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[WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥]

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Anonymous
[WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mer 21 Aoû - 13:41




We change the weather

I'm feeling heat in December

When you're 'round me


Face à la moue déçue d’Alex, je répondis par un sourire attendri.

« Il faut bien que je trouve un moyen de t’inciter à continuer de me surprendre encore plus... »

Répondis-je dans un clin d’oeil complice. Il était hors de question que je lui parle du “Numéro 1” maintenant. Ramener Major sur le tapis, c’était tuer l’ambiance à coup sûr, et c’était bien la dernière chose que je souhaitais faire. Mon cher frère avait déjà gâché suffisamment de choses dans ma vie… Il était hors de question qu’il me gâche cela ! Ça le ferait sans doute jubiler du fin fond de sa cellule.

Je chassai Major d’une claque mentale, laissant à nouveau Alex envahir tout mon esprit -des fois qu’il ne le fasse déjà pas bien assez…
Son petit discours façon remise d’oscar me fit rire, alors que j’en profitai pour laisser courir les doigts sur sa main, incapable de rester sans le toucher. Fais toi soigner ma pauvre fille, on appelle cela une addiction, me chuchota avec cynisme ma conscience.

L’ignorant, j’offris un sourire et une moue satisfaite à mon partenaire.

« Mm alors si tu n’es aussi convainquant que quand JE suis ta partenaire, ça me va »

Euh… trop limpide ? Peut être. Mais Alex le prendrait sans doute sur le ton de la plaisanterie, c’était coutumier entre nous. Il n’avait aucunement besoin de savoir à quel point ces mots faisaient écho en moi. Je le dissimulai du mieux que je pouvais en remettant sur la table cet espèce de pacte abracadabrant qu’on avait fait lors de notre première rencontre. Ça me semblait si loin maintenant, pourtant les souvenirs étaient intacts, presqu’encore vivaces.

« Oho… Alors de un : tu sais que tu prends de gros risques en me laissant aux commandes ? Qu’est-ce que tu fais si je te dis que je me sens déjà trop vieille et désespérée ? »

Le défiai-je dans un haussement de sourcil.

« Et de deux : jeter la bague ? Ja-mais. Attends, c’est le premier cadeau que tu me fais, c’est précieux »

Lui répondis-je dans un sourire amusé,  essayant d’ignorer tant bien que mal mes battements de coeur qui venaient de s’emballer momentanément. Non, non, non, petit coeur, c’est une très mauvaise idée ça ! Je dus me retenir de m’infliger une petite tape sur la poitrine pour le forcer à se calmer, me rappelant à la dernière seconde que ça aurait été TRES bizarre comme réaction. A la place, j’inspirai profondément, espérant faire des miracles.

Pas de bol, ce fut ce moment qu’Alex choisit pour venir m’embrasser, ne m’aidant pas du tout à ralentir mon rythme cardiaque. Au moins, après un tel baiser, je pouvais mettre sur le compte de l’exaltation mes battements furieux. Ca me permit aussi d’éviter une nouvelle flagellation mentale sur le fait qu’il fallait que je me sorte de la tête les idées qu’Aki y avait plantées, et j’enchaînai sur une petite provocation pour Alex vis à vis de mes baisers, détournant ma propre attention.

Sa réponse, loin de laisser mon esprit vagabonder, ne fit que recentrer le principal sujet qui me trottait dans la tête.
Accro, hein ? Je restai un moment, un long moment, silencieuse, à le dévisager comme pour le sonder. Le souci d’Alex, et aussi le mien au demeurant, c’était qu’il avait EXACTEMENT le même ton taquin de la plaisanterie qu’il dise quelque chose de sérieux ou qu’il blague. Et après… c’était à son interlocuteur de deviner. Je fonctionnais exactement comme lui au fond… Et je comprenais soudainement bien mieux pourquoi Jérôme m’avait dit plus d’une fois qu’avoir une conversation sérieuse avec moi était mentalement épuisant.

Je finis par laisser un grand sourire venir étirer mes lèvres : c’était un très mauvais moment pour se torturer de la sorte, je choisis donc de mettre de côté mes questions existentielles, et de me laisser aller.

« Mission accomplie alors »

Chuchotai-je au creux de son oreille, laissant ma main glisser de sa nuque vers son cou, puis sa clavicule. OK… visiblement son corps était une EXCELLENTE distraction pour mon esprit torturé. Et ses paroles qui suivirent également, réveillant en moi le désir qui s’était à peine étouffé.

« Chez moi hein… »

Murmurai-je, m’éloignant à nouveau suffisamment de lui pour pouvoir l’observer. Ses yeux brillaient d’une malice et d’un éclat que je ne connaissais que trop bien : il était à sa limite possible de la retenue. Glissant ma main le long de son corps, sur son épaule, contre son bras, et jusqu’à sa main pour entrelacer nos doigts, je tirai un petit peu dessus pour l’inciter à me suivre. Sans trop de surprise, il n’émit pas grande résistance.

« ... ça sonnerait presque comme la tactique d’un homme cachant une seconde femme chez lui tu sais »

Le taquinai-je en riant, revoyant dans un coin de ma tête tous ces films glauques avec des hommes menant une double vie ou cachant une seconde relation. Je savais pour sûr qu’Alex était capable de mener une double vie, car c’était son boulot, mais… Je ne pensais honnêtement pas que c’était son genre d’un point de vue relationnel. Pas qu’on se soit promis une exclusivité ou… quoique ce soit d’autre d’ailleurs, mais… En fait j’avais juste envie de croire qu’il n’était pas ce style de mec.

Heureusement pour nous, je n’habitais pas loin. Le trajet se passa rapidement, on avait marché un peu plus vite qu’à l’accoutumée, la motivation nous donnant des ailes. Par quelques miracles, on parvînt à maintenir une discussion qui nous ressemblait, pleine de taquineries affectueuses, et ce même si nos esprits étaient CLAIREMENT branchés sur une toute autre fréquence...

Enfin on arriva à mon immeuble. J’ouvris la porte du hall, dus faire un effort surhumain pour rester sage et ne pas me jeter sur Alex durant les 30 secondes d’ascenseur -honnêtement je mérite une médaille rien que pour ça !- et on parvînt finalement à mon étage.
Clefs dans la serrure, je poussai la porte avec mon épaule, m’engouffrai à l’intérieur et allumai la lumière. Et là… Oupsie. Mon appartement était en bordel, et ressemblait à la chambre d’une ado geek très désordonnée. Pour une fois la vaisselle était faite -hallelujah !- mais par contre mes jeux, mes BDs et mes vêtements étaient étalés un peu partout. Heureusement, on pouvait encore circuler et accéder aux endroits stratégiques comme… le canapé, ou le bar. Ou le lit.. Ce n’était pas la première fois qu’Alex voyait mon appart, pas non plus la première fois qu’il le voyait dans cet état mais… aujourd’hui c’était un peu différent. TOUT était un peu différent.

Dissimulant ma soudaine gêne inexpliquée derrière un petit rire, je balayais la pièce d’un geste ample de mon bras.

« Comme tu peux le voir, je ne suis pas devenue une maniaque du rangement depuis la dernière fois qu’on s’est vus... »

Je me tournai vers lui, lui offrant un sourire désolé alors que je jouais de mes pieds pour dégager mes boots et me mettre plus à l’aise.
Je me sentais soudainement… troublée. Perdue entre deux sentiments très forts : d’un côté, je me sentais bizarrement intimidée, comme une adolescente face à sa première fois alors que clairement, ça ne l’était pas, et de l’autre, j’avais toujours ce désir brûlant qui me commandait presque de lui sauter dessus. C’était EXTRÊMEMENT déroutant, et j’espérais juste deux choses : un, que ce ne soit pas inscrit sur mon front, deux, qu’Alex soit moins troublé que moi.

Décidant d’ignorer tout ce qui risquait de me freiner, j’ouvris grand la porte à mon envie dévorante, mettant ma raison et mes nombreuses questions existentielles en sourdine. Me rapprochant dangereusement de lui, je vins me coller à lui sans hésitation, glissant mes mains lentement sur ses flancs, puis sur ses hanches. Je sentis mon téléphone vibrer contre ma cuisse dans la poche de ma robe. Ma main se détacha à regret d’Alex pour venir s’en emparer, le passer en mode silencieux, et le jeter sur le canapé sans même vérifier qui m’avait écrit. Il y avait 90% de chance que ce soit Tariq, et 90% de chance que ce soit des smileys aubergines. Le souvenir de l’échange de SMS me tira un rapide sourire, que j’essayai de masquer en attrapant ma lèvre avec mes dents. Ma main se glissa à nouveau là où elle s’était aventurée, sur sa hanche, à la bordure de son pantalon. Levant le nez vers lui, je lui offris un regard qui ne cachait en aucun cas l’espèce de fièvre qui me dévorait depuis le restaurant déjà.

« Je devrais te proposer le traditionnel dernier verre mais… »

...Mais je n’avais pas DU TOUT envie. Au diable la politesse, les us et coutumes, j’avais mieux en tête… Et je comptais bien le lui montrer. Mes mains échappèrent à mon contrôle pour venir s’emparer sans vergogne du col de sa chemise, le froissant au passage. Tirant dessus avec une énergie nouvelle, je le forçai à se pencher vers moi jusqu’à ce que nos lèvres s’entrechoquent dans un souffle court. Le baiser n’était ni doux, ni mignon. Il était animal, vorace, un feu d’artifice laissant exploser tous les non-dits et toute la retenue dont on avait pu faire preuve. Je n’aurais pas cru cela possible, mais il était encore plus ardent que celui qu’on avait échangé dans la rue, comme si nos corps sentaient que cette fois-ci, on était prêts du but. Si prêts du but. Enfin. Un soupir m’échappa d’ailleurs avant même que je ne puisse le retenir, et seule la langue d’Alex contre la mienne lui barra le chemin. Les doigts de ma main droite lâchèrent le tissus du col uniquement pour venir se plaquer avec force sur sa nuque, lui interdisant silencieusement de se soustraire au baiser. Rien ne pouvait plus nous faire tirer le frein : pas le lieu, pas l’entourage, pas les collègues, et certainement pas notre raison. Elle s’était faite la malle il y a bien longtemps, noyée dans un bain de luxure.



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Alexander Reynarsson
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 23 Aoû - 16:56

M’inciter à la surprendre ? Oh, franchement, elle n’avait pas du tout besoin de ça pour que je sois toujours tenté de voir cette tronche qu’elle venait tout juste de m’offrir en voyant cette fameuse bague ! En tout cas, j’étais un peu déçu qu’elle ne m’ait pas parlé de celui qui m’avait volé cette première place… Déçu, mais d’un côté, c’était peut-être mieux qu’elle ne m’ait rien dit. Qui sait, j’aurais sans doute réussi à ressentir un peu de jalousie sinon, et je ne voulais certainement pas que ce sentiment vienne tout gâcher alors que je pouvais enfin étreindre Axel sans être emmerdé par une table ou quoi que ce soit d’autre. Bon, il y avait toujours tout ce tissu sur nos corps qui était définitivement en trop mais… Nous avions le temps d’en venir à bout !

À la suite de ses mots, je ne pus m’empêcher de rire. Ça sonnait presque comme de la jalousie mais, comme moi, Axel avait cette tendance à tout balancer sur le ton de la plaisanterie, laissant ainsi planer le doute sur le sérieux de ses paroles. Une partie de moi avait envie de croire qu’elle était vraiment jalouse, mais ma raison prenait le dessus : elle ne pouvait pas l’être, pas avec un type comme moi, c’était impossible. Surtout qu’au final… De quoi pourrait-elle bien être jalouse ? Le lien que nous entretenions tous les deux était unique.

« J’oserais pas m’essayer à avoir une autre partenaire que toi de toute façon, je finirais certainement par être déçu. »

Petit sourire en coin, avant que je ne reprenne avec un sourire plus grand et un regard toujours aussi teinté de malice.

« Le premier ? Vraiment ? Waw, je suis carrément nul comme prétendant en fait ! Un an pour faire un cadeau, c’est carrément pitoyable… J’espère que tu me pardonnes ! Et, concernant la bague… Tu sais très bien que j’aime prendre des risques ! Alors si tu me dis que tu te sens trop vieille et désespérée, là, tout de suite, maintenant, je vais devoir mettre un genou à terre et te faire officiellement ma demande. »

Est-ce que j’allais trop loin ? Et si Axel décidait d’être vraiment sérieuse cette fois ? L’idée me fit sourire de plus belle alors que je m’imaginais déjà en train de m’agenouiller et lui prendre sa main entre les miennes avec un air on ne peut plus solennel. Le pire, c’était que j’étais vraiment capable d’aller jusqu’au bout ! Axel devait vraiment faire attention si elle voulait pousser ce jeu plus loin avec moi…

Quoi qu’il en soit, la parlotte avait bien assez duré. Je m’étais suffisamment retenu pour ne pas me jeter sur ses lèvres, alors j’avais profité de ce silence pour m’abreuver de ce contact beaucoup trop agréable qui commençait presque à me faire perdre pied. J’étais au bord de ce gouffre qui m’avait appelé avec insistance depuis maintenant plus d’un an et j’avais définitivement envie de m’y jeter, quoi qu’il puisse advenir par la suite.

Ce fut ensuite à mon tour de la laisser un peu mariner sur le fait de savoir si ma déclaration était sérieuse ou simplement une plaisanterie, avant que je ne lui propose de poursuivre notre rendez-vous chez elle, à l’abri des regards indiscrets des passants. Je me mis à rire à ses mots, après avoir frémis sous sa main qui vint se saisir de la mienne, lui emboîtant le pas sans même me faire prier.

« C’est vrai… Mais les seules femmes qui m’attendent dans mon appartement miteux, ce sont ma mère et ma sœur sur une photo. On a vu mieux comme amantes, tu crois pas ? »

Et c’était vrai ! Si, certes, j’avais eu plusieurs relations d’un soir avec des filles depuis cette première rencontre avec Axel, personne n’avait jamais mis les pieds dans mon appartement.

« Après, si tu y tiens… On peut toujours y aller, mais tu risques d’être déçue de voir que mon château n’est pas à la hauteur de mon statut de prince charmant ! »

Ou si au contraire. Tout dépendait du point de vue ! Je pouffai et continuai de suivre Axel jusque chez elle, ne pouvant m’empêcher de rire en voyant le bordel sans nom qu’elle m’offrait en poussant la porte de son appartement. Et elle semblait presque gênée en plus, trop mignon !

« Effectivement… Mais ce bordel fait partie de ton charme et si ton appart’ avait été parfaitement rangé et nettoyé, j’aurais commencé à croire qu’un extraterrestre avait pris possession de ton corps ! Au moins, maintenant, j’suis rassuré. C’est bien toi. C’est bien toi hein ? »

Je souris encore plus malicieusement alors que je revins chercher sa main avec la mienne après m’être défait de mes chaussures, l’invitant à revenir contre moi pour que nous reprenions là où nous nous étions arrêtés dans la rue. Je ne pus réprimer un grognement de mécontentement en sentant son portable vibrer. Ah non ! Pas encore hein ! J’allais le défoncer son téléphone sinon ! Et son collègue ! Ou qui que ce soit qui osait encore nous déranger ! Mais Axel préféra balancer son téléphone sur son canapé, me tirant un petit soupir de soulagement. Sauvé…

« Tu devrais, mais on verra ça plus tard. »

Ouais, je préférais ne pas laisser cette nouvelle chance s’échapper. J’avais bien trop attendu et je ne voulais vraiment pas qu’on nous empêche d’aller au bout cette fois. Je serais capable de commettre un meurtre sinon…

Je laissai Axel se saisir presque brutalement du col de ma chemise et me penchai aussitôt vers elle pour revenir m’emparer de ses lèvres dans un baiser bien plus sauvage, une main derrière sa tête et l’autre au creux de ses reins. Je la plaquai de nouveau contre le mur le plus proche, prenant bien soin de ne pas glisser sur un truc qui traînait par terre. Le baiser se prolongea, nos souffles se faisant bien plus courts alors que mon regard s’embrumait de plus en plus sous le désir. Mes deux mains glissèrent jusqu’à ses hanches, puis plus bas sur ses fesses, jusqu’à arriver sous ses cuisses. Je m’apprêtai à la soulever, mais je préférai remonter mes mains pour faire glisser cette vilaine fermeture qui m’empêchait de pouvoir profiter pleinement de la vue. Lentement, je la fis glisser, souriant contre les lèvres d’Axel avant que je ne vienne dévorer son cou. Mes mains remontèrent jusqu’à ses épaules, les frôlant du bout des doigts avant de me débarrasser de sa robe en la faisant tomber à ses chevilles. Je repartis aussitôt à l’assaut de cette peau maintenant à découvert, caressant ses fesses avant de poser mes mains sous ses cuisses pour la soulever, l’invitant à passer ses jambes autour de ma taille. Je me tournai ensuite vers le plan de travail, bien tenté de l’utiliser pour la suite, avant de finalement la déposer sur le canapé, presque trop délicatement. J’en profitai pour revenir l’embrasser avant de me redresser un peu, juste assez pour la dévorer des yeux, un sourire de prédateur étirant mes lèvres.

« Je crois que je ne vais pas pouvoir me satisfaire d’un seul dessert… »

Non, ça, c’était certain ! Vu l’état dans lequel j’étais, j’espérais vraiment qu’Axel accepterait de me resservir de ce dessert que j’avais sous les yeux !
Invité
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Dim 25 Aoû - 20:58



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Cette histoire de partenaire commençait à prendre un double sens… assez difficile à ignorer, et qui faisait beaucoup trop écho à nos frustrations de plus en plus palpables. Je ne pus me retenir mon sourire débauché, et je me mordis la langue et la lèvres pour ne pas répliquer et escalader la tension, laissant la discussion dériver tranquillement vers un terrain moins borderline. Son auto-flagellation parce qu’il avait attendu si longtemps pour me faire un cadeau m’extirpa un nouveau petit rire.

« T’as raison, vraiment inadmissible. Comment tu comptes te rattraper ? »

S’il voulait de la provocation, il avait frappé à la bonne porte. De ce côté là, Alex et moi étions faits du même bois, et on s’encourageait l’un l’autre à poursuivre sur cette vois.
Il soutenait mon regard avec un large sourire, m’invitant ouvertement à relever le défi, à l’acculer à faire sa fameuse demande en mariage. Je le scrutai longtemps, les lèvres retroussées en une mimique amusée. Oh que c’était tentant de le défier là maintenant tout de suite, mon côté joueur ne pouvait pas résister à cette tentation… J’étais à deux doigts de délivrer les mots magiques.

« Mm… non. Je préfère te le dire quand tu t’y attends moins, comme ça tu devras improviser une demande, c’est plus fun. »

Finis-par par répondre. Même si j’aurais adoré le voir à l’œuvre sur le champ. Côté surprise, il m’avait prouvé être plus que capable dans le domaine, j’étais certaine qu’il serait capable de me ravir chaque jour de ma vie avec de nouvelles idées.
Alex finit par céder à l’impatience et suggérer subtilement de se soustraire aux yeux curieux des passants pour aller s’isoler tous les deux chez moi.

J’esquissai un sourire à sa remarque alors que nous nous mettions en route vers mon appartement. Cette information me réjouissait bien plus qu’elle ne l’aurait dû, et je dus dissimuler ma satisfaction comme je pouvais pour ne pas lui envoyer trop de signaux -même si à mes yeux, j’étais déjà beaucoup trop transparente sur la véritable nature de mes sentiments. Raison de plus pour ne pas empirer mon cas.

« Ca me va, mes insécurités peuvent survivre à cette compétition »

répondis je dans un sourire.
On atteignit notre but aussi rapidement que possible. Fidèle à moi-même, je ne pus m’empêcher de plaisanter au sujet de mon côté bordélique qui n’était plus tellement inconnu à Alex. Il fallait dire que je ne cherchais habituellement pas à le dissimuler… D’ailleurs, de manière générale, je ne lui dissimulais pas grand chose. A part peut être… Le fait que j’avais commis un meurtre, et le fait que mon rythme cardiaque s’emballait un peu trop quand j’étais avec lui, et à mon humble avis, pas que parce que j’avais terriblement envie de lui.

Je levai un sourcil qui se voulait mystérieux dans sa direction alors qu’il me demandait si c’était bien moi.

« … Un seul moyen de s’en assurer ! »

fis-je remarquer avant de tout bonnement sauter sur ses lèvres. N’était-ce pas la meilleure façon de vérifier qui j’étais ? Alex se plia à cette inspection avec beaucoup de volonté, et en l’absence de réclamation, je supposai qu’il en était arrivé à la conclusion que j’étais bien Axel. Par simple mesure de précaution, il vint inspecter avec minutie tout mon corps, et je me soumis à cette fouille corporelle avec un plaisir non dissimulé… Pour ne pas dire carrément exposé. Oh bon sang ce que ça pouvait m’exciter quand il me plaquait de la sorte contre le mur… En moins de temps qu’il n’en fallut pour prononcer son prénom, je me retrouvai dépossédée de ma robe, avec pour simple séparation entre ma peau et ses mains mes sous-vêtements de lingerie noire. Je basculai ma tête en arrière, dégageant mon épaisse chevelure, lui facilitant encore plus l’accès à mon cou. Dans le feu de l’action, je tentai moi-aussi de le libérer de sa chemise, poussant un grognement d’impatience face au déboutonnage qui me paraissait interminable.

« Sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu tiens à tes boutons ? »

murmurai-je, à moitié haletante, entre deux échanges langoureux. Espérons que la réponse soit 1, car je venais d’en faire sauter deux dans la précipitation. Adieu couture et bout de tissus jeté au sol, bonjour torse dénudé. J'avais déjà eu droit à un apperçu lors de notre première rencontre mais là… là c’était autre chose. Et si mes mains étaient déjà accroc à sa peau, je sentais que mes lèvres commençaient également à s’en enivrer, cherchant à en goûter la moindre parcelle.

Ses mains m’incitèrent rapidement à m’accrocher à lui. J’eus une demie seconde de doute, me demandant si je n’étais pas trop lourde pour qu’il me porte. J’étais loin d’être maigrelette, j’avais des formes généreuses. Et puis la fougue l’emporta sur le reste : il devait bien savoir ce qu’il faisait. Nouant mes bras dans sa nuque, je donnai une petite impulsion du bassin pour venir m’accrocher à sa taille avec mes jambes, me laissant promener au gré de ses envies. Il opta finalement pour le canapé où il me déposa comme si j’étais la chose la plus précieuse qu’il ait jamais portée. A peine étais-je allongée qu’il vint grimper sur moi, scellant nos lèvres comme si elles ne pouvaient déjà plus se passer les unes des autres…. C'était le cas, en fait. Dès qu’elles se dérobèrent aux miennes, j’eus l’impression qu’on m’avait arracher une partie de moi-même.
Je ne pus retenir un grognement explicite lorsqu’il se recula un peu, recréant une distance entre nous, certes minime, mais tout de même non désirée.

« Oho, monsieur est du genre insatiable ? dis moi tout, combien de desserts il te faut pour combler cet appétit grisant ? »

le taquinai-je dans un haussement de sourcils suggestif et un sourire dévorant. Je n’avais plus de col pour le tirer à moi, et me vis donc obligée de me raccrocher à autre chose. Mon index vint attraper la fermeture de son pantalon, se glissant entre le bouton de la braguette et la peau de son bas ventre, tirant pour l’attirer jusqu’à le basculer tout contre moi, écartant légèrement les cuisses pour lui faire un peu plus de place au creux de mon corps. Une main vint glisser le long de sa mâchoire jusque derrière son oreille, l’incitant fermement à venir rapprocher son visage du mien sans jamais le quitter des yeux. Mes lèvres frôlèrent les siennes mais sans s’en emparer, juste pour le torturer à son tour. L’autre main profita de la diversion pour venir déboutonner son pantalon d’un tour de doigts adroit, se glissant ensuite comme un serpent dans l’ouverture ainsi facilitée, tout contre son sous-vêtement, effleurant au passage sa peau brûlante, la main de velour se faisant plus pressante, plus appuyée, alors que je pouvais sentir physiquement ce désir qu’il n’avait que pu me faire deviner jusque là, et qui me confirmait qu’il était dans un état très similaire au mien : à deux doigts d’être dévoré par cette soif de l’autre, ce besoin de nous goûter et nous consumer.


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Alexander Reynarsson
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mar 3 Sep - 11:49

« Hum… J’ai déjà plein d’idées en tête, mais j’ai beaucoup trop faim pour réussir à en trouver une qui me permettrait de me faire complètement pardonner. Alors je vais méditer là-dessus et essayer de te trouver une nouvelle surprise encore plus énorme que celle de ce soir ! »

Je souris en coin en la fixant dans les yeux. Ouais, c’était impossible pour moi de réfléchir à un nouveau plan d’action pour réussir à la surprendre alors que j’étais fixé sur cet ardent désir qui grondait en moi depuis déjà de longues minutes. Beaucoup trop longues si vous voulez mon avis d’ailleurs… Alors voilà, ma tirade était une belle pirouette pour lui prouver que je comptais bien me rattraper une prochaine fois, me lançant par la même occasion un autre défi que je prendrais un malin plaisir à relever.

Mon sourire se fit plus grand en l’entendant, un rire passant même mes lèvres. Ah… Dommage ! Ça aurait été drôle de la voir accepter notre deal maintenant ! Surtout que je lui avais déjà offert la bague ! Mais sa réaction me satisfaisait finalement encore plus. Si j’adorais la surprendre, j’aimais aussi quand elle me renvoyait l’ascenseur.

« Très bien, j’attendrai ! J’vais devoir passer le rester de ma vie sur le qui-vive, histoire d’être un minimum prêt pour te faire ma demande officielle quand tu te décideras à me faire cette surprise ! Tu te rends compte de tout ce suspense que tu fais peser sur mes épaules alors que ma situation est déjà super stressante ? Quel tyran tu fais… »

Je la fixai toujours avec mon air malicieux, pas du tout sérieux. Enfin… Si, ma situation était réellement stressante, mais c’était ce stress, cette adrénaline, qui me plaisaient autant dans ce métier. J’aimais vraiment trop marcher sur un fil et je me doutais bien que tout ça finirait par me péter en pleine tronche un de ces jours…

Mais pour l’heure, ce qui menaçait d’exploser, c’était moi à cause de toute cette tension entre nous, tension qui était, à n’en pas douter, arrivée à son paroxysme alors que nous étions enfin chez elle, à l’abri des regards indiscrets. Je ne pouvais tout simplement plus me retenir et je la plaquai contre un de ses murs pour venir l’embrasser bien plus sauvagement que tous ces baisers que nous avions pu échanger depuis le début de ce rendez-vous. Mes mains en profitèrent pour la débarrasser de sa robe, avant que je ne me mette à sourire de nouveau en l’entendant grogner et me demander à quel point je tenais aux boutons de ma chemise.

« Hey, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux ! J’suis nul en couture alors fais gaffe, j’vais devoir aller bosser avec ma chemise ouverte sinon. »

Mon sourire étira davantage mes lèvres alors que je revenais l’embrasser avec envie, sentant que plusieurs boutons n’avaient pas survécu à l’impatience d’Axel. Mais qu’importe, je n’étais bien évidemment pas sérieux et je devais dire que la voir aussi pressée faisait monter encore le désir d’un cran. Débarrassé de ma chemise que je ne pourrais certainement plus aussi bien fermer pour repartir de son appartement, je l’incitais à se laisser porter pour que je puisse la déposer sur son canapé et revenir m’emparer passionnément de ses lèvres. Son grognement me fit sourire à nouveau. Je ne savais pas vraiment si c’était une bonne chose pour nous de nous laisser aller à nos pulsions ce soir, surtout après cette longue année à se retenir… Est-ce que tout n’allait pas changer entre nous ? Ou est-ce que ce n’était pas déjà trop tard ? Axel comptait énormément pour moi, je ne pouvais pas le nier et c’était sans doute mon attachement à elle qui faisait que mon désir était aussi grand. Je ne me rappelais pas avoir déjà eu autant envie de sentir la peau d’une autre femme contre la mienne…

« Ah ça… Tout dépendra du goût de ces desserts ! Et puis, je suis assez gourmand tu sais alors… Même si j’arrive à être rassasié ce soir, je vais certainement finir par avoir de nouveau un petit creux… »

Mon sourire se faisait toujours aussi taquin alors que je me laissai attirer contre elle. Ma main frôla ses hanches alors qu’elle ne daignait pas m’embrasser malgré la trop grande proximité de nos lèvres. Je ne cessai de la fixer en soufflant chaudement sur les siennes, ne pouvant presque pas réprimer ce frisson qui me parcourut au moment où elle glissa sa main sur mon boxer. Okay, c’était tout bonnement impossible de faire marche arrière maintenant. Je vins frôler ses lèvres avant de finalement glisser mon visage dans son cou, jouant de mes lèvres, de ma langue et de mes dents, pendant que mes mains glissaient sur les courbes de son corps, de sa poitrine à ses cuisses. Je les fis remonter et en passai une sous son dos pour pouvoir dégrafer son soutien-gorge. Si son coup de main expert sur le bouton de mon pantalon aurait pu me rendre jaloux, je n’étais pas en reste avec mon geste qui prouvait bien que ce n’était pas le premier soutien-gorge auquel je faisais face. Pourtant, j’avais presque l’impression d’être au bord du gouffre, et de me jeter dans l’inconnu le plus total. Pourquoi Axel me faisait-elle autant d’effet ?

Je la débarrassai presque impatiemment de son soutien-gorge, ne pouvant pas m’empêcher de m’attarder un peu sur la contemplation de sa poitrine maintenant à nue devant moi. J’avais toujours eu un faible pour les courbes féminines, mais celles d’Axel me semblaient encore plus agréables à regarder. J’en aurais presque eu envie de ne plus rien faire d’autre que de la dévorer des yeux. Il fallait dire que ce moment, je l’avais quand même attendu et imaginé depuis des mois ! Alors le vivre en vrai… Je devais quand même me féliciter d’avoir réussi à tenir autant de temps sans craquer !

Je restai donc quelques secondes redressé pour la contempler alors qu’elle s’offrait enfin à moi, avant de me repencher sur elle avec un sourire qui se voulait bien plus carnassier. Frôlant à nouveau ses lèvres, une de mes mains vint faire de même avec sa poitrine, se contentant d’en deviner la forme, avant que mon index ne vienne finalement se poser sur son bouton de chair.

« En tout cas, le glaçage de mon dessert me plaît beaucoup… »

J’avais dit ça contre ses lèvres, venant soudainement l’embrasser aussi sauvagement qu’un peu plus tôt, quand je l’avais plaquée contre le mur, alors que ma main s’emparait un peu plus avidement de sa poitrine et que mon bassin venait se coller au sien. Cette fille me faisait vraiment perdre tous mes moyens…
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 5 Sep - 14:35



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Malgré la fièvre du moment, il parvint malgré tout à me tirer un petit rire alors que je menaçais d’arracher les boutons de sa chemise.

« Oh crois-moi, je saurais me montrer très inventive pour que tu ailles bosser avec ta chemise bien fermée… »

Etait-ce les prémices d’une crise de jalousie ? Peut être. Dans l’effusion du moment, j’en oubliais un peu mes filtres. Déjà que je n’en avais pas beaucoup avec lui… Les derniers efforts de retenus venaient de voler en éclat, et je ne pouvais pas plus m’en foutre. N’écoutant aucunement sa protestation, je me débarrassai de sa chemise comme s’il s’agissait d’une vulgaire bout d’étoffe, bien plus intéressée par ce qu’il y avait en dessous. L’incident des boutons fut vite oublié alors qu’Alex nous transportait sur le canapé. Le moelleux du sofa détonnait après la dureté du mur contre mon dos, mais toutes les surfaces m’allaient tant que j’avais son corps contre le mien, honnêtement.

Notre joute verbale était à peine étouffée par l’incendie qu’on avait allumé entre nous, comme si on n’arrivait plus à se passer de ses échanges espiègles mais de plus en plus sulfureux. J’haussai un sourcil en réponse à son implication qu’une nuit ne suffirait pas. Est-ce qu’il voulait… plus ? Pas le temps d’analyser, pas le temps de me réjouir, pas l’temps de me poser toutes les questions qui trottaient déjà en arrière plan dans ma tête. Pas envie de briser la ferveur. Je répondis donc la première chose qui me traversa la tête, sur ce même ton taquin que je n’arrivais même plus à retenir face à lui.

« Mm… donc je vais devoir m’assurer que tu sois toujours rassasié pour éviter que t’ailles manger à tous les râteliers ? »

Ses lèvres et ses dents dans le creu de mon épaule, contre mon cou, me furent oublier les possibles interrogations qui avaient émergé. Le soupir qui m’échappa lui criait de continuer ce qu’il faisait alors que mes doigts se perdaient dans sa chevelure. Je me cambrai contre lui pour lui faciliter l’accès à l’arrière de mon soutien-gorge, dont il vint à bout en quelques secondes à peine. Il devait avoir sacrément pratiqué pour maîtriser autant le geste, mais je n’avais pas tellement envie de trop y penser. Le sous-vêtement me fut retiré dans la foulée, laissant tout le loisir à Alex d’admirer ce que le bout de tissus avait préservé secret jusque là. Bon sang, comment faisait-il pour autant m’enflammer d’un simple regard ? Il n’avait même pas besoin de me toucher pour me mettre dans un tel état… Même si je crevais d’envie de le ressentir à nouveau, ce toucher.

Comme s’il lisait mes pensées, sa main vint presque timidement explorer ma poitrine, me déclenchant frisson sur son frisson, alors qu’il venait murmurer contre mes lèvres.

« Si tu attends trop longtemps, le glaçage risque de fondre… »

Parce que là, il me rendait folle avec ses gestes emprunts de lenteur, comme s’il voulait me faire languir. C’était peut être le cas, d’ailleurs, et dans ce cas, c’était une franche réussite. J’avais l’impression que j’étais à deux doigts d’imploser tellement j’avais envie de lui, là, tout de suite, maintenant. C’était quasi insoutenable, et ça m’empêchait clairement de réfléchir convenablement. En même temps… pas sûre que “réfléchir” soit ce qu’Alex attende de moi dans l’instant.
Je parvins à rassembler suffisamment de neurones pour formuler une incitation supplémentaire, au cas où mes gestes appuyés et mon regard lascif n’étaient pas assez explicites.

« Et puis tu sais ce que c’est… il faut toujours se méfier des apparences, il vaut mieux carrément mordre dedans pour voir si l’intérieur du dessert te convient autant que le glaçage »

Chaque mot formé faisait frotter mes lèvres contre les siennes. Le message dut passer car il vint me faire taire avec un échange langoureux qui déconnecta définitivement mon cerveau alors que j’écartais les jambes pour laisser nos bassins se coller. Plus de pensées, plus de réflexions, plus que la sensation exquise de sa langue se lovant contre la mienne, de sa peau pressée contre moi, et de sa caresse se faisant emprise sur cette zone si sensible. Le gémissement que mes lèvres ne surent retenir mourut sur sa langue, et il n’était que le premier d’une longue lignée.

Mes neurones étant hors d’état de nuire, ce fut mon instinct qui prit le dessus, dictant mes gestes. M’ordonnant de venir tirer sur son pantalon jusqu’à le descendre à ses genoux, le laissant ensuite s’en extirper, ma main toujours crampées sur sa nuque lui interdisant formellement de s’éloigner alors qu’il se débarrassait du surplus. Dès que ce fut fait, mes doigts ne perdirent pas une minute pour venir faire subir le même sort à son sous-vêtement, l’écartant de ma trajectoire sans scrupule. Une main se glissa dans son dos, vers sa chute de reins, ou mes ongles s’enfoncèrent, juste assez pour marquer mon territoire, pas assez pour réellement provoquer une quelconque douleur, appuyant pour le sentir encore plus contre moi, si c’était possible. Sa jumelle, plus coquine, vint se faufiler contre cette hampe de chaire maintenant dénudée qui trahissait si distinctement ton excitation. D’abord un frôlement, une caresse, comme une promesse ou un avertissement, avant que mes doigts ne viennent carrément l’emprisonner, exerçant une douce pression avec un but, et un seul : te faire perdre pied.

Laissant les taquineries et les métaphores de côté, je profitai d’un temps mort dans la danse de,nos deux langues pour susurrer, les yeux entrouverts plantés dans les siens, une vérité simple mais criante :

« J’ai terriblement envie de toi »

Comme je n’avais jamais eu envie de personne, me semblait-il.


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Alexander Reynarsson
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 12 Sep - 11:49

Je n’avais pas pu m’empêcher de rire un peu à mon tour en entendant Axel m’assurer que je ne risquais pas de repartir de chez elle avec ma chemise à moitié ouverte. C’était drôle de voir à quel point ça m’amusait de l’imaginer en fille jalouse… Je crois que ça me ferait plaisir, contrairement à beaucoup d’autres filles avec lesquelles je trouvais ce trait de caractère juste… désagréable. Et puis, je ne pouvais pas nier que moi aussi je ressentais sans doute un peu de jalousie à l’égard de ceux qui pourraient poser leur regard ou leurs mains sur Axel. Ce qui était complètement con quand on y pensait, puisqu’au final… On était quoi ? Des amis ? Des amis qui couchaient ensemble de temps à autre ? Plus ? Je préférai laisser ces questions de côté, bien plus préoccupé par ce qui se passait actuellement entre Axel et moi. Depuis le temps que j’avais attendu ce contact charnel, ce n’était certainement pas le moment de se poser des questions existentielles comme ça qui risquaient de me gâcher mon plaisir !

Sa nouvelle question étira davantage mon sourire, entre sourire taquin et sourire carnassier alors que je la dévorai des yeux.

« Tous les râteliers ? Carrément ? Je pensais pas que t’avais une telle image de moi… Mais je note que t’as quand même envie de me garder rien que pour toi. »

Mon sourire se fit un peu plus grand avant que je n’aille cacher mon visage dans son cou pour venir dévorer sa peau, mes mains allant vite se débarrasser de son soutien-gorge pour dévoiler cette poitrine que j’avais si souvent imaginée. On ne pouvait pas m’en vouloir d’avoir déjà fantasmé sur Axel, non ? Après tout, vu la tension qu’on avait entretenue depuis notre première rencontre, en plus du fait qu’elle me plaisait énormément, autant physiquement que mentalement… C’était difficile de ne pas penser à elle avec bien moins de vêtements que ce à quoi j’étais habitué quand je la voyais.

J’étais tellement content que ce moment soit finalement arrivé que je ne pouvais pas m’empêcher de la faire languir un peu plus avec mes gestes lents, sauf que c’était à double tranchant : si je la faisais languir elle, c’était aussi le cas pour moi, sentant que j’allais bientôt imploser à ne faire que la frôler comme ça. Et comme si nous étions vraiment sur la même longueur d’onde, elle m’invita par ses mots à me faire plus « mordant ». Mon sourire se fit plus carnassier alors que je venais capturer bien plus sauvagement ses lèvres, pendant que mes mains s’affairaient sur cette poitrine généreuse. Axel profita de cet échange langoureux pour me faire comprendre que mes derniers vêtements étaient de trop. N’interrompant pas la danse de nos deux langues, je m’empressai de me débarrasser de mon pantalon et de mon boxer, les envoyant au sol, non sans avoir récupéré au préalable un préservatif dans la poche arrière de mon pantalon. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer, alors je préférais toujours sortir un minimum couvert ! Comme quoi, j’avais bien fait…

Gardant l’emballage dans une de mes mains, l’autre revenant titiller avidement ces boutons de chair qu’elle m’offrait, je sentis un profond soupir chaud franchir mes lèvres quand Axel vint se saisir de ma virilité. J’étais sur le point de craquer, mais en voyant son visage qui trahissait pleinement son désir, et en entendant ces mots qu’elle venait de souffler… Ma retenue se brisa aussitôt en mille morceaux. Je revins l’embrasser, caressant sa langue de la mienne, mordillant ses lèvres, pendant que mes mains s’affairaient à lui retirer ce dernier bout de tissu qui m’empêchait d’aller plus loin dans notre échange charnel. Chose faite, je m’empressai de coller tout mon corps contre le sien, soupirant doucement de plaisir en sentant toute la chaleur qui en émanait sur ma peau. Moi aussi j’avais terriblement envie d’elle, et je soulevai légèrement mon corps sur le sien afin de glisser à mon tour une main inquisitrice entre nous. Mes doigts frôlèrent ses hanches, son bas-ventre, avant de s’aventurer entre ses cuisses pour découvrir son intimité. D’abord presque timides, se contentant de caresses en surface, mes doigts vinrent conquérir ce territoire qui m’était encore inconnu, s’y faufilant avant de bouger doucement. Je rompis notre baiser et fixai Axel de mon regard embrumé par tant d’envie.

« Moi aussi, Axel… Terriblement… »

Je me redressai juste un peu pour pouvoir mordiller les boutons de chair d’Axel, mes mains finissant par lui laisser un peu de répit afin d’attraper cet emballage que j’avais mis de côté le temps de nous déshabiller. Je le déchirai d’un geste rapide et précautionneux avant de sourire et de glisser le préservatif dans la main de libre d’Axel. C’était plus fort que moi, j’avais vraiment envie de jouer même si les circonstances ne s’y prêtaient qu’à moitié. Parce que même si j’avais tendance à aimer dominer ce genre d’échanges, ce soir, pour cette première fois avec Axel, j’avais envie de lui laisser le champ libre pour qu’elle puisse me montrer à quel point elle désirait elle aussi cet échange.
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 13 Sep - 20:34



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Je me mordis la lèvre, me retenant de surenchérir. Il n’avait AUCUNE idée d’à quel point j’avais envie de le garder rien que pour moi. Et quelque chose me disait que le fait de passer à l’acte n’allait pas du tout calmer cette pulsion en moi. Je craignais même que ce soit tout l’inverse, même si je n’avais aucune envie de penser à l’après. L’important, c’était le moment, et le moment était extatique. L’après attendrait… après, justement. Disons simplement que mon moi du futur allait en vouloir à mon moi du présent. Mais mon moi du présent ne pouvait pas plus se foutre de l’avis de mon moi du futur… Il n’avait de toute façon qu’une seule chose en tête, et cette “chose” s’appelait Alex.

Je décidai de ne pas mettre mes pensées en mots et à la place de lui montrer ô combien j’avais envie de le faire mien. J’avais l’impression que nos lèvres n’arrivaient plus à se passer les unes des autres, comme si on rattrapait un retard accumulé de plusieurs mois… Et c’était d’ailleurs le cas. On s’autorisait des moments de pause pour ne pas mourrir asphyxiés - ce serait dommage - mais nos bouches finissaient irrémédiablement par se chercher et se trouver, comme si elles étaient aimantées l’une à l’autre. Toute tentative d’Alex de ralentir la cadence fut accueillie par un empressement d’autant plus enflammé de ma part. J’avais besoin de le sentir, et le peu de patience que je pouvais cultiver dans mon quotidien était mort consummé.

Alex ne se fit pas prier plus que de raison à accélérer le rythme, et je le sentais d’ailleurs tout aussi avide et fébrile que moi. Nous étions l’un comme l’autre comme des braises chauffées à blanc : l’espoir de contenir l’embrasement était maintenant totalement vain. Ses derniers vêtements furent chassés comme des intrus, et c’était d’ailleurs ce qu’ils étaient : moi, je ne voulais que sa peau, que son corps.

Je lui aurais volontiers fait un petit commentaire moqueur sur le fait qu’il se baladait avec un préservatif dans son jean, mais honnêtement, dans l’état dans lequel j’étais, j’étais juste purement et simplement reconnaissante ! Des préservatifs, j’en avais bien évidemment, mais dans le tiroir de ma table de chevet, et me lever maintenant, briser ce moment, m’éloigner de lui, me semblait tout bonnement inenvisageable. Je ne pouvais donc que me dire : béni soit l’anticipation d’Alex, même si je ne préférais pas trop imaginer ce que ça signifiait à son sujet… Ma corde jalouse vibrait beaucoup trop à son contact, j’allais devoir veiller à la mettre en sourdine. La possessivité était un trait de caractère rarement apprécié.

Désireuse de lui faire comprendre ce que je voulais, même si à ce stade il avait déjà dû bien le cerner, je vins directement me saisir de son sexe, constatant avec satisfaction l’effet que j’avais sur lui, jouant adroitement de mes doigts pour le rendre encore plus fou. Le soupir qui s’échappa de ses lèvres pour venir directement sur les miennes m’indiqua que c’était plutôt réussi, et je sentis un sourire grandir sur mes lippes toujours tout contre les siennes. Tout, absolument tout, visait à l'enivrer et le faire craquer : ma voix, mes gestes, les murmures et gémissements que je laissais volontairement s’échapper. Enfin, il vint à son tour me libérer de mon dernier sous-vêtement, nous mettant parfaitement à égalité. Enfin, nos deux corps n’avaient plus aucune barrière entre eux deux.

J’inspirai profondément par anticipation en sentant sa main se glisser entre nous, sur ma peau, et de plus en plus près de mon intimité. Il la caressa d’abord, doucement, lentement, me faisant encore et encore languir, afin de finalement s’y enfoncer. Je gémis alors que ma prise sur sa virilité se fit plus ferme. Pas un souffle ou un petit soupir, un gémissement profond, presque symphonique. Il me fallut quelques longues secondes pour arriver à retrouver mes esprits, mon autre main crispée sur sa nuque alors que je luttais pour ne pas me laisser ensevelir par le plaisir et le désir.

Mais je n’étais pas la seule. On était deux. Les mots tremblant d’Alex ne firent que confirmer ce que je voyais dans ses yeux. Il m’aurait promis l’inverse que je ne l’aurais sans doute pas cru, mais c’était néanmoins agréable de l’entendre de sa propre bouche. Ses dents et sa langue sur mes seins ne firent qu’accentuer mon envie et mon besoin de plus, ma voix trahissant encore une fois mon état intérieur par quelques clameurs que je n’essayais plus vraiment de contenir. La sensation ne compensait malheureusement pas le vide laissé lorsqu’Alex avait retiré sa main, mais le voir s’emparer du préservatif sonnait comme une promesse. Pas le temps de se poser de questions ou d’hésiter, je le pris dès qu’il me le tendit, avec précaution tout de même : l’idée n’était pas de le déchirer par mégarde avec un peu trop de hâte ! Sans plus attendre, mais avec une certaine lenteur calculée histoire de me venger gentiment, je le déroulai sur son sexe dans une caresse pleine de langueur. Tout était une bonne excuse pour l’exciter encore un peu plus...

Une chose était certaine : je n’avais clairement plus la patience de m’attarder encore sur les préliminaires. En général, j’étais la première à en vanter les mérites, mais là, je ressentais une urgence, un besoin incontrôlable de ne faire qu’un avec lui là tout de suite. Alors que je finissais mon déroulage, j’approchai ma bouche de son oreille pour venir y murmurer.

« Prends moi »

Supplice ou ordre ? Difficile de les distinguer dans le halètement de ma voix. Sans tergiverser, mes dents vinrent s’emparer d’abord délicatement, puis avec plus de ferveur de son lobe, tandis que je glissai une de mes jambes sur ses reins, soulevant en même temps mon bassin pour le coller au sien, pour l’inciter à suivre ma demande, à ne plus laisser le moindre millimètre entre nos deux corps.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 20 Sep - 16:47

J’avais toujours adoré les préliminaires qui me permettaient de jouer en faisant languir ma partenaire, mais là, pour le coup, je savais qu’ils n’allaient pas s’éterniser. Un an que j’attendais et espérais ce moment, alors maintenant qu’il était enfin arrivé, il était tout bonnement impossible que j’arrive à me contenir pour poursuivre ce petit jeu. J’avais affreusement envie d’Axel et j’osai croire que c’était réciproque. Tout ce qu'elle faisait attisait encore plus le désir que je ressentais pour elle : sa peau, son regard, son souffle chaud, ses gémissements et ses soupirs… C’était bien la première fois que de telles attentions parvenaient à me rendre un peu plus fou à chaque seconde qui passait. Et alors qu’un de mes doigts s’immisçait en elle, je sentis ceux d’Axel se refermer bien plus avidement sur ma virilité, me tirant un nouveau soupir chaud.

Je ne pouvais tout simplement plus tenir, retirant à regret ma main d’entre ses cuisses pour m’emparer du préservatif que j’avais réussi à extirper de mon jean avant de le balancer sur le sol. Puis, pendant que je m’occupais de sa poitrine, Axel se chargea de dérouler la protection avec une lenteur qui me fit frémir de plus belle. On était vraiment trop sur la même longueur d’onde à toujours vouloir jouer avec l’autre ! Mes lèvres remontèrent jusqu’à son cou une fois qu’elle eut terminé, un frisson parcourant à nouveau mon corps à ses mots et sous la pression de ses dents sur le lobe de mon oreille. Elle me rendait vraiment dingue…

« À vos ordres. »

Ma main glissa au creux de son dos pour maintenir fermement son bassin contre le mien, tandis que l’autre s’évertuait à venir presser ma virilité contre son intimité. Je la laissai languir une dernière fois, frôlant ses lèvres en plantant mon regard dans le sien, avant de finalement la pénétrer lentement dans un profond soupir de plaisir. J’avais presque l’impression d’être un ado devant sa première fois tant j’avais attendu ce moment, c’était pitoyable…

Mes doigts se crispèrent sur sa peau alors que je bougeai doucement mon bassin, le temps que nos corps s’habituent à ne plus faire qu’un, puis je revins bien vite à l’assaut de ses lèvres. Mes baisers étaient passionnés, à l’image du désir sourd que j’éprouvais pour elle. Une de mes mains retourna flatter sa poitrine tandis que mes lèvres faisaient des aller-retours entre les siennes et la peau de son cou, s’hasardant par moments sur ses épaules pour les mordiller. Mes mouvements de bassin accélérèrent progressivement à mesure que le plaisir envahissait tout mon corps. Je me rendis alors compte que je n’avais sans doute jamais autant ardemment désiré quelqu’un…

Le temps passait comme au ralenti, avec nos gémissements et soupirs de plaisir en fond sonore, accompagnés du bruit du canapé qui grinçait doucement sous nos ébats. Je ne pouvais m’empêcher par moments de venir glisser son prénom dans le creux de son oreille, finissant par glisser mes mains dans son dos pour l’inciter à se redresser. J’aimais bien dominer ce genre de situations, mais je devais avouer que voir Axel prendre les devants avait quelque chose de presque aussi excitant que de la voir à ma merci, submergée par le plaisir que je lui donnais. Je ne savais pas si ce changement de position lui conviendrait, mais pour cette première fois, je voulais vraiment en profiter au maximum. Qui sait si nous aurions droit à une suite ? Nul doute que je ne pourrais pas me contenter de cette seule et unique fois mais… Qu’en était-il d’Axel ?


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Sam 21 Sep - 19:57



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Sa réponse me tira un sourire bref, rapidement effacé par un petit halètement d’anticipation alors qu’il venait immobiliser mon bassin et frôler son intimité contre la mienne. Son regard, intense, planté dans le mien, me faisait un effet de dingue. J’en étais certaine à ce moment précis : j’aurais pu passer le reste de ma vie à me noyer dans ces yeux. Je refusai de le lâcher alors qu’enfin, il s’enfonça dans mon antre déjà humide.

Le gémissement qui m’échappa était à double face : souffrance ou jouissance, il pouvait exprimer l’un comme l’autre.
Je sentis en effet d’abord comme une légère gêne, pas tout à fait une douleur. Après des mois et des mois d'abstinence, je ne pouvais que m’y attendre, mais ce qui pour sûr me surprit, ce fut la vitesse à laquelle le plaisir prit le dessus sur l’inconfort, comme si mon corps n'avait fait qu’attendre le sien pendant tout ce temps. Après s’être crispés quelques secondes, tous mes muscles se détendirent, laissant Alex s’enfoncer encore plus au creux de mon corps.

Dès lors, j’eus l’impression que nos corps étaient en fusion, brûlant d’un désir que je n’avais jamais expérimenté, si brut, si franc, si envoûtant. Mes cris, mes murmures et mes soupirs se noyèrent dans les siens et dans ses lèvres dont je ne pouvais plus me passer. Mes ongles, aussi courts soient-ils, vinrent s’enfoncer dans la peau de son dos et ses épaules, comme pour l’emprisonner tout entier et le marquer de ma patte pour de bon. Il était mien, rien que mien. Pour le moment du moins. Chaque fois qu’il murmurait mon prénom, je sentais une décharge électrique dans mon échine, ça me faisait encore plus perdre la tête. Le sien se perdait sur mes lèvres, se mêlant à mes gémissements.

J’aurais pu me noyer encore longtemps dans son étreinte, lorsqu’il m’invita par ses gestes à me relever sur lui. Dans une prise d’élan, je me saisis de la base de sa nuque pour me redresser, me retrouvant à califourchon sur lui, mes bras noués dans son cou. D’un petit coup de tête, je me débarassai de ma tignasse qui s’était éparpillée dans la bataille, me laissant le champ libre pour venir attraper sa machoire entre mon index et mon pouce, l’immobilisant pour venir lui arracher un nouveau baiser, volcanique, passionnel. Sans rompre le baiser, je remuai sensuellement mon bassin pour venir m’empaler de plus belle sur son sexe, reprenant une assise plus stable. Ceci étant fait, je me mis à remuer mes hanches, tantôt lentement, tantôt brusquement, imposant une danse de mon choix à Alex, venant me coller encore plus à lui pour que nos peaux se frôlent, se frottent, se caressent, que nos odeurs et notre sueur se mêlent, et que nos êtres tout entiers fusionnent.

Mon esprit était totalement déconnecté, mes pensées noyées, je ne pouvais plus réfléchir, je ne pouvais que ressentir, me laisser submerger par toutes ces sensations grisantes, par cette envie de lui et ce désir enfin comblés. Je n’avais même plus la place pour me soucier du vide que je craignais de ressentir après, il remplissait pour le moment toute ma tête, et mon corps aussi.
Et au détour d’un déhanchement, je sentis comme un pic de plaisir m’engloutir toute entière.

« A-Alex… je vais… »

Incapable d’aligner le reste des mots, j’étais certaine qu’il avait déjà compris où je voulais en venir, probablement même déjà senti mon intimité se resserrer sur la sienne, car je le sentis se raidir à son tour contre moi.Sans trop réfléchir, je vins immédiatement plaquer mes mains de chaque côté de son visage et entrechoquer nos lèvres, dans un échange plus sauvage encore que les précédents, le mordillant sans vergogne alors que ma cambrure s’accentuait subitement sous l’orgasme qui vint nous secouer comme un séisme de sensations. Mon coeur s’affola tant que je crus un instant qu’il allait lâcher, je sentis de légère décharges électriques secouer mon bassin, la tête m’en tourna, alors que mes cordes vocales lâchaient une dernière clameur contre cette langue à laquelle j'étais déjà plus qu'accro.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 27 Sep - 15:52

C’était comme si ce moment s’était déroulé complètement hors du temps. Je m’étais fait le plus doux possible au départ, refreinant mon désir qui me consumait une fois que nos corps s’unirent. Je ne voulais pas lui faire mal ni lui laisser un mauvais souvenir de cette première fois que nous avions visiblement ardemment attendue tous les deux. Et surtout, je ne voulais rien brusquer pour que tout ne se précipite pas trop vite. Certes, j’avais eu quelques aventures d’un soir ou deux depuis notre première rencontre, mais pouvoir enfin goûter à cet instant avec Axel avait quelque chose de… complètement différent. Ce n’était clairement pas le moment de jouer les ados qui se laissaient trop vite envahir par le plaisir jusqu’à se libérer en seulement quelques secondes !

Sentir sa peau frotter contre la mienne avait finalement fini par m’envoûter autant que tous les sons qui franchissaient ses lèvres, me faisant accélérer mes mouvements de bassin et rendant mes baisers encore plus sulfureux. L’entendre m’appeler et sentir ses ongles s’enfoncer dans ma peau… Autant de choses qui ne faisaient que me porter davantage. Mais je décidai d’inverser les rôles avant de finir par définitivement craquer. Je voulais qu’elle me montre elle aussi à quel point elle me voulait. Je l’invitai donc à se redresse pour qu’elle se retrouve assise à califourchon sur moi, sa main crispée dans ma nuque me faisant frémir alors que la vue de son corps cambré juste devant mes yeux me rendait fou. Elle était tellement belle avec cette expression sur son visage…

Mes mains posées sur ses hanches, je la laissai donc mener la suite de cette danse, ses changements de rythme ayant au moins autant d’effet que nos baisers et ces rares moments de répit où je la forçai doucement à se pencher en arrière pour pouvoir plus facilement accéder à sa poitrine. Mon esprit était complètement embrumé, j’avais l’impression de ne plus du tout être maître de mon corps, comme s’il n’était plus que guidé par le désir et le plaisir des mouvements d’Axel contre moi. Alors, quand je sentis qu’elle commençait à se crisper et que j’entendis ses mots, je sus que le paroxysme de notre première fois était tout proche. Ma poigne se fit un peu plus forte sur ses hanches, juste pour pouvoir parfaitement épouser ses derniers mouvements avec mes mains et mon bassin, ne pouvant m’empêcher de mordre un peu sa lèvre lorsqu’un râle rauque finit par passer mes lèvres au moment libérateur.

Après quelques secondes de flottement, mes bras vinrent aussitôt enserrer tendrement le corps d’Axel alors que ma bouche déposait des baisers chauds et entrecoupés sur la peau de son cou et de son épaule. Mon cœur battait à tout rompre et mon souffle était un peu court. J’avais tellement attendu ce moment que j’avais presque l’impression qu’il s’était terminé beaucoup trop vite. Maintenant que j’avais goûté à tout ça, c’était comme si tout mon être en redemandait…

Mes lèvres revinrent finalement chercher les siennes, avant qu’un sourire en coin ne finisse par les étirer doucement. Je me rappelais encore cette première fois avec Laureleï à Nara, qui m’avait sorti un « merci beau gosse » une fois nos ébats terminés… J’avais tellement ri à ce moment-là ! En tout cas, impossible que je sorte un truc pareil à Axel, même si c’était totalement notre genre. Pas pour cette première fois ! Je ne voulais surtout pas briser la magie de l’instant ! D’ailleurs… Qu’est-ce que j’étais censé dire maintenant ? Ou faire ? C’était maintenant que commençait la partie bien plus délicate de l’après…

« Dis donc… J’espère que t’y a pas été trop fort sur mon dos, j’ai encore l’impression de sentir tes ongles. »

Voilà… Je n’avais pas su comment reprendre pied à part avec une nouvelle petite pique légère d’humour. J’avais l’impression que tout était différent et qu’on allait devoir marcher sur des œufs maintenant mais… Je n’avais vraiment pas envie de la lâcher. Mon étreinte se resserra encore un peu plus pour lui donner un câlin tendre, avant que je ne la fasse rebasculer délicatement sur le dos, sur le canapé. Je lui volai un baiser, puis deux, et me retirai finalement à regret afin de pouvoir jeter comme il se devait ma protection. Habituellement, quand je sentais que la situation était un peu étrange ou tendue après une partie de jambes en l’air, je m’enfuyais en prétextant devoir rentrer mais je ne pouvais pas faire ça à Axel. Je n’en avais pas envie de toute façon, mais… Est-ce que j’étais vraiment prêt pour la suite ?

« Tu m’autorises à jeter ça dans ta poubelle ? J’peux aussi le ramener chez moi pour le garder en souvenir de notre première fois, mais… c’est un peu creepy non ? »
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Dim 29 Sep - 21:09



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Alors que l’orgasme nous foudroyait à l’unisson, j’eus encore le temps de sentir ses dents se refermer sur ma lèvre, et je pus juste me dire que j’allais sûrement avoir droit à une lèvre légèrement enflée pour quelques jours, mais je m’en contrefichais éperdument. Pire, j’en venais à me dire que si ça pouvait me rappeler ce moment exquis, je voulais bien subir cette légère contrepartie. Ses bras qui se refermèrent sur moi, avec une possessivité que j’aurais voulu pouvoir m’approprier pour de bon, achevèrent d’emballer mon pauvre petit coeur. Ainsi blotti contre moi, il devait l’entendre, en plus, ce fichu muscle cardiaque qui cognait furieusement dans ma poitrine. Mes propres bras s’enroulèrent autour de son cou alors que j’enfouissais mon visage dans sa chevelure, m’y abandonnant un instant. Je n’avais plus la moindre envie de bouger, même si je savais que la réalité n’allait pas trop tarder à nous rattraper.

Il me tira lui-même de force de ma niche pourtant confortable, ramenant mon visage contre le sien pour échanger un nouveau baiser. On ne pouvait pas dire que ce baiser était chaste, ça me paraissait compliqué de revenir à celà maintenant, mais il était nettement plus doux que ceux que nous venions d’échanger. Je le rompis à contre coeur, craignant qu’en brisant ce contact, les conséquences allaient finir par nous tomber dessus comme une averse estivale, subitement.

Il choisit ce moment précis pour briser le silence en reprenant la parole… Me tirant un petit hoquet d’hilarité. Evidemment. Il n’y avait que lui pour sortir une connerie pareille dans un tel moment… Mais c’était plus que bienvenu, car je sentais bien que s’il ne m’occupait pas le cerveau dans l’instant même, des réflexions torturées et inopportunes allaient s’en charger.

« Mm… Déjà des réclamations après 10 secondes à peine ? Je vois que j’ai à faire à quelqu’un de difficile… »

Répondis-je à mon tour avec toute la dose de taquinerie dont j’étais capable dans mon état. J’avais terriblement envie de ne pas me laisser affecter par mes pensées noires, mais c’était plus fort que moi. Je me serais volontiers fichue une baffe pour risquer de gâcher ce moment. Profite de l’instant, ma fille, me soufflait ma conscience, tu ne sais pas combien de temps ça va durer.

Il me tira de mes réflexions en me basculant délicatement en position allongée sur le canapé. Lorsqu’il vint m’embrasser à nouveau, je m’accrochai à ses lèvres comme une naufragée à une bouée, mais il finit malgré tout par s’écarter, se retirant du creux de mon corps et se redressant, récupérant au passage le préservatif usagé. A peine s’éloigna-t-il de moi que je sursautai, craignant soudainement qu’il ne se barre tout simplement de chez moi. Ensuite seulement, je sentis une vague de froid m’envahir toute entière, déclenchant une vague de frisson sur ma peau encore à nue, et je n’étais pas certaine que ce soit parce que la température était basse dans l’appartement.

Je me redressai à mon tour, assise mais toujours dénudée sur le canapé, passant une main distraite dans mes cheveux. Ouais, ils étaient aussi emmêlés qu’une paire d’écouteurs après un séjour prolongé dans un sac à main de femme. Je glissai mes doigts dedans pour essayer d’y remettre dans l’ordre alors qu’Alex faisait dans la poésie, me tirant un petit rire, déjà plus détendu que mon intonation d’un peu plus tôt.

« Oh, je n’ai aucun doute sur le fait que certaines trouveraient ça romantique... »

Après tout, il fallait de tout pour faire un monde. Certains ou certaines devaient les garder en souvenir, c’était certain, mais… Non. Pas mon genre. Et puis quelque chose me disait que souvenir ou pas, ce n’était pas demain la veille que j’oublierai cette soirée. Mon corps se ferait sûrement une joie de me la rappeler et d’en demander d’avantage au passage, et mon cerveau ne serait pas non plus en reste.

« Mais oui tu peux le jeter… mes amants ne fouillent normalement pas mes poubelles, pas de risque qu’ils tombent dessus »

Ajoutai-je dans un sourire léger. Il s’agissait clairement d’un gros bobard, mais ce genre de conneries me permettaient de ne pas laisser trop de place à l’angoisse qui montait. De toute façon Alex devait se douter que je disais ça pour la plaisanterie, j’avais été assez transparente avec lui au sujet du désert aride qu’était ma vie sentimentale -ou sexuelle, d’ailleurs. Jusqu’à ce soir, du moins. Et après ? Y aurait-il des après ? Ce n’était clairement pas le genre de question que je pouvais poser, même si elles me bouffaient les lèvres. Ah non, ça c’était mes dents, qui s’étaient mises à les mordiller avec un certain acharnement, pile là où celles d’Alex avaient laissé leur trace.

Je me relevai à mon tour du canapé, lui tournai le dos, et fis mine de m’affairer à trouver quelque chose à me mettre sur dos. Maintenant que je n’avais plus son corps contre le mien, j’avais vraiment froid. Et accessoirement, ainsi il ne voyait pas ma mine soucieuse. Je ne voulais pas être CETTE fille qui pose les questions que personne ne veut entendre ou qui casse l’ambiance. Damn you, Axel. Sauf qu’à trop retenir les mots, ils tournèrent en boucle dans ma tête. Et là, ce fut le chaos. L’ouverture de la boîte de Pandore ou des portes des enfers, même combat. Une tempête émotionnelle menaçait dans ma tête et je n’avais aucune idée de comment l’affronter. Essayant de me forcer à me calmer, je me mis à réciter les fameuses 3 options d’Aki pour me persuader que j’avais la situation sous contrôle. Clairement, je ne l’avais pas.

Option 1, lui parler. Mais lui parler de QUOI au juste ? « Coucou, je sais que c’était une fête privée maiiiiis je me suis dit que ce serait sympa d’y inviter quand même des sentiments refoulés. Alors voilà, ils sont là… on en fait quoi ? ». Option 2, couper les ponts. La. Blague. Je n’avais pas la moindre envie de couper les ponts, c’était même tout l’inverse. Balayée si vite évoquée en pensée. Ce qui nous amenait à l’option 3 : laisser les choses telles qu’elles étaient.
Oui, ça c’était une riche idée. Préserver notre complicité, préserver ce qu’on avait construit et qui m’était beaucoup plus cher que je n’avais voulu me l’avouer.

Je finis par mettre la main sur une espèce de robe de chambre style kimono bleue nuit en imitation soie, que j’enroulais autour de moi dans l’espoir de me drapper d’une poker face en même temps. J’inspirai profondément, mais silencieusement, pour ne pas éveiller ses doutes. Je ne voulais pas qu’il remarque quoique ce soit, j’avais bien trop peur que ça lui fasse peur et l’encourage à partir et me fuir. Il n’avait, pour le moment, assez miraculeusement, pas l’air de vouloir s’en aller, je n’allais certainement pas l’y encourager.

« Je te proposerais bien de porter un de mes t-shirts comme dans les films romantiques mais … pas sûr que tu rentres dedans  »

Oui voilà. De l'humour, des taquineries. Si je faisais taire les putains d’hormones ou de sentiments mal câblés, rien n’était obligé de changer. ON n’était pas obligé de changer. Concrètement ça me faisait plus chier de perdre notre complicité que de rester bloquée dans le flou artistique dans lequel je pataugeais. En attendant, mon corps était comme aimanté au sien, et je crevais d’envie d’aller me blottir contre lui, mais l’angoisse de passer pour une sangsue flottait sur moi et me retenait.

« T’es fatigué ? Sinon ma non proposition pour ce fameux verre qui s’est fait éclipser à notre début de soirée tient toujours »

Demandai-je en le rejoignant dans le coin cuisine où il s’était débarrassé de la capote. Personnellement, dormir n’était certainement pas au programme. Je savais que les idées allaient tourbilloner dans ma tête jusqu’à faire monter une insomnie en chantilly, inutile de ne serait-ce qu’essayer. Alors que j’attendais sa réponse, sans même que je n’y réflechisse, ma main vint chercher la sienne, comme par instinct, la serrant sans réelle raison apparente, même si intérieurement, il y avait milles raisons.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Lun 7 Oct - 11:40

Ce câlin avait beau être des plus agréables, je me devais de le rompre. Ce fut donc à contrecœur que je reposai Axel sur le canapé pour me détacher d’elle et retirer ma protection pour la jeter. Je serais bien resté dans ses bras, juste pour ne pas faire face à cet « après », mais je ne pouvais pas définitivement repousser l’échéance… On avait sauté le pas, on devait maintenant faire face aux conséquences de nos actes !

Et comme l’ambiance semblait s’être soudainement alourdie et que le froid venait se lover contre ma peau à cause de l’absence d’Axel près de moi, j’avais tenté de détendre le tout avec mes habituelles piques. Son rire étira davantage mon sourire, puis ses mots me firent penser, l’espace d’un instant, que tout était redevenu comme avant. J’enchaînai donc sur le même ton après avoir pouffé, ne pouvant m’empêcher de la dévorer des yeux alors qu’elle se redressait sur son canapé pour s’y assoir. C’était comme si sa peau me hurlait de venir la toucher à nouveau alors qu’elle se démêlait les cheveux et que mon regard ne pouvait tout bonnement plus s’empêcher de suivre le moindre de ses mouvements. Ce ne fut que lorsqu’elle reprit la parole que je redescendis sur Terre. Je plissai d’ailleurs les yeux, sentant comme une pointe de jalousie m’assaillir alors que je connaissais parfaitement la situation d’Axel concernant de possibles amants.

« Je vois… Je vais donc la mettre bien en évidence dans ta poubelle, juste au cas où tes amants auraient envie de fouiner. »

Le tout, toujours lancé sur le ton de la plaisanterie, alors que la simple idée que quelqu’un d’autre que moi puisse profiter de ce genre d’instants avec Axel m’agaçait au plus haut point. C’était complètement idiot de penser ça, et le pire était que ça ne datait pas seulement d’aujourd’hui, même si ce rapprochement charnel semblait avoir exacerbé mon côté jaloux et possessif.

Quoi qu’il en soit, le temps que je me débarrasse de ce préservatif (que j’avais effectivement bien mis en évidence) et que je me lave les mains, Axel était revenue près de moi, vêtue d’une espèce de kimono. Le tissu léger semblait glisser sur sa peau et j’avais affreusement envie de m’en débarrasser, mais… Est-ce que ce n’était pas là un signe qu’elle me fermait définitivement l’accès à sa peau et à tout son corps ? Je pouffai malgré tout à sa remarque, avant de faire une petite moue.

« Non… J’suis vraiment beaucoup trop déçu… Mais ton kimono a l’air super agréable à porter, t’en as un pas un autre pour moi ? Comme c’est assez large, y’a moins de risque que je le défonce en essayant de le mettre ! Allez, Axeeel, laisse-moi essayer un kimonooo ! »

Mon sourire malicieux se fit plus grand alors qu’un frisson me parcourait quand Axel vint se saisir de ma main. C’était dingue comme ce simple contact parvenait à m’apaiser malgré tous ces doutes et ces questions qui m’assaillaient.

« Fatigué ? Tu rigoles, comment j’pourrais être fatigué après tout ça ? J’suis plus que partant pour le verre, mais tu viendras pas te plaindre si je peux plus rentrer chez moi après ça ! Tu comprends, j’voudrais pas que de potentiels clients me voient avec un coup dans le nez. »

Voilà, au moins, même si c’était en plaisantant, je lui faisais clairement comprendre que j’avais l’intention de rester auprès d’elle, sauf si elle décidait de me chasser. Mes doigts entrelacèrent les siens, ma main de libre ne pouvant pas s’empêcher de venir frôler le tissu qui recouvrait ses hanches. Mon regard s’attarda alors sur la peau dégagée de son cou. Je sentais comme une démangeaison au niveau de mes lèvres, je mourrai d’envie de retrouver ce contact et cette chaleur…

« Alors, tu me proposes quoi à boire ? J’espère que t’as autre chose que du vin hein, j’ai besoin de me réchauffer vu que tu veux pas me prêter de fringues et que t’as détruit la moitié des boutons de ma chemise. »

Mon sourire s’étira davantage avant que je ne vienne finalement glisser une main dans ses cheveux, m’arrêtant sur sa nuque pour me pencher vers elle et déposer des baisers chauds dans son cou. J’étais déjà en manque, c’était vraiment mauvais pour moi… Mais si Axel ne me repoussait pas, je pourrais clairement y voir là une porte entrouverte que j’allais, à tous les coups, enfoncer sans me poser de questions.
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mer 9 Oct - 22:04



We change the weather

I'm feeling heat in December

When you're 'round me


Pour sûr, l’ambiance avait quelque chose de… bizarre. En apparence, tout était pareil : les touches d’humour, les taquineries, notre complicité, les regards qui ne trompent pas, l’attirance dont on ne se cachait plus vraiment… Oui finalement rien n’avait changé. Si ce n’est le boxon infernal que ça avait réveillé dans ma tête et que j’essayais tant bien que mal de faire taire. Ca fonctionnait plus ou moins bien : tant que je restais concentrée sur Alex, c’était gérable, mais le moindre vide laissé dans mon esprit était aussitôt rempli par ma crise existentielle. Objectif immédiat : ne pas le laisser voir que j’étais en train de virer psychotique, ne pas le faire paniquer, ne pas le faire fuir.

La réaction mature aurait sans doute était d’en parler avec lui, mais la maturité n’ayant jamais été mon fort…

Je sentais ses yeux sur moi alors que je me redressais et que j’essayais de faire vaguement quelque chose avec mes cheveux, et ce simple regard suffit à me faire sentir toute chose… Il avait un effet, plus même, un pouvoir assez hallucinant sur moi. J’aurais voulu qu’il n’en reste pas à ce simple coup d’oeil et qu’il vienne me rejoindre, mais il ne le fit pas, et je dus dissimuler ma déception derrière une petite moue rapidement suivie par les habituelles taquineries.

Son commentaire sur ce qu’il allait faire du préservatif me tira un petit rire. Impossible de dire s’il s’agissait de plaisanterie pure et dure ou s’il n’y avait ne serait-ce qu’un fond de véritable jalousie. L’idée qu’il soit jaloux m’enchantait un peu trop pour mon propre bien, mais je ne pouvais décemment pas lui demander de but en blanc à quel point il était sérieux et à quel point il me taquinait juste. Bon sang, c’était fatiguant de se sentir aussi insecure qu’une adolescente à presque 30 ans ! Est-ce qu’on n’était pas censé devenir sure de soi et saisir à pleines mains ses opportunités en grandissant ? J’avais du louper une étape. Même si techniquement, j’avais bel et bien saisi à pleines mains mon « opportunité »...

« C’est une technique originale pour faire fuir la concurrence. Je devrais peut être essayer moi aussi »

Quand on disait que la fin justifiait les moyens…
En attendant, lassée de frissonner, de froid cette fois-ci, sur le canapé, je me redressai enfin pour partir à la recherche d’une tenue décente. Mon dévolu fut jeté sur une veste façon kimono qui, à défaut de vraiment m’habiller, avait au moins l’avantage de m’isoler de l’air frais ambiant. Je ne manquai pas cette occasion pour le taquiner sur le fait que je ne pouvais pas lui prêter de vêtement. Dans les films, le mec filait toujours sa chemise ou un vieux t-shirt à la fille… Personne ne semblait avoir pensé au cas contraire.

« Malheureusement pas d’autres kimonos… Mais tu sais si tu cherches de fausses excuses pour que je me déshabille de nouveau, j’ai deux ou trois idées en tête bien meilleures… »

Répondis-je dans un haussement de sourcil à peine suggestif. Je finis par craquer et venir attraper sa main avec la mienne, comme si je n’arrivais déjà plus à me passer de contact avec lui. C’était bien ma veine ça… J’allais faire comment exactement une fois qu’il rentrerait chez lui et qu’on reprendrait nos quotidiens qui nous laissaient peu de temps pour se voir -enfin, surtout le sien cela dit ?

Je fus soulagée de constater qu’il n’était pas plus disposé que moi à dormir pour le moment, et carrément heureuse en comprenant qu’il ne comptait pas partir. Pas ce soir, du moins, mais c’était déjà plus que je n’aurais espéré pour être parfaitement honnête. Ca donnait de l’importance au moment qu’on avait passé ensemble. C’était sans doute ridicule comme raisonnement, mais c’était ce à quoi je me raccrochais pour le moment, et ça calmait un peu la tempête dans ma tête et mon coeur.

« Si c’est comme ça je vais devoir te servir quadruple dose pour être certaine que tu ne sois pas en état de repartir... c’est considéré comme un kidnapping tu penses ? Je risque combien pour un tel délit ? »

Le taquiner était beaucoup plus thérapeutique que je ne l’aurais cru : cette complicité, qui s’était installée de manière étonnante et quasi instantanée entre nous, était particulièrement précieuse pour moi, et l’entretenir avec attention me faisait un bien fou. Sans même m’en rendre compte, un sourire presque béat était venu se dessiner sur mes lèvres alors que je retraçais en accéléré l’évolution de notre relation depuis notre rencontre. C’était digne d’un film sous bien des aspects. Ses doigts qui se refermèrent sur les miens me ramenèrent à la réalité, et je répondis de la même manière. Cette main, si j’avais pu ne plus la lâcher, je le ferais. L’option de lui trancher la main pour la garder avec moi était, disons, existante, mais je doutais que ça fasse aussi bien l’affaire quand même. Le léger frôlement de son autre main sur ma hanche suffit à me déclencher un long frisson, de mon bassin jusqu’à mes côtes puis mon épaule. Comment est-ce qu’il pouvait me faire autant d’effet avec un geste aussi simple ?

Un petit rire s’échappa de mes lèvres alors qu’il réclamait mieux que du vin.

« Alors de un… je suis française, je vis dans le vin. De deux, si tu n’as jamais réussi à te réchauffer avec du vin, c’est que tu n’as pas bu assez de vin, Et de 3...»

Le sourire déjà présent sur mon visage s’étira un peu.

« ...Y a quand même mieux que de la gnole ici pour se réchau... »

Je dus m’interrompre en pleine réponse car sa main venait de remonter de mes hanches au creux de mon épaule, balayant ma tignasse indocile pour venir y déposer ses lèvres à la place, laissant une traînée de baiser là où elles passaient. Un nouveau frisson vint secouer ma peau alors que mon cerveau déclarait officiellement forfait. Ma main libre vint se caler dans sa nuque instinctivement, à la racine de ses cheveux, l’incitant à continuer. Ma voix n’était plus tout à fait posée lorsque je repris la parole.

« T’as pas l’air… hyper… intéressé par ce verre... »

Soufflai-je difficilement, tout en essayant de ne pas totalement perdre pied. Et ce n’était pas simple du tout. Déjà, parce qu’il était nu, et extrêmement proche de moi. Ensuite, parce que la tête me tournait dès que nos peaux se touchaient. Et enfin, parce que ses baisers étaient à se damner.
Et si trinquer avec lui était on ne peut plus tentant, mon corps semblait clairement avoir fait son choix. Je finis d’ailleurs par craquer, par attraper son menton entre mon index et mon pouce pour le forcer à relever la tête, et venir plaquer mes lèvres sur les siennes avec un espèce de désespoir mal retenu. J’avais tenu bon 10 minutes à peine. Record à battre.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 17 Oct - 14:41

« Tu cherches à faire fuir quelle concurrence au juste ? »

Je n’avais pas pu m’empêcher de pouffer un peu à ses mots, et j’avais aussitôt enchaîné avec cette question. J’avais vraiment envie de savoir si elle parlait d’une quelconque concurrence me concernant. Le pire, c’était qu’elle aurait de quoi être jalouse… Je n’étais pas resté chaste depuis notre première rencontre, en l’attendant, mais elle pouvait être fière d’elle parce que je la considérais vraiment comme une personne spéciale, raison pour laquelle ce rapport charnel m’avait autant transcendé. Ça n’avait rien à voir quand on aimait vraiment une personne ! Enfin, « aimer »… C’était peut-être un mot un peu fort pour ce que je ressentais pour elle… A vrai dire, je n’en savais trop rien… J’étais un peu paumé sur tout ça. Tout ce que je savais, c’était que j’avais aimé plus que de raison ce moment et que je n’avais pas du tout envie de la quitter pour le moment.

J’avais eu un peu peur quand je m’étais éloigné d’elle, mais non, notre complicité était toujours bien présente. Ouf ! J’aurais été carrément mal à l’aise sinon ! Du coup, je pouffai de nouveau à ses mots, avant de faire une moue faussement coupable en haussant une épaule.

« Merde, j’suis grillé… Mais vas-y, j’suis tout ouïe ! C’est quoi tes deux/trois autres idées pour que je puisse de nouveau me rincer l’œil ? »

Nous retrouvâmes finalement un contact au niveau de nos mains, mes doigts ne pouvant pas s’empêcher de serrer ceux d’Axel, tout en en profitant pour caresser doucement sa peau. Mais ce simple contact ne me satisfaisait plus, pas après avoir senti tout le corps d’Axel contre le mien. Pourtant, je jouais les mecs détachés, me mettant à rire à sa nouvelle tirade.

« Quadruple dose ? T’es sérieuse ? Je tiens hyper bien l’alcool tu sais, alors je crois qu’il va t’en falloir bien plus que ça si t’espères me mettre suffisamment mal pour que je puisse plus du tout bouger ! Et puis, sérieusement, pour que ça soit considéré comme un kidnapping, faudrait que t’agisses contre mon gré et… J’dois avouer que ça me tenterait bien de me faire séquestrer dans ton appart… »

Mon sourire se fit bien plus malicieux alors que ma main libre venait frôler ses hanches. C’était comme si ses lèvres m’appelaient, comme si tout mon corps réclamait à nouveau de sentir le sien contre lui. C’était à la fois agréable et… terriblement flippant. Je m’étais juré en adoptant cette nouvelle identité de ne jamais tomber amoureux, de ne jamais me mettre en couple, tout simplement pour ma propre sécurité, mais aussi et surtout pour la sécurité de ma partenaire. Je ne pouvais décemment pas infliger mon quotidien à qui que ce soit, pas même à Axel qui ne faisait pourtant que réclamer de l’adrénaline. Elle était toujours heureuse quand elle pouvait m’aider dans mes missions mais… Je n’étais moi-même jamais sûr de si j’allais réussir à rentrer en vie chez moi le soir-même quand je me levais le matin.

Fort heureusement, la conversation me tira de mes pensées pour me faire pouffer à nouveau.

« Vivre dedans, carrément ? Comme quoi, les clichés sont loin d’être tous des mythes ! »

J’avais fait une pause pour dégager ses cheveux et venir poser des baisers plus chauds et envieux que mon intention initiale, ne pouvant m’empêcher de sourire en entendant que ce contact avait réussi à déstabiliser suffisamment Axel pour la couper en plein milieu de sa phrase. C’était méchant mais… C’était vraiment jouissif de voir que je la troublais autant ! Au moins, c’était réciproque ! Je ricanai donc un peu en l’entendant m’affirmer que je ne semblais pas avoir autant envie que ça de boire ce fameux verre de vin.

« Désolé, mais comme tu disais que tu vivais DANS le vin, j’ai voulu voir si cette marinade avait permis à ta peau d’avoir un petit arrière-goût ! J’suis déçu, c’est pas le cas… Du coup, j’vais devoir arrêter d’essayer de trouver un endroit qui a le goût du vin sur ta peau et me contenter de ce verre que tu m’as promis… »

Je plantai mon regard dans le sien et pouffai en caressant le creux de son dos et en répondant à ce baiser qu’elle me donnait.

Bon par contre, même si j’appréciais beaucoup trop ce contact et que je n’étais pas pudique pour un sou, rester à poil commençait à me faire doucement frissonner à cause du froid… Je me décollai doucement d’Axel, mais en gardant quand même sa main dans la mienne, puis je vins me coller dans son dos, l’obligeant à avancer un peu plus dans son coin cuisine.

« J’suis ton invité alors je te laisse nous servir. Par contre, comme j’ai froid, que t’as défoncé ma chemise et que j’ai même pas le droit d’avoir un super kimono comme le tien… Tu vas devoir t’accommoder de la sangsue dans ton dos. »

Je souris et vins mordiller l’oreille d’Axel par-dessus son épaule, l’enlaçant tendrement pour essayer de grapiller un peu de chaleur. Elle me rendait vraiment trop accro en fait… Pourvu que mon esprit arrive à penser à autre chose qu’elle une fois que le vin coulerait dans nos veines !
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 17 Oct - 21:46

Spoiler:



I still don't know what you've done to me

A grown-up woman should never fall so easily


J’avais plus ou moins deux options : Option 1, continuer dans les sous entendus, mon option préférée car quand on dit les choses à moitié seulement, on peut aussi les nier à moitié derrière. La philosophie du non-assumage était très pratiquée chez moi. Et l’option 2, jouer les grosses bourrines en y allant franco de port, option que je choisissais plus rarement mais qui me semblait opportune…

J’haussai un sourcil sans pour autant me départir du sourire que sa présence ne manquait jamais d’étirer sur mes lèvres.

« Je rêve ou tu essayes subtilement de me soutirer des informations te concernant ? »

Eeeet l’option 2 avait gagné… Honnêtement, toutes ces demi-vérités, ces sous-entendus, ces subtilités, c’était précisément ce qui me polluait la tête en ce moment même. Ces pensées esquissées mais jamais dites ouvertement commençaient à un peu trop me travailler. Penchant la tête sur le côté, mon sourire s’étira un peu, creusant mes fossettes.

« Alors je vais être claire : Toute concurrence. Il parait que je suis possessive. Si quelqu’un s’approche de toi, ou inversement d’ailleurs, je risque de devenir trèèèès méchante »

Je lui offris mon meilleur pseudo air-méchant, sourcils froncés exagérément et bouche tordue en une moue boudeuse, super convaincante pour sûre. Mais bon, blague à part, je pouvais vraiment devenir méchante dans certaines circonstances, et les crises de jalousie en étaient d’excellentes.

« Et comme tu es maintenant prévenu, tu ne pourras pas te plaindre plus tard »

Conclus-je dans un sourire taquin qui cachait comme je pouvais la couche de vérité dissimulée dans ces propos légers.
Je préférais le prendre à la rigolade plutôt que de lui révéler le fin fond de ma pensée. Je ne mentais pas : j’étais jalouse et possessive. Et je pouvais devenir, en effet, vraiment méchante. Ce n’était pas un aspect de ma personnalité que j’appréciais, encore moins que je voulais montrer, et surtout pas à Alex d’ailleurs, mais il était là, et il se manifestait un peu comme bon lui semblait.

De toute façon, me soufflait une petite voix, si ce côté de moi le rebutait, autant que ce soit plus tôt que plus tard. Niveau engagement sentimental, j’étais déjà trop loin pour ne pas en ressortir affectée, pour ne pas dire blessée, mais s’il y avait bien une chose certaine, c’était que le temps jouait contre moi : plus je passais du temps avec lui, moins j’avais envie d’en passer loin de lui. C’était ma politique de la fuite en avant qui parlait pour moi, mais quite à se prendre un mur, je préférais le prendre tout de suite. Plus vite on tombe, plus vite on se relève pour continuer.

Alors ouais, mettre à moitié les pieds dans le plat -mais sans trop se mouiller non plus, il y avait de la fierté aussi noyée dans tout ce beau monde de sentiments tiraillés- me semblait être une bonne approche pour éviter de se prendre plus tard les pieds dans le tapis. Mon dieu… Quel bordel c’était dans ma caboche ! Heureusement que Alex ne lisait pas les pensées, sinon il aurait déjà pris ses clics et ses clacs pour se carapater à la vitesse de la lumière, et nul ne lui jetterait la première pierre.

Le retour à un sujet moins sérieux fut le bienvenu pour me changer les idées, et sa question me tira un petit rire. Alors comme ça, il voulait savoir comment m’amener à me déshabiller..

« Une femme ne révèle jamais ses secrets Alex… Et, desfois il suffit juste de demander. Gentiment, ça va de soi »

Répondis-je dans une petite moue faussement mystérieuse.
Main dans la main, avec une espèce de timidité masquée par des taquineries, nous faisions vraiment petit couple à ses débuts… Même si nous n’avions absolument pas évoquer le sujet des “statuts”. Pour le moment, on en était visiblement à ceux de “kidnappé” et “kidnappeuse”, même si Alex n’avait l’air qu’à moitié d’accord avec ce que je disais.

« Mm… OK donc je note : tu es un poivrot, et ton fantasme, c’est la séquestration. Très bien très bien… la maison va voir ce qu’elle peut faire »

Je lui offris un sourire espiègle et un chouïa provocateur. Je voyais bien à son regard qu’il ne m’était pas insensible, et bêtement, ça me rassurait de savoir que je n’étais pas la seule à ne plus savoir comment me contrôler. Ca allait bien au delà des hormones à ce stade… En tout cas dans mon cas, je pouvais difficilement parler pour lui. Un instant, je sentis que j’étaisen train de le perdre, et qu’il partait loin dans ses pensées. Je me demandais ce qui pouvait le travailler de la sorte, mais je n’avais pas envie de lui soutirer des informations. S’il voulait m’en parler… il le ferait, non ?

Il sembla revenir avec moi alors que je lui vantais les mérite du vin. Lui faisant un clin d’oeil, je rebondis sur son commentaire au sujet des mythes.

« Et ouais. Cléopatre peut aller se rhabiller avec ses bains au lait d’ânesse. Chez moi c’est directement au vin »

L’idée de se plonger dans une baignoire remplie de vin n’était pas si repoussante, mais ça reviendrait à une petite fortune alors… Je me lancerai là dedans si un jour je devenais riche, soit pas tout de suite. Et cette réflexion devait également beaucoup plaire à Alex, puisqu’il se mit en tête de venir me goûter directement. Mon corps réagit beaucoup trop positivement à son attaque de baisers, une série de petits frissons venant secouer ma peau et me déconcentrer dans ce que je faisais. Bon sang, j’étais complètement grillée de ce côté, impossible d’essayer de nier ou minimiser l’effet qu’il avait sur moi maintenant. Encore moins alors que je lui sautais presque aux lèvres pour venir lui arracher un baiser sensuel. Et pas tellement plus lorsqu’il vint se coller derrière moi, toujours aussi nu. Est-ce qu’il cherchait à me torturer ? Parce que si tel était le cas, il s’y prenait plutôt très bien…

« Y a… mille fois plus désagréable que de t’avoir comme sangsue dans le dos »

Répondis-je dans un murmure, avant de me diriger là où je gardais ma fameuse réserve de vin. J’attrapai une bouteille de rouge, car c’était à ceux là que ma préférence allait clairement, je l’ouvris avec mon tire bouchon qui me suivait partout, puis j’attrapis deux verres de vin dans une des étagères pour les poser sur le comptoir de ma cuisine. Et alors que j’entrepris de commencer à le verser, Alex choisit ce moment précis pour venir m’enlacer contre lui et me mordiller l’oreille en même temps. Le frisson qui me secoua fut tel que je faillis en verser toute la bouteille à côté, rattrapant le coup au dernier moment. Reposant la bouteille dans un endroit sécurisé, je me retournai pour faire face à Alex, sans pour autant instaurer plus de distance entre nous. Bordel c’qu’il était proche… J’avais envie de lui sauter dessus, c’était terrible ce manque de self control.

Me penchant sur le côté, j’attrapai d’une main mon tablier de cuisine sur lequel figurait un trognon de pomme avec des yeux et un sourire et marqué, en français, “t’es trognon toi !”, qui pendouillait sur la poignée d’un placard, et sans laisser le choix à Alex, je lui enfilai autour du cou, avant de me coller contre lui et de glisser mes bras autour de sa taille pour venir le nouer sur ses reins. Ceci étant fait, je restai dans cette position, me contentant de lever le nez vers lui avec un sourire en coin.

« Désolée mais…. Je n’arrivais plus à réfléchir avec toi en tenue d’Adam »

Avouai-je dans un petit rire, en toute honnêteté. De toute façon, ce n’était pas comme s’il avait pu passer à côté… Je le soupçonnais même d’en jouer. Je déposai un baiser espiègle sur son menton avant de pivoter, lui faisant à nouveau dos et face aux deux verres à moitié plein.

« Mais mon dos est toujours tien si tu veux jouer les sangsues »

Ajoutai-je, tout en finissant de servir des verres dignes de ce nom. Lorsque ce fut chose faite, j’en attrapai un dans ma main droite et je lui tendis le second.

« Maintenant on va commencer à compter pour voir si tu tiens aussi bien l’alcool que tu le proclames. Je gagne quoi si t'es pété avant moi ? »

Levant mon verre vers lui pour qu’il trinque, je me tournai suffisamment pour pouvoir planter mes yeux dans les siens. Fichu regard tellement bleu qu’on s’y noierait, il avait été le début de ma fin dès notre première rencontre sûrement.


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Alexander Reynarsson
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mer 23 Oct - 16:59

« Wow ! T’es carrément flippante avec cette tronche ! Tu peux être sûre que je vais me tenir à carreaux ! Enfin… Je dois avouer que ça me plairait assez de te voir sauter sur les personnes osant un peu trop m’approcher de moi pour leur faire leur fête… »

Le problème avec nous, c’était qu’on ne savait jamais vraiment trop où se situait la limite entre le jeu et la vérité. Pour le coup, je devais avouer que l’idée qu’Axel veuille me garder rien que pour elle me plaisait pas mal, surtout que c’était réciproque… J’affichai donc à mon tour mon air le plus menaçant en la fixant froidement, sans qu’aucun sourire n’étire mes lèvres. Pour sûr, elle n’avait jamais dû me voir avec cette tronche ! Je la fixai ainsi quelques secondes, avant de vite retrouver mon sourire taquin.

« Voilà, comme ça, toi aussi t’as pu voir ce que ça donnerait si jamais on osait s’approcher un peu trop près de toi ! On va finir par se couper entièrement du monde extérieur si on est tous les deux hyper possessifs comme ça ! Enfin, tu me diras, comme ça, on pourra finir notre vie avec un milliard de chats, même en étant mariés ! »

Et là, pour le coup, ça me rendrait sans doute un peu triste. Si quand j’aimais quelqu’un, j’avais tendance à l’aimer de manière passionnelle, j’étais aussi quelqu’un de beaucoup trop social qui ne supporterait que très peu de ne pouvoir interagir qu’avec une seule personne, quelle que soit son importance dans mon cœur.

À sa nouvelle tirade, je lâchai un petit pouffement alors que mon sourire s’étirait davantage. Puisqu’il suffisait de demander… Je gardai sa main dans la mienne et pliai mes genoux pour en poser un à terre. Fixant Axel dans les yeux, sans me départir de mon sourire, nous étions dans une position qui rappelait très bien ces demandes en mariage beaucoup trop romantiques et culcul pour nous ressembler. Alors…

« Axel… Accepterais-tu de te déshabiller pour moi ? Allez, juste pour pas que je sois le seul à rester à poil, c’est pas juste sinon ! »

Puis, à peine relevé, je lâchai un rire franc à ses conclusions.

« Wah ! C’est carrément flippant, résumé comme ça ! J’ai l’impression d’être un gros pervers ! Apporte un peu plus de nuances à tes propos ! Genre : j’aime bien boire de l’alcool que je tiens plutôt bien, et j’aime quand Axel me séquestre, comme ça je peux passer plus de temps avec elle. Voilà, comme ça, c’est mieux ! »

Et là, elle pourrait très certainement ressentir toute la sincérité du passage concernant le temps passé avec elle. On se voyait assez peu à cause de ma mission, et je sentais qu’une fois que je serais reparti, ce manque ne se ferait que plus grand à chaque minute passée loin d’elle. Franchement… Quelle merveilleuse idée nous avions eue de nous laisser aller ce soir…

Quoi qu’il en soit, en attendant qu’elle nous serve à boire, j’en profitai pour venir me coller dans son dos. J’avais comme l’impression que tout mon être la réclamait, comme en prévision de ces longues journées où nous ne pourrions pas nous voir par la suite. Et si elle finissait par me dire que mon absence était finalement trop insupportable et qu’elle ne voulait plus du tout me voir ? Cette pensée me fit froncer les sourcils alors que je resserrais un peu mon étreinte sur Axel, comme pour me rassurer. Profiter de l’instant présent, c’était ce qu’il fallait faire. Ça ne servait à rien de se prendre la tête avec des « et si », surtout pas maintenant.

« Parfait ! Tu verras, j’vais bien remplir mon rôle de sangsue ! »

Toujours collé contre son dos alors qu’elle commençait à nous servir, j’en profitai pour venir mordiller son oreille avec un sourire taquin. La réaction d’Axel ne se fit pas attendre, et je dus vraiment me retenir de pouffer en voyant qu’elle s’était rattrapée de justesse avant de tout renverser. Okay, okay… J’avouai que ça me faisait vraiment beaucoup trop kiffer de voir à quel point je pouvais la déstabiliser ! Au moins, je n’étais pas le seul dans ce cas-là !

Axel se retourna vers moi, et nos regards se perdirent longuement dans une contemplation mutuelle alors que j’affichai un sourire en coin. Je gardai mes mains sur ses hanches, attendant une réaction ou des mots de sa part. Et sa réaction parvint à me surprendre tellement que je restai interdit pendant tout le temps où elle passait son tablier autour de mon cou, avant de le nouer autour de ma taille. Surpris, je me reculai juste un peu pour pouvoir l’admirer en tirant un peu dessus. Je ne comprenais pas ce qui était marqué, mais la pomme avait une tronche rigolote. Je devais certainement avoir l’air on ne peut plus ridicule comme ça mais… ça me faisait rire !

« Ah bah voilà, j’ai beaucoup moins froid maintenant ! Bon, c’est pas aussi sexy qu’un kimono, mais j’dois avouer qu’il me va plutôt bien ce tablier ! En plus, il met super bien mes fesses en valeur ! »

Et j’accompagnai mes dires en me tournant suffisamment pour agiter mes fesses en direction d’Axel. Ricanant un peu, je la laissai finalement tranquille le temps qu’elle nous serve et attrapai le verre qu’elle me tendait après avoir trinqué.

« Hum… Étant donné que je sais que tu vas perdre, j’ai bien envie de te dire que tu pourras me demander absolument tout ce que tu veux ! Par contre, moi aussi je veux une récompense ! »

Mon sourire malicieux laissait clairement sous-entendre le genre de récompense à laquelle je pensais, et alors que je buvais les premières gorgées de mon verre, une idée me vint alors en tête. Une MERVEILLEUSE idée qui pourrait me permettre de continuer à jouer avec Axel tout en parvenant à éclaircir un peu notre situation.

« Hey ! Ça te dit de faire un « action ou vérité » ? A chaque fois qu’on finit un verre, on peut poser une question ou lancer un défi à l’autre, t’es partante ? »
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 25 Oct - 18:29



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J’eus un petit rire lorsqu’il me dit que j’étais méga flippante car clairement… Je devais surtout avoir l’air ridicule.

« Qu’est ce qui te dit que c’est pas à toi que je vais faire ta fête ? »

Répliquai-je dans un haussement de sourcil. Bon, tout dépendait de qui faisait quoi… De ce côté là j’étais du genre plutôt juste : je fichais une raclée à qui dépassait les limites. Grand seigneur que j’étais…
Et pour toute réponse j’eus droit à… un changement plutôt brusque de comportement chez Alex. Il me fallait quelques secondes pour comprendre qu’il ne faisait que jouer la comédie, alors que son sourire venait casser cet air glacial qu’il avait affiché.

« Ok t’es carrément flippant, t’as été serial killer dans une précédente vie ou quoi ?! »

Non parce que franchement, on y croyait à son air de tueur, c’était bluffant ! Après… on ne devenait pas flic infiltré en étant un piètre acteur, j’aurais pu m’en douter.  Quoiqu’il en soit, je devais admettre que l’entendre me confesser sa jalousie me réjouissait plus que de raison, comme en témoigna la légère accélération de mes battements de coeur. Heureusement pour moi, ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait voir…

J’éclatai de rire en l’entendant me conter notre superbe futur.

« J’approuve pour les chats ! Par contre je note que tu insistes sur l’aspect séquestration… tu m’ferais pas un syndrome de stockholm quand même ? »

Un flic avec un syndrôme de stockholm ça aurait quelque chose de… cocasse. Mais en même temps, plus j’apprenais à le connaître, plus tout chez Alex me semblait être original, surprenant, et drôle, alors… Pourquoi pas.
Comme cette drôle de demande sur laquelle il enchaîna, se mettant à genoux comme s’il allait demander ma main -ce qu’il aurait presque pu faire il y a quelques heures à peine-. J’éclatai d’un rire bruyant tout en ramenant ma main libre devant ma bouche. Ce type était taré.

« Je crois qu’on ne m’a jamais fait une si belle demande… »

Fis-je remarquer lorsque mon rire se calma. Je tirai sur sa main pour l’encourager à se relever et revenir à mon niveau, sans pour autant lâcher sa main. J’esquissai un sourire tendre en le voyant essayer de justifier mes propos un peu tranchés.

« Po-tay-to, Po-tah-to. C’est du marketing ça mais… OK, tu te rattrapes bien quand tu dis que tu veux passer du temps avec moi »

Si j’étais faible face à lui ? Pas qu’à moitié moi… En même temps j’aurais dû m’en douter : il m’avait fait baisser mes barrières de manière surprenante dès notre première rencontre, j’aurais pu deviner que le temps n’allait que renforcer cet aspect de notre relation. Et puis, je devais bien avouer que ce n’était pas désagréable, de laisser quelqu’un rentrer dans sa vie de la sorte. Flippant, oui, mais pas désagréable. Et quand il se connait à moi comme il venait de le faire, son torse contre mon dos, ses bras autour de moi, rien ne me semblait plus naturel. Je me demandais bien ce qui se passait dans sa tête, particulièrement lorsqu’il reserra son étreinte sur moi sans pour autant faire le moindre commentaire. Pas sûr que je le sache un jour, et je n’allais pas le lui demander. S’il voulait partager ses pensées avec moi, il le ferait. Et puis, j’avais une tâche de la plus haute importance, tâche qu’il ne facilitait absolument pas en venant me taquiner à coup de mordillement d’oreille. La bouteille faillit y passer mais je me repris à la dernière seconde, sauvant notre boisson.

En guise de punition, je lui imposai mon superbe tablier avec un trognon dessus, ne pouvant m’empêcher de pouffer en le voyant dans toute sa splendeur. Il semblait d’accord avec moi sur le sujet, se mettant même à remuer ses fesses sous mon nez pour souligner le côté sexy de sa tenue, et je ne pus retenir un nouveau rire.

« Taaaaant de sex appeal en un seul homme, c’est éblouissant ! »

C’était dit sur le ton de l’humour, vis à vis de ce superbe tablier et de sa petite danse, mais concrètement c’était plutôt vrai vu l’effet qu’il me faisait.
Rire qui s’évanouit pour laisser place à un air faussement offusqué face à son commentaire sur le défi du perdant.

« Mais quelle présomption mon cher ! Sache que ma victoire sera d’autant plus jouissive que tu sembles persuadé qu’elle n’aura pas lieu. Et si une hypothétique victoire pouvait dans un monde parallèle t’arriver, sache que tu pourrais aussi me demander ce que tu veux, mais ça restera une hypothèse tu sais… »

déclarai-je, lui offrant un regard plein de défi et un sourire provocateur alors que je me mordillais la lèvre. Plus le sujet était idiot, et plus mon instinct de compétitrice se réveillait, alors là, un jeu à boire… Je démarrais au quart de tour !

Et la proposition d’Alex tomba et… j’espérais sincèrement que le pic de panique que cela réveilla en moi passa inaperçu. La joueuse en moi n’avait qu’une envie, celle de sauter sur l’occasion : je ne résistais jamais longtemps à un défi… Mais une partie de moi préférait fuir ardemment l’aspect « vérité » du jeu. Est-ce que j’avais vraiment envie de lui dévoiler certaines choses à mon sujet, ou plutôt à NOTRE sujet ? Pas certain ! Est-ce que je voulais que lui se dévoile ? En un sens, oui… Sauf si ce qu’il me révélait ne me plaisait pas, et comme je ne le saurais qu’après coup.

Bon… l’avantage certain, c’était qu’avec des gens comme nous qui se cachaient derrière l’humour à la moindre occasion, cela permettrait enfin de connaître le véritable fond de la pensée de l’autre sur les sujets abordés. Je ravalais donc la subite anxiété qui s’était emparée bêtement de moi, espérant qu’Alex n’ait rien remarqué. Je lui offris un grand sourire, espérant donner le change.

« Défi accepté. On va s’installer sur le canapé, on sera mieux. »

J’ouvris un placard, sortant une caisse entière de 6 bouteilles de vin, de la réserve car je sentais que la première qu’on venait d’ouvrir n’allait pas réellement faire long feu. Attrapant la caisse dans mes bras, je le laissai prendre les deux verres et la bouteille ouverte pour nous diriger vers le dit canapé.
Je m’y assis, essayant de ne pas trop laisser mes pensées dériver vers les activités qu’on y avait pratiquées il y a quelques minutes à peine… Niveau concentration, on avait vu mieux. Et avec le jeu action ou vérité en prime, j’allais avoir besoin de courage liquide pour me lancer là dedans.

Alors hop, un cul sec pour alcooliser un peu mon sang et mes neurones et me donner l’audace si caractéristique des gens pompettes. Reposant le verre, j’entrepris de me servir à nouveau, offrant un grand sourire fier à Alex.

« Ok du coup j’imagine que je commence ? »

Je pris le temps de réfléchir alors que je remplissais mon godet tranquillement. Me reculant pour m’installer mieux dans le sofa, verre à la main, une épaule enfoncée dans le dossier, un genou collé à la hanche d’Alex de sorte à pouvoir l’observer, je plantai mon regard dans le sien, l’air un peu plus sérieux qu’auparavant, un sourire au coin des lèvres malgré tout.

« Hm… Vérité : qu’est-ce que tu essayes de m’extirper comme info en lançant ce jeu ? »


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 31 Oct - 11:08

Après ma petite moue toute triste qui disait clairement « T’oserais me faire ma fête à moi ? », je ne pus me retenir de rire à son commentaire. Forcément, mon boulot me poussait à ne jamais montrer mes véritables émotions et m’obligeait, la plupart du temps, à porter un masque. Alors, quand on me confiait des missions d’intimidation ou de garde du corps, je me devais de pouvoir afficher cet air meurtrier pour dissuader les gens de trop s’approcher ou d’aller à l’encontre de mes directives.

« Nan, pour le coup, j’ai eu un super prof ! Tu sais, mon collègue Ethan, celui qui s’amusait à kidnapper mon téléphone pour répondre à tes textos… Bah je me suis rendu compte qu’afficher un air comme ça était bien plus flippant et impressionnant que de se mettre en colère en parlant plus fort et en gigotant dans tous les sens ! Tu le verrais quand il est énervé… »

Je sentis un gros frisson me parcourir, alors que je me frottai les bras sans m’en rendre compte. Non, vraiment, j’avais déjà eu affaire à un Ethan bien vénère, et ça n’avait pas du tout été une partie de plaisir ! J’avais pu le voir dans un tel état à plusieurs reprises, mais la première fois que ce regard m’avait été adressé, c’était à la suite de cette première mésaventure avec un client mécontent qui m’avait valu de me faire casser le nez et de me prendre ce coupe-papier en travers de la main. Je savais qu’il agissait comme ça pour me montrer qu’il était inquiet pour moi, surtout qu’il connaissait mon caractère YOLO, mais… Non, vraiment, il était flippant. Au moins, j’avais eu un bon modèle duquel m’inspirer !

En tout cas, il n’y avait pas à dire, j’aimais vraiment trop voir et entendre Axel rire. D’abord avec cette idée qu’on finirait seuls tous les deux avec une tonne de chats si on était aussi jaloux et possessifs qu’on le disait, puis avec ma demande de déshabillage. En tout cas, elle semblait avoir compris que j’étais sincère en disant que je ne souhaitais que passer un peu plus de temps avec elle. Axel ne se rendait vraiment pas compte d’à quel point elle était comme une véritable bouffée d’oxygène à chaque fois qu’elle était près de moi. Ça craignait vraiment un max, surtout quand on savait que pour l’heure, je n’étais pas encore infiltré à proprement parler dans l’organisation que je visais. Quand ce serait le cas… J’avais bien peur de devoir couper les ponts avec elle pour ne pas risquer de la mettre en danger, elle ou ma couverture d’ailleurs. Les petites frappes, passait encore. Le Mitsubai-gumi qui avait la mainmise sur tout Kumoru… C’était un tout autre niveau.

Mais pour l’heure, je préférais ne pas y penser et seulement profiter du moment présent. Axel nous servit du vin alors que nous nous lancions le défi de découvrir qui finirait complètement arraché le premier. J’étais sûr de moi, ça se voyait sur mon visage et dans mes mots. Pourtant, j’avais l’impression de perdre toute crédibilité à cause de ce tablier…

La réplique d’Axel me tira ensuite un rire franc. Y’avait pas à dire, c’était vraiment comme si j’avais trouvé mon double au féminin.

« T’as l’air bien sûre de toi ! Tu te doutes bien qu’avec une tenue pareille et autant de sex appeal, j’ai déjà des bonus pour arriver à mes fins ! Et puis avec une récompense comme ça, y’a vraiment pas moyen que je perde, j’suis remonté à bloc ! Prépare-toi à perdre ! »

Mais puisque ce simple défi ne semblait pas suffisant pour me contenter, j’ajoutais un peu de piment à notre soirée avec ce jeu d’« Action ou vérité ». Je savais que ça serait à double tranchant puisqu’Axel allait pouvoir me demander tout ce qu’elle voulait elle aussi et que je ne comptais pas aller à l’encontre des règles en lui mentant, mais j’espérais réussir à lui tirer quelques indications sur comment notre relation allait vraiment pouvoir se poursuivre. Et comme il fallait s’y attendre… Axel accepta le challenge supplémentaire, attrapant une caisse de vin alors que j’apportai la bouteille ouverte et nos verres sur la table devant le canapé. À peine installés, j’eus un petit moment de flottement pendant lequel je fixai mon tablier en me disant que je devais vraiment avoir l’air ridicule. Puis, pendant que je pouffai, je vis Axel déposer son verre vide sur la table. Je tournai aussitôt mon visage surpris vers ma voisine, la fixant avec de grands yeux ronds.

« Hey ! T’abuses ! On n’avait pas donné le top départ, j’étais pas prêt ! »

Je grognai, la félicitant quand même intérieurement pour avoir pris l’avantage comme ça, mais je déchantai bien vite en entendant la suite de ses mots. Putain… Qu’est-ce que j’avais cru, sérieusement, en proposant ce jeu à Axel, alors que je savais pertinemment qu’on était fait du même bois ? Là, pour le coup, elle m’avait doublement bien eu en me demandant les raisons m’ayant poussé à lancer ce petit jeu. Je la fixai quelques secondes sans rien dire, avant de finalement soupirer, m’ébouriffant les cheveux d’une main alors que je me laissai complètement retomber contre le dossier du canapé, le visage levé vers le plafond.

« Okay, j’dois avouer que t’as terriblement bien joué ton coup en me devançant comme ça… »

Merde… J’avais pas prévu qu’on entre aussi rapidement dans le vif du sujet ! Je restai dans cette position quelques secondes avant de me pencher en avant pour attraper mon verre et le boire d’une traite, me saisissant ensuite de la bouteille pour le remplir de nouveau. Voilà, au moins, comme ça, je ne risquais pas de me faire devancer une nouvelle fois. Quand je lui aurai répondu, je pourrais lui rendre la pareille.

« En tout cas, t’as l’air pressée de connaître mes raisons… Je pensais qu’on allait pouvoir s’amuser un peu avant d’entrer dans le vif du sujet, mais… tu l’auras voulu. Si j’ai lancé ce jeu, c’était pour connaître ton ressenti sur ce qu’il s’est passé et tes envies pour la suite. »

Je la fixai super sérieusement, ce qui devait encore une fois terriblement trancher avec ce tablier que je portai. Et puisqu’elle avait décidé de partir directement sur ce terrain plus que glissant, j’étais obligé de la suivre.

« Action : puisque tu connais les raisons qui m’ont poussé à lancer ce jeu, tu vas devoir satisfaire mes attentes. »

Voilà. Elle avait voulu être cash dès le départ, je ne comptais pas la ménager. Surtout que moi aussi, j’avais plutôt bien joué mon coup : je l’obligeais à répondre à deux questions en une grâce à cette action qui était tout autant une vérité !
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Dim 3 Nov - 16:31



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J’hochai la tête d’un air amusé alors qu’il m’expliquait que son collègue Ethan était son modèle de serial killer dans la vie.

« Présenté comme ça… pas sûr que j’ai envie de l’rencontrer. Par contre je pourrai le présenter à Tariq, ils avaient l’air de siiii bien s’entendre »

Le taquinai-je en repensant à cet échange aussi absurde qu’épique entre son collègue et mon meilleur pote. Cela dit j’avais beaucoup de mal à imaginer un face à face entre un tueur à gage et un espèce d’électron libre hyperactif et complètement décalé. On aurait dit le début d’une comédie romantique hyper cheloue - le genre qu’on finit par regarder sur netflix parce qu’on a déjà testé tout le reste…

Très loin de me douter des soucis d’Alex, je commençais franchement à me détendre et à laisser de côté mes angoisses d’abandon. Le défi lancé sur qui tiendrait le mieux le vin y contribua encore davantage : allier goût du jeu, compétitivité et challenge, c’était assurément un combo gagnant. Et sur ce point là, comme sur bien d’autres d’ailleurs, Alex et moi étions vraiment sur la même longueur d’onde...

Nous voilà donc à nous provoquer l’un l’autre, un air de défi venant remplacer notre habituel regard complice.

« Perdre ne fait pas partie de mon vocabulaire, par contre je me ferai une joie de l’rajouter à ton dictionnaire »

J’accompagnai mes dires d’un clin d’œil déterminé tout en m’affairant à remplir nos verres. Mais mon enthousiasme prit un sacré coup dans l’aile lorsqu’Alex renchérit avec une autre idée de jeu en plus du défi. J’essayai de donner le change pour dissimuler mon moment de panique, ce qui sembla être couronné de succès puisqu’il ne remarqua rien… du moins en apparence. Quelques instants plus tard à peine nous étions installés sur mon canapé une caisse de vin à portée de main. Là, le devançant à son propre jeu, je pris l’avantage, le faisant grogner au passage, et moi éclater de rire.

« HA ! C’t’excuse de loser ! C’est bien Alex, tu commences à intégrer l’attitude du mauvais perdant »

Le charriai-je sans retenue. Il avait l’air de difficilement encaisser mon tour de passe passe. Était-il mauvais joueur ? J’allais vite le découvrir. Pour ma part, pas spécialement, mais la mauvaise foi ne m’était pas totalement inconnue non plus alors… Mon sourire continua de danser sur mes lèvres alors que je le regardais se décomposer. S’enfonçant dans le canapé, le visage levé vers le ciel, il avait l’air un peu perturbé. Pour ma part, j’étais tiraillée entre une certaine compassion pour lui et le fait que c’était littéralement sa faute si on en était là, puisqu’il avait lancé ce maudit jeu.

Je le vis se saisir de son verre et le boire d’une traite, ce qui me fit d’ailleurs sourire : j’en connaissais un qui ne voulait pas se faire avoir une 2eme fois. De mon côté, je restais immobile, le fixant avec une intensité rare, attendant sagement sa réponse à ma question. Et lorsque celle-ci finit par venir…  Je faillis recracher le vin que j’étais en train de siroter tranquillement, toussant bruyamment pour me remettre en état.

« Putain Alex ! J’m’attendais à ce que tu me sortes une connerie pas… un truc aussi sérieux ! »

Au moins, j’étais honnête. Mais merde quoi, la conversation avait tourné aux quatre vérités en quelques secondes à peine… Bon, je n’pouvais m’en prendre qu’à moi-même dans le fond. Son air hyper solennel était presque intimidant, et je finis par détourner le regard, comme si j’avais peur qu’il me perce à jour. En fait, je pouvais enlever “comme” : j’avais sacrément peur qu’il me perce à jour. Et je n’étais pas au bout de mes surprises…. Puisque ce fut son tour de me lancer une vérité ou une action, et pas des moindres !

« Oyoyoy… je suis tellement pas assez bourrée pour avoir cette discussion »

Répondis-je dans un petit rire nerveux, avant de reprendre une dose de courage liquide aka ce bon vieux vin rouge. J’avais soudainement très envie de disparaître, mais comme ça ne faisait pas partie de mes options, j’allais devoir me mettre à table.
Je m’étais connue plus franche et courageuse, mais il était clairement plus facile de parler honnêtement de ses sentiments quand on n’en avait pas…
J’étais à deux doigts de demander si j’avais droit à des jokers comme dans les jeux télévisés, genre « coup de fil à un ami »,  dans ce cas je pourrais appeler Aki à la rescousse. Quand elle m’avait parlé des 3 options elle avait omis de parler du cas où une des options s’imposait à moi !

« Et si t’aimes pas ma réponse? »

Demandai-je dans un sourire penaud, essayant au passage de m’acheter un peu de temps.

« Ok ok. Désolée d’avance si c’est pas clair, ça l’est déjà pas tout à fait dans ma tête donc ehm…Mon ressenti hein. Alors… un côté de moi est sur un petit nuage parce que bon… disons que ça faisait un moment que j’en avais envie. »

Oui, bon, jusque là, c’était pas le scoop de l’année, Alex avait déjà du comprendre cette partie là, et ce n’était pas sur ce côté qu’il avait besoin d’un jeu pour mettre cartes sur table, clairement. Tripotant du bout des doigts le pied de mon verre, je pris une grande inspiration pour la suite qui serait, je le savais, bien plus difficile à formuler à voix haute. Je sentais déjà les battements de mon coeur s’affoler, mais je me fis violence pour tout de même le regarder dans les yeux alors que je me dévoilais à lui. C’était la moindre des choses, même si j’avais l’impression que ses yeux bleus allaient me désintégrer sur place.

« Une autre partie de moi par contre flippe totalement à l’idée que rien ne soit plus comment avant, qu’on ait… cassé quelque chose »

Ajoutai-je, et quelque chose me disait que sur ce point là au moins, on était totalement raccord. Je ramenai à nouveau le vin à mes lèvres, les y trempant d’un air pensif. Allez, ma fille, tôt ou tard il faudra bien tout déballer, ce n’était pas le moment de se dégonfler.

« Sauf que la plus grosse partie de moi n’a pas du tout envie que les choses soient juste comme avant, pas maintenant qu’elle a entrevue ce qu’il pourrait y avoir de plus »

J’avais littéralement l’impression que lui révéler mon ressenti m’arrachait le palai : ce que je pouvais détester me mettre à nue -enfin, quand il s’agissait de mon coeur, pour mon corps, c’était nettement moins désagréable...

« Donc voila. Mon ressenti, mes envies, la totale, c’est que j’ai pas du tout envie d’être une énième conquête d’un soir pour toi, le genre qu’on fait sortir de sa vie aussi vite qu’elle n’y est rentrée…J'ai pas non plus envie d'être un numéro dans un répertoire qu'on appelle de temps à autre, quand on a envie. »

Je dus me mordre l’intérieur de la joue fort pour ne pas laisser mon angoisse transparaître trop. Si le verre avait été en plastique, je crois que mes ongles l’auraient déjà réduit en charpies, heureusement, le verre ne craignait pas grand chose.

« Ah et cerise sur le gâteau, ne l’oublions pas : je suis furieuse contre moi même de ne pas m’être mieux mûrée que ça pour éviter de tomber dans cette histoire… enfin dans notre histoire, la tête la première, alors que je savais, sais même, pertinemment que ton boulot rend quoique ce soit impossible. »

Voilà, tout était dit. Ca en faisait des ressentis, mais ça reflétait en même temps diablement bien l’état de ma tête : le chaos total. Et au passage, ça avait aussi répondu à mes envies pour la suite, le tout en me faisant passer pour une grosse névrosée pas bien dans sa tête… Mais ça, Alex le savait déjà : il m’avait trouvée en train d’hurler toute seule dans une salle de tir la première fois qu’on s’était vus donc bon, ça ne le surprendrait sans doute guère.

Je conclus donc ce grand étalage de mes sentiments en finissant mon verre pour la deuxième fois. Mais cette fois-ci, j’avais pris mon temps. Et puis j’avais tellement parlé qu’il fallait bien un peu de vin pour apaiser ma gorge que j’avais forcé à cracher des vérités qui avaient vocation à être emportée dans la tombe… Sans exagération aucune évidemment !

« J’espère que ça répond à tes "attentes", parce que c’est déjà plus que quiconque n’aurait pu obtenir de moi en temps normal. Honnêtement, j’comptais pas spécialement t’en parler mais… puisque t’as lancé ce jeu, j’ai décidé que je préférais me prendre un mur plutôt que de te mentir »

Je relevai mes yeux gris vers lui, le fixant un moment tout en me bouffant les lèvres, guettant une réaction sur son visage tout en la craignant, et en me répétant que même si ça ne faisait pas de bien sur le moment, ça ne pouvait que crever l’abcès et nous aider pour la suite, non ? Ou alors… ça pouvait créer un maxi malaise qui endommagerait pour de bon la relation qu’on avait construite jusque là. Rien ne va plus, les jeux sont faits.

Je n’osais même pas enchaîner tout de suite sur ma question, pourtant déjà bien formulée dans ma tête, comme si j’avais besoin de voir l’effet que toutes ces informations avaient sur lui avant tout, de m'assurer qu'il n'allait pas juste prendre la fuite parce que, soyons honnêtes : c'était parfois l'option la plus simple.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Jeu 14 Nov - 15:59

Je n’avais pas pu m’empêcher de rire en imaginant une rencontre entre Ethan et Tariq. C’était vrai qu’ils avaient eu l’air de terriblement bien s’entendre lors de cet échange de smileys ! Mais je préférais ne pas rebondir dessus, puisque nous venions de nous lancer dans un nouveau petit jeu qui me plaisait au moins tout autant que celui auquel nous nous étions adonnés un peu plus tôt, sur son canapé. Enfin… J’avais quand même préféré le premier jeu, fallait pas déconner non plus. Mais ce défi qu’on venait de se lancer allait pouvoir me permettre d’y voir un peu plus clair sur les envies d’Axel concernant l’après de cette soirée. J’avais vraiment envie et besoin de savoir. Est-ce qu’on redeviendrait simplement des « potes » qui entretiennent une tension sexuelle jusqu’à finir par ne plus tenir ? Est-ce qu’on deviendrait des sex-friends qui couchaient ensemble régulièrement ? Ou est-ce que j’aurais le droit à plus malgré la situation dans laquelle je me trouvais ?

Je ricanai à sa remarque, la dévorant avec mon regard malicieux pendant que mes mains venaient de nouveau effleurer son corps.

« J’ai hâte de te voir essayer ! Mais tu devrais vraiment garder cette assurance pour te préparer psychologiquement à subir la raclée que je vais te mettre ! »

J’aimais vraiment beaucoup Axel, mais j’aimais aussi quand je pouvais gagner des défis aussi débiles que celui qu’on s’était lancé, à savoir lequel de nous deux tiendrait le mieux l’alcool. Et pour pimenter ce défi, j’avais donc proposé de jouer à un petit « Action ou Vérité ». Ça ferait peut-être un peu moins alcooliques de boire pour une raison particulière ! Ou pas…

Mais à peine installés, Axel joua les fourbes en buvant le premier verre, sans même donner de top départ à notre jeu, histoire de pouvoir prendre l’avantage et poser sa question la première. Je grognai de plus belle en l’entendant me charrier sur mon attitude de mauvais joueur. Je n’étais pas forcément emballé par le fait de perdre, mais je pouvais facilement l’encaisser quand on suivait les règles ! Et le pire, c’était qu’en plus d’avoir été super fourbe, elle venait de m’avoir en beauté avec sa question ! Moi qui voulais justement lui extirper des informations discrètement, elle venait de me percer à jour avec une facilité beaucoup trop déconcertante…

J’attrapai donc mon verre pour le vider d’une traite, avant de fixer le plafond d’un air complètement dépité. Se faire avoir à son propre jeu, c’était vraiment rageant ! Surtout que si je voulais vraiment jouer le jeu jusqu’au bout, je devais être sincère et arrêter avec mes détournements ambigus qui me permettaient de garder un certain suspense quant au sérieux de mes mots. Je n’avais pas prévu de lui dévoiler mon plan aussi rapidement, mais tant pis. Elle l’avait bien cherché, c’était un juste retour de bâton suite à sa fourberie !

Et même si ça me faisait clairement chier de devoir lui avouer tout ça, l’entendre presque recracher son vin me fit ricaner. Mais je repris bien vite mon air sérieux, quoi qu’un peu teinté de défi, pour lui lancer ma vérité qui avait quand même pas mal des airs d’action. Elle voulait jouer avec moi, elle allait être servie !

Mon sourire s’agrandit en l’entendant me dire qu’elle n’était pas encore assez ivre pour avoir cette discussion, émettant ensuite l’hypothèse que sa réponse pourrait ne pas me plaire. J’haussai les épaules, ne détachant pas mon regard d’elle, un petit sourire en coin sur les lèvres.

« C’est de ta faute, c’est toi qui as absolument tenu à savoir pourquoi j’avais lancé ce jeu et je suis obligé d’être sincère et sérieux donc… Assume maintenant ! Et si jamais ta réponse me plaît pas bah… Disons qu’au moins, je saurai à quoi m’en tenir et que ça fait aussi partie du jeu. J’ai pas pu résister même en connaissant les risques. C’est donc le moment de faire face aux conséquences de cette prise de risques ! »

Je faisais le malin, mais en vérité, j’me faisais vraiment dessus. Si jamais elle me balançait qu’elle ne voulait plus jamais me voir ou que je l’approche… Mon cœur se serra à cette pensée, sans que mon visage ne me trahisse, continuant d’afficher cet air satisfait en attendant la réponse d’Axel. J’avais hâte de voir comment elle allait réussir à se dépatouiller de la situation !

J’écoutai donc attentivement tout ce qu’elle me disait, sans me départir de mon sourire. Nous étions d’accord sur le fait que ce moment nous avait vraiment plu à tous les deux, on avait tous les deux peur que plus rien ne soit comme avant, mais d’un côté, on avait envie que justement, rien ne soit plus comme avant, que notre relation évolue. J’étais tellement soulagé de savoir qu’on était à nouveau sur la même longueur d’ondes ! Sauf que la suite fit aussitôt disparaître mon petit sourire... Alors elle s’en voulait de s’être laissée avoir ? Elle regrettait tout ce qui s’était passé entre nous ? Je fronçai les sourcils, reportant mon attention sur le liquide rouge qui dansait dans mon verre au rythme des mouvements nerveux de mes mains. Mon cœur était affreusement serré, tout comme ma gorge. Je n’arrivais plus à regarder Axel, ne sachant vraiment pas comment interpréter tout ça. Elle ne me foutait pourtant pas à la porte alors… Est-ce qu’elle attendait quelque chose de moi ? Que je lui dise que tout était possible, que j’étais prêt à abandonner ma mission pour elle ?

L’air grave, je finis par boire à mon tour mon verre, sans doute plus pour me donner du courage que pour m’hydrater. Mon regard azur glissa alors vers celui d’Axel pour se planter dedans. Je laissai planer un petit silence avant d’afficher un petit sourire.

« C’est méchant… Tu crois vraiment que tu pourrais n’être qu’un numéro dans mon répertoire, que j’appellerais uniquement pour passer le temps ou même une conquête qu’on oublie dès le lendemain ? Franchement, si j’avais juste eu envie qu’on couche ensemble, tu crois que j’aurais attendu tout ce temps et que je me serais autant dévoilé ? J’veux dire… Tu fais quand même partie des très rares personnes qui me connaissent vraiment. »

Je tendis une main vers son visage pour m’amuser avec une mèche de ses cheveux. Elle ne m’avait rien demandé, mais je tenais quand même à être sincère moi aussi, en retour de tout ce qu’elle venait de me dévoiler.

« T’es vraiment très importante pour moi. »

Mon regard se fit bien plus intense. J’avais envie d’envoyer valser ces verres, d’abandonner ce jeu complètement débile et de la prendre dans mes bras pour profiter à nouveau de sa chaleur mais…

« Allez, à ton tour ! Sinon, j’te grille la priorité ! »
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mar 19 Nov - 16:25



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Mon assurance à charrier et provoquer Alex sur sa future défaite chavira très rapidement lorsqu’il me mit face à mes propres vérités, ne me laissant d’autres choix que de me dévoiler à lui. Il était malin comme un singe le Alex, me soutirant un sacré paquet d’informations hyper personnelles en une seule question.

Il me fit au passage remarquer que c’était un peu ma faute et que c’était moi qui avais donné le ton sérieux de cet échange. Et… ma foi il avait raison, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même ! Je le fixai un instant en silence, essayant de lire en lui. Est-ce qu’il voyait vraiment ma réponse comme un risque ? Il devait bien voir les signaux lumineux que je lui envoyais,  non ? J’avais l’impression de me trimballer avec un panneau clignotant « Hey, je craque pour toi ! » sur le front, alors il ne pouvait pas sérieusement douter de ce que j’allais lui dire ? Un type comme lui, ne pas avoir conscience de son côté irrésistible ? J’avais du mal à y croire. D’un autre côté, s’il avait recours à ce genre de jeux pour me tirer les vers du nez, c’était bien qu’il n’avait aucune certitude.

Incapable de détecter quoique ce soit sous son masque souriant, je finis par détourner le regard sur la bouteille de vin, me mordant la lèvre inférieure.

« Vas pour les consequences alors  »

Approuvai-je, sonnant un peu plus sérieuse que je ne l’aurais voulu. Bordel, il me rendait folle !

Une fois la petite graine plantée, il la regarda germer, m’écoutant avec une attention presque intimidante. Évidemment, je me doutais qu’il allait m’écouter attentivement après avoir posé une question de la sorte, mais avec son regard intense sur moi, je me sentais toute nue sous ses yeux… et avec le peu de vêtements que j’avais, on n’en était pas si loin à vrai dire !
Je vis cependant son visage se décomposer au fur et à mesure que je lui déballais mon bagage, tant et si bien que je faillis m’arrêter en plein milieu. Il y a quelques minutes, il souriait comme un grand enfant plein d’audace, maintenant, il avait l’air d’un môme perdu. Qu’avais-je dit qui le troublait à ce point ? Est-ce que je lui avais fait peur avec ma déclaration à peine déguisée ? Bon sang ce que je me détestais dans cet état d’incertitude ! Presque de rage, je pris mon verre à peine reservi et je le bus à grandes gorgées.

Alex fit de même avant de planter son regard perçant dans le mien, visiblement sur le point de prendre la parole. Prends ton courage à deux mains ma fille, c’est l’heure de vérité ! Son petit sourire ne m’apaisa qu’à moitié, et j’attendis sa réponse comme j’attendrais une sentence, la boule au ventre.
Et ce qu’il me dit, me fit me sentir con, tout simplement con. M’humidifiant un peu les lèvres, j’haussai doucement les épaules à ses questions.

« Hm…. raisonnablement parlant, non. Mais j’te parle pas avec mon cerveau là, alors bon... »

Alors bon ce n’était pas rationnel, ces interprétations, ces peurs. C’était mes tripes qui parlaient ou plutôt, si j’étais honnête avec moi-même pour changer, mon cœur. Et les neurones étaient par conséquent totalement sous l’emprise de celui-ci, inutile d’essayer de faire appel à la raison, déjà que j’en avais pas beaucoup…

Un frisson se mit crépiter sur ma peau lorsqu’il vint caresser une de mes mèches rebelles, frôlant tout juste la peau de ma pommette au passage, et mon cœur s’emballa comme un cheval fou à ses mots. J’étais pire qu’une midinette, j’étais une vraie greluche !

« Ok. »

J’étais rouge comme une tomate, plus rouge que je ne l’avais jamais été, me semblait-il, mais c’était probablement une exagération de mon cerveau troublé. Réalisant que sous le choc, je venais de le gratifier d’un simple « Ok » alors qu’il avait fait l’effort, lui aussi, de s’ouvrir à moi, j’éclatai de rire, un rire aux accents de nervosité, comme une ado face à sa première histoire d’amour. Mon dieu. Je régressais...

« Toi aussi t’es très important pour moi. Mais tu t’en doutais sûrement. »

Ou peut être pas du tout, mais c’était un échappatoire, une manière de minimiser l’ampleur de la déclaration : s’il s’en doutait déjà, ça faisait moins office de scoop. C’était dingue ce besoin de se protéger à tout prix... J’me reconnaissais à peine, c’était presque flippant ! Enfonçant mes ongles, courts mais efficaces, comme pouvait en attester le dos d’Alex d’ailleurs, dans mes paumes de main, je baissai mes yeux sur mes jambes que j’entrepris de croiser en tailleur. Son regard était tellement pénétrant que j’avais du mal à le soutenir sans avoir des idées très inappropriées pour une discussion sérieuse.

« Putain, j’te jure, même en connaissant les limites imposées par la nature de ton boulot, c’est dur de pas vouloir plus »

Je l’avais honnêtement plus chuchoté que dit, comme si le volume de ma voix définissait la réalité de la chose. Je pris une grande inspiration, fermai les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir et de les poser sur Alex. En soi, le pire était passé : j’avais dit ce que j’avais sur le coeur. Et s’il avait bel et bien fait une drôle de tête, il ne m’avait pas non plus fichu une veste magistrale, et il n’était pas parti en claquant la porte. C’était déjà une première victoire !
Heureusement, Alex m’offrit un beau détournement de conversation en relançant le jeu que j’avais très honnêtement presque oublié à force de m’abîmer dans son regard.

« Hey, pas cool d’utiliser ma vulnérabilité pour me doubler ! »

Grognai-je en lui donnant un petit coup d’épaule. Je croisai mes bras sur ma poitrine, faisant mine de réfléchir un peu, mes doigts toujours refermés sur mon verre vide. En vérité, j’avais déjà la question, je cherchais juste la meilleur formulation.

« Puisqu’on a tous les deux l’humour facile, ça on l’a prouvé à de maintes reprises déjà… Action : dis moi ou… montre moi, comme tu préfères, tout ce qui était finalement sincère sous les couches d’humour »

Tout passait toujours par l’humour avec nous : que ce soit cette histoire de mariage, de finir nos vieux jours ensemble entourés de chats ou encore la jalousie… Démêler le vrai du faux était devenu très compliqué dans nos discussions, alors je comptais bien profiter de ce jeu pour le pousser à jouer carte sur table à son tour. Le fait de devoir le montrer plutôt que de le dire, c’était juste pour s’amuser un peu, et de mêler quelques actions aux vérités.



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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Lun 25 Nov - 16:11

Je n’avais pas pu m’empêcher de pouffer en entendant Axel me dire qu’elle ne me parlait pas avec son cerveau pour l’heure. Au moins, on était deux ! Par contre, ce « Ok » qu’elle m’avait balancé alors que je venais tout juste de lui dire qu’elle était vraiment une personne très chère à mon cœur, me laissa complètement interdit. J’en avais perdu mes mots, ne m’étant certainement pas attendu à une telle réponse. Comme quoi, même si le temps passait et qu’on apprenait à se connaître un peu plus à chaque rencontre, Axel avait toujours suffisamment de ressources pour me surprendre ! D’ailleurs, elle semblait elle aussi assez surprise de sa propre réponse, ce qui nous valut de nous mettre à rire tous les deux en cœur.

La suite de ses mots me fit sourire davantage, mais cette fois d’une manière bien plus tendre alors que je continuai à m’amuser avec une de ses mèches, ne détachant pas mon regard de son visage. C’était sans doute méchant, mais ça m’amusait vraiment beaucoup de la voir dans tous ses états comme ça, tout simplement parce que ça avait le don de me rassurer. Ce serait mentir que de dire que je n’avais absolument pas soupçonné le fait qu’elle puisse me considérer comme étant important à ses yeux, mais l’entendre était vraiment rassurant. Ces questions qu’elle se posaient… Elle ne devait pas se rendre compte que c’était le même bordel dans mon esprit ! J’avais peur que cet instant ait tout gâché entre nous et qu’il ait précipité la fin de notre relation, aussi indescriptible soit-elle. Alors savoir que je comptais pour elle, c’était un peu comme une lueur dans toute la pénombre dans laquelle je me trouvais depuis que j’avais commencé mon infiltration.

Quoi qu’il en soit, j’avais décidé de garder mon petit sourire taquin sur mes lèvres, préférant cacher tous les tourments qui continuaient de m’assaillir, même si leur tourbillon se faisait un peu moins violent depuis sa déclaration.

« On est censé se dire la vérité alors… Ouais, j’m’en doutais, juste un peu. Mais bon, ça fait toujours plaisir de se l’entendre dire ! C’est rassurant. »

Ah… C’était une torture de ne pas pouvoir l’embrasser, surtout qu’elle me condamnait à admirer son profil à fixer ses jambes de la sorte ! Je m’apprêtai à saisir son menton pour lui faire tourner la tête vers moi, mais ses mots me coupèrent en plein élan. Mon visage s’assombrit alors soudainement, profitant qu’elle ne puisse pas me voir pour laisser mes émotions transparaître l’espace de quelques secondes. Je préférai ne pas rebondir. Nous étions deux à vouloir plus, mais est-ce que ça serait seulement possible à cause de mon boulot ?

Je retrouvai bien vite mon air joueur quand Axel se décida enfin à me regarder, me mettant à rire sous son coup d’épaule.

« Attends, j’ai dit que j’allais gagner, j’ai pas dit que j’allais le faire sans user un peu de ma fourberie naturelle ! Hors de question que je finisse par perdre, j’suis prêt à tout pour ça ! »

C’était faux bien sûr, je n’irais jamais jusqu’à vraiment profiter de ses faiblesses, la preuve étant que je la laissai prendre son tour comme prévu, attendant ma prochaine sentence avec une certaine impatience, espérant quand même, au fond de moi, que le ton se ferait un peu moins sérieux.

Sauf que c’était loupé. Le nouveau défi d’Axel me fit lâcher un grognement, avant que mon regard ne capte le sien, non sans afficher une petite moue boudeuse sur mon visage.

« T’es vraiment relou en fait ! J’suis toujours sincère ! »

C’était vrai en plus, mais comme Axel l’avait dit, on avait toujours tendance à dire les choses sur le ton de la plaisanterie, ce qui rendait bien plus difficile la distinction entre ce qui pouvait être dit pour plaisanter, et ce qui était vraiment sincère. Sauf que même si mon côté joueur était très développé, j’avais toujours été on ne peut plus sincère avec Axel, même dans mes propositions les plus folles.

Je soupirai doucement en me massant les tempes, essayant de trouver une manière de lui montrer ma sincérité. Un nouveau grognement passa mes lèvres, avant que je ne décide de me lever.

« Okay, j’vais te montrer alors. Juste, essaie de faire abstraction du tablier, parce que j’vais perdre toute ma crédibilité sinon. »

Attrapant la main d’Axel, où trônait toujours la bague que je lui avais offerte à notre sortie du restaurant, je ployais de nouveau le genou devant elle, la fixant presque plus intensément que jamais alors que mon pouce caressait le dos de sa main. Je laissai un moment de silence s’installer avant de pouffer.

« On se croirait dans Game of Thrones putain ! »

C’était vraiment dur de garder son sérieux, même si la situation l’exigeait ! Mais je devais aller jusqu’au bout !

J’embrassai chastement le dos de sa main avant de désigner la bague d’un signe de tête.

« Tu vois cette bague ? Elle représente toute ma sincérité. Tout ce que je t’ai dit était sincère. J’serais vraiment prêt à t’épouser et à finir ma vie avec toi et une centaine de chats. Surtout que bon, c’est pas un truc qui se dit normalement, mais tu sais que pour réussir à te l’offrir j’ai dû me nourrir de nouilles instantanées pendant un mois entier ? Si ça c’est pas la plus belle preuve d’amour de l’univers, j’vois pas ce que je peux faire de plus ! »

Je pouffai et tirai sur sa main pour l’inciter à se pencher vers moi. Quand elle fut suffisamment proche, je glissai une main sur sa nuque pour venir, enfin, l’embrasser à nouveau. Le baiser se prolongea encore quelques secondes, mes lèvres glissant alors jusqu’à une de ses oreilles.

« Mes sentiments pour toi sont sincères Axel, et franchement, si j’étais pas dans cette… situation compliquée, j’t’aurais déjà embarquée en lune de miel. »

Je souris et mordillai son oreille avant de me redresser pour reprendre ma place à ses côtés sur le canapé. Je ne savais plus très bien où on en était au niveau des comptes, alors je descendais un nouveau verre de vin en lâchant un petit soupir de contentement, reposant ensuite celui-ci sur la table devant moi. Mon air taquin toujours bien campé sur mon visage, je pris la main.

« Alors, à mon tour… Vérité : est-ce que ça te fait flipper de savoir que j’étais sérieux dans tout ce que je t’ai dit ? T'as envie de te rétracter ? »
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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Mar 26 Nov - 22:34



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Rassurant ? Il me semblait impensable qu’Alex ait besoin de se faire rassurer… Il avait l’air toujours tellement sûr de lui ! Comme quoi, on avait beau croire que l’on connaissait quelqu’un, on découvrait sans cesse de nouvelles choses à son sujet… Et je devais admettre que j’adorais ça, continuer de creuser encore et encore le sujet Alex.

« Tu aurais du me dire plus tôt que tu avais besoin d’être rassuré, je me serais fait un plaisir de le faire... »

Déclarai-je avec un sourire en coin lourd de sous-entendus. Discussion sérieuse ou pas, révélations importantes ou non, je ne me lassais jamais de le taquiner, bien au contraire : j’y prenais goût, et d’ailleurs, j’avais déjà remarqué que ça me manquait, quand on ne se voyait pas pendant un moment.

Et comme nous aimions de toute évidence nous imposer les montagnes russes, je passai du rire à la quasi-déprime en finissant de vider mon sac au sujet de ma plus grande frustration, à savoir le fait qu’on ne puisse rien envisager de plus sérieux tant qu’il était en mission. Je n’osais même pas le regarder, c’était dire, et sa réponse sous forme de silence m’encouragea d’ailleurs à ne pas détourner le regard vers lui, sans doute de peur d’y voir ce que je ne voulais pas.

Une porte de sortie me fut heureusement rapidement offerte alors que le jeu revenait sur la table. Gagner, gagner… c’est vrai qu’on avait parié sur qui tiendrait le mieux le vin ! Avec ce action ou vérité, j’avais presque oublié cela, et je m’étais jetée sur l’alcool pour poser les questions les premières sans trop m’inquiéter de l’état dans lequel je finirais. Maintenant que je prenais 2 secondes pour écouter mon corps, il était clair que l’alcoolémie était montée vitesse grand V ! Mais hors de question d’admettre ma défaite par avance, je comptais bien me battre jusqu’au bout.

« T’es sûr ? Tu m’as l’air bien chancelant, on dirait que je prends la direction de la victoire »

Le charriai-je, poussant doucement son épaule du plat de ma main comme si je testais sa stabilité… Une bonne excuse pour pouvoir le toucher à nouveau, voilà ce que c’était avant tout. Fière d’avoir remis un peu d’huile sur le feu de notre duel, j’enchaînai tout de go avec ma question, qui ne sembla pas exactement l’enchanter à en croire le grognement bestial qui lui échappa. Je ne pus retenir un sourire en le voyant réagir de manière aussi instinctive. L’instant d’après, il mutait en gamin boudeur.

« Hey, comment tu voulais que j’devine ?! »

Me défendis-je alors qu’il me fit remarquer qu’il était toujours sincère. Il était rigolo lui, mais quand on disait tout, absolument TOUT avec un grand sourire et des coups d’oeil espiègles, on pouvait s’attendre à semer un peu le doute chez ses interlocuteurs ! Je me tus, lui laissant le temps de cogiter à sa réponse ou à son action, selon ce qu’il choisissait. Nos défis et nos questions n’étaient pour sûr pas faciles, c’était d’ailleurs tout l’intérêt du jeu, alors je pouvais bien lui laisser un peu de préparation. Et à en croire le massage de tempes qu’il s’auto-infligea, la réflexion était intense. J’en profitais pour me reservir un verre de vin, ouvrant une nouvelle bouteille au passage, songeant que je n’en avais raisonnablement vraiment pas besoin. Mais l’instinct de compétition étant fort chez moi… Je fis taire ma conscience alors que je trempais à nouveau mes lèvres dans le spiritueux.

Je tournai ma tête vers lui lorsqu’il m’interpela, visiblement décidé sur la marche à suivre. Il me prévint que je ne devais pas me moquer de lui avec sa tenue pour le moins original, et je souris par anticipation, à peu près certaine que l’envie de rire n’allait pas tarder à me frapper. Mais j’aquiesçai silencieusement, attendant la suite des évènements. Et je ne fus pas déçue puisque la seconde qui suivit, il posait un genou à terre, pour la deuxième fois de la soirée d’ailleurs. La première fois, c’était pour me demander de me déshabiller, alors là… je m’attendais honnêtement à tout. Sauf au petit commentaire qui suivit.

« Game of tablier tu veux dire ? »

Je dus attraper ma lèvre inférieure avec mes dents et mordre fort pour ne pas laisser s’échapper le rire qui menaçait de sortir. Prenez le mec le plus sexy du monde, foutez lui mon tablier, et c’en était fini du sex-appeal. Je parvins miraculeusement à me retenir, toussotant un peu pour retrouver un semblant de sérieux. J’avais réclamé de la sincérité, je lui devais mon attention la plus entière et la plus complète.

Le simple toucher de ses lèvres contre le dos de ma main suffit à ramener mon sérieux, réveillant en moi les sensations qu’il avait ravivées un peu plus tôt dans la soirée. Entre nous, c’était magnétique, presque électrique, un effleurement de peau banal me grisait. Mes yeux étaient rivés sur les siens alors qu’il se lança dans le discours qu’il venait d’improviser. Je sentis ses mots se planter dans mon coeur comme une flèche acérée, il avait une emprise dingue sur moi. Et si pour certains ça pouvait sembler pas grand chose, à mes yeux, c’était énorme. Une bouffée d’émotion se saisit d’ailleurs de moi, et je l’étouffai dans un sourire contrit, qui se mua rapidement en petit rire lorsqu’il évoqua l’histoire des nouilles.

« Clairement, si je vaux un mois de nouilles à tes yeux, je suis la femme la plus comblée du monde »

Le taquinai-je, même si en vérité… Je trouvais ça juste adorable ce qu’il avait fait. D’abord, je m’étais juste dit qu’il avait poussé le jeu très loin en achetant une bague, même une babiole, car c’était ce que je pensais que c’était à ce moment là, juste pour la mise en scène. Mais de savoir qu’il y avait en vérité une signification derrière ce geste en apparence anodin, c’était touchant.

Je me laissai attirer contre lui sans la moindre résistance, mes lèvres retrouvèrent les siennes comme deux assoiffées qu’on aurait privées d’eau des jours durant et qui iraient se tremper enfin dans une source. Mes mains se glissèrent de part et d’autre de son visage pour l’emprisonner et lui interdire de se s’éloigner. Ca devait faire à tout casser 1 heure qu’on ne s’était pas embrassés, mais j’avais sincèrement l’impression d’avoir été privée de son contact plusieurs jours. Il mit fin au baiser trop rapidement à mon goût, mais je le laissai faire alors qu’il se rapprochait de mon oreille, réprimant un frisson. Sur le moment, j’étais plutôt partante pour mettre fin à la discussion et occuper nos bouches à d’autres activités…

Il ponctua ses retrouvailles beaucoup trop courtes à mon goût par une phrase qui aurait fait fondre n’importe qui.

« T’imagines même pas à quel point ça me fait du bien d’entendre ça… »

Murmurai-je, juste avant qu’il ne s’échappe pour revenir s’installer sur le canapé. Ramenant ma main vers moi, je me mis à jouer distraitement avec la bague alors que je le vis descendre un nouveau verre avec une facilité déconcertante. Et le pire, c’était qu’il avait l’air de tenir l’alcool. A moins qu’il ne soit TELLEMENT bourré qu’il en soit déjà aux déclarations d’homme ivre. Je préférais croire à la première option, sinon bonjour la chute.

Son air taquin laissait présager une nouvelle question difficile, alors je fus presque surprise de me retrouver face à une interrogation… nettement plus simple à aborder que les précédentes. En même temps, l’ampleur des précédentes était probablement inégalable.

« Flipper ? »

Répétai-je presque bêtement, clairement surprise par le choix du mot.

« J’ai une tête de quelqu’un qui flippe ? »

Il y a quelques minutes environs, la réponse était “oui”. Parce que j’avais vraiment eu peur qu’il me dise quelque chose de blessant, ou juste de décevant. Mais là, là… Là, j’avais plutôt un espèce de sourire béat qui devait me donner un air niais au possible, mais on ne pouvait pas tout contrôler, encore moins une fois que l’alcool commençait à prendre les commandes.

« Alors non, non ça ne me fait pas flipper, plutôt le contraire, par contre… »

Je pris une gorgée de vin, pour m’encourager à poursuivre, et aussi un peu pour l’art du suspens, parce qu’il ne fallait pas oublier qu’on était quand même deux à jouer, si sincères soit-on.

« Maintenant que tu me poses la question, je commence à flipper de ne pas flipper… je dois pas être cablée comme tout le monde…. »

Ajoutai-je dans un petit rire. Est-ce que c’était normal d’être radieuse et excitée comme une puce à l’idée qu’un type qui n’avait même pas de place pour moi dans sa vie d’infiltré me parle sérieusement de mariage et ce avant même qu’on n’ait réellement conclu ? J’étais à peu près certaine que si je faisais un sondage dans mon entourage, la réponse serait non. Mais là, tout de suite, je m’en foutais totalement. Par contre résister à l’envie de lui sauter dessus devenait vraiment compliquée, et toutes ses discussions sur nos sentiments, nos envies, nos semblants de projets, ne m’aidaient absolument pas me contenir. Je finis mon verre cul sec, me demandant si l’alcool n’était pas censé calmer la libido… Clairement sur moi ça ne fonctionnait pas du tout.
Le verre fini, je me tournai vers lui, pointant mon index vers lui comme pour le prendre à partie, enchaînant sans temps de pause, et du coup sans risque que mes bonnes résolutions tombent et que je mette un terme anticipé au jeu pour satisfaire d’autres envies de jeux.

« Vérité. »

Je marquai un temps. J’avais l’idée en tête, je cherchais comment la formuler. Le cerveau commençait à peiner un peu avec les mots, signes que je ne tenais plus tant l’alcool que ça.

« Maintenant qu’on a mis toutes nos cartes sur la table… On est quoi, et on fait quoi, concrètement ? »

Pas que j’ai un besoin existentiel de foutre des étiquettes sur tout et tout le monde mais… Tout compte fait si, j’en avais besoin. J’avais l’habitude de naviguer dans l’incertitude, surtout niveau relationnel d’ailleurs, mais quand il y en avait un peu trop, ça me bouffait. Et je savais pertinemment que si je ne surfais pas sur la vague de cet action ou vérité qui me sortait un peu de ma zone de confort et me poussait à m’ouvrir et à exprimer mes doutes, mes craintes, et mes questions, je n’oserais probablement plus mettre le sujet sur le tapis. Le jeu virait un peu en excuse pour avoir une discussion à coeur ouvert en étant certains qu’aucun de nous deux n’essayerait de dissimuler, d’enjoliver, ou de nier la vérité… Mais tant pis. C’était aussi dans cette perspective qu’Alex l’avait lancé, autant assumer. Et puis, j’étais décidée à resortir de ce jeu sans doute et avec le moins de frustration possible. Ce qui devait être dit le serait, je ne voulais pas gâcher quoique ce soit entre nous avec des non-dits. Et je savais maintenant qu’Alex non plus, alors autant aller au bout des choses.


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Re: [WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥] Ven 6 Déc - 15:10

J’avais ma petite fierté mine de rien, alors même si j’avais effectivement eu besoin d’entendre Axel me rassurer, je crois bien que je n’aurais jamais été la voir en mode « hey, rassure-moi ! ». Je pouffai donc à sa phrase, et exagérai même le mouvement de ma chute quand elle me poussa doucement pour s’assurer de ma stabilité. Mon mouvement s’était fait comme au ralenti, jusqu’à ce que je m’étale sur le dos, sur tout le reste du canapé, en riant.

« Ouais, okay, j’avoue que je commence PEUT-ÊTRE à avoir un coup dans le nez. Mais genre… Minuscule ! Alors je sais pas si tu prends vraiment la direction de la victoire, mais j’suis sur tes talons, prends pas trop confiance en toi si tu veux pas que j’te coiffe au poteau ! »

Sauf que la question suivante me fit redevenir soudainement très sérieux. Je me redressai en grognant, posant à nouveau un genou à terre pour répondre à son action/vérité concernant ma sincérité. Bon, fallait avouer que ma tenue était quand même pas la plus appropriée pour jouer les mecs sérieux qui se confessaient sur leurs sentiments profonds, mais qu’importe. J’avais pas tellement envie de me rhabiller juste pour ça, surtout que je comptais bien revenir prendre une part de dessert une fois que j’aurais gagné haut la main ce petit jeu !

Je pouffai à sa remarque, avant de rapidement retrouver mon sérieux pour lui expliquer à quel point j’avais toujours été sincère dans tout ce que j’avais dit. Enfin… Je n’avais pas pu refouler ma nature profonde et j’avais bien vite fait revenir la conversation sur le ton de la plaisanterie en lui parlant de l’immense sacrifice que j’avais dû faire pour pouvoir lui offrir cette bague.

« T’aurais pu valoir plus en fait… Mais j’t’avoue qu’au bout d’un mois, mon estomac commençait sérieusement à me faire comprendre que mon régime alimentaire craignait à mort… »

Je gardai mon sourire amusé aux lèvres, me disant que la fin d’année allait être compliquée elle aussi si je devais me priver pour pouvoir offrir quelques petits cadeaux à ma famille. J’aurais toujours pu demander à Ethan, qui allait régulièrement les voir pour me donner de leurs nouvelles, de s’en occuper, mais il faisait déjà beaucoup pour moi. Et puis, je ne devais pas oublier que ma mission était censée passer avant tout ! Avant tout oui, mais j’avais toujours été très attaché à ma famille et j’avais aussi de plus en plus de mal à ne pas voir Axel aussi souvent que je le voulais.

Les choses enfin mises à plat, j’attirai Axel vers moi pour pouvoir de nouveau goûter à ses lèvres. Le moindre contact avec elle me rendait encore plus accro, mais je ne devais pas oublier que nous étions en pleine compétition ! Alors je repris place sur le canapé, à ses côtés, prêt à continuer à en découdre. Je lui posai donc ma question suivante, à savoir si elle ne flippait pas un peu de savoir que j’avais toujours été sérieux dans tout ce que je lui avais dit. Après tout, si elle avait toujours cru que ce n’était que de la taquinerie pure et dure, ça aurait très bien pu la mettre mal à l’aise ou lui faire peur ! C’était quand même chelou de dire sérieusement à quelqu’un, dès le premier rendez-vous, qu’on était prêt à passer la fin de sa vie avec ! En tout cas, sa réponse me fit beaucoup rire.

« C’est justement pour ça que je suis autant accro ! Et puis, très sincèrement, j’dois pas être mieux câblé que toi… »

J’étais un flic infiltré après tout, je risquais juste ma vie quotidiennement à fréquenter les gens que je cherchais à tout prix à faire tomber. Il suffisait d’une boulette pour qu’on finisse par retrouver mon cadavre dans une ruelle sombre de Fuhou. Mais j’étais rassuré, encore une fois, de l’entendre dire qu’elle ne comptait pas fuir.

J’eus ensuite à peine le temps de me servir un autre verre qu’Axel me coupa dans mon élan pour me poser une nouvelle vérité. Je la fixai quelques secondes en souriant avant de me mettre à rire. C’était tellement simple de ne pas répondre à cette question vu comment elle l’avait formulée ! Je descendais mon nouveau verre d’une traite avant d’approcher mon visage tout près du sien.

« Alors… C’est une question super facile. On est quoi… Toi, t’es Axel, informaticienne trop sexy, et moi, j’suis Alex, un super flic beaucoup trop sexy aussi, surtout avec un tablier ! Ce qu’on fait maintenant… On te regarde perdre en beauté face à moi au jeu de qui tient le mieux l’alcool. Et je vais même pousser le vice plus loin en disant que je vais de nouveau te déshabiller puisque tu n’as même pas voulu accéder à ma requête tout à l’heure, alors que j’avais ployé le genou. »

Mon sourire se fit bien plus carnassier alors que je venais de nouveau m’emparer de ses lèvres. L’alcool commençait à lever quelques verrous dans ma tête, mais j’étais encore pleinement conscient de ce que je faisais et de ce que je disais. Je n’avais pas le choix que de bien tenir l’alcool après tout, j’aurais l’air fin si je finissais par balancer lors d’une soirée un peu trop arrosée avec mes cibles que j’étais flic !

Je glissai une main dans son dos pour l’inviter à s’allonger sur le canapé et venir de nouveau me mettre sur elle, ne rompant le baiser que pour la regarder avec un sourire encore plus grand.

« Action : faisons l’amour comme des bêtes là, tout de suite, maintenant. »

Je pouffai légèrement avant de revenir à l’assaut de ses lèvres, mes mains s’empressant de venir se débarrasser des vêtements qui couvraient sa peau. Je doutais qu’elle n’en ait pas envie, mais elle n’avait plus vraiment le choix, c’était son action ! Et puis, sincèrement, je pensais qu’on avait largement assez parlé sérieusement pour ce soir. Ce qu’on ferait après ça… On pourrait toujours en reparler le lendemain, non ?
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[WARNING] I'm a sucker for all the subliminals things noone knows about you [Alex ♥]
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