’aider à sortir de là. Ca serait con que tu te retrouves vraiment en taule.

Compassion zéro. Ethan savait que son collègue allait réussir à trouver une solution. C’était qu’il était débrouillard. Et il suffisait de laissé un dossier malencontreusement sans surveillance. Sans que cela soit vraiment voyant, histoire de ne pas éveiller les soupçons.

-Sur ce, bon courage avec la justice. Tu vas presque me manquer.

Et hop, petit sourire ironique. Il récupéra son cendrier, et ramassa ses affaires quittant la pièce, pas du tout inquiet de la situation de son ami.
Alexander Reynarsson
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Re: De l'autre côté de la table |PV Ethan| Dim 10 Fév - 13:55

Brrr… Ethan avait presque réussi à faire naître un grand frisson d’effroi dans mon dos en me regardant comme ça ! Bon, okay, j’avais sans doute été un peu trop loin mais… C’était tellement tentant de le taquiner ! Je ne pus quand même pas m’empêcher de rire à sa remarque. Quel abruti ! Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, je savais pertinemment qu’il était loin de me trouver aussi moche qu’un blob. Je ricanai doucement en le voyant soupirer, me tendant quand même son cendrier de poche. J’y écrasai ma cigarette pour l’éteindre définitivement et repoussai l’objet dans sa direction pour qu’il le récupère.

La discussion dévia ensuite pour en venir à Milan Matsuda, le petit gamin pour qui j’avais dû jouer les nounous quelques temps auparavant. Je savais qu’Ethan était un connard dès qu’il ouvrait la bouche, mais il ne pouvait pas cacher qu’au fond, c’était un chouette type. Il n’avait pas besoin de me le dire, je comprenais clairement que la situation de ce gosse le dérangeait et qu’il aurait bien voulu faire quelque chose pour lui. C’était pareil pour moi, mais je faisais passer la mission avant tout. Je n’étais pas là pour faire du sauvetage ou du baby-sitting, mais bien pour faire tomber ce gang qui prenait de plus en plus d’ampleur en ville depuis les incidents de juin. J’haussai les épaules à la remarque de mon collègue.

« Ça… C’est dommage pour lui, c’est sûr qu’il est pas né dans la bonne famille. Mais c’est clair qu’il a l’air bien plus malléable que son frère, donc ça pourrait être bénéfique pour nous. J’compte bien essayer de continuer à me rapprocher de lui, j’ai d’autres missions à faire pour sa famille. Et puis… Je crois qu’il m’aime bien, lui. »

Je pris une moue faussement vexée, alors que j’insinuais que Milan m’appréciait et pas mon interlocuteur. Quoi qu’il en soit, maintenant que j’avais fini de livrer toutes mes infos, je devais absolument sortir de là. L’enquête devait poursuivre ! La remarque d’Ethan me fit froncer les sourcils. Il me prenait vraiment pour un débile ? J’avais quand même fait des études de droit ! Et ce sourire de sadique qu’il affichait n’annonçait vraiment rien de bon…

« Putain Ethan… Avoue que ça te fait bander de savoir que je vais me retrouver en taule, hein ! Tu crois que j’aurais eu l’air sérieux en me faisant arrêter pour ça ? T’as raison, j’me voyais bien revenir vers mon patron « Coucou, j’ai fait un excès de vitesse et je me suis fait arrêter, oops ! Surtout qu’il y avait toutes vos armes dans le coffre ! Double oops ! »… »

Je savais ce que j’encourrai en me faisant prendre dans un tel flagrant délit mais… Il fallait bien au moins ça pour inspirer la confiance à mon employeur non ? Parce que si j’étais le genre à me faire arrêter juste avant ou juste après une mission pour un truc aussi con qu’un excès de vitesse, on aurait vite fait de me mettre à la porte ou de simplement ne plus me faire confiance !

« Ouais, ouais, c’est ça ! Tu viendras me supplier de te pardonner la prochaine fois pour que je te refile des infos ! »

Je m’étais redressé d’un coup, faisant tomber ma chaise en arrière alors que je tirai comme un malade sur mes menottes. Je faisais un boucan d’enfer alors que j’essayais de me débattre pour le chopper et lui faire ravaler son sourire. Quel enfoiré sérieux ! Il n’allait même pas me filer un coup de main ! Bon, c’était pas comme si j’avais besoin de lui, mais quand même ! Alertés par le bruit pas possible que j’étais en train de faire et le départ de l’inspecteur, deux autres agents vinrent me chercher pour m’emmener en cellule. Sérieux, c’était bien la première fois que je me retrouvais ici sans que ce soit une vaste blague organisée lors d’un repas avec tous mes collègues au poste. Le visage fermé, je commençais vraiment à avoir un mal de crâne insoutenable. Putain, et si j’avais genre une commotion hein ? Connard d’Ethan… Il ne me restait plus qu’à appeler mon employeur pour qu’il trouve effectivement un moyen de me sortir d’ici, en plus ou moins toute légalité. Je n’avais pas tellement envie de me retrouver fiché et recherché si jamais je tentais de me faire la malle par moi-même !

Je soupirai bruyamment en regardant les autres personnes qui me tenaient compagnie dans cette cellule, m’asseyant sur le banc pour prendre ma tête entre mes mains. La prochaine fois, il fallait que je trouve un autre moyen de filer mes infos… C’était trop douloureux de se faire taper dessus et c’était carrément insupportable de voir un tel sourire sur les lèvres d’Ethan. Il allait voir… On ne sous-estimait pas si impunément le grand Alexander Reynarsson !


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